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61# Le bonheur a besoin de discipline
Installez en vous une structure personnelle quotidienne
Le bonheur est une décision. On décide d’être heureux. Ce n’est pas une réalité qui vient de l’extérieur mais bien de l’intérieur. Le bonheur a besoin de discipline.
C’est ce qu’explique Maitreya Raël dans ses conférences. Sans être raëlien, je ne peux que souscrire à cette manière d’envisager le bonheur. J’emprunterai donc certains de ces mots dans notre rendez-vous d’aujourd’hui.
La discipline a-t-elle la cote ?
Au Moyen Âge, vers 1170, la discipline était entendue comme une punition. C’est comme cela que Béroul, un poète anglo-normand du XIIᵉ siècle, en parlait dans Tristan, (éd. Muret, 2592). C’est une mortification, un châtiment corporel [d’un clerc] » (G. de Pont-Sainte-Maxence, St Thomas, 5810 ds T.-L.).
C’est en 1370 qu’Oresme en parle comme d’une action ayant pour but d’apprendre, une science ou un système philosophique. On passe alors de la discipline subie à la discipline choisie. Pourtant, encore très souvent, quand il est question de discpline, je vois des visages de crisper. Ils ont souvent peur qu’on leur impose quelque chose qu’ils ne voudraient pas vivre ou subir. De fait, la discipline perd immédiatement son attrait.
Quand j’affirme que le bonheur a besoin de la discipline, je ne veux pas du tout vous mettre sous le poids de choses que vous ne voudriez pas vivre, pas subir ou supporter. Ce serait antinomique. Comment être heureux quand on vit une chose subie ? Ce serait une manière de produire tout le contraire du bonheur. Bien que je travaille à faire que les choses que vous pourriez avoir l’impression de subir deviennent des réalités choisies, ce qui est une manière de les transcender, même en matière de discipline, je ne veux même pas évoquer cette situation.
La discpline sous ses beaux jours
La discipline à laquelle je vous appelle est d’un ordre complètement étranger à toute contrainte pesante. Elle est une relation entre la liberté d’être et la volonté de devenir. Ce n’est que dans cette mesure que votre approche de la discipline vous conviendra. C’est vous-même qui ferez appel à elle content(e) de constater qu’elle impacte votre bonheur. Parce que le bonheur a besoin de la discipline, vous avez besoin de la discipline.
Si vous avez eu un parcours scolaire, comme c’est le cas de la plupart d’entre nous, vous avez réalisé que la discipline pouvait vous conduire à des résultats que vous n’auriez pas pu atteindre sans elle.
Par exemple, aller en cours et faire vos devoirs à la carte, uniquement, si vous en aviez envie, aurait été bloquant. Vous pouvez réussir sans l’école, c’est vrai. Toutefois, sans les bases capitales de votre scolarité, lire, écrire et compter, le monde vous aurait été hermétique. Vous n’auriez accès à quasiment rien, en vivant dans des civilisations occidentales. Sans lire, écrire et compter, vous seriez morts.
Or, aujourd’hui, vous savez que cette réalité est le fruit de votre discipline, même si certains on mal vécu ces phases d’apprentissage.
Vous êtes conscient(e) de n’avoir pas appris le bonheur. Vos parents n’ont pas pensé utile de vous l’enseigner. Parfois, ils ont ignoré qu’il était possible de transmettre les bases du bonheur. Je l’ignorais moi-même, en tant que parent. Pourtant, être heureux se choisis, s’apprend et peut se transmettre comme on transmet une discipline.
Aujourd’hui on enseigne la discipline positive, pour contrecarrer cette tendance à voir la discipline comme une correction. Au bas de la retranscription de notre rendez-vous d’aujourd’hui, je vous mets le lien vers un site qui propose de télécharger gratuitement une documentation sur la discipline positive à mettre en place dès le plus jeune âge. Il existe même des jeux de cartes de discipline positive. Je vous mets également le lien.
Vous vivez déjà la disciple. Développez-là, simplement
En réalité, sans s’en rendre compte, nous vivons tous une discipline quotidienne. Inscrit au fond de nous, nous savons que le bonheur a besoin de discipline.
Nous avons adopté cette volonté d’inscrire la discipline à notre menu quotidien parce que nous sommes conscient(e)s que nous gagnons en efficacité et en temps. L’avantage de la discipline est qu’elle met la réflexion sur pause. Le moment vient où vous ne vous posez donc plus de questions sur certaines choses. Et l’installation de ce fonctionnement ne peut se faire qu’avec la répétition. Le fait de décider pendant des jours et des semaines que vous ferez tel ou tel choix face à telle ou telle situation est une discipline.
