112# Soyez égoïste

Soyez égoïste

J’ai choisi d’intituler ce rendez-vous « soyez égoïste ». Je sais que c’est dangereux, mais j’assume et me permets d’assumer.

Avant d’aller directement sur la question de l’égoïsme, je voudrais répondre à la question qui m’a été posée pour parvenir à mettre des commentaires et poser des questions sur les rendez-vous Heureux au Présent. Pour ce faire, il vous suffit d’aller juste en bas de la retranscription de chaque rendez-vous et vous verrez que, tout en bas, se trouve la mention « Laisser un commentaire » et le tour est joué. 

Sachez que je lis chaque commentaire et question avec plaisir et je m’applique à y répondre de manière systématique.

Encourager à être égoïste peut être dangereux

Si je dis que ce sujet paraît dangereux, c’est que certains estiment le fait d’encourager à l’égoïsme comme une forme d’irresponsabilité pouvant ressembler à celle qui consisterait à mettre de la poudre à canon entre les mains de personnes nuisibles. Il arrive même que l’on souhaite que ces personnes passent par certaines galères pour commencer à penser à d’autres personnes qu’à elle-même sans savoir que cela ne fonctionne pas à tous les coups !

C’est vrai ! Le risque d’aggraver un certain égoïsme déjà installé est avéré. Je ne peux pas le nier, mais en même temps, je ne peux me priver d’aborder ce sujet à cause de ce risque-là. Parce qu’en réalité, l’égoïsme peut être une manière de répondre à ses propres besoins. Or, tendre à cela est tout à fait louable.

Quand une personne vit au détriment des personnes qui l’entourent, elle est en quête pour créer son bonheur. Et oui ! Une telle personne n’est pas sur un chemin qui nous réjouit tous, forcément, mais la seule compréhension de l’intention de la démarche égoïste aide à regarder la personne autrement, sous un angle positif.

Il y a du bon à être égoïste

Je trouve intéressant d’accepter que, finalement, il y a aussi du positif dans l’égoïsme. Je voudrais juste m’arrêter sur cet aspect positif présent dans l’égoïsme.

La définition de l’égoïsme est : une tendance à trop parler de soi, à trop s’attacher à soi-même, ou à ne se préoccuper que de son intérêt, de son propre plaisir sans tenir compte de l’intérêt des autres. C’est pour cela que l’on classe l’égoïsme parmi les défauts.

Seulement, comme je viens de le dire, se concentrer sur ses propres intérêts est une qualité. Trop de personnes que j’accompagne oublient, négligent de se concentrer sur leurs propres intérêts. 

Parfois elles se concentrent tellement sur l’intérêt des autres qu’elles attendent d’eux des marques d’affection, de la reconnaissance finissant par vivre frustrées de ne rien voir venir. Elles nourrissent une forme de dépendance vis-à-vis des autres. Du coup, elles entretiennent une mauvaise image d’elle-même et, en même temps, un besoin de satisfaire quelqu’un dans le but de recevoir de la gratitude. Tout cela, par incapacité à prendre soin d’elles-mêmes, d’être auto-centrées, voire, égoïstes.

Égoïsme et égocentrisme

Faisons la différence entre l’égoïsme et l’égocentrisme. Si vous n’avez pas écouté le rendez-vous « Soyez égocentrique », foncez ! J’ai pris une heure à enregistrer ce rendez-vous-là pour que vous compreniez l’importance de se centrer sur soi-même. 

L’égoïsme est considéré comme un défaut de centration sur soi, comme un excès. Mais il y a quand même, dans l’égoïsme, une tendance à s’attacher à soi-même. Il est vrai que la tendance est de trop s’attacher à soi-même.

Et si j’utilise le rendez-vous d’aujourd’hui en vous encourageant à être égoïste, au lieu de vous dire d’être égocentrique, c’est pour contrebalancer la tendance que peuvent avoir certaines personnes à manquer de capacité à s’attacher à elles-mêmes. Elles peuvent manquer de capacité à prendre soin d’elles-mêmes à leur propre détriment.

