229# L’intelligence émotionnelle

Aujourd’hui, parlons de l’intelligence émotionnelle, de quoi vous inciter à avoir un regard bienveillant sur vos émotions. En parlant d’intelligence émotionnelle, je m’arrêterai sur : 

  1. Ce qu’est l’intelligence, 
  2. Je rappellerai la définition de ce qu’est une émotion, 
  3. Ensuite, nous verrons les 6 raisons de chérir ses émotions,
  4. Nous verrons comment décrypter des émotions, 
  5. Et enfin, l’avantage énorme d’envisager une lecture plurielle de ce que nous vivons et ressentons.

Qu’est-ce que l’intelligence ?

Normalement, nous sommes tous censés savoir ce que l’intelligence. Mais je vais quand même la redéfinir parce que j’ai constaté que certaines personnes que j’accompagne ont tendance à confondre l’intelligence et la connaissance. 

L’intelligence est la capacité à utiliser ce que l’on sait en l’adaptant à un contexte particulier. Ça veut dire que l’on n’est pas bête parce qu’on ne sait pas. L’intelligence consiste à utiliser ce que l’on sait sans considération pour ce qu’on ignore. D’ailleurs, souvenons-nous que nous ignorons beaucoup plus de réalités que nous n’en connaissons. Il existe beaucoup plus que nous n’en pouvons connaître. L’intelligence ne tisse aucun lien avec l’intellect. On fait avec ce que l’on a, avec son propre bagage. 

Du coup, quelqu’un qui utilise le bagage qu’il possède à l’instant T pour l’adapter à une situation fait preuve d’intelligence. Par conséquent, tous les humains sont intelligents. Là, on peut sortir du phénomène de la comparaison dans laquelle on a tendance à chercher à savoir qui est intelligent et qui ne l’est pas. Ça n’a aucun sens dans la mesure où nous avons tous la capacité à utiliser l’acquis relatif à la connaissance du moment pour l’adapter à une situation donnée. Du coup, on adapte spontanément son comportement.

Savoir s’adapter est une forme d’intelligence

L’humain possède une force considérable dans sa capacité d’adaptation. Que ce soit sur le plan climatique, environnemental, social, l’humain est conçu ainsi. Je parle de l’humain, mais c’est valable également dans le domaine général du vivant. La nature tout entière, incluant les animaux et la végétation, fonctionne ainsi. Même si certaines espèces sont menacées parce qu’elles n’ont pas réussi à s’adapter (ce qui risque d’arriver à l’humanité un jour, si les choses continuent à se dérouler comme nous le constatons), il n’empêche que c’est une réalité profonde qui nous appartient à tous. Savoir s’adapter est une forme d’intelligence.

Je sais avoir évoqué le monde végétal et que certains d’entre vous pourraient s’interroger sur l’intelligence d’une plante. Est-ce que la verveine ou un hêtre sont intelligents ? Je ne sais pas. Il faudrait interroger des botanistes. En-tout-cas, la capacité d’adaptation qui tient compte d’un milieu étant une forme intelligence, les plans le manifeste. J’ai donc une bonne nouvelle ; nous sommes tous intelligents et intelligentes.

L’intelligence émotionnelle découle de l’intelligence

L’intelligence émotionnelle est donc la capacité à s’adapter en tenant compte des émotions que nous avons dans une situation donnée pour adopter un comportement spécifique

Parfois, on peut se rendre compte que l’on n’a pas fait montre d’intelligence émotionnelle par manque d’adaptation. C’est-à-dire que l’on a adopté un comportement, une manière de croire, de fonctionner et d’agir, que l’on va chercher à faire rentrer de force, ou que ce soit, dès qu’une situation commence à ressembler à une chose que l’on a déjà vécue. Et c’est là que le manque d’intelligence émotionnelle se manifeste. 

La nouveauté quotidienne

Je me permets d’employer un terme issu des neurosciences pour me faire comprendre. Votre plasticité (capacité d’adaptation) pourrait devenir consciente dès que vous considérez que tout ce que vous vivez est complètement nouveau. Rien de ce que nous vivons et allons vivre n’a déjà été vécu antérieurement. Cela signifie que nous pouvons faire preuve d’intelligence émotionnelle en permanence puisque tout ce que nous vivrons est et sera nouveau.

