235# Les 6 forces de la question

Une porte qui s’ouvre sur soi-même

Les questions sont puissantes et nous le savons. C’est ce qui nous pousse à en poser. Nous savons qu’elles ouvrent vers des possibles. Pourtant, il arrive qu’on les fuit. Pourquoi ? Pourquoi chercher à s’en protéger ? Sans le savoir, les 6 forces de la question nous échappent quand on craint de poser des questions comme d’y répondre. 

En minimisant la force de la question, cela entraîne sa sous-estimation. À cela, s’ajoute la peur de poser une question bête ou agaçante. Je trouve que c’est vraiment une chose dommageable, parce qu’une question est plein de forces que je développerai ici. Et en abordant les 6 forces de la question, je veux vous aider à utiliser les questions pour améliorer vos relations, pour gérer vos conflits et grandir.

Pourquoi les questions sont-elles aussi puissantes ?

La première chose que je voudrais dire, est qu’il n’y a pas de question bête, même si la question peut-être révélatrice de quelque chose, dont une curiosité ou une recherche de compréhension qui rend la question bête bien pertinente. Si quelqu’un pose une question, c’est parce qu’il a besoin de s’exprimer, de comprendre, de progrès.

La question qui n’attend pas de réponse

Il est aidant de comprendre que, quand quelqu’un pose une question, l’intention n’est pas nécessairement d’obtenir une réponse. Il peut s’agir de poser la question principalement, voire essentiellement. Or, la plupart du temps, nous avons tendance à nous dire « s’il a posé une question, c’est qu’il veut une réponse ». Et c’est bien souvent faux. D’ailleurs, tout accompagnant, praticien, relation d’aide ou coach qui pratiquent une profession similaire à la mienne, sait que la question est beaucoup plus profonde, plus large, dans la mesure où la personne ne mesure pas les enjeux qu’elle contient au moment où elle est posée. 

Parfois, la personne a l’impression de poser une question innocente, de surface, alors qu’elle s’avère éminemment profonde et importante. Il est même possible parfois que cette dernière soit lourde, douloureuse. On ne mesure pas l’ampleur de ce que contient une question, bien souvent. Du coup, la question posée de façon innocente, entre guillemets ne l’est pas tant que ça. 

En employant le mot « innocent », je ne le place pas du tout en contraste avec la dimension de culpabilité. Je veux juste dire que cette question posée est exprimée sans chercher à mesurer la portée de ce que l’on veut aborder. Cela dit, ce que je viens d’exprimer pose une question plus générale : peut-on mesurer la portée d’une question posée au moment où elle est exprimée ? 

J’ai envie de répondre par la négative. Parce que ce qui nous conduit à poser une question dépasse le simple domaine du conscient. En effet, dans une question, il y a du conscient, de l’inconscient, de l’histoire, de la souffrance, des joie, du bonheur, des rencontres, des échecs, et des succès, etc. Une question contient tellement de choses qu’il est difficile d’estimer que la personne qui la pose soit en maîtrise complète des tenants et des aboutissants de sa question. Elle n’en mesure ni l’ampleur, ni la profondeur, ni la force, ni la faiblesse, ni les failles ni les pics, ni les gouffres ni les entrailles

Arrêtons-nous tout de suite sur la première des forces de la question.

1. La première force de la question : La posture du receveur ou demandeur

La toute première force d’une question, sans chercher, d’ailleurs à proposer de hiérarchie parmi les 6 forces de la question, est la posture. Bien que j’ai choisi d’allier deux postures dans ce premier point, je les aborderai de manière différenciée. 

La posture de receveur 

La posture de receveur nous conduit à pré-sélectionner ce que nous voudrons recevoir au moment où nous formulons la question. En réalité, on se place en auto-conditionnement pour refuser certaines réponses ou certains comportements qui pourraient s’opposer à la réponse attendue (selon nous !). 

Cette attitude pose un problème certain. Comme vous pouvez le constater, j’ai placé cette posture de receveur dans la même dynamique que celle du demandeur. Par conséquent, si l’on est receveur et demandeur de quelque chose qu’on ne veut pas recevoir, on s’éloigne de la possibilité de recevoir ce qu’on a demandé. Or, un moyen de s’enrichir de la relation en posant une question, en se positionnant receveur, c’est de s’affranchir de ses blocages et de ses préjugés qui déclencheront des pré-refus. 

