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Vous avez des rêves ? Où sont-ils ?
Vous avez des rêves ? Qu’en avez-vous fait ? Que faire de ses rêves ? Le rôle du rêve est de donner envie. Il est donc un carburant qui pousse ou tire vers l’avant.
Vous ne vous rendez pas forcément compte du fait que le rêve est un carburant permettant d’avancer puisque, quand il est question de rêve, la plupart du temps, on a l’impression qu’il s’agit de rêves nocturnes. Or, en français, nous avons deux acceptions :
- Rêver de… : pour désigner l’activité de rêve endormi
- Rêver à… : pour cibler les rêves de la période d’éveil.
Rêvons éveillés
Par conséquent, quand quelqu’un dit avoir rêvé à quelque chose, c’est qu’il ne dormait pas. D’ailleurs, dans ce podcast, je me centrerai davantage sur la tendance qui touche au rêve éveillé même si, dans cette situation présente, il peut arriver que les deux réalités s’entremêlent.
Souvenez-vous. Quand vous aviez envie d’apprendre à marcher, à écrire, à danser, à lire, à compter, à faire du vélo, c’est parce que vous rêviez à cela. Vous en rêviez en vous sentant hyper motivé, attiré. Cela signifie que vous étiez dans une dynamique qui vous tirait vers l’avant.
On a envie de se sentir aspiré. Or, cette aspiration vers… se manifeste dans la satisfaction quand on entre dans l’accomplissement. Tout accomplissement génère une émotion, une sensation, un sentiment avec la réalisation d’une aspiration vers… On aspiration, ne serait-ce que partiellement, à ce qui nourrit ce sentiment d’accomplissement. C’est pourquoi je parlais de l’aspiration vers le haut ou vers l’avant contrairement à ce qui nous tire vers le bas, qui nous dévalorise, touche à une forme de mésestime de soi.
Il n’y a ni haut ni bas, seulement un sentiment d’avancer
Je parle de haut et de bas alors qu’en réalité cela n’existe pas. En effet, il n’y a ni haut ni bas. J’emprunte cette image au langage courant, mais cette expression pourrait aisément se discuter.
Pourquoi en bas ou pourquoi en haut ? Vous y percevez l’influence de l’histoire des religions avec l’allusion au paradis qui se trouvait en haut et à l’enfer qui se situait en bas, dans le langage de l’époque. Mais je veux prendre une distance d’avec cette dynamique-là. Nous pourrions opter pour la droite ou la gauche, si vous le voulez. Vous avez compris que l’idée est qu’une dynamique est différente de l’autre avec l’une d’elles qui nous attire vers une construction, vers l’accomplissement de soi et l’autre fondée sur la convoitise qui se trouvent défavorables en termes d’estime de soi en plus d’être hyper dévalorisantes en termes d’image de soi.
Questions :
- Quels étaient vos rêves ? Je parle de vos rêves diurnes comme de vos rêves nocturnes. Quels sont les rêves que vous avez réalisés ? Et, de facto, ceux que vous n’avez pas réalisés ?
- Pourquoi n’ont-ils pas été réalisés ? Et pourquoi ce que vous avez conduit jusqu’à la réalisation l’ont-ils été ?
- Quels ont été les facteurs déterminants vous ayant aidé à aboutir à la réalisation de vos rêves ?
- Quels ont été les facteurs déterminants vous ayant conduit à abandonner certains de vos rêves ? Pour quelle(s) raison(s) avez-vous fait ces choix ?
Chacune des raisons invoquées en réponse aux questions ci-dessus comporte une signification, qu’il s’agisse de rêves à réaliser ou non. Il y a bien une raison, un pourquoi, un sens.
- Pourquoi ai-je abandonné ce rêve ?
- Était-ce par manque de motivation, de confiance ?
- Était-ce par autocensure, ou parce que mes valeurs avaient changé ?
- Et pour les rêves réalisés, est-ce parce que la motivation a été nourrie par des expériences de vie spécifiques ?
- Est-ce parce que j’ai fait exploser le plafond des autocensures, choisissant de sortir de je ne sais quoi ou d’accomplir certaines actions pour manifester une partie de mon identité ?
- Est-ce parce que j’ai voulu souligner ou encadrer des valeurs personnelles ?
- Etait-ce pour prouver quelque chose à quelqu’un, dont moi-même ?