Manquer d’attachement à soi, de centration sur soi et de préoccupations de soi est aussi un défaut. C’est le cas qu’il s’agisse d’une carence ou d’un excès. Dans les deux cas on est installé dans un défaut ! L’équilibre se trouve dans l’égocentrisme. Pourtant, je vous dis aujourd’hui « soyez égoïste ». Qu’est-ce qui motive cette démarche ?

Soyez égoïste

J’ai entendu Jacques Rozière prendre la parole, en tant que riziculteurs. En fait, je suis allé visiter sa propriété située en Camargue. C’est une très belle propriété avec une belle dynamique et une volonté de produire du riz, ou plutôt, d’élever du riz, comme on le dit en Camargue. Il fait partie de ses producteurs de riz qui ont voulu travailler sur des espèces spécifiques avec, en fer de lance, un riz parfumé. Plus parfumé, dit-on, que le riz Basmati.

Il produit également des rouges, des riz noirs entre autres. Je vous laisserai vous renseigner puisqu’il est possible de regarder le reportage présent sur Télématin ou sur la célèbre émission « C’est pas sorcier ».

Notamment, je l’ai entendu s’exprimer en disant qu’il avait été en froid avec son père, compte tenu certaines divergences sur la vie. Il avait dû, seul, prendre son destin en main pour avancer et construire son entreprise. Aujourd’hui, cette dernière est florissante et on en parle comme d’une entreprise de référence en Camargue pour la culture du riz.

Vouloir prouver quelque chose à quelqu’un expose à l’auto-enfermement

J’ai entendu Jacques Rozière dire (c’est la troisième fois vous le dit sans vous avoir donné le contenu de ses propos) qu’il avait donné énormément de lui-même dans le but de prouver à son père et à lui-même qu’il était capable de réussir avec son entreprise.

Après cette première lecture, vous pourriez me dire « c’est tout à fait normal qu’il dise ça ! On est tellement nombreux à dire qu’on a fait tel ou tel choix pour se prouver à soi-même ceci ou cela et pour prouver certaines choses à d’autres ! » Pourtant, c’est là que, pour ma part, j’interviens. Qu’est-ce qui nous pousse à entrer dans une dynamique qui consiste à vouloir prouver quelque chose ? 

selfie égoïste

Pourquoi chercher à se prouver quelque chose ?

Vous savez que la notion de preuve est attachée à la justice, la plupart du temps. On prouve quelque chose quand on connaît la culpabilité de quelqu’un et qu’on amènera la preuve qu’il est coupable. Ou, à l’inverse, on est convaincu de la vraisemblance et, face au doute, on cherchera à amener la preuve de ce que l’on avance. Fonctionner sur ce mode-là sous-)entend que l’on se sent jugé, évalué. 

En dehors du contexte du tribunal, on a rarement besoin de preuve. Cela dit, on peut l’utiliser dans le domaine commun pour prouver une chose dont on a parlé et qui a suscité le doute chez quelqu’un d’autre. Le but sera alors d’attester une chose face au doute. 

Apprenez de vos tentatives de preuves

Au fond, où est le problème que quelqu’un ne croit pas ce que vous avez dit ? 

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Où est le problème que quelqu’un ne croit pas en vos capacités ? 

Quel problème émerge quand quelqu’un doute de vos aptitudes, de ce que vous projetez de faire ?

Aucun. Ah si ! Il y a peut-être un problème si vous avez une estime de vous atteinte d’une certaine fragilité et qui fait que vous vous sentez blessé. Que vous vous sentez sous-évalué, rejeté ou jugé. Pourtant, ce n’est pas parce que vous vous sentez jugé ou sous-évalué que l’on vous juge ou sous-évalue. C’est vous qui ressentez ce que je viens de décrire. 

