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Exprimez vos émotions peut être une demande, un souhait, une injonction, une supplication, une invitation. Quelle que soit la manière de le prendre, c’est un chemin vers la liberté.
Quel est votre état émotionnel
Je ne sais pas dans quel état émotionnel vous êtes actuellement, mais j’espère que vous êtes dans un état positif. D’ailleurs, ça nous plonge immédiatement dans cette question : quelles sont les émotions positives et négatives ?
Je trouve vraiment très dommage d’aller dans cette direction quand il est question d’émotion. On en parle communément comme ça, alors qu’en fait, il n’y a pas d’émotion positive ou négative. Toute émotion est, par essence, positive dans la mesure où elle signale un bon fonctionnement de l’être humain. Qu’il s’agisse de colère, de tristesse, de honte ou de joie, les émotions sont positives. Ressentir de la colère est positif. Ressentir de la honte est positif. Si vous ressentez de la tristesse, c’est également positif.
Émotions positives ou négatives
Je préfère que l’on fasse plutôt la distinction entre des émotions agréables et des émotions désagréables. Donc, d’emblée, dès le début de ce rendez-vous, qui s’inscrit dans ces « 30 jours pour vivre heureux», je vous invite, je vous supplie, je vous demande, je vous donne l’injonction de regarder vos émotions comme étant soit désagréables soit agréables. Ainsi, balayez la notion de négativité ou de positivité.
Pourquoi préférer regarder les émotions comme agréables ou désagréables au lieu de positives ou négatives ?
Parce qu’en fait, les regarder comme positives ou négatives vous donne davantage envie de juger vos émotions. Quand ce n’est ni négatif ni positif, mais juste agréable ou désagréable, on n’est moins jugeant.
On pourrait dire qu’agréable ou désagréable étant une évaluation, on reste donc aussi dans un le jugement et c’est vrai ! Mais vous comprenez que cette notion-là est quand même plus douce. Quand c’est négatif, ce n’est clairement pas bien. Alors quelque chose peut-être désagréable sans cette forcément mal, pas bien. Quoi qu’il en soit, vous avez compris le projet. Il consiste à minimiser le besoin de juger son émotion. Exprimez vos émotions est un moyen de pas les minimiser.
Toute émotion est signe de vie, de bon fonctionnement de l’humain. Elle est donc à accueillir. Cela dit, l’aspect négatif peut être attaché à ce que l’on fait de l’émotion ressentie, et c’est plutôt là que ce regard Bonaire est adapté.
On peut utiliser n’importe laquelle des cinq émotions de base (joie, peur, colère, tristesse, honte) pour un usage négatif ou positif. Même avec la joie, on peut faire n’importe quoi.
En sortant d’une soirée, hyper joyeux et heureux, à cause d’une mauvaise gestion de son émotion de joie, Sam a causé des dégâts dans un magasin, après l’avoir fait dans la soirée même dans laquelle il était sans compter son comportement routier. Tout ça parce qu’il était hyper joyeux !
Définissons l’émotion (sans être barbant 😉
J’ai déjà évoqué cette définition dans le rendez-vous qui s’intitule « le mystère des émotions » comme dans d’autres rendez-vous. Seulement, je voudrais, malgré tout, le rappeler de manière à ce que l’on soit tous au clair sur ce dont il est question, une manière, avant l’heure, de vous dire d’exprimez vos émotions.
Comme je l’ai déjà évoqué, on estime qu’il y a 5 émotions de base : joie, peur, colère, tristesse, honte. Certains préfèrent en donner 6 émotions alors que d’autres en proposent 7. Certains ajoutent le stress, d’autres y mettent l’inquiétude, qu’importe. Je préfère travailler sur celles que je viens de vous donner.
Toutes les autres émotions gravitent donc autour de ces 5 là. On pourrait même parler de déclinaison d’émotions. Du coup, l’indignation, la déception, le découragement est attaché ou plusieurs de ces 5 émotions de base.