Aucune situation n’a été rencontrée, jamais expérimentée, ni par nous, ni par quelqu’un d’autre. Systématiquement, des facteurs différenciants font que l’on peut parler de spécificité événementielle ; chaque élément est unique, nouveau, n’appartenant qu’à nous à ce moment-là, n’appartenant à personne d’autre, etc. 

Cette manière d’adopter la prise de conscience par rapport à la réalité rationnelle que je viens d’évoquer peut nous aider à dire « ah oui ! Je vais donc faire preuve d’intelligence, puisque tout nouvel événement sera forcément nouveau ».

Je sais avoir fait un pléonasme. Vous percevez combien ? Je veux insister sur ce facteur nouveau. Il est vraiment important de l’intégrer.

La nouveauté permanente et ses conséquences

Ce qui signifie que l’on ne va pas faire comme on nous a dit, comme on nous l’a appris, comme on nous l’a montré, comme on a été programmé (avec en plus l’accent sur le fait que l’on a subi cette programmation nourrie par des «c’est comme ça que mon père faisait, par exemple »). Non, nous pouvons apprendre à faire autrement.

Et peut-être utiliserons-nous les « comme » du passé pour aller tirer des éléments, sachant, qu’en même temps, nous saurons nous adapter pour faire autrement que : comme on a vu faire, comme on nous l’a dit, comme on nous l’a montré ou comme nous avons été programmés.

Qu’est-ce que l’émotion ?

Rappelons juste la définition de l’émotion. L’émotion est un mouvement qui s’opère et qui s’opère d’abord dans le corps. Elle est donc liée à la matière (ressenti corporel). Elle se ressent aussi dans le mental, ce qui fait que l’on peut mettre un mot correspondant au ressenti, tel que tristesse, joie, ravissement, colère… et ce double ressentis pousse au mouvement. On est véritablement sur un mouvement. 

J’aime employer l’image du plan d’eau. Il n’existe rien qui puisse se déposer sur un plan d’eau, aussi infime que ce soit, qui ne conduisent ce dernier a déclencher un phénomène d’ondes. J’évoque ici les mini-vagues qui se déplacent jusque vers la berge. Ce n’est pas parce qu’on ne les perçoit pas qu’elles ne sont pas présentes. Il suffit qu’une poussière se dépose à la surface de l’eau pour que cette dernière réagisse à son contact. L’eau réagit au moindre contact comme notre corps réagit au moindre événement ou lecture d’événement. Même si la personne semble passive, au fond d’elle, quelque chose se met en mouvement en elle.

Les émotions de base

Rappelons juste les émotions de base qui peuvent être appelées les émotions primaires. C’est ainsi que Lucille Quillet les nomme, elle qui a écrit un livre que je vous recommande. Pourquoi celui-ci ? Parce qu’il a été vulgarisé, ce qui le rend hyper accessible. De plus, il contient des exemples qui aident à utiliser ses propres émotions. Le livre en question s’intitule « Je développe mon intelligence émotionnelle ». Il est disponible en version audio sur Audible comme en version papier.

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Je poursuis sur les émotions de base ou émotions primaires. Elles sont les suivantes :

  • Joie
  • Peur
  • Colère
  • Tristesse
  • Honte

Comme je le dis régulièrement, certains préfèrent choisir 5 émotions de base alors que d’autres en utilise 6 ou 7. Personnellement, je préfère parler de 5 étant donné que nous avons cinq doigts dans une main. Le pousse symbolisant la joie et les 4 autres seraient les autres doigts attribués aux émotions restantes. C’est une aide mnémotechnique.

L’intensité des émotions

Ce qui est intéressant, c’est que ces émotions ne soient pas considérées simplement comme des plateaux, des bases. Vous entendez que j’évoque des émotions de base ou des émotions primaires. Cela sous-entend qu’elle serve de fondement à des émotions greffées sur ces dernières. Ce qui veut dire qu’à partir de chacune d’elle, il existe des émotions que l’on verra se manifester en sous-émotion, d’une certaine manière (sans allusion de valeur)

Par exemple, quand je parle de la peur, il peut y avoir une émotion d’intensité faible, telle que la crainte. Ensuite, il peut y avoir la panique. Plus fort encore, peut survenir l’effroi ou encore la sidération. Si j’évoque la tristesse, à présent, je peux nuancer les intensités en évoquant l’ennui, la mélancolie, l’abattement et le désespoir qui peuvent des intensités plus élevée de cette émotion.

