231# Trois choses à faire quand vous n’avez pas le moral 

Il vous arrive de ne pas avoir le moral et de ne pas savoir quoi faire. Vous en avez marre et aimeriez que ça s’arrête. Peut-être avez-vous le désir d’appuyer sur un bouton pour que les choses basculent du tout et vous savez d’avance que c’est mort. Alors je vous propose trois choses à faire quand vous n’avez pas le moral. Ce sera du concret, du pratique. Pas de bla-bla parce que je veux que les éléments de cet article vous donnent de changer votre réalité.

Je crois que c’est une chose qui peut être intégrée dans la réflexion du jour que de se dire « je n’ai pas le moral, mais ça ne veut pas forcément dire que je ne suis pas heureux ». La plupart du temps, ça nous paraît complètement évident de se dire que l’on ne peut pas être heureux sans avoir le moral. Pourtant, c’est possible. En fait, le bonheur n’est pas un ressenti, comme c’est le cas d’une émotion. Ceci étant, je m’arrêterai là pour ne pas approfondir la notion du bonheur sachant que ce n’est pas le sujet du jour.

Voyons le premier grand pas.

I. Entendre et accepter

La première chose à faire est d’entendre que vous n’avez pas le moral et de l’accepter en vous mettant à l’écoute du « je ». Le réflexe que certains ont commencé à adopter et des fuir en se disant « je ne veux pas ne pas avoir le moral ». Je vous demande complètement l’inverse ; éviter de refuser de ne pas avoir le moral. En d’autres termes, je vous demande d’éviter de fuir les moments où vous n’avez pas le moral.

Vous prenez connaissance que vous n’avez pas le moral, il est temps de vous dire « je n’ai pas le moral. Je l’entends et je l’accepte ». Je le formule ainsi pour que vous parveniez à vous le dire à haute voix. « J’entends, et j’accepte ce que je n’ai pas le moral ». Il n’est pas question de chercher à l’éviter et, moins encore de se dire « comme je n’ai pas le moral, c’est que je ne suis pas assez… ».

Comme je l’ai déjà évoqué dans un podcast, c’est systématiquement une faute de tirer une conclusion relative à l’être, suite à une action ; « Ce n’est pas parce que j’ai fait… que je suis… ». Par exemple : ce n’est pas, parce que je n’ai pas le moral que je suis un capable. Ce n’est pas parce que je n’ai pas le moral que je suis minable, que je ne vaux rien ou que je suis faible. Il n’y a pas de logique attachée à « j’ai où je vis ça donc, je suis ». 

Apporter une correction à cette manière de tirer des conclusions et éminemment important. Cela impacte notre lecture de la réalité.

La puissance de l’acceptation

Vous n’avez pas le moral, vous l’entendez et l’accepter. Vous évitez de chercher à ne pas avoir le moral et de vouloir changer. De plus, évitez de vouloir changer la situation en première intention. Bien entendu, on envisage rat de changer le ressenti de la situation, mais ce n’est pas avisé au moment où vous n’avez pas le moral. Sur l’instant, ne pensez pas « je veux changer urgemment… ». Car, si vous vous mettez à vous inscrire dans un changement, vous risquez de chercher à modifier une situation dont vous ne connaissez pas les réelles intentions, vous ne savez pas ce que ça veut dire, par conséquent, vous avez de grands risques de vous tromper dans votre démarche de changement.

Par conséquent, avant d’envisager d’apporter un changement, il est nécessaire de sonder ce qui se passe ; cela signifie l’entendre et l’accepter.

L’acceptation devient une puissance. Parce qu’ À partir de cette dernière, il sera possible d’envisager un changement adapté. Et là, je pense au livre de Lise Bourbeau intitulé « la puissance de l’acceptation ». En l’occurrence, l’acceptation consisterait à se dire « je suis conscient de vivre cette situation et je l’accepte. ». Agissant ainsi, vous vous donnez les moyens de vous demander quoi en faire. C’est alors que votre pouvoir commence.