Une conséquence évidente

En conséquence, nous ne serons pas en mesure de percevoir/recevoir des éléments que la personne porteuse de réponse émettra. Nous passerons donc à côté d’éléments qui auraient pu participer à notre construction présente. C’est-à-dire que nous avons éduqué notre sensibilité personnelle pour ne pas entendre, pour ne pas voir et ne pas recevoir ce que l’on pense ne pas pouvoir accepter

Tout simplement, nous nous cachons derrière une émotion de peur. Nous voudrions éviterons menace. En conséquence, nous nous protégeons. Cela nous conduit à refuser ce qui fait partie d’un bout de la réponse émise et qui nous paraît irrecevable

L’option du « parasitage »

Je trouve interpellant de prendre conscience que cette situation nous place dans une posture qui pourra nourrir un démarrage conflictuel, finalement. En effet, si l’émetteur peut recevoir douze dimensions dans une réponse qui lui sera donnée, et qu’il n’en reçoit que six ou sept, vous comprenez que ça le place dans une forme de parasitage de la réception. Ainsi, il choisit, même si c’est inconscient, d’altérer la relation en voie de construction avec son interlocuteur. Il participe également à un auto-sabotage. Cela signifie que c’est une manière de semer des malentendus et de l’appauvrissement personnel.

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Afin de limiter cette démarche consistant à semer des malentendus et de l’appauvrissement personnel, mieux vaut choisir une posture de receveur. Cette dernière se fonde sur la bienveillance, sans chercher à se protéger, en mettant la peur de côté, et en s’ouvrant à de l’amour comme à l’accueil inconditionnel. En une telle posture, il sera possible d’écouter tout ce que l’autre voudra bien nous dire. 

La question qui cache une non-question

Récemment, j’ai accompagné un couple dont l’un des conjoints me disait « Pascal, tu te rends compte ! Trouves-tu acceptable que mon conjoint ait une relation par message avec un homme que je ne connais pas ? Pour moi, c’est inacceptable. Qu’en penses-tu ? ».

Vous entendez bien que la question a été posée, mais qu’en même temps, mon interlocuteur n’était pas intéressé d’entendre ma position. Il n’avait que faire de mon avis. Sa démarche avait pour projet de s’assurer que quelqu’un partageait son avis, de manière à prendre l’ascendant sur son conjoint en plus de se sentir compris.  

Il est vrai que la démarche d’écoutant empêche de tomber dans ce genre de piège. Je lui ai alors dit, « Si ma réponse, abonde dans ton sens, ça te fera du bien. Par contre, si je te dis ne pas être d’accord avec toi, tu vivras les choses un peu moins bien, n’est-ce pas ? ». 

La question éclaire parfois la question posée

Le simple fait d’avoir posé la question lui a permis de prendre conscience du fait que sa démarche n’avait pas pour mission d’obtenir une réponse à cette question. Il savait chercher un allié. Voyez-vous que, finalement, dans cette posture de receveur, si j’avais répondu non, il se serait placé en défense ? Il n’aurait donc pas été en mesure d’entendre ce que j’avais à dire.

On se trouve ici au coeur d’une démarche dans laquelle, si j’avais voulu lui donner mon avis, il eut fallu qu’il soit en posture de receveur total, sans engager de perspective d’obstacles ou de parasites pour protéger sa peur que sa femme envisage des liens qui dépassent ceux qu’il considère comme inacceptable dans une relation conjugale avec une personne d’un autre sexe. 

Le coup du tunnel

Il est vraiment important d’être d’abord dans une posture de receveur en veillant à être 100 % réceptif. C’est très difficile puisque nous avons des parasites. Du coup, nous ne captons pas bien. 

C’est comme quand on passe dans un tunnel en étant au téléphone. Ce n’est pas un choix conscient de réduire la perception de ce que l’autre exprime. C’est parce que c’est un parasite « naturel » que nous avons développé depuis des décennies et qui fait que la communication ne passe plus bien. 

Cela signifie que, en conscience, on va commencer à se dire « Ouh ! Je sens en moi qu’une peur commence à poindre ». Par conséquent, on pourra se mettre en pause, quitte à différer l’échange, pour s’assurer d’être en mesure d’entendre pleinement ce que l’autre veut nous dire. On peut être tout à fait enclin à dire à l’autre « je perçois des parasites intérieurs qui m’empêchent de vraiment recevoir ce que tu exprimes. Je te propose de revenir sur ce sujet un peu plus tard ». Grâce à cette démarche, vous pourrez travailler sur votre posture de receveur, en veillant à enlever les parasites. Ainsi, vous bénéficierez d’une meilleure réception de ce que l’autre veut vous dire.