Certains psychologues parlent d’auto-conditionnement et c’est juste. Les deux univers se frôlent et s’entremêlent. A partir du moment où vous inscrivez en vous une action qui sera le fruit d’une pensée que vous répétez et transformez en action à chaque fois elle vous vient, vous vous exercez à la discipline. Plus encore si vous voulez apprendre, progresser.
Je prendrai un exemple simple ; vous brosser les dents. Vous avez acquis la pensée que se brosser les dents est bon pour telles et telles raisons. le faire est donc une action qui accroit votre bonheur.
Par conséquent, quand vous avez déjeuné(e), vous ne vous redemandez pas à chaque fois pourquoi vous vous brossez les dents. Vous ne raisonnez pas en vous disant que vous devez vous brosser les dents. Ce n’est pas un poids. Vous le faites parce que vous avez déjà répondu à la question depuis 5, 15, 30 ou 50 ans. Au début, vous l’avez fait pour vos parents, sous le poids d’une autorité et parfois à contre-coeur mais les choses ont changé. C’est devenu votre discipline. Vous n’y voyez plus d’obligation.
Choisissez vos propres disciplines
L’exemple du brossage de dents est léger mais il peut encore nous servir pour identifier les choix de nos disciplines. Pourquoi choisir telle ou telle discipline ?
Basez votre choix de discipline sur ce que la chose que vous ferez ou direz contribuera à accroitre votre bonheur. Notez bien que je ne parle pas d’accroitre votre plaisir mais votre bonheur. Ces deux notions n’ont rien à voir. Parfois, même, elles sont opposées, ennemies.
Le plaisir est le petit bonheur immédiat, éphémère qui peut participer à la construction du bonheur mais qui peut aussi l’entraver. Le bonheur est le pixel de la grande image du bonheur que vous regardez quand vous visualisez votre vie présente et à venir. J’ai justement pris le temps de décrire cette image des pixels de la grande image du bonheur lors de notre dernier rendez-vous alors, je n’y reviendrai pas.
» Tous les humains veulent le bonheur, mais ils ne savent pas comment l’obtenir et n’imaginent même pas qu’il y a pour cela un travail à faire, une discipline à suivre.«
Omraam Mikhaël Aïvanhov
Extrait de l’enseigne de Maitreya Raël
» Les enfants sont naturellement heureux. Ils n’ont pas besoin de décider. Ensuite, vient l’éducation qui les pousse à penser, à réfléchir. Et quand on commence à raisonner, on perd le bonheur. La plupart du temps, vous décidez d’être heureux et petit à petit vous cessez de le vouloir. Qu’est-ce qui peut vous conduire à maintenir la décision du bonheur ? C’est la discipline. Le bonheur est une discipline. »
Face à des situations multiples (conflits, mauvaises nouvelles, déceptions) une baisse du bonheur peut-être ressentie. Vous avez décidé d’être heureux ce matin et vous ne l’êtes déjà plus !
Il dit encore : « Décider d’être heureux quand vous vous levez le matin n’est pas suffisant. Vous avez besoin de discipline pour décider d’être heureux chaque minute, chaque seconde.
Même si vous n’êtes pas content qu’on vous demande de payer vos factures, on continuera à vous en envoyer. Si vous mettez en colère vous ne ferez pas disparaître vos factures. Ce serait bien mais ça ne marche pas. Si votre ami ne veut pas vous voir, être déçu ne changera rien. Au contraire. Peut-être que vous commencerez à penser que s’il ne veut pas vous voir aujourd’hui, il est possible qu’il ne veuille plus vous voir du tout un jour et pour toujours. »
La décision d’être heureux implique de vérifier toutes les pensées que vous avez. C’est le propre d’une discipline.
Quand vous voyez une pensée qui va faire décroître votre bonheur, choisissez de la contourner. Pour la contourner, vous avez besoin de l’identifier, de le reconnaître, d’un premier coup d’oeil. Etre en mesure de la voir arriver de loin.
Vous saviez ce que votre mère allait vous dire si, en rentrant du travail, vous n’aviez pas fait vos devoir. C’était une évidence. Vous la voyiez venir de loin ! Vous le saviez parce que c’était arrivé au moins une fois. A partir de cette seule fois-là, vous aviez enregistré que la probabilité qu’elle dise telle et telle chose étaient grande. Donc, cela produisait en vous un comportement d’évitement ou d’adaptation.
L’évitement : stratégie mise en oeuvre pour contourner une situation. Exemple : Je fais mes devoirs pour que ma mère ne se mette pas en colère à son retour. Le but étant d’annuler l’effet, je n’ai pas fait mes devoirs pour moi mais pour elle, en fait ! J’ai fais preuve d’une discipline de soumission. Je porte un poids
Adaptation : moyen (et non stratégie) mis en oeuvre pour temporiser une situation. Par exemple : Je fais mes devoirs parce que j’ai compris qu’il est préférable que je les fasse. Le but étant de vivre en harmonie avec ma mère. J’ai appris quelque chose de la situation. Peut-être, et c’est souhaitable, j’ai compris l’intérêt des devoirs. J’ai fais preuve d’une discipline libératrice. Je me libère d’un poids.
