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Le regard des autres à sa juste place peut être très utile
Avant de faire un bilan personnel (3), souvenons nous que, cette semaine, nous avons pu travailler sur plusieurs sujets :
- Prendre l’habitude de se tromper
- Être optimiste
- Être soi-même
- Pratiquer l’autodérision
- Trouver un équilibre travail et vie professionnelle
- Dire ce que vous pensez
L’heure du bilan est arrivé
Et ceci, avant de s’engager, demain, dans la suite en s’arrêtant sur « Il est important que vous fassiez ce que vous aimez ».
Aujourd’hui, c’est l’heure de faire un bilan personnel. Nous avons déjà fait deux bilans. Aujourd’hui, il s’agit donc du troisième. Si j’ai choisi de vous présenter un bilan par semaine c’est parce que, parmi vous, certains ont une certaine difficulté à faire un bilan. La plupart du temps, ce dernier est subjectif et ne sert pas franchement à grand-chose.
Là, j’ai choisi de vous donner des outils pendant ces 30 jours pour vivre heureux. Cela vous permettra, si un jour vous voulez vivre un bilan, d’avoir de la matière grâce à l’habitude que vous avez prise pendant ces «30 jours pour vivre heureux».
Un bilan à partir du regard des autres sur vous
Là, je vous propose de faire un bilan sur le regard que les autres posent sur vous. Hier, on s’est arrêté sur l’importance de «Dire ce que vous pensez» et on a mis en évidence le fait que quand on a fait le choix de dire ce que l’on pense, on apprend d’abord sur soi-même.
L’étape qui suit celle dans laquelle on dit ce que l’on pense vraiment, l’entendre soi, est de à se projeter vers une autre dimension de soi-même. Il s’agissait d’un aspect de soi-même en devenir que j’avais appelé l’autre soi. Et nous avons évoqué que c’était aussi l’occasion de rencontrer l’autre que soi, celui ou celle qui entendrait ce que l’on a dit et interagirait avec nous.
Vous vous souvenez que cela faisait partie de la vulnérabilité que j’avais mentionnée dans les avantages à dire ce que vous pensez.
Il s’agissait donc de :
- S’entendre soi : il s’agit de ma réalité présente. «Je suis moi ici et maintenant.»
- À l’autre soi : il s’agit là de ma réalité à venir qui dépasse le présent. « À partir du moment où j’ai dit ce que je pense, j’ai commencé à m’engager dans un futur proche dans lequel je serai différent de celui qui précédait le partage de ma propre pensée.»
- À l’autre que ce soi : le fait d’avoir partagé ce que je pensais m’ouvre à l’autre dans ce qu’il pense que ce soit convergent ou divergent avec ma pensée partagée.
C’est trois avantages consécutifs au fait de dire ce que l’on pense sont vraiment à considérer. Justement, dans le bilan que nous faisons aujourd’hui, j’utilise ces avantages. Ça vaut le coup d’avoir un regard sur ce que disent les autres sur notre manière de nous percevoir.
Le cercle relationnel B
De plus, cette semaine, nous avons travaillé sur le cercle relationnel. Par conséquent, en faisant un mix des cercles relationnels et des avantages à dire ce que vous pensez, on peut construire le bilan que je propose aujourd’hui.
Aujourd’hui, nous allons justement focaliser notre attention sur le cercle rationnel B. Vous savez que dans le cercle A, il n’y a que vous et vous seul. Par conséquent, entre vous et vous, il n’y a aucun voile, aucun rideau. Vous êtes vrai et vous-même à 100%S. Par contre, dans le cercle des amis, que nous avons appelé le cercle B, il y a un ou des rideaux. Ça veut dire qu’il n’y a pas de possibilité de se livrer en permanence. Il n’est pas question de cacher quelque chose à nos amis, mais de ne pas souhaiter leur montrer certaines choses par simple choix. Ce tri est indéniable, naturel, il est légitime.
Place au sondage
Je vous propose donc de faire un sondage qui sera bâti sur 6 questions. Chacune de ces questions a pour intention de permettre à des personnes qui sont des amis, avec lesquels nous avons vécu des expériences depuis plusieurs années, d’exprimer leur regard sur nous. Ça signifie que nous savons d’emblée qu’il s’agit d’un regard subjectif.
Préparez-vous à accueillir ce que diront ces personnes comme un témoignage, un regard, une expérience et non pas comme étant la vérité. Vous savez qu’en disant ce que l’on pense, il est question d’exprimer sa propre vérité ou évolution de pensées. Donc les personnes que vous interrogez diront ce qu’elles pensent avec leurs propres vérités. C’est-à-dire que leurs expressions comporteront les trous et lacunes que comporte toute expression de sa perception des choses, de ce que l’on pense. Il s’agira donc de leur regard, de leur angle de vue unique.