La posture de demandeur  

Adossée à cette première force de la question, on pouvait évoquer la posture du demandeur. D’ailleurs, je l’ai un petit peu évoqué dans l’exemple présenté plus haut. Il semble que, quand on pose une question, on soit en position de demandeur. Seulement, je le dis, le redis, le souligne et le mets en caractères gras ; ce n’est pas parce que quelqu’un pose une question qu’il est demandeur. Parfois, la question peut servir à affirmer une chose. Elle peut servir à : 

  • Objecter une chose
  • Construire quelque chose, 
  • Influencer, 
  • Manipuler, 
  • Poser une limite
  • Donner un avis
  • Poser une injonction
  • etc. 

Ce n’est donc pas parce que l’on pose une question que l’on est demandeur !

L’intention influence la question 

Parfois, avec un peu de hauteur, vous avez pu prendre conscience que votre intention était davantage de manipuler, d’orienter, de vous opposer, de manifester, de taper du poing, sur la table, de faire preuve d’ironie et, pas du tout de formuler votre question, dans l’attente d’une réponse.

Pour illustrer mon propos, je peux vous dire « avec ce que tu viens de dire, tu t’attends à ce que je te donne un avis pertinent, c’est ça ? ». Cette interrogation contient une forme d’ambiguïté. Elle peut contenir de l’ironie, de l’agacement, entre autres. De plus, vous comprenez que la question fermée peut vraiment couper court à toute discussion. 

L’intention est ici d’avoir une réponse rapide et efficace pour valider une croyance déjà présente dans la tête de la personne qui pose la question. Finalement, la personne qui interroge est déjà convaincue d’avoir raison. Elle n’attend donc qu’une chose ; c’est que la réponse converge vers le celle qu’elle a déjà à l’esprit. Son préjugé se manifeste donc dans la question parce que la conviction est forte. 

Une question doublement fermée

Finalement, bien plus qu’une question fermée, il s’agit d’une question doublement fermée. 

La question fermée appelle une réponse fermée exprimée par oui ou par non. Quant à la question ouverte, elle invite l’interlocuteur à exprimer sa pensée par un développement. 

Ici, il s’agit d’une question doublement fermée. Non seulement la formulation des questions conduit la personne à ne répondre que par oui ou par non, mais en plus, elle perçoit n’avoir pas d’autres choix que d’aller dans le sens de la conviction de la personne qui lui a posé la question.

Si la personne s’aventurait dans une autre direction que celle qui est attendue, on percevrait de l’agacement de la part de l’émetteur de la question, accompagné d’une éventuelle ironie, d’une colère et d’une détermination à obtenir la réponse attendue !

Un choix anti-parasitaire 

Cette double posture de receveur et de demandeur peut déjà être très enrichissante si l’on décide de prendre le temps de s’interroger sur « qu’est-ce qui me conduit à poser cette question ? ». Ainsi, on peut prendre conscience, en tant que receveur, que l’on peut créer des parasites ou en avoir qui se loge dans l’inconscient. Réaliser que ces derniers peuvent limiter la fluidité relationnelle, réduire la possibilité de s’enrichir, d’entendre l’autre, etc. D’où l’intérêt de s’entendre soi-même dans la question posée à fin de trouver le moyen d’enlever les parasites.

La deuxième démarche, toujours dans cette première posture, qui est, cette fois-ci celle du demandeur, de s’interroger pour savoir si la question est véritablement une question. Est-ce que cette dernière manifeste un intérêt ? Attend-on une réponse de l’autre ou est-elle déjà verrouillée, fermée ? Existe-t-il une réelle attente de construction de la part de la personne qui reçoit la question ?

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2. Deuxième force de la question : apprendre de l’autre

Je dirais que cette prise de conscience nous conduit à la deuxième force de la question. Véritablement, on fait de la question une force quand on est vraiment installé dans une démarche qui consiste à apprendre de l’autre.

Privilégiez donc les questions par lesquelles vous avez l’intention d’apprendre. Cela signifie que vous mettrez vos préjugés de côté. Vous aurez également pris conscience de ce que vous savez comme de ce que vous ignorez. Peut-être même que vous aurez conscience d’ignorer davantage de choses que vous n’en savez !

