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Considérer le conflit comme un tremplin
Mon podcast du jour, participe à un événement qui s’intitule ma formule gagnante pour sortir du conflit, proposée par l’animatrice du blog, « Saines habitudes de vie ». J’aime bien ce blog parce qu’il contient des astuces intéressantes et pratique. Parmi eux, je pense à un article que vous invite à lire « comment atteindre l’excellence ».
Je vous présente quatre outils dans ma formule gagnante pour sortir du conflit. Il s’agira de quatre moyens de pratiques. Je fonderai le dernier de ces moyens sur une méthode proposée par Diana Caspersen, une spécialiste de la gestion des conflits personnels et professionnels.
Autant vous dire que je tiens à ce que vous sortiez de ce podcast avec un réel outillage pour sortir du conflit avec ma formule gagnant.
La toute première chose que je tiens à vous présenter, pour sortir du conflit avec ma formule gagnante, c’est que, par voie naturelle, si on veut sortir d’un endroit, il nous faut d’abord y entrer. Ça tombe sous le sens. En conséquence, le premier moyen pour bien sortir du conflit est de bien y entrer. Cela implique que l’on accepte le conflit. On ne lui tourne pas le dos en faisant comme s’il n’existait pas.
1er outil de ma formule : entrer dans le conflit
Ce n’est pas forcément évident, mais on est sur un état d’esprit, dans cette première étape. Ici, à ce stade, on va se dire, « c’est normal, c’est naturel, c’est acceptable qu’il y ait conflit ». Je sais que la plupart du temps, on a tendance à se dire « il est pénible celui-là », « j’en ai ras-le-bol de son attitude », « c’est la énième fois que je lui dis ceci… ».
S’il vous plaît, n’entrez pas dans une comptabilité en comptant combien de fois vous vous êtes disputés par semaine, par mois ou par trimestre. Ça ne veut rien dire du tout. On peut se disputer très rarement et très violemment, et, ce faisant, briser la relation. À l’inverse, on peut se disputer fréquemment et maintenir le lien. Certaines personnes ont même « utilisé » le conflit pour maintenir une relation.
Par conséquent, quelle que soit la fréquence des conflits que vous rencontrez, et votre manière de les vivre, que ce soit en couple, avec des amis ou au boulot, acceptez le fait que c’est normal que vous ayez des conflits. C’est tout à fait normal que vous ayez des conflits avec vos enfants, avec votre conjoint, avec vos parents, avec vos voisins, etc.
Partout où il y a une vie sociale, c’est-à-dire, plus d’une personne, le conflit se manifeste. D’ailleurs, même quand on est seul, avec soi-même, on peut vivre des conflits. Parfois, on n’est pas d’accord avec soi-même. On trouve qu’on n’a pas été assez franc, assez courageux, trop ceci ou trop cela.
En résumé, commencez par accepter l’idée de conflits à venir. Il s’agit d’adopter une démarche d’anti-esquive du conflit. Il est là, je l’accepte, c’est comme ça.
L’état d’esprit bienveillant
La deuxième chose, toujours dans cette démarche qui consiste à bien entrer dans le conflit, c’est d’y entrer avec une approche non-jugeante. Vous percevez qu’il s’agit-là d’une formulation négative. La même chose dite sous une forme positive donnerait, une approche bienveillante. Il s’agira d’entrer dans le conflit, en évitant de se dire « de toute façon, c’est un gamin », ou bien, « il veut toujours avoir raison ». Entrer dans le conflit avec cette approche jugeante participe à distendre la relation. Ainsi, on rentre dans une forme de concurrence dans laquelle on tentera d’imposer à l’autre son point de vue. Étant dans cette dynamique-là, on n’est pas prêt à écouter. Et, ce faisant, cela participera à nourrir le conflit.
Les croyances limitantes
Troisième chose de cette première étape qui permet de bien pris dans le conflit, est d’y entrer en laissant à la porte nos croyances limitantes. « De toute façon, ça ne sert à rien » ou « c’est nul de se prendre la tête », « De toute façon, je ne m’entends avec personne », ou encore, « c’est lui, il est toujours gonflant. Il se dispute avec tout le monde ».