Une intensité singulière

Je précise que le terme que vous employez pour définir, une intensité émotionnelle n’est pas forcément le même pour votre voisin ou voisine. Il importe d’entendre que, si pour vous la panique est une intensité forte, elle peut être considérée comme plus faible pour quelqu’un d’autre. Ce qui compte, c’est votre échelle dévaluation propre des intensités, sans chercher à la comparer à celle de votre entourage.

En me basant sur le travail de Lucille Quillet dont je parlais à l’instant, je vous donnerai les 6 raisons de chérir vos émotions avant d’aller sur la pratique de l’intelligence émotionnelle. 

« les 6 raisons de chérir vos émotions :

  1. Elle vous différencient des robots
  2. Face à un danger, les émotions activent votre système d’alerte. Grâce à elles, vous pouvez tout simplement sauver votre peau
  3. Elles sont aussi à l’origine du plaisir que vous prenez à vivre puisqu’elles sont liées à votre système de récompense
  4. Sans émotion, vous n’auriez ni ami ni ennemi et la vie serait bien ennuyeuse
  5. Elles appellent à l’action. Sans elles, vous passeriez sûrement des jours et des jours sur un canapé, vautré dans l’inaction
  6. Les émotions vous permettent de vous surpasser et d’aller au-delà de ce que l’intellect seul ne pourrait gérer, autrement dit, elles sont un super-pouvoir ».

Un super-pouvoir

J’aime l’expression du « super-pouvoir ». Merci Lucille ! Et si je l’aime tant, c’est parce qu’elle introduit toute l’utilité des émotions et l’attention à laquelle nous sommes invités. Je sais que ce n’est pas une pensée philosophique, mais le père de Spiderman qui a dit « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ». Je le rejoins pleinement. 

Cela veut dire que, finalement, avec la prise de conscience des 6 raisons de chérir vos émotions (et notamment celle qui évoque que l’on a super-pouvoir), on peut prendre conscience qu’au lieu de subir bien des situations de notre vie, grâce à ce super-pouvoir, on peut la construire. On peut se sortir de certaines situations, créer et produire, on peut empêcher et limiter, etc. Grâce à nos émotions, nous pouvons faire tout ça.

Invité à agir

Cette prise de conscience nous conduit à la responsabilité que je développerai dans le podcast de la semaine prochaine qui s’intitulera « Trois choses à faire quand je n’ai pas le moral ». Quoi qu’il en soit, on peut prendre conscience qu’il est possible d’agir, que le pouvoir est entre nos mains et que ns émotions ont pour mission de nous inciter à faire des choix.

Le décryptage de nos émotions

En conséquence, s’il est question de faire des choix, cela signifie que l’on n’est pas tenu de subir ce que le programme naturel de nos émotions a envie de nous amener à faire. D’ailleurs, l’intelligence émotionnelle peut se pratiquer de manière très concrète, comme nous allons le voir dans la suite de ce podcast. 

Cela nous demande de nous observer nous-mêmes pour apprendre de nos émotions. On peut parler de décryptage, comme je le fais avec les personnes que j’accompagne et comme Lucille Quillet le fait également, d’après son livre. Pourquoi ? Parce que, quand une émotion se manifeste, elle a comme intention de nous envoyer un signal, de nous transmettre une information.

L’écoute nécessaire 

Alors s’il vous plaît, quand vous ressentez des émotions, qu’elles vous paraissent positives ou négatives, ne la licenciez pas. N’envoyez par votre émotion sur les roses en lui disant « tire-toi, je ne veux plus te voir. J’en ai ras-le-bol que tu te présentes ». Non ! Accueillez-là pour écouter ce qu’elle veut vous dire. 