Qu’il s’agisse d’un sujet particulier lors d’un atelier, d’une conférence ou d’un échange professionnel, comme dans la relation individuelle pure, cette posture et bénéfique. « Je sais que tu me dis avoir ressenti une blessure quand j’ai eu telle attitude. Qu’est-ce qu’il fait que tu as ressenti cette blessure ? ». 

Avancer dans la relation sans présumer

En adoptant cette démarche consistant à se demander ce que vit l’autre, il est question de chercher à apprendre de l’autre. L’intention n’est pas de présumer que « sans doute, tu as ressenti cette blessure parce que ta mère a fait ceci, que ton frère a vécu cela ou que l’an dernier, suite à tel événement, tu as… ». Il est hors de question de penser ainsi.

En formulant, votre question, faites-le en véritable ouverture, désireux d’apprendre et de laisser le micro à la personne visée par la question de telle sorte qu’elle puisse s’exprimer et formuler sa réponse sans que nous ne ressentions le besoin de nous équiper de parasites. Ainsi, notre démarche de demandeur sera véritablement une démarche de pleine ouverture pour choisir d’apprendre de l’autre. « J’ai choisi d’apprendre de toi et, pour ce faire, je décide de t’écouter ».

Déposer les armes pour mieux se rencontrer

Quand on pose la question, cela nous conduit à nous défaire de la question une fois qu’elle a été posée. Cela a pour conséquence que l’on ne se sent plus propriétaire de la question. Elle a servi de matériau de construction pour jeter un pont relationnel

À la suite de cela, on pose l’ensemble de ce qu’on avait en main pour laisser l’autre entrer dans sa démarche de construction, à son tour. On ne se dit pas, « dès qu’il aura dit ceci, je répondrai cela ». Ainsi, on cesse de préparer ses réponses dans l’éventualité des questions à venir dans l’échange. On accepte de se présenter comme dépouillé. « Je t’ai remis les outils en main après avoir tout donné dans ma question. Je me laisse conduire, à présent. Du coup, je ne sais donc pas où l’on va et je ne veux pas présager de la, ou des, directions que tu veux emprunter. Je me place véritablement dans l’écoute parce que tu as besoin de te révéler à moi dans quelque chose que j’ai choisi d’ignorer ».

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Choisir d’ignorer ; première motivation

Ce choix d’ignorer peut être motivé par une réalité relative. Finalement, dans cette deuxième force de la question dans laquelle on choisit d’apprendre parce que l’on ignore), on donne des pouvoirs à l’autre qui les reçoit comme un pouvoir d’exister, comme un droit à être, comme une manifestation d’amour et d’intérêt. Ces trois aspects participent à une manifestation profonde et énorme d’amour. 

Je trouve que c’est un véritable cadeau de pouvoir poser une question à quelqu’un et de lui laisser tout le champ libre de s’exprimer, de dire ce qu’il ressent, ce qu’il vit et les raisons pour lesquelles il s’exprime comme il le fait. Qu’il s’agisse de choses douloureuses ou heureuses. Vraiment, cette posture d’écoute qui cherche à apprendre de l’autre en pleine attention comprend une force tellement importante que je voudrais que vous la pratiquiez beaucoup plus souvent.

De la théorie à la pratique

Vous pouvez commencer à passer à la pratique avec des personnes que vous ne connaissez pas. C’est possible à l’arrêt du bus, sur la plage, au boulot, etc. « Je vois que vous revenez tout content.  Qu’est-ce qui motive cette joie difficile à contenir ? ». Et vous pouvez laisser la personne vous répondre. « Je vous trouve rejoint ce matin. Je vous ai déjà vu à l’arrêt du bus plusieurs fois, mais il semble qu’il y ait une voix particulière aujourd’hui ? ». « En effet, parce que… ». 

Vous pouvez vous détacher de tout préjugé sachant que c’est bien plus facile quand il s’agit d’une personne que vous ne connaissez pas. Pourquoi ? Parce que, ne connaissant pas la personne, vous ne pouvez pas commencer à rattacher son attitude à un événement vécu. Vous êtes alors démunis, sans savoir comment la personne « va danser », se mouvoir, vous exprimer. 

Ne sachant rien d’elle,  vous êtes uniquement dans la découverte (capacité à apprendre), parce que vous êtes convaincu de ne pas savoir. Et si vous commencez à percevoir quelques éléments qui pourraient vous donner l’idée que vous pouvez savoir quelque chose, défaites-vous en. Je veux vous voir nu dans votre capacité à écouter l’autre.