À partir de là, il apparaît intéressant de savoir que ces émotions de base sont des équipements que nous possédons tous. Elles nous servent d’indication d’un état intérieur. Or, cet indicateur correspond à un signal émis. Ce dernier permet de répondre à une double préoccupation inhérente à notre nature à savoir : Suis-je satisfait ou insatisfait de ce que je vis/fait ? Exprimez vos émotions, faites-le savoir à vous-même, avant tout.
Les émotions serviront donc de signaux pour répondre à cette question permanente que nous ne pouvons pas éteindre. Dans tout ce que nous vivons, nous répondons à cette question. Que l’on soit en train de manger un bol de spaghettis, de jouer à un jeu de société, à faire un marathon ou au travail, la réponse à cette question « suis-je satisfait ou insatisfait de ce que je vis/fait ? » est permanente. Nos émotions sont là pour répondre à cette question.
Pourquoi répondre à la question permanente posée par nos émotions ?
Un des buts de l’indicateur de l’état intérieur est de nous amener à opter pour la conservation ou le changement.
Nous pouvons donc remercier nos émotions qui nous éclairent pour savoir si nous voulons continuer à vivre ce que nous vivons ou si nous opterons pour des changements. Vous comprenez l’inter de vous dire d’exprimez vos émotions !
Même quand une émotion est désagréable, elle est positive puisqu’elle permet de savoir si je veux que les choses continuent ou changent. Voyez-vous pourquoi je les place toutes dans le positif.
J’ai envie de vous le redire tellement j’ai le désir que vous accueilliez toute émotion comme positive. Vous saurez plus facilement exprimer vos émotions si c’est bien clair !
Comprenez que, même quand vous avez honte, c’est positif. Vous pourrez ainsi vous dire « vu que j’ai ressenti de la honte, est-ce que je veux opérer un changement ou est-ce que je laisse les choses en l’état ? Suis-je prêt à réitérer l’expérience où est-ce que je préfère ne plus la rencontrer ? Est-ce que je veux… etc. ? »
Répondre à la double question
Avec l’ensemble de ces questions, je continue à répondre à la double question intérieure : suis-je satisfait ou insatisfait de ce que je vis/fait ?
Bien entendu, la réponse à cette question s’exprime en « je ». L’événement en lui-même n’y est pour rien. Je suis conscient qu’il s’agit de ma perception, de mon ressenti, comme je le disais dans le rendez-vous d’hier dans lequel il était question de se connecter à ses propres émotions pour s’exprimer en « je ». Nous voyons que c’était vraiment important pour apprendre à mieux communiquer de se connecter à ses propres émotions. En fait, si je suis satisfait de… ou insatisfait de…, je suis conscient de m’exprimer en « je ».
Je le redis : merci à nos émotions qui sont toutes positives et qui nous permettent de répondre à la question de la satisfaction. Ainsi, nous pouvons conserver les choses en l’état, voire les amplifier quand elles nous ont satisfaisantes ou, à l’inverse, apporter des modifications pour ne plus vivre les choses comme nous les avons vécues. Même une stratégie de fuite ou un comportement addictif est une manière d’apporter une modification à un événement insatisfaisant. Nous ne pouvons pas échapper à la réponse à cette question de la satisfaction ou de l’insatisfaction.
Les humains sont égaux en droit, mais pas face aux émotions
Seulement, il est à constater que, face à ce phénomène émotionnel, nous ne sommes pas égaux. En fonction de notre parcours de vie, nous avons une manière différente d’accueillir nos émotions comme de les exprimer. Si, en enfance, on vous a dit « exprimez vos émotions » et que nos parents vous encourageaient à le faire, vous avez appris à accueillir vos émotions comme elles sont.