Si quelqu’un vous disait,« j’entends ce que vous dites, mais je suis convaincu que vous n’êtes pas capable de le faire », que ressentirez-vous ? 

Et là encore, même si la personne était convaincue que je ne suis pas capable de faire une chose, pourquoi ressentir le besoin de lui prouver le contraire ?

Si vous n’avez pas écouté le rendez-vous « Avoir tort ou raison », écoutez-le pour comprendre le fond de cette démarche.

Devenez égoïste

Restons focalisés sur la notion d’égoïsme. Je prends Jacques Rozière comme chef de fil symbolique de toutes les personnes qui ont cherché à se prouver à elles-mêmes et à prouver à d’autres une chose qu’elles sont capables de faire ou d’être, pour leur dire qu’il est préférable de lâcher prise. 

Quelque part, il est évident d’accepter que les autres n’aient pas foi en nous. D’accepter que quelqu’un estime que l’on n’est pas à la hauteur.

Soyez égoïste. Centrez votre attention sur vous, sur vos besoins, sur vos attentes, sur vos projets et votre perspective. Quitte a avoir pendant quelque temps une trop forte tendance à vous attacher à vous-même ou à vous préoccuper de votre intérêt au détriment de celui des autres. 

C’est la raison pour laquelle je vous dis : Soyez égoïste. Je veux que vous soyez capable de vous dire « je ne prendrais pas en considération ce que pensent les autres. Je m’en fous de ce que l’on attend de moi. Ma démarche est la mienne parce que j’ai fait ce choix pour moi ». 

Finalement, en vivant davantage pour vous-même, même si pendant quelque temps ce sera par excès, faites-le. Vous savez que la nature a tendance à faire que nous passons d’un extrême à un autre. Il est très rare de passer d’un extrême à un équilibre. Le balancier fait que nous fréquenterons régulièrement des extrêmes avant d’arriver à un équilibre. Ne nous en offusquons pas. Cela fait partie du chemin qui mène à l’égocentrisme. 

L’enseignement du clou

Si vous prenez un clou que vous suspendez à un fil lui-même suspendu en hauteur. Tirez sur ce clou d’un côté et lâchez-le. Vous verrez qu’il n’arrivera pas à un point d’équilibre immédiatement. C’est impossible. Il passera d’un extrême à l’autre pour progressivement parvenir une position verticale correspondant à l’équilibre. 

À la rigueur, contrairement à ce que j’ai dit au tout début de ce rendez-vous, si vous vous percevez comme égoïste avec les aspects négatifs qui y sont attachés, au détriment de la préoccupation des autres, vous êtes conscient d’être dans un mouvement pendulaire excessif. Vous savez que pour parvenir à l’équilibre de l’égocentrisme, vous passerez sans aucun doute par les extrêmes donc je viens de vous parler. Préparez-vous-y ! Dites-vous que la recherche de l’équilibre est la vie. Ne vous en culpabilisez pas. Sachez que vous êtes sur une voie de libération progressive.

Quand vous vous tenez debout, vous n’êtes pas conscient d’être dans une recherche permanente d’équilibre. Cette recherche est, malgré tout, permanente. Que vous soyez debout ou assis, c’est pareil. Si vous vous filmiez et que vous passiez ensuite le film en lecture accélérée, vous verriez que vous étiez en recherche d’équilibre. Ce sera visible dans les micros basculements qui vous ont menés à droite puis à gauche en permanence. Personne n’est debout, figé. 

Intégrez cette possible visite de l’univers de l’égoïsme dans votre recherche d’équilibre. Surtout si vous êtes dans une démarche qui consiste à accepter de cesser de vouloir prouver quelque chose. De manière un peu plus péremptoire, je vous dirai : ne prouvez plus rien à personne. Même pas à vous-même

Soyez vous-même parce que vous êtes vous, sans chercher à prouver quoi que ce soit

Soyez vous-même parce que vous êtes vous, sans chercher à prouver quoi que ce soit. Pourquoi ? Parce que chercher à prouver quelque chose à quelqu’un est un risque accru de vous retrouver en situation d’échec. 