Passez à l’action

Alors, je vous propose de passer à l’action et d’utiliser les deux premières forces de la question évoquées aujourd’hui pendant la semaine. Vendredi prochain, nous continuerons sur d’autres forces. Mais avant de recevoir les quatre prochaines, travaillez sur votre posture de receveur et de demandeur et choisissez d’écouter pour apprendre. Faites comme je vous l’ai proposé, en live avec des personnes qui sont dans votre environnement, même si elles vous sont inconnues. 

Un seul pas peut changer une vie

Six étapes à vivre sur le cahier de vie

A présent, je vous propose un exercice pour votre cahier de vie. 

  1. Pour ce travail écrit, sélectionnez une expérience vécue qui vous a parue géniale. 
  2. Une fois que vous l’aurez identifiée, prenez conscience d’une question que vous étiez alors posée. 
  3. Ensuite, notez si, effectivement, vous aviez choisi d’enlever tout parasite dans votre posture d’écoutant du moment. Étiez-vous prêt à tout recevoir ou aviez-vous déjà prévu de vous fermer à certains aspects de ce qui allait vous être partagé.
  4. Après cela, identifiez si votre question avait véritablement pour intention de  poser une question et non de fermer, de limiter, de confirmer, de juger, de verrouiller ou de prendre l’ascendant sur la personne.
  5. Ensuite, sur la deuxième force de la question, que vous sélectionniez un événement, qu’il ait été heureux ou moins heureux, dans lequel vous avez pris conscience d’avoir choisi d’apprendre de l’autre. Vous aviez pris conscience que vous étiez alors en mesure de livrer tous les outils pour que l’autre participer à la construction relationnelle. 
  6. Peut-être, pourriez-vous même sélectionner un autre événement dans lequel vous avez pris conscience que vous n’aviez pas la posture d’écoute exempte de préjugés. Vous préjugiez, en posant votre question, que votre interlocuteur allait dans une direction et que vous aviez commencé à vous protéger, peut-être, à présager de quelque chose qui allait se passer entre vous.

Exercez-vous par écrit. Vivez les commentaires et les questions 😉

Si vous avez des questions ou des remarques, je suis à votre écoute. Je compte sur vous pour mettre des commentaires au pied de ce podcast, pour donner votre avis sur les réseaux sociaux et pour mettre vos cinq étoiles sur Google podcasts et Apple podcasts.

Surtout, faites les exercices parce que c’est ainsi que vous avancerez pour créer votre bonheur et vivre votre vie en mieux.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine. 

Bye-bye.

20 commentaires

    1. Author

      Je trouve surtout hyper aidant dans la relation humaine. La semaine prochaine, j’aborderai deux forces supplémentaires.

    2. Bravo pour cette excellent article il fait profondément réfléchir à certaines manières de communiquer ! il est vrai qu’étant moi-même accompagnante sur le chemin du bien-être des mamans j’entends parfois beaucoup de questions qui ne sont pas par elle-même de vraies questions effectivement mais qui laissent entendre quelque chose de plus profond derrière, ou un besoin d’être soutenue qui se révèle finalement être le vrai axe de travail. La question derrière la question, ou l’arbre qui cache la forêt !… et la posture de receveur, en tant qu’individu ou en tant que thérapeute et capitale. Il y a beaucoup de tensions dans les couples qui pourraient être apaisées si on essayait, homme ou femme, de comprendre quel est le message qui n’ose parfois pas être dit derrière une question, toute banale qu’elle soit de prime abord.

  1. Tres bel article. Comme je suis coach, j ai pris le temps de me questionner sur ma manière de questionner… Et c est un tres bel exercice 😉 merci a toi !

  2. Article génial ! Super intéressant, merci! Ça m’a appris plein de choses sur les différentes postures quand on questionne ou qu’on reçoit une question. J’ai adoré l’idée du tunnel, ça va m’aider je pense à exprimer un besoin de remettre à plus tard une discussion si je ne me sens pas en état de discuter !

    1. Author

      Yes ! Différer est une aide pour autant qu’il ne s’agisse pas d’une fuite. L’idée est bien d’aborder la sujet en ayant pris du recul pour mieux apprendre à se connaître. C’est donc une voie de construction de soi comme de la relation.