De manière imagée, vous ne pouvez rien faire d’une chose que vous n’avez pas acceptée puisque la non-acceptation est synonyme de non-existence. Vous ne pourrez donc agir qu’à partir d’une chose que vous avez acceptée, reconnue et que vous tenez pour vraie.

ECOUTER ou LISEZ : le podcast l’Acceptation

L’acceptation est vraiment une puissance parce qu’elle permet de se dire « allez, go ! Je me redresse les manches, après avoir pris connaissance de la situation, et après avoir entendu la situation ».

Vous percevez que ce mouvement consistant à se retrousser les manches n’est pas un mouvement assimilable à une attitude ressemblant à celle qui met les mains sur la tête et qui se dit « oh la la, je n’ai pas de bol. J’aimerais bien être quelqu’un d’autre ! ». Sur Heureux au présent je vous demande de vivre votre vie en mieux. Restez donc vous-même sans aspiration à sortir de votre vie pour envisager de vivre celle d’un autre. 

II. Accepter d’être responsable

Après avoir entendu, et accepter que l’on n’avait pas le moral, la deuxième chose à faire est de comprendre que vous êtes responsable de ce que vous vivez. Tout de suite, dès que je formule cette phrase, j’en imagine qui se disent. « voilà, c’est de ma faute. Il y a quelque chose que je n’ai pas compris ou mal fait ». Si vous percevez ce genre de pensées, c’est que vous confondez responsabilité et culpabilité.

Je ne vous dis pas que ce qui se passe est de votre faute. Il n’y a pas de faute commise qui rendrait légitimerait votre situation de baisse de moral. Il est question d’un fait. Donc, il est question d’accepter de ne pas avoir le moral sans le juger en termes de fautes. Ne partez pas sur les chapeaux de roues en vous redressant les manches parce que vous en seriez responsable. Attention ! Nul n’est responsable de ce qui lui arrive. Il n’est donc pas question de porter la responsabilité de ne pas avoir le moral, mais de ce que l’on va en faire.

1. Responsable de ne pas avoir le moral

J’ai bien dit que l’on n’est pas responsable de ne pas avoir le moral même si cette affirmation n’est pas complètement juste. Je m’explique.

Vous êtes partiellement responsable, ou en grande partie responsable, de ne pas avoir le moral puisqu’en réalité, quand vous n’avez pas le moral, vous faites se dérouler un programme interne. Ce dernier se déroulera quasiment automatiquement à partir de ce que vous avez appris à reproduire dans des situations qui ressemblent à des événements passés. 

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Un mini processus hyper rapide

En fait, « je n’ai pas le moral » n’est pas une chose qui vous est tombée dessus aujourd’hui à 13h, par exemple ! Il s’agit d’une situation que vous enclenchez suite à des événements passés à l’approches de signes avant-coureurs à partir desquels vous vous dirigez vers ce qui vous conduit à l’étape « je n’ai pas le moral ».

2. Responsable de votre programmation interne

Quelque part, il s’agit effectivement d’un programme automatique, sans que vous ayez été conscient d’avoir appuyé sur ‘un bouton’ (d’où l’automatisme). 

Le déroulement s’est donc produit d’une manière « naturelle ». Du moins, c’est ce que nous pensons. Pourtant, tout cela n’a rien de naturel. Il s’agit plutôt d’une chose que vous avez apprise de votre famille, de votre fratrie, de vos paires (ceux qui avaient le même âge que vous), de vos grands-parents, de vos professeurs ou d’événements vécus. L’un dans l’autre, vous en êtes arrivé à croire « quand je fais face à une situation dans laquelle les événements s’alignent, de telle manière, il est préférable de se comporter ainsi ».

Exemple de programmation

Pour vous donner un exemple de programmation, nous en avons en situation de deuil. Quand une personne pour laquelle on a de l’affection décède, on fera se dérouler automatiquement (sans réflexion aucune) un programme consistant à provoquer de l’abattement, une envie de pleurer, de la morosité, de la tristesse, de la mélancolie, etc.. Il s’agit vraiment d’un programme. Ce n’est pas une réalité naturelle universelle. On ne répond pas à une chose qui pourrait être inscrite en nous depuis des millénaires comme enracinée dans notre cerveau. Il s’agit d’une réalité qui correspond à une réponse apprise au sein de la société dans laquelle on vit. D’ailleurs, dans bien des sociétés, on ne vit pas le deuil comme chez nous, en France.