Combien de personnes sont vraiment intéressées par ce que vous avez cherché à prouver ? Trop peu, je sais. Si je posais la question à Jacques Rozière, peut-être me dirait-il que son père ne lui a peut-être jamais dit qu’il avait constaté que son fils lui avait prouvé quelque chose. Vous imaginez tous ces efforts et l’énergie déployée pour prouver quelque chose à quelqu’un qui ne le verra peut-être pas parce qu’il ne l’attend pas !

Même si cette personne voyait la preuve, est-ce pour autant que cela lui prouverait quelque chose ? 

Je suis conscient d’être dans la supposition et je la sais dangereuse. Or, quand on cherche à prouver quelque chose à quelqu’un, n’est-on pas installé dans la supposition ? Dans cette zone dangereuse ? Pourtant, on passe à l’action convaincu que l’autre aura besoin de voir la preuve que nous voulons lui apporter. 

«Chercher à prouver» est synonyme de «se fourvoyer»

Je pense que, systématiquement, on se trompe. Le seul cas où l’erreur est évitée c’est quand la personne a clairement explicité qu’elle attend une chose bien précise de votre part. Mais c’est tellement rare, vous êtes d’accord !? 

Avec vous-même, quand vous entrez dans une démarche qui consiste à vous prouver quelque chose, vous êtes aussi dans une attente parfois fluctuante. Vous prenez conscience, avec un peu de recul, que la barre que vous avez placée peut bouger avec le temps. Alors que vous êtes en train de chercher à vous prouver quelque chose, vous pouvez risquer de monter progressivement la barre au fur et à mesure de votre tentative de démonstration. 

Entre nous, c’est un moyen idéal pour créer et nourrir une déception. Cessez de chercher à vous prouver quelque chose. Soyez vous-même. C’est un moyen d’être libre que d’être soi. Vivre centré sur soi en se décentrant de l’intérêt des autres est un moyen de se rapprocher de la liberté. C’est la raison pour laquelle je vous dis « soyez égoïste ». L’égoïsme expose à un risque, certes, mais il est un chemin qui peut mener à cette liberté.

Même si, comme je l’ai dit tout à l’heure, ce passage dans l’égoïsme est  éphémère, voire régulièrement éphémère, soyez égoïste. Quand vous serez installés dans l’égocentrisme, vous pourrez regarder vos tentatives répétées de prouver quelque chose à quelqu’un avec un regard de maturité. Il vous permettra de souffler, de regarder vos tentatives passées comme des approches puériles. Vous verrez votre manque de maturité, votre incapacité à faire preuve de lâcher-prise, votre difficulté à vivre l’indépendance émotionnelle… 

Si vous êtes présents régulièrement à nos rendez-vous Heureux au Présent, vous percevez que je fais allusion à différents rendez-vous déjà présent sur ce blog. Et dans tout cela, je n’ai pas mentionné le rendez-vous qui s’intitule « L’image de soi », le tout premier rendez-vous. Si vous ne l’avez pas écouté, allez le faire et téléchargez la fiche gratuite qui est à votre disposition sur le bas de la retranscription de ce sujet capital. Faites l’exercice. Prenez le temps d’accepter d’être égoïste parce que pour beaucoup d’entre vous, ce sera un chemin nécessaire pour parvenir à l’égocentrisme

Comment sauter le pas vers l’égoïsme ?