Vous voyez que, dans une direction, se trouve un sens. D’ailleurs, la quête de sens est attachée à l’espèce humaine. Nous sommes en recherche de signifiant dans ce que nous faisons et vivons. Il est donc tout à fait légitime que nos rêves, tant ceux qui ont été réalisés que non réalisés, soient ce qu’ils ont été pour répondre à une quête de sens personnel.
Une affaire de connexion à soi
Je pourrais aborder cette même idée avec une image. En fait, quand vous avez cherché à réaliser vos rêves et que vous l’avez fait, vous vous êtes connecté à des dimensions intérieures à vous-même. Et ces connexions à vous-même se sont faites en relation avec votre identité propre. Quand vous avez choisi de ne pas le faire, vous avez déconnecté des parties de vous-même pour accepter de ne pas emprunter une direction déterminée. Cela reste valable qu’il ait été question de grands, de moyens ou de petits rêves. On n’entre pas dans la considération d’une échelle de valeurs. Quels que rêves que fussent ils, sans évaluation de taille ou de dimension, restent concernés par cette approche.
Encore des questions 🙂
- Actuellement, vivez-vous ce que vous voulez vivre ? Vous percevez que cette question est connectée à vos rêves intérieurs.
- Est-ce que vous vivez ce que vous vouliez vivre et pourquoi le vivez-vous, ne serait-ce qu’en partie ?
La question n’est pas forcément de savoir si vous vivez complètement tout ce que vous voulez vivre. En effet, c’est difficile d’envisager de vivre ses rêves à 100%, utopique même. Ma question porte donc sur une partie de vos rêves, sachant qu’une partie est la partie d’un tout. Par conséquent, même si vous ne vivez qu’une partie de votre rêve, vous vivez déjà une partie de votre rêve.
Pourrions-nos vivre heureux sans rêves ?
À vrai dire, seriez-vous capable de vivre sans vivre un bout de votre rêve ?
Si c’est le cas, cela signifie que vous êtes en difficulté pour être heureux. Mais comme j’ai à faire à des personnes qui veulent être heureuses, en étant présentes à chacun des rendez-vous Heureux au présent, cela signifie que vous êtes dans une dynamique consistant à vous rapprocher de vos rêves, ne serait-ce qu’une partie de vos rêves. Vous marchez donc quotidiennement dans une partie de vos rêves, en cours de réalisation naissante. Vous êtes inscrit dans une action qui embrasse, épouse vos rêves faisant partie d’un tout.
Le lit de la frustration
Il arrive que j’entende parler de frustrations. Des personnes me disent qu’elles vivaient une partie de leurs rêves sans le vivre en totalité. Et je trouve porteur de se souvenir que la fonction du rêve n’est pas d’être identique à la réalité, mais de tracer un chemin, de donner une direction, de fonctionner en aspiration comme nous l’avons évoqué au début de ce rendez-vous.
Cela signifie que, dans bien des cas, il sera tout à fait envisageable et acceptable de (ne) vivre (qu’)une partie de vos rêves. Je vous le dis au cas où vous avez besoin de baisser la pression, si vous avez l’impression de passer à côté de votre rêve. C’est tout à fait acceptable de se dire « oui, je vis tel aspect de mon rêve sans en vivre l’entièreté».
Vivre une partie de son rêve est déjà un moyen de se connecter à son identité. C’est une manière d’entrer dans la spirale de sa propre aspiration, dans l’accomplissement de soi.
Si donc vous vivez une partie ou plusieurs parties de vos rêves, exprimez la gratitude d’être dans les clous de la connexion à vous-même. Prenez la mesure d’être dans l’accomplissement de vous-même ou de celui ou celle que vous voulez ou voudrez.
Le moment du deuil
En même temps, peut-être est-il judicieux de faire le deuil du désir ou du fantasme «inassouvissable» d’être dans le 100 % de ses rêves.
Les quelques personnes que nous connaissons dans notre histoire et qui ont voulu vivre 100 % de leurs rêves ont été des personnes en dérèglement personnel. Je pense à Gatsby le magnifique, à Steve Jobs ou à d’autres qui, finalement, pour atteindre leurs rêves, ont eu une réalité quotidienne vécue au détriment des relations, des humains, des contingences de la société dans laquelle ils se trouvaient. Il est évident que, vouloir vivre ses rêves en mettant la priorité sur ces derniers pousse à écraser des personnes comme à nier certaines réalités.