Il est vrai qu’entendre un parent dire « c’est génial que tu nous dises que tu es très en colère, que tu es triste et déçu » aide un enfant à développer l’idée qu’il est positif ou agréable d’exprimer ce qui lui est désagréable. C’est pareil pour la joie. Si quand vous étiez joyeux vous entendiez « Oh ! Ça me fait plaisir d’entendre ta joie. Je suis ravi que tu sois heureux comme ça » vous vous êtes senti encouragé de la même manière. Vous avez intégrer « exprimez vos émotions ! Cela ne peut qu’être bénéfique ».
Par contre, si on vous a dit, face a une émotion de joie « calme ta joie s’il te plaît et file dans ta chambre », vous avez compris que, même l’émotion de joie qui était, pour vous positive, pouvait paraître désagréable pour quelqu’un. Vous avez peut-être appris à verrouiller vos expressions d’émotion, qu’il s’agisse d’une émotion agréable ou pas.
Du coup, quand vous avez honte, vous vous dites peut-être (Sans vous en rendre compte, parfois) « je le garde pour moi. Je n’en parlerai pas et ferai comme si tout allait bien ». Pourtant, je vous le redis : exprimez vos émotions. Vous aurez raison de la faire que ce soit bien ou mal accueilli.
Le coffre aux secrets (soi-disant) imperméable
Progressivement, vous pouvez avoir fini par construire un coffre dans lequel vous alliez placer les émotions désagréables ou les émotions perçues comme telles.
Vous vous souvenez que nous venons de prendre un exemple dans lequel la joie était perçue comme désagréable alors qu’elle est censée faire partie des émotions agréables ? Vous pouvez donc a voir enfoui des émotions agréables mal perçues par votre entourage.
Ayant déposé une émotion, dans le fameux coffre dont je viens de parler, vous avez veillé à ce qu’il soit bien refermé à clé. Ainsi, personne ne pouvait y accéder. Si vous avez fait ça régulièrement, vous avez appris à cacher vos émotions. Si vous avez appris à fonctionner ainsi, vous avez construit une carapace. En effet, ce coffre est une carapace qui bloque la conscience du besoin de s’exprimer.
Il est donc possible que vous ayez veillé à ce qu’il soit imperméable aux éléments extérieurs. Mais en réalité, c’est un leurre et vous le savez. Vous avez espéré que, quand quelqu’un aurait une attitude blessante, selon vous, ça ne vous toucherait pas, mais ça n’a pas été le cas.
Par contre, vous avez veillé à ce que l’imperméabilité de votre coffre soit efficace pour empêcher la sortie de vos émotions. Dans ce sens, ça fonctionnait bien mieux.
Quand vous déposiez une émotion dans votre coffre, vous évitiez de la regarder pour identifier ce qu’elle voulait dire, ce qu’elle était. Oh ! Parfois vous avez jeté un petit coup d’œil rapide, mais vous avez préféré l’évitement. Vous avez aperçu qu’il saisissait de la colère, par exemple « Vite, vite, on la rentre dans le coffre et on fait comme si tout allait bien en attendant que ça passe ».
Vous pensiez être fort en taisant vos ressentis émotionnels
Ainsi, vous avez construit une personnalité qui vous donnait l’impression d’être fort. D’ailleurs, j’entends que l’on dit à certaines personnes « sois fort ! » Le synonyme de cette expression est « ne pleure pas. N’exprime pas ton émotion ». Depuis quand ne pas pleurer signifie être fort ?
Quand on rencontre quelqu’un de triste, qui a raté son examen ou dans le conjoint décédé, on lui dit « sois fort ! ». Vous rendez-vous compte de la chape de béton qu’on lui propose de couler sur ses émotions ? Un vrai coffre aux secrets merdiques ! Garder ses émotions secrètes ne sert à personne, mais dessert tout le monde.