Prenez donc leur retour comme intéressant sans pour autant vous dire que c’est la vérité en l’accueillant comme une forme d’enfermement. Prenez-le comme une matière à utiliser comme une opportunité pour grandir, avancer et continuer à travailler à votre bonheur. D’accord ?
L’objectif est clairement de construire votre bonheur
À aucun moment il est question de vous (faire) taper dessus pour que vous terminiez avec des bleus.
J’ai donc prévu 6 questions. Seulement, je ne voudrais pas que vous fassiez un copier-coller de mes questions. Le mieux est d’en comprendre l’objectif. Ainsi, vous pourrez formuler les questions à votre manière. L’intérêt de ces questions est que les personnes vous voient dans un mouvement, dans une dynamique et non pas sur une photo comme à un instant T.
- Quelles sont mes plus grandes forces et mes plus grandes faiblesses ?
- Dans quels domaines ai-je le plus progressé ces dernières années ?
- Listez des qualités et des défauts minimums (cela signifie que vous pouvez en donner plus)
- Quelles sont mes plus belles réussites ?
- Mentionner mes plus grands besoins
- Quelles ressources me proposez-vous pour que je continue à évoluer ?
Pour aller plus loin
Sur la version audio de ce rendez-vous, je prends le temps d’expliquer chacune de ces questions avec leurs intentions particulières. Je vous invite à les écouter pour mieux comprendre la raison d’être de chacune de ces questions.
Finalement, vous irez vers ces personnes pour leur présenter le questionnaire en leur disant que vous avez choisi de travailler pour vivre heureux et que, en répondant à ces questions, elles participeront à vous éclairer sur vos besoins et ressources nécessaires pour l’être davantage. Si ces personnes sont d’accord de jouer le jeu, ou pouvez leur soumettre le questionnaire. Bingo !
Bonjour Pascal,
Je ne comprends pas bien pourquoi on doit mettre autant de limites sur le cercle B. J’ai perdu des amies en étant juste moi ou moi avec mes peurs et évidement j’ai remis une couche de limite. Mais je trouve ça pas normal ! Et ça coupe la potentialité de belle relation plus profonde.
Bonjour,
« Perdre » des amis quand on es soi est un signal que j’encourage à accueillir avec bienveillance. Il peut signifier que l’on avait mis ces personnes dans le cercle B alors qu’il aurait été préférable de les placer dans le cercle C.
Il peut également signaler que ces personnes ne partageaient pas les valeurs nécessaires pour être dans le cercle B. Peut-être que nos valeurs on changées elles aussi ?
« Perdre » une amie est, cette douloureux (et nous pouvons utiliser cette douleur pour avancer sur nous même) et c’est aussi une opportunité pour accepter de respecter le choix de l’autre. Il est gagnant en ce sens qu’il fait les choix qui lui paraissent justes et bénéfiques et te laisse libre de faire les tiens. C’est bien mieux qu’une relation du cercle B qui insiste pour que l’on change pour conserver son privilège d’être amie !
Quand tu perdras une amie, je souhaite que tu en profite ms pour lui demander de te donner les raisons de sa prise de distance. Que ce soit fait à distance avec une volonté explicitée (de ta part) de travailler sur toi-même. Sans doute decouvriras-tu que cela n’a rien à voir avec toi. Cette rupture aura tout à voir avec ton amie même si elle aura de la peine à trouver les chemins en elle pour te l’expliquer.
En somme, tu ne perds aucune potentialité de relation profonde. Tu gagnes la potentialité d’une relation profonde avec une personne qui se trouve en bonne place dans ton cercle B. Tu gagnes le moyen de mieux choisir les personnes que tu inscriras dans ce cercle. En général, il y en a peu. 5 tout au plus ! Et c’est déjà beaucoup, crois-moi. Les vraies ami(e)s se comptent sur les doigts d’une seule main.
Est-ce que cette réponse t’aide à avancer ?
Bonjour Pascal,
Je ne comprends pas bien pourquoi on doit mettre des autant de limite sur le cercle b, j’ai perdu des amies en étant juste moi ou moi avec mes peurs et évidement j’ai remis une couche de limite. Mais je trouve cela pas normal! Et ça coupe la potentialité de belle relation plus profonde.
En effet c’est difficile de basculer une personne du cercle b en c. Il y a une perte de repaire dans la relation qui semblait solide depuis de nombreuses années.
Merci Pascal.
Oui, j’entends. Difficile n’est pas synonyme d’impossible. C’est ta vie. Sens-toi donc légitime de déterminer qui peut se balader en toi et jusqu’où sans la moindre hésitation. Ce choix est synonyme de « je me respecte, donc je m’aime »