Considérons ses croyances limitantes comme des engrais au conflit. Je précise qu’il s’agit d’engrais qui ne permettront pas de sortir du conflit, mais d’en amplifier la gravité, de le compliquer. C’est donc une manière de serrer le nœud un peu plus fort.
La première étape de la démarche que je vous présente consistant à bien entrer dans le conflit est assimilable à de l’acceptation. En effet, essayer de fuir, le conflit est une manière de le laisser fermenter. Or, quand la fermentation n’est pas contrôlée, ça pose problème. Qu’il s’agisse d’une fermentation digestive, quand on a mangé quelque chose, avec trop de sucre, par exemple.
De fait, quand vous avez des pets qui sentent très mauvais, c’est qu’il y a une fermentation intestinale. He oui ! Si vous placez des aliments dans le frigo, et que, ayant ouvert la boîte dans laquelle vous les aviez rangées, vous percevez une très forte odeur, c’est qu’une fermentation a commencée. Parfois, il peut s’agir de moisissures (qui se voit), mais si c’est de la fermentation, ça se sent. Cela veut dire que vous avez une manière d’être en relation qui va se sentir. La relation va commencer à sentir mauvais.
Fuir la relation participe à augmenter cette fermentation-aggravation qui est loin d’être féconde pour vivre un conflit. En parallèle, je pourrais utiliser l’image des émotions. L’idée de bien entrer dans le conflit pourrait être mis en parallèle avec l’intérêt de bien entrer dans ses émotions. C’est une autre manière d’inviter à accepter ses émotions, à les accueillir. À partir de là, il nous appartient de prendre connaissance de ce qu’elles veulent dire afin de pouvoir les utiliser pour construire.
Dans cette première étape, on peut être tout à fait en mesure d’utiliser les outils employés pour la gestion des émotions pour la gestion des conflits.
Pour sortir du conflit avec ma formule gagnante, on peut le faire en s’appliquant sur la manière d’y entrer. On pourra en sortir parce qu’on a choisi de bien y entrer. Une fois que l’on n’y est bien rentré, on pourra passer à la deuxième étape qui consiste à vivre le conflit avec les trois axes que je vous présente.
2e outil de ma formule : intégrer les 3 axes
Vivre le conflit avec trois axes. Pour vous décliner les trois axes suivants, je continue à m’appuyer sur un état d’esprit à instaurer.
1. Se révéler :
J’entre dans le conflit, avec la conviction que dans la relation conflictuelle, quelle que soit la partie prenante, je sais que je participerai à me révéler.
2. Accueillir la révélation de l’autre :
La personne avec laquelle on est en conflit est en train de se révéler.
3. Conjuguer les visions :
Cela signifie que la bonne nouvelle du conflit est qu’il offre des opportunités. Il est semblable à un lieu de rencontre, comme si on s’était donné rendez-vous, en utilisant un événement extérieur qui a favorisé l’émergence du conflit, pour apprendre à se connaître l’un l’autre.
J’aime beaucoup le verbe connaître. Il signifie que l’on va naître l’un avec l’autre. Il est donc question d’une zone dans laquelle on va se révéler à l’autre. L’autre se révèlera à l’un et ainsi, pour mieux sortir du conflit, l’intérêt est d’utiliser la révélation collective pour conjuguer la manière de voir les choses différemment à l’avenir.
Il n’est pas question d’entrer dans le conflit en se disant « il est hors de question que je change ! C’est l’autre qui doit changer ». Il n’est pas non plus bénéfique d’entrer dans le conflit en disant, « c’est moi qui dois changer. Toi, tu n’as rien à travailler ». On entre dans une conjugaison avec la double révélation, celle de l’autre et la sienne. À partir de là, nous pourrons grandir tous les deux.
Finalement, changer n’a rien de négatif. On ne change pas parce que l’on a un problème. D’ailleurs, ce n’est pas celui qui change qui a un problème. On change parce que, si l’on on ne change pas, on se sclérose. C’est l’étape qui précède la nécrose, la mort ! Changer et donc une bonne nouvelle, un signe de vie.
Qu’on me dise « j’aimerais bien que, dans ta démarche, tu adoptes une nouvelle manière de fonctionner » est une bonne nouvelle. C’est une opportunité pour changer. C’est aussi à intégrer dans notre état d’esprit pour accueillir sa propre révélation, comme celle de l’autre, afin d’entrer dans la conjugaison.