Parfois, quand on se rencontre, on peut entendre ce genre de discours : « tu as vu ? Cette femme, vraiment, elle est forte. Elle a perdu son mari et elle tient, restant souriante, malgré tout. Elle avance, elle a repris le boulot après 15 jours seulement. Vraiment, c’est une femme forte !» Et tout cela continue à nourrir en nous l’idée que, pour être fort, il faut taire ses émotions. Il faut les masquer, on ouvre le coffre et on les met dedans le plus vite possible en veillant à bien le refermer à clés, tout content d’avoir eu une superbe carapace soi-disant efficace. Finalement, entre dans le concours des animaux à carapace ! C’est tout ce qu’on gagne.
Et si on ne maitrisait pas !
Ah si ! J’oubliais. On se fait croire que l’on maîtrise, qu’on maîtrise pleinement sa capacité à… à se faire mal, finalement. Oui ! C’est ce qui en découle puisqu’une des conséquences de la carapace est que l’on ne se rend pas compte que, quand on ferme la carapace, elle n’est pas étanche dans les deux sens. Elle est plus étanche dans le sens de l’intérieur vers l’extérieur.
Les émotions, les souffrances entrent, qu’on le veuille ou non. Vous êtes touché par ce que vous vivez depuis l’extérieur, mais comme vous l’avez déposé au coffre qui lui est imperméable de l’intérieur, vous continuez à souffrir. Ça fermente à l’intérieur sans que ça se voie de l’extérieur. On ne le sent pas à l’extérieur alors que c’est pourri à l’intérieur.
Allez dans le sens de la vie, pas l’inverse
Qui fait du mal à quelqu’un qui en mettant ses émotions dans son coffre, qu’il ferme à double tour laissant pourrir à l’intérieur ? C’est la personne elle-même qui enchaîne ses actions.
Vous vous faites du mal tout seul si vous fonctionnez ainsi à faire entrer les émotions, à les garder à l’intérieur en veillant à ce que, surtout, elles ne se voient pas à l’extérieur.
En fait, vous vous faites du mal parce que vous allez dans le sens contraire de la vie. La réalité de la vie est la suivante : tous les éléments invisibles d’un être vivant se manifestent de l’intérieur vers l’extérieur. C’est le cas pour un végétal qui porte des feuilles, des fleurs et des fruits. Le fruit est un des résultats visibles du travail intérieur du végétal. Un animal, dont les humains font partie, ressent des émotions. Chacune d’entre elles se manifestera dans une action.
Si vous refusez de manifester votre émotion dans une action, vous vous faites du mal à vous-même, car au fond de vous, que vous le vouliez ou non, l’émotion déclenchera une action. Si l’action n’est qu’intérieure, vous vivrez le phénomène de la cocotte-minute. La pression montera considérablement jusqu’au jour où de l’explosion, de la dépression, du pétage de plomb, de a crise de larme, de la crise tétanie, d’épilepsie, de la crise d’urticaire, du cancer, du burn-out, du divorce, de la crise existentielle, du lumbagos, de la capsule, du torticolis, de l’angine, de l’algodystrophie, de la claustrophobie, de la boulimie, etc. … (pour limiter la longueur de cet article, j’abrège ici ma liste qui pourraient prendre beaucoup de temps à rédiger, je vous l’assure 😉
L’inconvénient de ne pas vouloir exprimer ses émotions, surtout quand on considère qu’elles sont négatives, c’est que l’on participe à se faire du mal à soi-même.
Si vous avez envie de crier, de sauter et que vous vous retenez en sautant de – 20 cm au lieu de sauter physiquement ou que vous criez votre colère intérieurement au lieu de le faire extérieurement, ça n’a pas le même effet sur vous. Pas du tout !
Un gros avantage d’exprimer vos émotions est de diminuer le risque de maladie liée à la contention émotionnelle.
Les immenses avantages d’exprimer ses émotions
Moins de maladie et de risques de maladies
1. Pour rester dans la continuité de ce que je viens de partager avec vous, l’un des avantages d’exprimer ses émotions est de passer à côté de maladie dont, les plus connues sont : des maladies de l’estomac et du foie. Quand on exprime ses émotions, ça permet aussi de soulager le corps et le mental. En plus de limiter le risque de maladie ça permet de baisser la pression générale sur le corps.