EXERCICE DE POUVOIR N°1

Prenez votre cahier de vie. Vous en aurez besoin. Si vous ne savez pas de quoi je parle, allez sur le rendez-vous « Rendez-vous avec vous-même ». Quoi qu’il en soit, munissez-vous de matériel pour écrire et prenez quelques minutes pour écrire ce que vous vivez comme des défis dans votre existence. Qu’il s’agisse d’un cursus universitaire, d’une profession, d’un lieu de vie, de goûts vestimentaires, etc. Ça peut aussi concerner une manière de vous cultiver, de vous alimenter, de pratiquer un loisir ou un sport. Que sais-je. Faites la liste de ce que vous faites et considérez comme des défis. Il s’agit donc bien de choses difficiles qui ne sont pas de votre nature, résultant uniquement le résultat de choix personnels.

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Mettez ce rendez-vous sur pause le temps de dresser votre liste.

——————— PAUSE POUR EXECUTION DE L’EXERCICE ———————

EXERCICE DE POUVOIR N°2

Sous les yeux, vous avez donc la liste de ce que vous avez pratiqué et de ce que vous avez fait depuis des années pour lesquelles vous avez conscience de faire face à des défis, des choses difficiles qui ne sont pas de votre nature, résultant uniquement le résultat de choix personnels.

Maintenant, avec cette liste sous les yeux, repérez ces choses que vous faites pour lesquelles vous sentez, au fond de vous, que vous ne le faites pas que pour vous. Vous avez conscience de les faire sous la pression. Vous pratiquez ce métier parce que si vous en aviez choisi un autre, votre père, votre mère ou le milieu dans lequel vous avez grandi ne l’aurait pas accepté, selon vous. Peut-être est-ce pareil pour le sport ou l’art que vous pratiquez. Repérez chacune des activités, des actions, des projets et des défis que vous vivez et que vous vous sentez vivre sous l’emprise d’une pression extérieure.

Mettez un petit symbole devant ces éléments pour les repérer. Je vous laisse une à deux minutes pour le faire et on se retrouve tout de suite.

——————— PAUSE POUR EXECUTION DE L’EXERCICE ———————

EXERCICE DE POUVOIR N°3

Dans cette liste, il manque ce que vous ne faites pas et n’avez pas fait pour répondre aux exigences extérieures. Vos parents ne voulaient pas que vous fassiez tel métier ou tel choix. Votre femme, votre mari ne voulait pas que vous preniez telle ou telle direction qui pourrait ressembler à reprendre des études, pratiquer une activité sportive, artistique ou autre. Par conséquent, vous vous êtes extrait de ces projets dans le but de satisfaire, de plaire. Vous avez également cherché à prouver à l’autre que vous étiez ce qu’il attendait de vous. 

Prenez quelques minutes pour écrire les éléments qui correspondent à cette réalité sur votre cahier de vie.

Je ne …

… fais pas de sport parce que…

… pratique pas tels arts parce que…

… vis pas à tel endroit parce que…

Je… 

… m’habille pas comme je voudrais parce que…

… 

Je vous laisse compléter et ajouter ce qui vous concerne avant de vous retrouver  pour la suite. 

——————— PAUSE POUR EXECUTION DE L’EXERCICE ———————

EXERCICE DE POUVOIR N°4

Si vous avez fait cet exercice, je vous dis bravo ! C’est que vous avez vraiment voulu travailler sur vous-même. Du coup, vous avez pris la mesure de certains éléments qui sont présents dans votre vie alors qu’ils ne sont pas vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous les avez vécus et intégrés pour d’autres et par rapport à d’autres. Vous avez laissé trop de place à l’attente des autres. De la même manière, vous avez laissé trop de place à l’attachement des autres pour ce qu’ils voulaient que vous viviez ou fassiez. Trop de préoccupations pour les intérêts des autres, pour leur plaisir et tout cela sans tenir compte de votre intérêt. C’est exactement «l’inverse» de l’égoïsme !  