3e outil de ma formule : Ne pas entendre d’attaque
La troisième étape dans cette formule gagnante pour sortir du conflit consiste à ne pas entendre les attaques. Là, on est encore dans un état d’esprit. Quand quelqu’un nous dit quelque chose, la plupart du temps, on a tendance à se faire croire à soi-même (petit jeu pervers de notre ego) qu’on a bien compris ce que dit l’autre.
Par exemple, « c’est lui qui a dit ça ». Mais avons-nous bien compris ce qu’il a dit ? Quand quelqu’un vous a dit, par exemple « oh ! Tu es beau quand tu souris ». Voulait-il te dire que vous vous êtes moche quand vous ne souriez pas ? Ce serait une conclusion hâtive, n’est-ce pas ?
Ne cherchons pas à interpréter ce qui a été dit. Si quelqu’un dit « tu es beau quand tu souris », on peut l’accueillir par un « merci ». Et on peut poursuivre en interrogeant. « Que veux-tu dire quand tu dis ça ? ». C’est une manière de lui tendre la perche pour qu’il se révèle à nous. Ainsi, on peut se révéler à lui en disant « quand tu me dis ça, je ressens ceci, et cela… ».
Avançons par des exemples :
Permettez-moi de vous donner trois exemples pour illustrer l’importance de ne pas entendre d’attaque.
Si quelqu’un vous dit
- « Tu ne m’écoutes jamais »
- « Tu ne laisserais pas tes vêtements parterre dans la chambre avec tout ce que je t’ai demandé »
- « Le dossier que tu m’as rendu est décevant ».
Même si ces phrases sont des attaques (c’est assez clair) il est possible de les entendre sans les accueillir comme telles. Ça veut dire que je suis responsable de ma manière d’accueillir ce que dit l’autre.
Alors, dit-on, « c’est un peu facile, puisque l’autre peut me parler, comme si j’étais un vaurien, un minable, et moi, je ne devrais pas le considérer comme une attaque ! ». En effet, il est possible d’interpréter les choses ainsi, si ça vous arrange. Seulement, vous savez que l’inconvénient de recevoir une parole comme une attaque s’installe en vous. Je veux dire par-là que la personne qui a dit « tu ne m’écoutes jamais », peut-être tout à fait saine dans sa démarche, heureuse et vivre une vie équilibrée. Par conséquent, si vous avez accueilli sa phrase comme une attaque, c’est vous qui vivez mal ce que la personne vous a dit. C’est vous qui vous retrouvez avec une vie amochée, pas l’autre !
Donc, l’intérêt de ne pas prendre ce que l’on entend comme une attaque est égocentrique, c’est d’abord pour soi un véritable avantage pour soi de ne pas le prendre comme une attaque. Ici, je flirte un peu avec la démarche proposée par Don Miguel Ruiz dans « Les quatre accords toltèques », qui écrit « quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ».
« Tu es un minable, en fait. Tu es un capable ». Si je le prends comme une attaque, j’aurais mal. Si je le prends comme une révélation de l’autre, j’irai mieux. En effet, je pourrais lui poser la question. « Qu’est-ce qui t’amène à me dire ça ? Est-ce que tu veux bien m’expliquer ta position ? ».
Les exemples décryptés
Si je reprends les trois exemples que j’ai présentés un peu plus haut, pour illustrer l’importance, ou plutôt l’intérêt de ne pas prendre ce que l’on entend comme une attaque, qui est la troisième étape de la formule gagnante pour sortir du conflit, je pourrais, à la place de chacune des phrases exemples, adopter une approche qui ne soit pas une attaque. Cela pourrait donner :
1. « Tu ne m’écoutes jamais » pourrait conduire à « je veux que tu m’écoutes parce que j’ai quelque chose d’important à te dire ».
Il peut être aidant de comprendre que « tu ne m’écoutes jamais » est un jugement. Alors que « je veux que tu m’écoutes, parce que j’ai quelque chose d’important à te dire » formule une demande en relation avec la prise de conscience d’un besoin.