Une meilleure acceptation de soi et des autres
2. Un des avantages d’exprimer ses émotions est d’augmenter l’acceptation de soi. En plus d’augmenter l’acceptation de soi, on augmente l’acceptation des éléments extérieurs. En fait, quand l’événement extérieur affecte notre intérieur et que l’on sait qu’un ressenti émotionnel (indicateurs de l’état intérieur) peut s’exprimer en action on a moins peur des éléments extérieurs. Par conséquent, on accepte facilement les événements extérieurs sachant qu’ils ne gêneront pas forcément du mal même s’il y a souffrance vu qu’il est possible d’utiliser l’émotion pour construire une expression extérieure.
Un développement de sa créativité et de la connaissance de soi
3. On apprend aussi l’intelligence du canal adapté approprié. On va, finalement, apprendre à se connaître.
Par exemple « je ressens de la honte. Comment pourrai-je manifester en action mon ressenti émotionnel de la honte ? » c’est à vous de créer le canal. N’attendez pas qu’on vous le propose. Vous ressentez de la colère ? Cherchez un canal pour la colère.
De plus en plus, pour les enfants, on travaille en créant des canaux. J’encourage à créer un espace dans la chambre d’un enfant qui peut être le coup de la colère. On peut faire la même chose pour le coin de la tristesse ou pour toute autre émotion en considérant l’émotion la plus fréquemment manifestée par enfant.
Grâce à ça, l’enfant saura qu’il a la possibilité de venir là, dans son espace de colère. Et, par exemple, sur un pan de mur qui a été précédemment préparé, il saura qu’il a le droit d’écrire sur le mur avec des feutres réservés pour cela jusqu’à une zone qui était clairement délimitée. C’est une manière inconsciente de donner à l’enfant de cadrer son ressenti émotionnel tout en ayant la liberté d’exprimer ses émotions. Finalement, on lui dit « tu as tout à fait le droit d’exprimer ton émotion et, comme c’est nécessaire, on a créé un cadre pour que tu puisses le faire ».
Si vous avez bénéficié de cela, quand vous étiez enfant, vous avez trouvé naturel d’exprimer vos émotions. Si, au contraire, vous avez eu l’impression d’être réprimé dans l’expression de vos émotions, ce sera beaucoup plus difficile. Maintenant, vous avez besoin de créer le canal qui vous permettra d’exprimer vos émotions d’adulte.
Le sentiment de libération
4. Un dernier avantage, à exprimer ses émotions, c’est le sentiment de libération. Tout à l’heure, nous évoquions le fait que dans la nature, ce qui est dedans se manifeste vers l’extérieur. Comme on dit en naturopathie, sachant que je suis aussi praticien naturopathe, c’est mieux quand ça va de l’intérieur vers l’extérieur. Quand la dynamique est inversée, ce n’est pas positif. On dit que l’on participe à un facteur d’aggravation, un encrassement tissulaire. Alors que dans l’autre sens, de l’intérieur vers l’extérieur, c’est constructif, c’est positif, c’est libérateur.
Si c’est plus facile pour vous de visualiser ce mouvement de l’intérieur vers l’extérieur, quand vous avez besoin d’exprimer vos émotions, utilisez cette visualisation.
Après les explications, passons à l’action
1) Si vous êtes de ces personnes qui possédaient un coffre bien fermé dans lequel il y avait plein d’émotions, prenez symboliquement à la clé de ce coffre et ouvrez-le.
2) Ensuite commencez à identifier l’émotion que vous voudriez travailler en premier. Peut-être est-ce la colère, la peur, la honte ? Je ne sais pas.
3) Prenez symboliquement cette émotion en main et regardez à quoi elle ressemble.
4) Regardez à quoi elle se connecte pour commencer à travailler sur le canal que vous avez choisi et que vous allez créer pour exprimer cette fameuse émotion.