Redonnez-vous l’autorisation de vivre comme vous l’entendez

Je voudrais maintenant que vous regardiez votre cahier de vie avec ses lignes blanches qui sont juste sous le dernier paragraphe que vous avez rédigé et que vous écriviez en suivant ce qui vient. Notez ce que vous avez souhaité vivre, que vous auriez aimé vivre, que vous voudriez vivre, ce que vous voudriez être, la manière dont vous voudriez vous habiller, le métier que vous voudriez vraiment faire, les rêves que vous voulez vraiment toucher, ce qui correspond vraiment à qui vous êtes… et que vous n’avez pas encore fait. 

Peut-être l’avez-vous mis aux oubliettes ou au cachot. L’avez-vous brûlé au vitriol. Réveillez vos rêves et écrivez : Je veux…

… vivre (cela)… 

… être (comme ça)… 

… pratiquer tel métier….

Je voudrais…

… m’habiller de telle et telle manière…

… m’alimenter de telle et telle manière…

Je voudrais…

Je ne suis pas entrain de vous dire que vous le ferez. Pour l’instant, il est juste question d’en prendre conscience.

Écrivez donc les lignes de ce que vous voulez faire et être. Non ce que vous ne voulez pas, mais ce que vous voulez faire et être.

Englobez ces vouloirs dans un présent (peut-être immédiat), dans un moyen terme et, peut-être, dans un plus long terme. Je vous laisse faire et on se retrouve tout de suite

——————— PAUSE POUR EXECUTION DE L’EXERCICE ———————

EXERCICE DE POUVOIR N°5

Nous sommes arrivés à la dernière phrase de cet exercice dans lequel vous avez été honnête avec vous-même, sans quoi il n’y aurait pas d’intérêt à le faire. À ce stade, vous vous retrouvez à un carrefour, comme si vous étiez au croisement de plusieurs rues. Parmi elles se trouvent les rues que vous avez empruntées pour faire plaisir aux autres. Se trouvent également celles que vous n’avez pas emprunter et celles que vous voudriez emprunter. 

À présent, installé à ce carrefour, il vous reste à faire des choix.

Ne chamboulez pas toute votre vie en 10 minutes. Prenez uniquement un des éléments que vous avez vécu pour prouver quelque chose à quelqu’un et vous prouver peut-être à vous-même que vous étiez capable de faire cette fameuse chose. Et à partir de cette prise de conscience, prenez une décision. Choisissez de vous dire : «je choisis de changer. Je choisis de cesser de jouer à …… et de cesser de prouver à …… pour être moi.» Complétez la phrase sur les zones pointillées. 

Vous pouvez ressentir de la peur, face à cet exercice. Si c’est le cas, comprenez que c’est tout à fait normal. Ce qui explique la raison de cette peur est que vous n’avez pas encore expérimenté qui vous pourriez être si vous pratiquiez un métier différent de celui qui est attendu par la micro-société dans laquelle vous vivez, pour ne prendre que cet exemple. Si vous êtes banquier, boucher ou plaquiste et que vous vivez ce travail parce que vous avez vécu la pression micro-sociale, vous n’arrêterez pas votre emploi  dans deux jours ! 

Visitez votre coeur

Je voudrais que vous entriez en vous-même pour mesurer à quoi vous ressembleriez en changeant de métier si vous le vivez sous la pression sociale en tentant de plaire ou de prouver quelque chose à quelqu’un. Qui seriez-vous en vivant le rêve que vous avez écrit dans les étapes de l’exercice que nous venons de faire ? Si vous n’aviez pas la pression, qui seriez-vous ? Que vivriez-vous ? Comment mangeriez-vous ? Où seriez-vous en train de vivre, actuellement ? Etc. 

Commencez ce travail pour vous interroger sur la manière d’envisager ce changement. Souvenez-vous que vous avez peur uniquement parce que vous commencez à fréquenter une part d’inconnu. En réalité, l’inconnu fait peur et c’est normal. Si vous ressentez cette émotion, ne commencez pas à imaginer que vous êtes une mauviette ou un trouillard. Vous avez peur parce qu’il y a une part d’inconnu. Votre cerveau fonctionne donc très bien puisqu’il a été programmé pour que vous ayez peur de ce que vous ne connaissez pas afin de limiter le risque de mise en danger.