Cette démarche est très aidante et, dans le cadre d’un décryptage, je je voudrais vous inviter à vous poser certaines questions :

  • Quand j’ai ressenti cette émotion, qu’est-ce que je me suis dit ? Qu’a-t-elle voulu me dire ?
  • Elle a voulu me dire que je ne me sentais pas à ma place
  • Pourquoi a-t-elle voulu me dire cela ?
  • J’avais, en fait, le sentiment de ne pas être à la hauteur.
  • Pourquoi avez le sentiment de ne pas être à la hauteur ?
  • Parce que j’aurais voulu assurer et que j’avais très peur d’être rejeté par le groupe qui estimait que ma compétence était à remettre en question.
  • Pourquoi avais-je peur d’être rejeté par le groupe ?
  • Parce que si le groupe considère que ce que je vis n’est pas à la hauteur de ses attentes, je ne serai pas légitime. On considéra que je suis un imposteur.
  • De quoi ai-je peur quand je pense que le groupe risque de me considérer comme un imposteur ?
  • J’ai peur de ne plus faire partie du groupe. Je constate que ça rejoint la blessure de rejet.
  • Est-ce que je souffrirai d’une blessure de rejet ?
  • D’ailleurs, si je suis rejeté par le groupe, pourrai-je continuer à exister, à vivre et à développer mon bonheur, sans le groupe ?
  • Bien entendu. La réponse est oui.
  • Etc.

En discussion avec soi-même

Dans l’exemple que je viens de vous donner, qui est un discours que j’ai tenu avec moi-même, je suis allé un peu vite en besogne. J’ai sauté de nombreuses étapes pour vous donner du concret. C’est une façon d’illustrer ce qui se passe dans le for-intérieur d’une personne à l’écoute d’elle-même. 

Mais vous pouvez le faire en vous fondant sur un des événements que vous avez vécu, sachant que nos émotions se greffent toutes sur des événements. En effet, nos événements nous conduisent à nous mettre en mouvement (même intérieur, ce qui correspond à des émotions), même s’il s’agit de micro ou de nano-mouvements. De ce fait, ces émotions sont en relation avec nos pensées qui sont elles-mêmes en relation avec nos croyances.

Question éclairante

  • Qu’ai-je pensé et à quelle croyance cette pensée a-t-elle touchée ? On peut le prendre avec l’exemple proposé tout à l’heure en lien avec le rejet potentiel d’un groupe. 
  • Si je change d’exemple en me fondant sur le fait que ma mère me dit quelque chose, et que, en l’écoutant, je ne me sens pas bien, que j’ai mal au ventre, j’ai l’impression qu’elle me fait des reproches. Quelle est la pensée et la croyance que j’ai qui me relie à l’événement ?
  • Exemple de croyance identifiée : « j’ai l’impression de ne pas être un bon fils et que rien de ce que je fais ne la satisfait. Je n’arrive pas à lui plaire ».
  • À partir de cette prise de conscience, je peux commencer à travailler. En l’occurrence, la croyance pourrait être : « je n’arrive pas à satisfaire ma mère ou à lui plaire ». En conséquence, je me suis dit « je n’arrive pas à satisfaire ma mère ».
  • Qu’est-ce que je me suis dit d’autres ?
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Je peux continuer à travailler sur mon besoin par rapport à cette situation. C’est donc là la deuxième étape.

Le pluriel d’action

Toujours dans le décryptage des émotions, je peux continuer à regarder la situation en constatant : 

  • Ce que j’ai fait, quand ma mère m’a dit des choses qui ont provoqué en moi des ressentis émotionnels. D’ailleurs, je prends conscience que cela a été en écho avec des besoins personnels, bien entendu.

Je peux continuer en allant vers ce que j’aurais pu faire quand ma mère m’a dit ça ; que j’ai ressenti tes besoins, que j’ai ressenti, ceci, etc. 

Et, même si je suis conscient que la situation ne peut pas se reproduire à l’avenir (j’insiste là-dessus), si quelque chose se rapproche de ce que j’ai vécu avec ma mère, qu’est-ce que j’aimerais faire à l’avenir ?

Dépasser le mode binaire 

Là, j’aimerais introduire la notion plurielle. Nous avons tendance à être trop binaire quand nous nous mettons à réfléchir à des hypothèses relatives à une situation émotionnelle douloureuse. Or, se poser la question « qu’est-ce que j’aimerais vivre à l’avenir ? » nous conduit généralement à trouver très peu de réponses. Dans les accompagnements que j’ai fais avec plusieurs d’entre vous, la plupart du temps, vous amenez une option, une seule ! Exemple, « j’aimerais avoir la bonne réponse ».