Je recommande vivement le cahier de vie, pour ce genre d’exercice. C’est très difficile de trouver des personnes qui vous écoutent vraiment, dans votre intérêt à vous, sans qu’elles soient des professionnelles. Le cahier de vie vous permet de commencer à vous exprimer en « je », comme on n’en a parlé hier dans le rendez-vous « apprenez à mieux communiquer ».
5) Exprimez-vous en « je » en disant « je ressens de la honte quand je me trouve dans telles et telles situations. Je me souviens avoir vécu de la honte à tels moments. J’ai ressenti de la honte parce que ceci, parce que cela. J’aurais aimé ressentir autre chose. Cette autre chose que j’aurai aimé ressentir c’est telle émotion. Je ressens fréquemment de la honte, d’ailleurs. »
6) Dans votre exercice, tentez de remonter à l’événement que vous voyez le plus loin dans votre propre histoire, visez la genèse de votre émotion tenue en main.
7) Ensuite, essayez de voir quelle est la place de la honte dans votre histoire familiale (il est bien question de votre émotion à vous, en fait, vous savez qu’il s’agit ici d’un exemple). Comment vos frères et sœurs, vos parents, vos oncles et tantes, vos grands-parents vivaient la honte ? Dans votre famille, comment la honte était-elle gérée ou générée ? Avez-vous le souvenir d’avoir vécu de la honte dans votre parcours scolaire ? À quoi cela ressemblait-il ? Quels étaient les moyens d’expression de votre émotion désagréable à ce moment-là ? Quels ont été les bouchons à votre expression d’émotion, les empêchements, les couvercles qui avaient été placés sur vos ressentis ?
Commencez seul, face à vous-même
Vous pouvez commencer à faire ce travail seul avant même d’être accompagné. Peut-être ensuite, vous pourrez être accompagné si vous voulez sortir vos émotions les unes après les autres, les émotions que vous avez enfouies dans votre coffre fermé à double tour.
Ne soyez pas surpris que certaines de vos émotions aient fermentées et moisies, ou encore, ce soient amplifiées ou aient pris des formes étranges. Quand on contient une émotion dans un coffre hermétique pendant des années, elle ne reste pas comme elle était au moment où elle a été déposée. Souvent, osn espère qu’elle se sera améliorée toute seule alors que c’est faux.
Si en plus, vous avez eu la même expérience émotionnelle plusieurs fois, vous avez rajouté «la même» émotion à ce que vous aviez déjà mis dans votre coffre. Vous avez, pour reprendre un exemple, rajouté de la honte 1, 2, 5 ou 20 fois dans le même coffre. Chacun de ces ajouts est venu amplifier la honte qui s’y trouvait déjà.
Vous pouvez ainsi avoir eu l’impression que votre vie était hantée, jalonnée par la honte à cause de ce geste répétitif qui a consisté à rajouter de la honte dans votre coffre personnel intérieur.
8) Imaginez à présent que l’émotion la plus présente dans votre coffre forme, à présent, une sorte de guirlande de boules. Par conséquent, vous allez voir des boules attachées les unes aux autres. Vous verrez le nombre de fois que vous avez eu « les boules », événements que vous avez corrélé les uns aux autres. Sur chacune des boules de votre guirlande de honte se trouve une date, un événement, un nom, un lieu. Regardez ces boules les unes après les autres.
Soyez vrai face à vos émotions surtout si vous avez les boules
9) Souvenez-vous que dans le cercle relationnel A vous êtes seul avec vous-même. Il n’y a aucun voile, autre un rideau entre vous et vous-même. Regardez-vous, regardez vos émotions. Regardez vos émotions en réalisant qu’elles ne sont pas vous. Elles sont en vous. Vous avez appris à les ressentir.
10) Regardez-les comme des éléments en vous et extérieurs à vous, même si vous les avez conservés en vous, mais comprenant que vous pouvez les en sortir.