Mais avec un regard rationnel, vous comprenez que si vous étiez boucher, banquier ou plaquiste et que vous décidiez de devenir fleuriste, commercial ou peintre, vous êtes loin de mettre votre vie en danger ! La notion de peur peut rapidement être rationalisée pour se tourner vers autre chose.

J’ai connu un banquier qui a tout laissé pour vendre des fruits et légumes en Provence. Il est devenu aujourd’hui un des plus gros grossistes de France en produits biologiques. Je pourrais mentionner l’expérience de Odile Soulas que j’ai eu la joie d’interviewer récemment. Elle a radicalement changé de vie, quittant une haute position pour devenir coach. En définitive, elle s’est rapprochée d’elle-même, en faisant ce choix. 

Elle reconnaît avoir pris des risques, mais après tout, ils ont été mineurs et formateurs. 

Prenez le temps de vous projeter. Si vous avez des questions, des préoccupations, des doutes, vous savez que vous pouvez aller sur le blog Heureux au présent dans le menu « Go ! je passe à l’action » et profiter d’une demi-heure offerte avec moi. Ce sera l’occasion de commencer à répondre à certaines questions et de recevoir des pistes pour répondre à ce besoin d’être égoïste, dans un premier temps, avant d’arriver à vivre l’égocentrisme.

Ce sera l’occasion de vous recentrer sur vous-même, enfin.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine

Bye-bye

Photo de Sebastian Voortman provenant de Pexels

9 commentaires

  1. Comme c’est vrai ce que tu dis Pascal!
    Penser à soi en étant égoïste n’est pourtant pas chose facile au départ du moins. Le sentiment de culpabilité apparaît très vite.
    Il suffit de réarranger ses priorités car après tout, si nous-mêmes nous ne sommes pas en bonne santé et heureux comment pouvons-nous aider notre entourage en étant aimant et réconfortant. Ce que l’on donnera sonnera creux.

    1. Author

      Sandrine, je te suis À cent pour cent. Je valide complètement ta manière de percevoir les choses.
      Je te souhaite un beau chemin dans la construction de ton propre bonheur en arrivant à passer par des moments d’égoïsme sans culpabilité. La clé de cela et d’accueillir ces moments comme étant des passages éphémères, de quelques heures à quelques mois, comme une forme de convalescence. Quel problème y a-t-il à être installé quelque part alors qu’autour de nous, on nous sert à manger, on nous fait la toilette et on vient prendre de nos nouvelles quand on est en convalescence ? Aucun. Vivre ces temps d’égoïsme nécessaire comme des temps de convalescence peut véritablement nous aider.
      Au plaisir

  2. Article très complet ! Je suis en accord avec le fait d’être équilibré avec nos émotions et nos valeurs et comprend cette incitation à être égoïste quitte à être déséquilibré. Le problème comme tu le souligne très bien dans l’article, c’est quand tu as un esprit avec une tendance « fragile », le passage à l’acte devient compliqué.

    En tout cas, c’est une expérience à vivre, de passer du côté égoïste pendant un temps par exemple puis se rééquilibrer automatiquement avec le temps. Je vois ça comme une exploration.

    C’est un point de vu que l’on voit bien rarement et qui va à contre-sens de la plupart des conseils. Ce qui va bien avec une citation d’Einstein : « On ne peut pas résoudre un problème avec le même type de pensée que celle qui l’a créé. ».