  3. Très très intéressant ! Mon mari est le champion des questions, il en pose sans arrêt – aux autres, mais aussi à lui-même. Il dit que cela lui permet de comprendre l’univers et le monde dans lequel nous vivons. En tout cas ça a fait de lui une personne extrêmement attentive à ses propres besoins, aux besoins des autres et également à la beauté qui nous entoure.

    1. Je trouve ton témoignage hyper encourageant pour ceux qui hésitent encore à (se) poser des questions. Comment apprendre et s’apprendre en faisant l’économie des questions ? Elles sont comme des passages obligés.

  4. Très inspirante cette réflexion sur la question: profonde, originale et sensible. “Je trouve interpellant” la proposition de “s’entendre soi-même dans la question posée”.
    Merci pour ce beau matériau de construction. Ça donne envie de pratiquer la question et d’être dans la découverte des 4 autres forces.

    1. Génial ! Si cette envie demeure, tu verras combien tu accroitras ton bonheur relationnel avec toi, avant tout, comme avec les autres. Surtout si tu comprends que la question ne nécessite pas forcément une réponse.

  5. Article très enrichissant. Le pouvoir des questions est très intéressant. Les différentes postures quand on questionne ou qu’on reçoit sont intéressante a connaître. Ca invite a réfléchir quand on pose certaines questions ou quand on reçoit.

    1. Eh oui, Stan. D’ailleurs, la plupart d’entre nous passe trop peu de temps à réfléchir avant de parler ou d’agir. Conséquences : des champs de regrets et de remords.
      La question est un portail ouvrant sur une aire dans laquelle la place de soi comme de l’autre s’amplifie. Ainsi, on se centre sur l’essentiel en donnant davantage d’espace à la réflexion avant parole et action.
      Si l’on regarde la question comme une graine à semer, on sait qu’il est possible de récolter ce que l’on sème. Et, dans le même temps, on sait que tout ce que l’on a semé ne peut être récolté. Certaines graines ne porteront jamais de fruit parce que perdues dans un sol non favorable, parce qu’elles-même non fécondes, parce que mangées par des prédateurs, etc.
      Mais récolter sans semer est utopique ! On risque d’être contraint de se contenter de ce qui viendra.

  6. J’ai bien aimé l’explication du coup de tunnel. Cela illustre tellement bien ce qui se passe si souvent quand l’un des interlocuteur n’entend pas vraiment ce que l’autre veut lui dire, et cela arrive encore plus souvent sans les parasites audibles lors d’un passage par un tunnel, par des simples manques d’attention.

  7. Bonjour, j’ai écouté votre podcast, rien à redire, voix faite pour, j’ai vraiment apprécié !

    En tant que coach, les questions sont notre outil numéro 1. J’ai vu et entendu que beaucoup de coachs ne comprennent pas le pouvoir des questions, mais beaucoup de gens, encore moins ceux qui ne sont pas dans cette sphère, semblent comprendre leur importance, qui est un élément essentiel d’une vie heureuse !

    J’aime à penser que sans les questions, Einstein, Da Vinci, Edison ou Tesla… ne seraient pas ce qu’ils étaient et le sont encore pour de nombreuses années.

    1. Merci Damien, et je te rejoins pour les noms mentionnés, sans les questions, ces gens n’auraient pas fait avancer le monde.
      Et, moi qui aimer regarder la vie à notre échelle personnelle, je tiens à ce que nous sachions combien notre propre évolution, ouverture, bonheur, sérénité, progression personnelle et aptitude à vivre des liens épanouissants passe nécessairement par la question.
      Les noms que tu a donnés n’ont pas été des modèle de la question relationnel. Edison a couru après la gloire en écrasant son confrère inventeur, Da Vinci courrait après la primauté, Einstein posait des question édifiantes sur son travail, mais on sait combien ces personnes n’ont pas été des fers de lance relationnels.
      Pour ma part, je veux que nus employions les question pour créer et nourrir la relation. C’est alors qu’elles prennent une force qui change le monde.

  8. Encore un article intéressant Pascal !

    On comprend encore mieux les forces des questions grâce à cet article !

    J’aime l’idée que la question ouvre à de nouvelles possibilités, alors que les affirmations font le contraire.

    Et je trouve très sympa l’exercice du cahier de vie en 6 étapes. 😉

    Bravo et merci !

    Rahner.

    1. Merci Rahner,
      Puis-je te souhaiter un beau temps d’exercice sur ton cahier de vie ? 😉


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