2. « Si tu m’aimais, tu ne laisserais pas tes vêtements parterre dans la chambre alors que je t’ai demandé plein de fois de les mettre ailleurs » comprend un jugement. Comme la plupart des jugements, il a tendance à réduire l’autre, lui donner l’impression qu’il n’est pas à la hauteur, qu’il déçoit.
À la place de cette phrase, on pourrait dire « je sens que ma demande que tu ne laisses pas les vêtements parterre dans la chambre, reste sans effet. Saches que je ressens de la déception et de la honte… ». En employant une formulation de ce type s’ouvre l’opportunité de se centrer sur soi et de formuler une demande. Vous pouvez percevoir qu’il est également question d’adopter une approche spécifique en employant le « je ».
3. « Ton dossier sur tel sujet était décevant. Je m’attendais vraiment à mieux » est également, une approche jugeante. Elle est enfermante, comme l’est systématiquement le jugement. À la place de cette formulation, on pourrait adopter une autre proche de type « je me sens frustré de voir le résultat de ton travail. En lisant ton dossier, je m’attendais à plus de satisfaction, à voir que tu creuses tel aspect et que tu approfondisses tel autre point ».
Analyse avancée :
1. Vous voyez qu’à la place des attaques, dans les trois exemples que j’ai proposé, je formule une demande spécifique en « je ».
2. Deuxièmement, je formule une demande qui est en relation avec mon besoin, mon attente, mon désir, mon inspiration. C’est donc un moyen de faire en sorte d’entrer dans le conflit avec une volonté constructive. Ça fait qu’on va se rapprocher de la porte de sortie, finalement.
Ça ne veut pas dire qu’on aura la solution à tous nos problèmes. Notez que plus de 68 % des conflits conjugaux sont insolubles. J’évoque ici les conflits conjugaux, mais remarquez que les statistiques des relations amicales, professionnelles, de voisinage et familiales nous échappent. Ça veut peut-être dire que si deux personnes sont vraiment amoureuses l’une de l’autre, 68 % des conflits demeurent insolubles.
3. J’ai besoin d’accepter que le conflit est un phénomène naturel dont une bonne partie, presque les deux tiers, sont insolubles. Il me reste à peu près 30 % de confits solubles. En conséquence, le fait d’accepter cette réalité, d’intégrer qu’il y a des conflits insolubles, sans que j’ai besoin de supposer que l’autre soit le problème, qu’il débloque ou que je suis un minable, ça veut juste dire que nous sommes des humains. Le conflit semble inhérent à notre nature.
Ça nous projette dans une perspective dans laquelle on accueillera le conflit en disant « tiens, une manifestation normale ». C’est comme s’il pleuvait. Ça n’a pas de sens de dire « purée, c’est minable. Pourquoi il pleut, je ne comprends pas. Ça fait trois fois qu’il pleut depuis le début de la semaine, il a un truc qui débloque ! ». la pluie tombe, c’est ainsi. Il n’y a pas de normal ou d’anormal, c’est naturel. Il pleut.
De même, il est naturel qu’il y ait des conflits entre humains. Le fait de les accueillir ainsi est véritablement aidant et permet de ne pas être jugeant. Et en plus, de mettre de côté ce qui est négatif, comme je l’ai écrit un peu plus haut.
J’arrive au quatrième outil de ma formule gagnante pour sortir du conflit.
4e outil de ma formule : Miser sur la question
J’insiste pour dire, qu’avant tout, il importe de bien entrer dans le conflit. C’est quand on est dans le conflit, que l’on peut vivre les trois axes que je vous ai présentés en plus d’intégrer le quatrième élément qui consiste à ne pas entendre d’attaque.
À présent, je vais me fonder sur la méthode proposée par Dana Caspersen. Elle la présente dans son livre, intitulé « Reprendre la conversation ». Même si je l’ai déjà évoqué maintes fois sur les podcasts Heureux au Présent, la question est le moyen phare pour sortir du conflit.
Quelque part, j’ai envie de dire que si vous cherchez une solution pour sortir du conflit, utilisez symboliquement une clé en forme de point d’interrogation. Et autant que faire se pourra, employez des questions ouvertes. Cela signifie qu’il ne s’agira pas de questions auxquelles on pourra répondre par oui ou par non. Proposez des questions qui inviteront à se révéler soi-même, faisant ainsi écho à la deuxième étape de ma formule gagnante pour sortir du conflit.