En conséquence, quand il s’agit d’un programme mis en mouvement, acquis, donc loin d’être inné (même s’il peut y avoir une forme d’atavisme), on parle de programmation. Du coup, quand on n’a pas le moral, on sait qu’un programme automatique se déroule. De plus, on sait également en être responsable (sans aucun lien avec la culpabilité). 

3. Responsable de vos besoins

Quand je n’ai pas le moral, en toute responsabilité, j’exprime un besoin. Là encore, j’en suis responsable puisqu’il s’agit d’un de mes besoins. Personne ne peut être responsable de mes besoins. On peut évoquer les besoins fondamentaux tels que dormir, manger, bénéficier d’une sécurité physique, besoin pour lesquelles nous sommes programmés depuis des millénaires.

Quand il est question d’avoir besoin d’être écouté, soutenu, de ne pas sentir critiqué mais accepté, en y ajoutant les besoins relatives à nos blessures tels que rejet, abandon, injustice, humiliation, trahison, nous prenons conscience que l’on se fonde sur une réalité spécifique qui n’appartient qu’à nous-mêmes. 

4. Vous n’êtes pas victime

Enfin, on est aussi responsable parce que l’on peut agir. On n’est pas victime de ne pas avoir le moral. D’ailleurs, c’est souvent assez proche de ce que l’on a tendance à vivre. C’est plus fort chez ceux qui ont une blessure d’abandon, qui ont l’impression que les gens les lâchent, qu’ils ne veulent pas d’eux, qu’il doivent mériter d’être aimés, mériter d’être soutenus et de faire partie du groupe. Ils sont même touchés, parfois, par le syndrome de l’imposteur. Ces personnes-là ont davantage tendance à se dire « si je n’ai pas le moral, c’est une chose qui me tombe dessus. Je subis la situation » comme les Gaulois craignaient que le ciel leur tombe sur la tête. 

Vous êtes seul responsable de vos émotions. Même si vous dites « mais c’est parce qu’il m’a dit ceci que… », ça ne change rien. Certes, l’événement est relatif à ce qu’il vous a dit, mais le déclenchement émotionnel est votre seule et unique responsabilité.

Avant d’arriver sur le troisième. Point, je résume les deux premières choses à faire quand vous n’avez pas le moral :

  1. Entendre et accepter que vous n’avez pas le moral. 
  2. Prendre conscience que vous êtes responsable de ne pas avoir le moral.  

III. A quoi voulez-vous ressembler quand vous avez le moral ?

La troisième chose à faire quand vous n’avez pas le moral est de vous demander à quoi vous voulez ressembler quand vous avez le moral. Finalement, cela vous invite à répondre également à « à quoi je ne veux pas ressembler quand je n’ai pas le moral ». Mais vous percevez que je préfère la formuler de manière positive.

1. Empêcher est impossible

Les prévisions météo

Pour illustrer mon propos, je prendrai l’exemple de la météo que je ne consulte que très rarement depuis des années. Il m’arrive exceptionnellement de la consulter, mais j’ai choisi de construire ma vie en me projetant vers une acceptation inconditionnelle de la météo. C’est une manière symbolique de dire « je choisis d’accepter les événements tels qu’ils arrivent. ».

En conséquence, si je ne regarde pas la météo pour savoir s’il fera beau, froid, soleil ou nuageux, je me prépare à vivre la réalité dans laquelle je serai immergé. D’ailleurs, vous percevez que « il fera beau » est un jugement. Il peut pleuvoir et que le temps soit magnifique. 

Sensibilité bretonne

Je me souviens, d’ailleurs, d’une femme qui disait avoir hâte de retourner en Bretagne pour porter son ciré jaune et ses bottes afin de marcher sous la pluie. On entend bien que se trouve loin d’elle l’idée que la pluie puisse être synonyme de mauvais temps. Vous me direz que c’est parce qu’elle est bretonne 🙂 je vous laisse seul juge. 