11) Ensuite, décidez qu’à l’avenir, dès qu’une émotion se manifestera en vous, vous l’accueillerez comme un indicateur de votre état intérieur et vous saurez que vous voulez que cet indicateur vous permette de vous manifester vers l’extérieur. Vous saurez que c’est vraiment mieux quand c’est dehors plutôt dedans. Même quand on pète, c’est mieux dehors que dedans 😉
Travaillez dans cette dynamique en sortant progressivement les émotions les unes après les autres. 12) Participez ainsi à créer votre présent et votre avenir en regardant vos émotions les unes après les autres pour les exprimer.
Vous entendez que dans « exprimer » se trouve le préfixe « ex ». Ça signifie qu’il est question d’une chose qui va vers l’extérieur. On est à l’inverse du verbe « imprimer ». Je vous invite à écrire à l’extérieur de vous ce que vous ressentez à l’intérieur (synonyme : exprimer). Vous adopterez cette nouvelle dynamique pas celle que vous viviez avant et qui consistait à imprimer (vers l’intérieur) en vous ce que vous viviez. Le moment est venu de bazarder votre coffre. Go ! Exprimez vos émotions.
Avancer en construisant votre bonheur.
À demain
Photographie : Pexels
Merci Pascal pour cette émission qui m’a fait beaucoup de bien. Depuis que je suis assidue aux podcasts “heureux au présent”, j’ai compris l’importance de comprendre ses émotions et de travailler dessus. J’ai même mis en place un rituel le soir avant de me coucher, en me remémorant un ou deux passages que j’ai vécu dans la journée, et en réfléchissant à l’émotion ou aux émotions que j’ai ressenties à ce moment-là. Une petite analyse qui me fait prendre de la hauteur dans ma vie, et mieux comprendre mon fonctionnement. Je me trouve grandie depuis. Comme ça fait du bien !
Je comprends combien ça fait du bien. C’est un plaisir pour moi de voir que ces rendez-vous participent à donner envie de créer un élan comme celui que tu décris.
Continues un pas à la fois.
Très difficile à mettre en pratique, même quand on a conscience de tous ces avantages ! J’ai mis 30 ans à commencer à exprimer (partiellement) mes émotions 🙂 Déjà il faut réussir à le faire, mais en plus il faut savoir comment !
Merci Pascal !
Bonjour Kevin,
Merci d’avoir pris le temps de lire ou d’écouter ce rendez-vous. Je te rejoins, exprimer ses émotions passe par un savoir-faire. C’est la raison pour laquelle je conseille vivement le cahier de vie dont je parle dans le rendez-vous qui s’intitule « rendez-vous avec vous-même ». J’en explique tout le rôle et la méthode à suivre pour entrer dans ses démarches.
Bien à toi
Merci Pascal pour cet article passionnant sur lequel je te rejoins à 100%. On oublie souvent qu’en gardant nos émotions « à l’intérieur », on se fait d’abord du mal à nous mêmes parce qu’elles sont avant tout l’expression d’un besoin.
Merci Vincent pour ton retour. Je suis ravi que tu sois bien au clair sur ce point là. Car, en effet, on se fait d’abord du bien en exprimant nos émotions.
Je t’encourage à te faire du bien au maximum. Par voie de conséquences, sans même y réfléchir, d’autres pourront se faire du bien grâce à ce que tu vis 🙂
Merci pour cet article précieux ! Récemment, c’est-à-dire Depuis que j’ai commencé à faire mon blog, je voulais ressentir cet état de liberté en moi. La liberté en tant que concept va de pair avec les sentiments que j’ai refoulés en moi pendant si longtemps et que je n’ai pas exprimés. Je veux juste les laisser partir et les libérer. Cela facilite la vie d’une personne et la rend plus heureuse. Merci encore !