Attention, je ne cherche pas à nourrir l’autocensure qui consisterait à penser « c’est normal que je n’ai pas vécu mes rêves. Ils étaient trop difficiles vu qu’il y avait des paramètres que je ne maîtrisais pas et que je n’étais pas à tel endroit ne possédant pas de tels et tels moyens ». Ne cherchez pas à vous exonérer avec ce genre d’excuses ou de raisonnements stratégiques.
Le rêve non pas atteignable à 100 % est «entendable» pour autant que l’on soit conscient de ne pas avoir vécu 100 % de ses rêves parce que l’on aurait négligé des personnes en entrant en contradiction avec nos propres valeurs.
L’unité est partie d’un tout sans pour autant être le tout
Si vous vivez une partie ou des parties de vos rêves, vous vivez déjà vos rêves. D’ailleurs, une personne m’a dit « à l’âge de 40 ans, je me rends compte que j’ai atteint tous mes objectifs». Vous pouvez comprendre que cette personne se sentait mal dans sa peau. Elle s’interrogeait pour savoir vers quoi orienter sa vie. En fait, elle n’avait plus de rêves non accomplis.
Voyez-vous tout l’intérêt de ne vivre qu’une partie de vos rêves ? Le faire en ayant suffisamment de réserve de rêves qui continuent à jouer le rôle d’aspirateur ?
Si vous avez vécu, ou que vous vivez, une ou des parties de vos rêves, manifestez véritablement de la gratitude en vous disant « c’est formidable d’avoir pu vivre une partie de mes rêves. Et c’est aussi formidable qu’il me reste encore du rêve à vivre ».
Et si vous avez déjà vécu l’entièreté de certains de vos rêves, qu’il vous reste au moins des rêves à vivre. Je souhaite que vous ayez encore à rester dans la dynamique de l’aspiration qui fera que vous vous sentirez attiré vers l’avant, vers le futur et l’avenir, qu’il soit proche ou lointain.
Rapprochez-vous de vos rêves
Comment vous rapprocher de vos rêves si vous avez le sentiment de m’en avoir vécu qu’une infime partie ?
Exercice : étape n°1 – Le nuage de rêves
La première chose est de prendre votre cahier de vie. Vous vous attendiez à ce que je vous en parle avant la fin de ce rendez-vous ! Bingo, vous avez gagné :-).
- Notez-y vos rêves. Je ne vous demande pas de les noter de manière raisonnable, mais en termes de rêves. Du coup, laissez vous aller à écrire ce que vous rêvez vraiment de vivre.
Nous avons déjà vu qu’il est difficile de vivre 100 % de ses rêves, car, l’avantage de l’imaginaire et du rêve est qu’il est possible de développer des visualisations à une vitesse incroyable et à des dimensions que la raison ne peut pas maîtriser. Par contre, quand on pose les pieds sur terre on se rend compte que certains paramètres demanderont d’être modifié, la plupart du temps.
- Dans un premier temps, écrivez vos rêves dans l’ordre, dans le désordre, comme bon vous semble. Personnellement, j’aime la mise en forme en nuage de mots. Elle permet de sortir de l’écriture linéaire sous forme de liste allant de haut en bas. Du coup, vous pourriez en écrire un à droite, un en bas à gauche, un au milieu, etc.
Exercice : étape n°2 – Le partage de rêves
Ensuite, la deuxième chose que vous pouvez faire c’est de partager vos rêves avec les gens qui vous entourent. Mais, pourquoi me direz-vous ? Il ne s’agit que de rêves !
- Certes, vous pouvez ne pas partager tous vos rêves, mais commencez à dresser une hiérarchie de priorité en identifiant ceux que vous voudriez voir s’accomplir et dont vous parlerez.
- Choisissez-en un, deux, trois ou quatre et, à partir du moment où vous aurez commencé à dresser votre liste de priorité, mettez des mots sur chacun d’eux en les partageant avec d’autres personnes.
Cette pratique a le gros avantage de vous amener à filtrer une forme de sensibilité et de regard posé sur vos propres rêves. Quand on parle d’un projet, d’une idée ou d’un rêve à une personne, on n’est pas conscient d’une construction intérieure qui se produit à partir de ce que l’on dit, sans considération pour le retour de la personne qui nous écoute. Le fait d’en parler nous permet d’en faire le tri. Et, le verbe étant en créateur, en parler participe à le faire exister. Du coup, on commence à créer une partie de sa réalité.
Exercice : étape n°3 – L’ouverture à l’autre
La troisième chose que vous pouvez faire pour vous rapprocher de vos rêves est de vous ouvrir pour recevoir.