Maîtriser le ressenti de la météo

Seulement, je voudrais que l’on prenne conscience que le fait d’accepter de ne pas regarder la météo (vous pouvez choisir un autre outil pour vous exercez) d’accepter les événements tels qu’il se présentent amplifie le point que nous venons d’évoquer ensemble qui consiste à être responsable. 

Je suis conscient de ne pas pouvoir maîtriser les événements, décider de leur survenue, mais je suis responsable de ma manière de les vivre, de les percevoir, de les interpréter et de les utiliser. Par conséquent, quand je réfléchis à quoi je veux ressembler, quand j’ai le moral, je prends pleinement conscience de ma responsabilité, comme de la météo, que je veux voir dans ma vie, quels que soient les événements qui surgiront.

Accepter notre limitation est une force

Le premier avantage de ne plus regarder ‘la météo’ est de prendre conscience que je ne peux pas empêcher la pluie. Je pourrais être irrationnel en disant « je ne peux pas empêcher le mauvais temps ». Je ne peux pas empêcher que la météo ne corresponde pas à ce que j’aurais voulu. Et évidemment, Je ne peux pas empêcher que les événements ne correspondent pas ce que j’aurais voulu !

2. Faire avec et possible

Le deuxième avantage de ne pas dépendre de ‘la météo’, mais d’être responsable de ce que je vis, est que je développe la pensée du « faire avec ». Je ferai donc avec la situation, avec la météo. S’il pleut, je m’adapterai. S’il fait très chaud, je m’adapterai également. Si le temps est brumeux, j’aurai pris l’habitude de m’adapter.

On peut s’adapter mentalement, adapter son activité, sa tenue vestimentaire en toute liberté. Quoi qu’il en soit, se dire « je choisis que les événements qui se produisent en ma présence tendront la main pour me pousser à m’adapter ».

3. Profitez est possible

Je profiterai de la pluie pour faire ce que je ne pourrai pas faire s’il ne pleuvait pas. Je profiterai de la pluie pour l’utiliser. En conséquence, je profiterai d’un événement, quel qu’ il soit, même si ce dernier est un événement « je n’ai pas le moral » pour l’utiliser de manière à construire. je l’utiliserai pour développer du possible.

En résumé, je développe véritablement la mentalité d’un être responsable qui prendra conscience (1) qu’il ne peut pas empêcher, (2) qu’il est invité à faire avec et (3) qu’il peut même aller jusqu’à profiter de la situation.

  • J’ai été licencié.
  • J’ai eu une très mauvaise note à un examen.
  • Mon enfant m’a dit quelque chose que j’ai trouvé très déplaisant.
  • Comment puis-je profiter de la situation pour… ?

Si je me fonde sur le dernier exemple, comment puis-je profiter de la situation pour me mettre à l’écoute de mon enfant ? Comment faire pour qu’il comprenne qu’il m’est vraiment important de l’entendre, de l’accepter comme il est. Je profiterai de la situation pour tisser du lien, pour le renforcer, le cas échéant.

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L’action est incontournable en son temps

Vous avez remarqué que dans cette troisième partie des trois choses à faire quand vous n’avez pas le moral on s’inscrit dans l’action.

Jusqu’à présent, j’ai parlé de prise de conscience en évoquant (1) entendre et accepter et (2) se responsabiliser sur ce que l’on vit. Dans cette troisième partie, entrons dans l’action. Vous voyez que je place l’action ici, dans un troisième temps.

Habituellement, notre tentation est de placer l’action dès le premier temps. On voudrait éviter de se sentir mal et courir, remplir, se changer les idées le plus toit possible ! Je dis non à cette tendance. 

Les inactions/actions 

D’ailleurs, généralement, ce que l’on prend pour des actions ont plutôt des formes d’inactions/actions. 

On se réfugie dans l’irresponsabilité (pense-t-on), mangeant trop, mangeant mal, allant se blottir sous la couette plus que de raison, cherchant à se changer les idées, s’habillant de manière flasque (vous savez, ses vêtements tombants, qu’il s’agisse d’un pyjama, d’un survêtement ou de vêtements trop longs qui illustrent si bien ces phrases dans lesquelles on n’a pas le moral).