Je t’en prie, Genka. Oui, exprimer plus nous met face à plus de clarté sur nous-mêmes. En conséquence, nous vivons plus juste. N’est-ce pas cela le bonheur au lieu d’être confondu avec un plaisir émotionnel ?
Effectivement la teinte qu’on donne a nos émotions peut nous limiter. Pourquoi d’ailleurs même dire agréable ou non. Nos émotions sont toutes instructives, et apprendre ce n’est pas toujours facile. On est effectivement pas tous égaux au niveau de la capacité à pouvoir nous exprimer et nos environnements et les gens que l’on côtoie peuvent augmenté le défi. Merci pour toutes ces belles réflexions.
Merci Isabelle pour ton retour.
Je te rejoins sur la limite de agréable ou non. Les accueillir avec la capacité à les prendre telles qu’elles sans aucune appréciation serait le top. Toutefois, passer de positive/négative à agréable/désagréable est déjà un pas de géant pour beaucoup. Du coup, dans les accompagnements, je peux aller dans un bon étiquetage complet. Mais avant d’y arriver, il est nécessaire de commencer par moins les juger pour mieux les accueillir, ne crois-tu pas ?
Bien à toi
J’aime bien cette notion de POSITIF, quelle que soit l’émotion. C’est notre mental qui juge si une émotion est positive ou négative, alors pourquoi ne pas lui dire que toute émotion est positive? À tester. Merci
Pourquoi pas, Bénédicte. Le fait est que nous avons besoin d’une logique relative à une évaluation automatique qui se fait de notre part. Nous ne pouvons pas ne pas juger. Le moyen de le faire plus en douceur et d’employer des termes qui soit plus doux, moins tranchant que positif et négatif. Si nous sommes en mesure d’intégrer qu’il existe bien des nuances entre positifs et négatifs (ou des degrés) cela pourrait me permettre de mieux vivre la situation. Il est très difficile de vivre une situation sans jugement parce que la notion de jugement, aussi infime soit elle, est attachée à notre nature. Il est préférable, pour une approche constructive, de passer un jugement non combinatoire. Chose qui s’ouvre avec agréable et désagréable plus aisément qu’avec positif et négatif. Nous avons besoin pour nous assurer de ne pas nous exposer à du danger, par exemple. Et justement, nos émotions servent à cela, à s’assurer que nous ne nous exposons pas à du danger.
Enfin, j’ai horreur que l’on se raconte des salades. Si une chose nous paraît agréable, nous ne pourrons pas dire que ça ne l’est pas même en utilisant la méthode Coué. Je suis davantage partisan d’une approche plus nuancée, moins tranchée, moins binaire qui répond en même temps à notre besoin de positionnement face à une situation vécue.
Merci, en tout cas, pour ton regard.
Merci pour ce podcast très instructif. J’ai du lire la suite car il s’arrête au bout de 5 minutes et je pense que ce n’est pas volontaire de ta part, ou alors cela vient de mon côté ! Je travaille en ce moment sur la gestion de la colère lié à de la frustration et j’aime beaucoup tes idées que je vais essayé d’appliquer au mieux 😉
Bonjour Nathalie,
Merci pour ton retour. Le but que tu rencontres est sans doute isolé car je ne l’ai pas vu sur mon appareil de contrôle.
Je trouve très encourageant pour ta suite que tu travailles sur la gestion de la colère. En même temps, j’espère que tu ne cherches aucunement à la refréner. Il est de loin préférable de lui créer des chemins pour qu’elle s’écoule naturellement là où on a choisi qu’elle aille.
Je t’encourage à opter pour le cahier de vie, si ce n’est pas encore le cas. J’en parle dans le rendez-vous https://www.heureuxaupresent.com/10-rendez-vous-avec-vous-meme/
Il est l’un des meilleurs outils pour cela.
Si tu veux bien partager ton expérience de travail personnel sur la colère, je serai ravi de te lire. Voici mon e-mail : heureuxaupresent(arobase)caloceo.(fr)
Au plaisir