Mettez du SMART dans votre démarche

Déjà, vous percevez le jugement présent dans « bonne ». Ajoutons-y le caractère irrationnel et ça explose ;-). Il importe d’ouvrir. J’ouvre, et je vous invite à ouvrir votre réflexion pour sortir de la préoccupation d’avoir la bonne réponse (comme s’il n’en existait qu’une et que le reste étaient forcément faux), pour vous inciter à opter pour plus de liberté. « J’aimerais dire quelque chose qui corresponde vraiment à ce que je voudrais dire » est beaucoup plus ouvert, n’est-ce pas ? Voilà que l’on entre dans une approche rationnelle, spécifique, avec quelque chose de mesurable et quantifiable.

Un objectif emprunt d’intelligence émotionnelle 

En conséquence, cela pourrait donner « ce que j’aimerais faire à l’avenir, c’est dire quelque chose qui corresponde à ce que j’ai voulu dire et qui soit en relation avec mes émotions. J’aimerais en même temps que ça ne blesse pas ma maman. De plus, j’aimerais être à l’aise quand je repars de la relation, sans aucun regret. J’aimerais également être spécifique, en lui disant « je », sans lui, rentrer dedans en adoptant une approche bienveillante. Etc. ».

Vous avez remarqué que je présente une approche plurielle. Je ne sors pas de l’entretien en disant « voilà ce que j’aimerais faire ou vivre à l’avenir » en ne mentionnant qu’une seule chose. Il y a beaucoup d’options.

Un minimum de 10 options

Par conséquent, quand vous faites ce travail de décryptage que vous entrez dans la dernière phase consistant à chercher ce que vous aimeriez faire ou vivre à l’avenir, notez plusieurs choses : J’aimerais vous inciter à en écrire, au moins 10 options. C’est un minimum.

Rapidement brossé, j’en ai énoncé cinq ou six. et je n’ai pas fait de réels efforts, puisque j’ai fait émerger ces options de manière spontanée. Si vous prenez le temps, sur votre cahier de vie, de vous poser et décrire les options d’actions, vous verrez que vous aurez de nombreuses possibilités de dépasser le minimum de 10. Dépasser ce minimum, quelle que soit la situation.

« Exemple : j’ai très mal vécu l’anniversaire de mon frère, parce que… »

La projection constructive

À l’avenir, qu’est-ce que j’aimerais vivre dans une situation, se rapprochant de ce que j’ai vécu ? Entrainez-vous à écrire 10, 15 ou 30 options. Ce faisant, vous verrez que vous aurez à faire à des familles d’idées se rapprochant les unes des autres. Ainsi, dans l’étape suivante, vous pourrez vous diriger vers un regroupement par thématique. Par exemple, vous pouvez identifier :

  • Ce que vous voulez vivre en relation avec vous-même, tout seul,
  • Ce que vous voulez vivre en relation avec votre frère ou avec les personnes avec lesquelles vous avez été en interaction,
  • Ce que vous voulez vivre en termes de posture et d’actions,
  • Ce que vous voulez vivre dans votre choix lexical,
  • Vous pouvez également opter pour des éléments relatifs à l’ambiance, à votre manière de vous exprimer ou au choix de votre ton.
  • Etc. 

Vous voyez que les options ne manquent pas. Vous pouvez avoir plusieurs sous-groupes vous permettant de faciliter la projection de vous-même dans une situation se rapprochant de ce que vous avez vécu.

Une répétition bénéfique sur l’impossible répétition 

Vous remarquez que j’ai choisi d’insister sur « se rapprochant ». Plusieurs personnes me disent « j’ai vécu exactement la même chose que l’année dernière… » ou « mon frère m’a dit la même chose qu’il y a cinq ans. »

Non ! Votre frère ne vous a pas dit la même chose qu’il y a cinq ans et vous n’avez pas vécu la même chose que l’année dernière. Ce n’est pas possible. Même si les mots étaient les mêmes, ce n’est pas le même événement. 

C’est important de le comprendre et de l’intégrer. Vous êtes dans une situation nouvelle, vous avez évolué depuis et, ce n’est pas, parce que votre frère vous a dit quelque chose qui correspond, selon vous, à ce qu’il a dit il y a deux ou trois ans, que vous êtes tenu de réagir comme à l’époque. Ce n’est possible que si vous avez pris le temps de vous poser et de regarder ce que vous avez vécu pour vous projeter vers ce que vous voudriez vivre différemment à l’avenir. 