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Les actions réfléchies

Pour ma part, j’aimerais que l’on se tourne vers des actions réfléchies avec les trois éléments que j’ai évoqués dans la rubrique « à quoi je ressemble quand j’ai le moral ». J’ai invité des actions programmées. Finis l’automatisme hasardeux et irréfléchi. Il sera donc temps de choisir, de sélectionner le programme que l’on veut voir se mettre en place. 

Finalement, que faire si l’on se rend compte que l’on n’a pas le moral, là, maintenant ? 

  1. On commence par accepter la situation sans se réfugier dans la fuite dont, chercher à se changer les idées ou de se vautrer dans une activité boulimique (dormir, manger, écran, etc.). 
  2. Ensuite, on prend conscience de la possibilité d’entrer dans la puissance de l’acceptation endossant la responsabilité de son ressenti.
  3. Enfin, on pourra se remonter les manches pour me dire :
  1. Je ne peux pas empêcher que ce qui se produit se produise.
  2. Je veux faire avec ce qui se produit. Il m’aime.
  3. Profitez de ce qui se produit pour avancer et construire ma vie.

Construire un pré-programme

Cette démarche résultera  d’un pré-programme. Ce dernier consistera à se poser avec son cahier de vie ou sur papier libre pour réfléchir en amont à ce que l’on veut vivre.

Sur place ou à emporter

Pour ce faire, on va s’interroger sur ce que l’on veut vivre. Quelles actions mettre en place pour vivre l’attendu ? Et on va se projeter en tenant compte de certains paramètres. Je voudrais que les mises en mouvement que vous choisirez (synonyme d’actions), soient ‘consommables’ sur place ou emporter.

  1. Première chose : où que vous soyez, je voudrais que vous soyez en mesure de mettre en place ce que vous aurez choisi. Si vous vous rendez chez des amis et que vous sentez que votre moral baisse, vous pouvez-vous rendre aux toilettes ou aller chercher quelque chose à votre voiture pour mettre en place le début de votre programme. Il faut donc que ce soit faisable chez vous ou que vous vous trouviez.
  2. Deuxième chose : il importe que vous appreniez ce programme par cœur. Que vous n’ayez pas à vous demander « après l’étape une, quel était le point de l’étape deux ? ». Apprenez-le par cœur de manière à faciliter le passage d’une étape vers l’autre sans réflexion.
  3. Troisième chose : essayez les étapes plusieurs fois alors que vous avez le moral. Vous pourriez vous dire « ce soir, en rentrant du boulot, je vais faire se dérouler mon programme ». Et je vous encourage à le faire cinq à sept jours pour tester le déroulé de votre programme. Ainsi, vous pourrez adapter son ordre et son contenu pour qu’il vous convienne bien.
  4. Quatrième chose : sentez-vous libre d’intervertir certains éléments ou d’enlever certains points pour les remplacer par d’autres. Modulez la durée des éléments de votre programme afin de parvenir à quelque chose qui vous satisfait.
  5. Cinquième chose : go ! Je passe à l’action. C’est là que, quand je n’ai pas le moral, je sais que c’est ce que je ferai. Voici une astuce pour vous aider, même si j’encourage vivement à le connaître par cœur ; prendre un papier cartonné de la taille d’une carte de visite pour y écrire votre programme sur ce dernier. Vous pouvez aussi l’écrire sur votre smartphone de manière à l’avoir partout. Ça vous permet de vous re-familiariser avec lui en cas de doute.
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Exemple de pré-programme 

Je prends un exemple avec une personne que j’ai accompagnée (et qui va se reconnaître, sans doute). Il s’agit d’une personne qui n’a pas le moral et qui a choisi de prévoir les éléments suivants dans son pré-programme :