    Merci pour cet article qui fait réfléchir 🙂

  3. J’apprécie la profondeur de la démarche que tu proposes. Je te rejoins complètement dans ce que tu dis. Pour ma part, j’ai tjs fait des choix qui allaient à l’encontre de mes parents…non pas que je cherchais cela, mais plutôt qu’en aucun cas je ne cherchais à entrer dans leur moule. Le piège à été qqs fois de leur prouver que je pouvais m’en sortir même en ayant fait des choix radicalement différents. Aujourd’hui, moins je leur en dis mieux je me porte. Si autant de gens sont dans ce processus, je pense que c’est parce que les loyautés familiales sont fortes et que subtilement, les parents peuvent faire passer le message que leurs enfants sont reniés quand ceux ci vivent simplement leur vie et ne font pas comme ce qui est accepté dans telle famille…la reniement, c bcp plus courant que l’on pense (c’est pas juste ne pas avoir l’héritage) et c’est violent ..donc je comprends les gens qui évitent de le ressentir.

    1. Author

      En effet Bastienne, prendre conscience de voir la liberté de rompre avec une sorte de loyauté familiale peut libérer et permettre d’entrer dans un processus d’égoïsme facilitant L’accès à sa propre liberté pour arriver à s’installer dans l’égocentrisme.
      J’entends bien que le reniement familial est beaucoup plus fréquent qu’on imagine. C’est un sujet qui semble étouffé et qui pourtant participe à étouffer les enfants. C’est encore plus difficile à vivre quand les enfants ont un sentiment de culpabilité attaché à ce reniement, étant convaincus que c’est de leur faute s’ils sont reniés.
      Plutôt un enfant parvient à sortir du piège de vouloir prouver quelque chose à ses parents, qu’il était renier ou pas, lui permettra de vivre libre.
      Merci pour ton commentaire et l’éclairage que tu donnes sur les relations parents enfants.
      Bon succès à ton blog et au plaisir

  4. merci pour cet article très complet, je me le suis mis en favori pour pouvoir y revenir régulièrement car cela me parle énormément, dans ma vie j’ai tendance à faire les choses pour les autres avant tout et rarement pour moi, et quand je le fais, je culpabilise. J’ai du boulot 😅!

    1. Author

      Oui Nathalie, tu as sûrement du travail. Seulement, je veux qu’il a commencé puisque ta prise de confiance me paraît assez clair.
      Profite de ce rendez-vous pour t’équiper d’un cahier de vie et y faire les exercices. Ce sera pour toi l’occasion de continuer à avancer et à grandir intérieurement.
      J’insiste sur le fait de ne pas te sentir coupable quand tu te sent égoïste. Accepte-le comme une étape nécessaire.
      Au boulot !

  5. J’aime beaucoup les exercices que tu proposes qui permettent de se poser les bonnes questions.
    Je trouve qu’on ne s’autorise pas assez à rêver.
    Est-ce vraiment de l’égoïsme que de se concentrer sur ses propres intérêts ?
    Se sentir bien donne de l’énergie qu’on peut à notre tour transmettre. L’égoïsme permettrait alors l’altruisme 😁.

    1. Author

      Délia, merci pour ton retour. Pour moi, se poser des questions est essentiel. C’est pourquoi je m’applique à encourager à cela en en proposant dans chaque rendez-vous Heureux au Présent.
      Je te rejoins sur la nécessité de se centrer sur ses propres intérêts. Seulement, l’égoïsme ne mène pas à l’altruisme. C’est l’égocentrisme qui le permet. L’égoïsme est un excès, le signe d’un déséquilibre. J’invite à l’accueillir comme une étape (même si elle est fréquemment fréquentée) vers l’égocentrisme. Dans le rendez-vous « Soyez égocentrique » je décline bien l’équilibre présent dans l’égocentrisme.
      Alors s’il y a égoïsme, j’invite à l’accueillir comme un passage (quasi obligé dans une recherche de soi) pour parvenir à l’égocentrisme qui est une juste place de soi permettant à l’autre d’avoir la sienne à nos côtés.
      Je te souhaite un beau parcours de vie pleins de questions et de questions sans réponses.
      Bien à toi

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