En somme, il est question de choisir de construire. Et si vous voulez choisir de construire, vous ne pouvez le faire quand vous projetant envers ce que vous voulez vivre.

L’action plurielle paraît minimisée.

Quand j’accompagne certaines personnes qui me disent « tu te rends compte ? Tu penses qu’il y a tant d’options que ça ? », quand l’exercice est achevé elles me disent « je ne pensais pas qu’il existait autant d’options que ça ! ».

En fait, de manière imagée, on a souvent l’impression, par manque d’habitude, que nos émotions fonctionnent comme un interrupteur. On appuie sur un bouton et la lumière s’allume. Si l’on appuie sur ce bouton, ça déclenche telle émotion. Si l’on appuie sur telle autre bouton, cela déclenche une autre émotion. Et, ce faisant, une fois que l’émotion est déclenchée, cela produit à l’action. Pourtant, comme nous l’avons évoqué plus haut, nous ne sommes pas des robots. Ça ne fonctionne pas comme ça. 

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Êtes-vous sûr de vouloir être libre ? 

Si quelqu’un appuie sur un bouton, c’est vous qui choisissez les émotions ressenties et les conséquences relatives à l’action de la personne qui appuiera sur son bouton, c’est là que l’intelligence émotionnelle que j’ai développée depuis le début de ce podcast prend tout son sens. 

Vous avez la liberté d’exprimer votre singularité. Par conséquent, il vous incombe de faire vos choix et de créer votre présent à partir du décryptage des émotions.

Vous n’êtes pas programmé pour la reproduction automatique, pour exécuter le programme appris par cœur qui vous conduit, parfois, pour ne pas dire généralement, à des regrets, à des remords. 

Parce que vous avez manifesté votre liberté, vous pouvez vous construire, créer, produire, envisager que les choses soient différentes dans le ici et maintenant parce que vous avez pris le temps de vous projeter sur votre manière de vivre votre vie en mieux.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.

Bye-bye

8 commentaires

  1. Etant hypersensible diagnostiquée, je prends les émotions en pleine face et je comprends bien ce sujet, même si je ne maitrise pas bien la compréhension de mes émotions car souvent je prends les choses de manière bien trop forte. C’est compliqué pour les personnes en face de moi et encore plus pour moi. Ca m’a amené à préféré être seule pour justement ne pas que ça devienne trop difficile à vivre. Merci pour ce podcast qui est très agréable à écouter d’ailleurs 🙂

    1. Flore, se retirer de relation sociale pour éviter de trop souffrir des émotions peut être entendable quand il s’agit d’une période de travail sur soi-même. Seulement, s’installer dans la fuite pendant longtemps, consomme tellement d’énergie et produit tellement de stress qu’il est préférable de ne pas la faire durer.
      Je t’encourage donc à t’entraîner dans le décryptage des émotions et à te faire accompagner pour retrouver un équilibre de vie qui te permette de jouir de tes émotions, au lieu de les subir.

    1. Lire que tu trouves complet un sujets que tu affectionnes particulièrement est très encourageant pour moi. Merci pour ton retour.

  2. Merci Pascal pour ce petit bijou d’écriture 😉
    Article très intéressant sur l’intelligence émotionnelle ! Je dois dire que j’ai appris énormément de choses, comme l’importance de la pleine conscience, de la communication et de la gestion du stress dans le développement de cette compétence essentielle. 😀

    1. Merci pour ton retour. Je suis ravi que cet article t’ait paru intéressant et enrichissant. Je t’encourage à te promener sur le blog Heureux au présent puisque je présume que d’autres articles qui viennent compléter cette thématique pourront te paraître également édifiants

  3. Merci Pascal d’avoir aussi bien décrit nos émotions et surtout parlé de l’intelligence émotionnelle. Peu de gens ont conscience qu’ils peuvent construire leur avenir en travaillant sur leurs émotions. Tu expliques cela très bien dans ton article, bravo !

    1. Merci Sandra,
      Je te souhaite de propager la conscience de pourvoir agir grâce à nos émotions autour de toi. Ton monde ne s’en portera que mieux

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