Exercice : de l’évitement à l’adaptation
Pour quitter le terrain de l’évitement au profit de l’adaptation, à chaque pensée, faites un tri… :
- Prenez le temps de vous observer pour voir identifier les situations qui impactent négativement votre bonheur.
- Ensuite, prenez le temps de vous projeter sur une situation visualisée pour faire le choix de ce que vous voudriez vivre à l’avenir.
- A partir de là, recherchez les émotions que vous voulez ressentir face à la dite situation à venir.
- Faites remonter ces émotions pour tenter de percevoir les zones de votre corps qui les ressetent. Est-ce le ventre, les mains, les pieds, la nuque ? Cherchez.
- Une fois que vous avez trouvé cette ou ces zones, marquez votre choix de vivre et de ressentir cela quand vous serez face à cette situation à venir.
- Pensez que vous en avez la capacité et faites cette exercice en pensée entre 3 et 7 fois par jour.
Comment identifier les pensées nauséabondes ?
Pour repérer les pensées toxiques, anti-bonheur, vous pouvez-vous interroger en vous demandant « est-ce que cela va accroître mon bonheur ? »
Faite-le dans tous les domaines puis choisissez en fonction de votre réponse.
- Quand je mets à crier sur mon fils, est-ce que… ?
- Si j’envoie perte ma collègue, est-ce que… ?
- Accueillir ma soeur avec le sourire malgré ce qu’elle m’a fait, est-ce que… ?
- Sourire à un inconnu, est-ce que… ?
- Pester quand mon lave-linge déborde, est-ce que… ? discipline
Le bonheur a besoin de discipline et vous avez besoin de bonheur par conséquent, vous avez besoin de discipline
Le bonheur a besoin de discipline et vous avez besoin de bonheur par conséquent, vous avez besoin de discipline. L’équation est simple. Vous avez besoin de discipline à chaque minute et à chaque seconde de votre vie.
Combien de personnes se lèvent le matin en voulant vivre une superbe journée de bonheur et se retrouvent à 10h entrain de broyer du noir ? Ah, je sais, elles n’ont pas de chance. Si c’est ce que vous pensez, vous n’avez pas écouté le rendez-vous qui s’intitule « Je n’ai pas de chance dans la vie« . Filez vite le faire dès que vous aurez terminé ce rendez-vous d’aujourd’hui. C’est une programmation au malheur que vous ne pouvez plus garder dans vos bagages, si vous voulez être heureux/se.
Souvenez-vous plutôt que vous avez besoin de discipline puisque vous avez besoin de bonheur.
Encore dernièrement, quelqu’un est venu à mon bureau et m’a dit que j’étais discipliné. Je ne sais pas si c’était le cas, pour cette jeune femme, mais il m’est arrivé de l’entendre comme si j’avais de la chance. On pourrait penser que moi, comme d’autres, sommes nés sous la bonne étoile de la discipline. Dites-vous bien que c’est complètement faux !
Regarder le discipline comme cela est assez proche du fait de penser que le bonheur est un privilège généralement réservé aux autres… Les personnes qui pensent cela ou qui rejettent la discipline sont aussi généralement influencées et dominées par leurs émotions. L’inverse est moins vrai. Les personnes qui vivent la discipline devienne des personnes qui dominent leurs émotions et influencent les autres.
Résumé de notre rendez-vous du jour :
- La discipline est pour tout le monde. Elle n’est pas réservée à certains chanceux
- Vous vivrez le bonheur dans la mesure où la discipline est installée dans votre vie.
- Personne d’autre que vous ne peut choisir les domaines dans lesquelles vous installerez la disciple. Mais il est certains que dans ces domaines-là, vous réfléchirez moins et agirez plus et plus efficacement
- Vous avez à identifier les pensées anti-bonheur pour faire l’exercice de visualisation du chemin que vous voulez vivre à l’avenir, face à une situation similaire
Le bonheur a besoin de discipline, souvenez-vous en. Répétez-le et faites vos choix en conséquences. Maintenant, par quoi allez-vous commencer ? Où avez-vous le plus besoin de discipliner vos pensées ? Qu’est-ce qui vous empêche de commencer maintenant ?
RESSOURCES :
- Un document en téléchargement gratuit : Pourquoi et comment appliquer la discipline positive au quotidien à la maison
- Jeu sur la discipline positive : 8 cartes outils de discipline positive à découvrir (Jane Nelsen)
Image par Pexels de Pixabay