  1. Première action : enfiler ses baskets, son survêtement et son T-shirt pour aller courir. Attention, étant donné qu’il est important de veiller à accéder à son programme sur place comme à emporter, cela veut dire qu’il faille avoir systématiquement, dans sa voiture, une paire de baskets et le reste de la tenue adaptée. Si l’on veut marcher, uniquement, on pourra avoir recours à la paire de baskets. Parfois, il est possible d’aller marcher avec ses chaussures de ville. On peut alors se dire, j’irai marcher le plus vite possible pendant 10 minutes.
  2. Deuxième action : boire un verre d’eau d’un seul coup, sans respirer,
  3. Troisième action : prendre note de son ressenti émotionnel et relire la fiche pré-écrite qui se trouve dans son sac ou dans son smartphone sur laquelle il est écrit « j’accepte la situation telle qu’elle est. Je ne peux pas empêcher l’événement. En conséquence, je ferai avec et profiterai de l’événement pour l’utiliser à mon avantage ».
  4. Quatrième action : pratiquer trois inspirations et trois expirations lentes ou/et pratiquer de la cohérence cardiaque.

C’est un exemple. Reste à chacun de vous de choisir ce qui vous conviendra le mieux. Comprenez que si vous ne prévoyez rien (vous percevez que le verbe prévoir projette dans l’avenir) vous serez « naturellement », en déroulement d’un programme automatique. Souvenez-vous que, même si j’emploie « naturellement » il ne s’agit pas d’un programme naturel, mais d’une réalité construite sur mesure depuis longtemps.

Trois choses à faire quand vous n’avez pas le moral :

  1. Entendre et accepter que vous n’avez pas le moral
  2. Endosser la responsabilité de ne pas avoir le moral.
  3. Choisir de mettre en place le programme qui répond à la question. « à quoi je veux ressembler quand j’ai le moral » ;
    1. accepter l’impuissance d’empêcher l’événement, 
    2. faire avec l’événement 
    3. et profiter de l’événement à son avantage.

J’attends vos commentaires, vous remarquez vos questions sur les réseaux sociaux comme sur ce blog. Je vous rappelle que vous pouvez télécharger gratuitement mon livre, « J’ai attrapé le virus du bonheur, trois remèdes efficaces pour ne pas en guérir ». Et enfin, je réponds à vos questions comme je l’ai fait lors de l’entretien avec Hervé. 

Si vous avez une question que vous voulez me poser en off, vous pouvez la mettre dans le commentaire des podcasts en mettant le petit mot « off ». À partir de là, j’utiliserai l’adresse e-mail que vous aurez mise lors de la rédaction de votre commentaire pour vous répondre en privé, et peut-être vous recommander un livre, un exercice sur mesure ou autre. 

Je vous rappelle également que vous pouvez aussi profiter de « Go, je passe à l’action », pour utiliser les 30 à 45 minutes d’écoute offertes. Elles vous sont complètement dédiées pour commencer à apporter des solutions efficientes à votre situation. Ce qui m’importe, c’est que vous viviez votre vie en mieux !

Avec ces trois choses à faire quand vous n’avez pas me moral, vous voilà armé.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.

Bye-bye

N.B. : Evitez les astuces qui ne demeurent que des actions de surfaces dans la mesure où elles ne traitent pas le fond de la réalité, encourageant à la fuite ou à refaire le crépi ;-)-

23 commentaires

  1. Bonjour,

    Bravo et merci pour cet article très riche et dense en conseils et en réflexions très justes!!
    Ça va me prendre du temps de tout appliquer je pense hahaha :’)
    Je vais déjà commencer par appliquer ton premier point dans ma vie: l’acceptation.
    A bientôt,
    Maxime

    1. Oui, Maxime, avance étape par étape.
      La tendance étant d’aller trop vite vers une recherche d’actions, tu sera bénéficiaire d’un vrai travail sur l’acceptation.
      Je reste à l’écoute de tes besoins le cas échéant.

  2. Merci pour ces perles !
    Combien de fois on voit notre entourage mal….et pour soi aussi, car oui ça arrive d’être Bad suite à un problème, une situation. Alors ce sont des conseils précieux !