J’insiste donc sur la nécessité de la question. J’invite à utiliser la question à tout prix. Cette dernière confère une force considérable. Elle intègre un message non verbal qui signale que l’on est intéressé par ce que vit l’autre. En effet, l’idée n’est pas de poser une question pour dire « comment peux-tu ne pas avoir compris ce que j’ai voulu te dire ? 🙂 ». Ce serait vraiment loin d’être drôle. Ce n’est pas du tout le but de la question. Son but est de pousser l’autre à se révéler pour chercher à comprendre. Ainsi, on peut travailler à comprendre sa position, ce qui fait que, selon son angle de vue, on se trouve dans une situation conflictuelle.
Dana Caspersen propose 7 questions. Je vous les soumets pour que vous puissiez les utiliser :
- Qu’as-tu appris de la situation ?
- Qu’est-ce qui compte le plus pour toi dans ces situations ?
- Pourquoi est-ce important ?
- Qu’est-ce qui constituerait selon toi un bon dénouement ?
- Quels sont les obstacles à ce dénouement ?
- Que voudrais-tu qu’il se passe à présent ?
- Pourquoi est-ce important à tes yeux ?
Je remercie Dana pour ces 7 questions qui facilitent un travail de manière à sortir du conflit après y être bien entrée, bien entendu.
Vous voyez finalement que même les 7 questions de Dana invitent à rentrer dans le conflit ! Il n’est pas question de se dire « écoute, comment pourrait-on éviter le conflit ? ». Absolument pas. L’idée est d‘utiliser le conflit, d’y entrer, d’y grandir sachant que, naturellement, si on a été à l’écoute l’un de l’autre, il y a de grandes chances que ce même conflit n’existe plus.
D’ailleurs, sur le plan rationnel, il n’existera plus. Mais que certains des aspects qui ont été abordés, grâce au fait qu’on ai pris le temps d’y entrer, de les accueillir, de s’interroger avec la grande clé du point d’interrogation, on puisse grandir l’un avec l’autre. En conséquence, nous rencontrerons de nouveaux conflits, qui n’auront rien à voir avec celui-ci, même si certains points s’en rapprocheront.
Ma formule gagnante pour sortir du conflit se termine ici. Prenez donc note de ce que vous avez lu pour l’appliquer dans vos relations conflictuelles. Et surtout, mettez-vous au boulot. Entrez dans les conflits, accueillez-les avec le sourire, presque, même s’il ne s’agit que de sourires dans l’état d’esprit. Intégrez que c’est une opportunité pour grandir, grandir ensemble, grandir tout seul et faire en sorte que les conflits à venir se présentent comme des entraînements successifs pour mûrir.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.
Bye-bye
Super intéressant de poser des questions à notre interlocuteur dans un conflit quand on se sent agressé. J’essaie de l’appliquer, mais parfois ce n’est pas évident quand ton interlocuteur décide d’arrêté la discussion.
Oui, Fabienne, ce n’est pas évident quand les interlocuteurs décident d’arrêter la discussion.
Il est tout de même hyper important de chercher à comprendre ce que le refus de parler veut dire. Car, ne pas vouloir parler veut dire quelque chose. C’est une façon de parler, en somme.
L’entendre permet de comprendre que l’autre veut dire quelque chose, des choses auxquels l’accès au verbal s’avère difficile.
Ne pas vouloir parler est généralement en lien avec (1) une incapacité de trouver les chemins pour dire ce que l’on vit (2), le sentiment que l’interlocuteur ne comprendra pas ce que l’on veut dire, (3) l’impression que ce que l’on vit est indicible (les mots n’exigent pas), (4) la conviction de mal transmette le fond du message, craignant que la forme en abîme la substance, etc.
Je t’ai mentionné les premiers freins. Et à leur lecture, tu perçois bien que la personne a bien quelque chose à dire.
Reste à l’aider à entendre que ses maladresses et limites intérieures sont acceptables. Une façon l’inciter à s’ex-primer (vers l’extérieur) au lieu de s’im-primer (vers l’intérieur).