- Vous irez maintenant dans une dynamique qui consistera à recevoir ce que les gens vous donneront après avoir écouté vos rêves. Vous recevrez en plus des infos sur les aptitudes, connaissances, expertises, expériences et capacités que vous n’avez pas pour parvenir à vivre vos rêves.
Exercice : étape n°4 – La mise en forme
La quatrième chose consiste à concevoir vos rêves. Il sera donc question de passer de l’idée au projet. Vous aviez une idée, vous en avez parlé (ce qui vous avait permis de le matérialiser et de le formaliser, au sens étymologique qui consiste à donner une forme même si elle n’était encore que visualisation), ensuite vous avez écouté le retour des autres sur ce que vous avez exprimé ce qui vous conduit maintenant arriver à l’étape de la conception.
- A ce stade, il est temps d’écrire la manière dont vous voyez vos rêves devenir concrets, réalisables.
- Notez tout ce qui vous vient en ajoutant ensuite, les éléments que vous maîtrisez et ceux que vous ne maîtrisez pas. Cette prise de conscience sera aidante.
Exercice : étape n°5 – La mise en œuvre
Une fois le projet rédigé vient le temps de la mise en œuvre, ne serait-ce qu’en partie.
Je rappelle que la mise en œuvre d’une partie du rêve est déjà mise en œuvre du rêve lui-même. Vous ne vivrez pas vos rêves quand vous aurez achevé votre projet et qu’il sera complètement viable. Vous le vivrez alors que vous serez en train de le construire, bien en amont de la mise en œuvre, en rassemblant les idées et en cherchant les acteurs et collaborateurs nécessaires à sa mise en œuvre.
Peut-être sera-ce dans la recherche d’un local, pendant votre phase de formation, d’achat de matériel, etc. Tout cela sera déjà un moyen de vivre vos rêves.
Vivez vos rêves en vrai
Rapprochez-vous de vos rêves et vivez-les ne serait-ce qu’en partie, car, le faire est un moyen de vous rapprocher de vous-même. En vous connectant à vous-même dans la mise en œuvre de cette réalité promue par la dynamique du rêve est une manière de créer du bonheur au présent.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine
Bye-bye
Photographie : Pexels.com
Merci pour cet article avec une approche profonde et sincère.
J’adore dormir car j’aime me promener dans mes rêves, tout en ayant des éveillés 😉 !
MERCI
Alice, merci pour ton retour
Merci pour cette article qui m’a permis de découvrir pas mal de chose sur ce sujet que je ne maîtrise pas 😉
Magnifique ! Travaille, non pour maîtriser, mais pour avancer vers qui tu es et veux révéler à tes propres yeux.
Il est vraiment intéressant ton article, l’approche philosophique nous mène droite à l’essentielle, vivons vraiment la vie que nous rêvons ou non ? Personnellement, je suis reconnaissant de pouvoir visualiser mon rêve. Aujourd’hui c’est d’être libre, pas employé, pouvoir me déplacer sans contrainte et sans horaires, Hélas ce n’est pas 100 % réalisable, car je suis maman et il y a des concessions à faire, mais je travaille pour le réaliser. Parfois, c’est la peur qui parle pour nous et nous limite de passer à l’action. Affaire à suivre. Merci pour le partage.
L’approche philosophique nous mène droite à l’essentielle, vivons vraiment la vie que nous rêvons ou non ? Personnellement, je suis reconnaissant de pouvoir visualiser mon rêve. Aujourd’hui c’est d’être libre, pas employé, pouvoir me déplacer sans contrainte et sans horaires, Hélas ce n’est pas 100 % réalisable, car je suis maman et il y a des concessions à faire, mais je travaille pour le réaliser. Parfois, c’est la peur qui parle pour nous et nous limite de passer à l’action. Affaire à suivre. Merci pour le partage.
En lisant ce que tu écris, j’en conclus que tu es en train de réaliser ton rêve. En effet, il n’est pas complètement abouti ce qui est rarement le cas, en marche. Par conséquent, tu es sur un chemin de bonheur.
Je te souhaite donc une belle continuation.
Bien à toi
C’est un vrai plaisir de vous écouter.
C’et triste de voir qu’à 40 ans on a atteint tous nos rêves. Les objectifs fixés, c’est top, mais à conditions d’en avoir d’autres et surtout des rêves !
Merci Marie. J’abonde dans ton sens, avoir des rêves est nécessaire pour vivre. Du coup, il nous incombe d’en créer de nouveaux quand ceux que l’on a vécu semblent aboutis.
Bon week-end