    1. Merci Delphine.
      Je profite que tu parles de l’entourage pour dire que notre manière d’accueillir nos moments « bad » nous aidera à mieux accepter ceux des autres en sortant du jugement. Tout le monde en sort bénéficiaire

  3. Merci beaucoup pour tous ces précieux conseils. Ca arrive à tout le monde de ne pas avoir le moral, personne n’est parfait. Du coup je prends bonne note de tout ça.
    En tous cas, moi j’essaye de regarder le côté positif de chaque chose. Et ça me fait relativiser bien souvent. Puis, la nuit de sommeil m’aide en général.

    1. Ok pour regarder les côtés positifs des choses tant que ce n’est pas une fuite pour éviter de voir les périodes de « je n’ai pas le moral ». Les deux réalités ne s’oppose absolument pas. On peut donc ne pas avoir le moral et regarder le positif. Cette attitude dernière n’est pas un pansement. Elle est bien plus porteuse quand elle s’inscrit dans une mentalité, une façon de voir la vie.
      Ainsi décrite, tu comprends que ne pas avoir le moral reste possible même dans une mentalité qui regarde le positif ?
      Il est à noter que l’adoption de cette mentalité participe toutefois à réduire la durée et la profondeur des moments où le moral baisse !
      Du coup, la question de l’évitement s’effondre puisque la façon de voir la vie bénéficie au période de down.

  4. J’adore l’idée de se créer un programme pour savoir comment réagir dans ces moments de bad. Penser à comment on aimerait être est une bonne façon de mettre du positif dans tout ça !
    Merci pour cet article

    1. Je suis ravi que cette proposition ta parle. Go ! Fonce

  5. Très inspirant avec des choses à mettre en place.
    Le plus difficile pour moi est d’accepter qu’on est responsable…

    L’analogie avec la météo est top! Quand il fait beau dans sa tête, il fait toujours beau dehors peu importe le temps réel.

    1. Merci Pascal,
      Admettre que l’on est responsable est un travail en soi. Je le fais avec application pour les personnes que j’accompagne parce l’amalgame responsable=coupable fait des ravages.
      Je t’encourage à y travailler pour ton équilibre. Ton bonheur en sera naturellement impacté

  6. Très intéressant. On a parfois trop tendance à la « positivité toxique » dans le dev perso. On devrait être heureux tout le temps. Sauf qu’en vrai ce n’est pas le cas ! J’aime bien cette idée de liste en cas de besoin.

    1. Eh oui, Marlène, et cette positivité toxique participe à nourrir la culpabilité de ne pas se sentir positif comme si on devait l’être en permanence, sans faille. Mais en quoi ne pas avoir le moral serait une faille ? Une faiblesse ? Signe d’un dysfonctionnement ?
      Finalement, qu’importe. Ce qui compte est d’utiliser la situation pour se créer, se construire.

  7. Mince !! Cet article m’aurait vraiment aidé hier si j’avais su ! Bon c’est pas grave, je le met dans mes favoris pour les prochaines fois 😁 (article très riche et complet, à relire sans faim/fin !)

    1. Puisque je vois que j’articule te fait du bien, je me réjouis de savoir que tu vas l’utiliser comme une ressource pour tes besoins avenir.

  8. Merci pour cet article, très intéressant cette idée de se construire un programme. Dans mon programme, je mettrais une étape avec quelques morceaux de musique que j’aime bien et qui me redonnent la motivation.

    1. Je suis vraiment ravi pour toi. À utiliser sans modération.

  9. J’aime beaucoup cette idée d’être entièrement responsable de son humeur. Merci pour cet article qui nous qu’être heureux c’est un travail de tous les jours

    1. Je t’en prie. Et OUI, être heureux demande une application quotidienne pendant les deux premières années avant de constater que l’élan choisi entraîne des effets « naturelles »

  10. Hello Pascal,

    Tu as 200% raison, quand on a pas le moral, on se culpabilise, et c’est encore pire. On refuse d’accepter cet état. Alors qu’en l’acceptant et en se disant « ok, j’ai pas le moral, mais qu’est ce qui me fait du bien ? » on trouve plus facilement une issue.

    Autrement, y a un risque de tomber dans la dépression


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