113# En quoi est-ce mal de chercher à plaire ?

En quoi est-ce mal de chercher à plaire ?

Le chemin de la perdition de soi

Je voudrais avant tout vous remercier d’oser poser des questions comme c’est le avec «En quoi est-ce mal de chercher à plaire ?» . C’est une chose qui nous permet d’avancer (déjà à moi-même puisque cela me permet d’avancer sur des sujets et des préoccupations qui sont les vôtres) et ensuite, à toutes les personnes qui posent des questions.Le gros avantage de la question et qu’il permet de faire avancer les choses.

Avant de me lancer dans le sujet du jour, je voudrais d’abord vous remercier pour les commentaires postés ces dernières semaines. Je pense d’abord à Adeline qui me dit « Merci pour cet article qui renforce le fait que je dois absolument travailler sur mes croyances. Ton article est très facile à lire et c’est prenant. Suite à ton conseil, je vais tenter le cahier de vie ». Il s’agit d’un commentaire posté au bas de l’article « Je vous assure que vous croyez en vous ».

Je voudrais remercier également Rémi, Yseult, Laura, Valériane, Philippe, Pierrick, Christian, Yoann et tous les autres. Et merci par avance à tous ceux qui vous posteront un commentaire au bas de ce présent article. Pour cela, il suffit d’aller juste au pied de l’article dans la rubrique « Laissez un commentaire» pour poser votre question, déposer une remarque ou donner un avis. 

Comme vous le constatez aujourd’hui, si une de vos remarques ou de vos questions peut me servir à préparer un rendez-vous spécifique, je ne manquerai pas de m’en servir.

Chercher à plaire ? 

Vous comprenez que ce sujet est en relation avec nos derniers rendez-vous qui s’intitulaient respectivement « Je vous assure que vous aviez confiance en vous » et « Changez vos croyances et vous changerez de vie ». 

Je débuterai le rendez-vous d’aujourd’hui’ sous un angle de réflexion dans lequel je dirais qu’il n’y a pas de bien et de mal à chercher à plaire. Il n’y a rien de mal, en fait. En même temps, je me refuse à adopter une approche manichéenne que je trouverai non féconde. Par contre, je pense qu’il est préférable d’utiliser la prise de conscience de l’envie de plaire pour tendre vers une meilleure connaissance de soi. 

Si vous êtes conscient de chercher à plaire, c’est génial ! Parfois, on me pose la question de savoir « comment savoir si je cherche à plaire ? ».

En vous rapprochant de votre manière d’être, vous êtes en mesure de percevoir à quel moment vous êtes vous-même et quand vous ne l’êtes pas. Si ce n’est pas vraiment acquis pour vous, allez écouter le rendez-vous qui s’intitule « Devenez vous-même ». Prenez conscience  de vos différentes facettes. 

Il y a quelques jours, j’ai évoqué avec une personne que j’accompagne la notion de facettes de soi-même. Elle me demandait comment vraiment savoir quand était elle-même, percevant la différence de manière d’être quand elle est avec son père, sa mère, ses collègues de travail. 

Effectivement, vous avez différentes facettes de vous-même qui se manifestent. Cela ne signifie pas que vous n’êtes pas vous-même quand, avec vos collègues, vous avez une manière d’être différente de celle que vous avez avec d’autres personnes. On parlerait plus justement d’adaptation. 

Je rappelle, justement, que depuis votre naissance, vous vivez dans un phénomène d’adaptation. Vous avez appris à ne pas être le même quand vous êtes en classe, avec vos parents, seul ou avec vos grands-parents, quand vous êtes invités chez vos voisins ou que sais-je. 

Prenons un exemple concret

Je prends pour exemple un moment où vous êtes invité chez vos voisins. Si le plat qui vous est servi ne vous plaît pas, vous ne lui direz pas que vous trouvez son plat dégoûtant. « Comment faites-vous pour cuisiner comme ça ! C’est vraiment dégoûtant ». Peut-être êtes-vous capable de le dire à votre père, votre mère, mais sûrement pas à votre voisine. Cela ne signifie pas que vous n’êtes pas vous-même avec votre voisine. Cela signifie, avant tout, que vous avez compris le bienfait de l’adaptation. Vous allez donc vous adapter à la personne en prenant en considération le cercle de proximité d’avec vous-même. En prenant en considération ses paramètres, vous ne lui direz pas les choses de la même manière qu’à quelqu’un placées ailleurs dans votre cercle de proximité. Vous pouvez penser la même chose en le disant autrement. C’est une capacité d’adaptation. 

Ne confondez pas chercher à plaire et chercher pas s’adapter

Certains parlent de conditionnement. Effectivement, la notion de conditionnement donne un aspect négatif qui frôle avec la manipulation. Ils arguent qu’ayant été manipulés enfants, nous avons appris à manipuler les gens et le ferons volontiers. C’est ce qui nous conduirait à ne pas dire « ton plat est dégoûtant » comme on le dirait à notre mère . « Tu aurais pu faire attention pour que cette préparation ressemble à quelque chose de comestible ! » Ne nous viendrait pas à l’idée face à un inconnu. On aura plutôt tendance à dire « Je dois dire que je ne suis pas particulièrement fan de votre plat. Malgré tout, je vous remercie de l’avoir préparé ».

Sur le fond ces deux idées se rejoignent. C’est ce qui nourrit la thèse du conditionnement estimé par certains.  Une manière de critiquer un jeu qui aurait été joué dans le but de chercher à plaire. Peut-être que cette posture n’avait rien à voir avec une tentative de chercher à plaire. Vous avez peut-être juste cherché à vous adapter.

Quand il est question de conditionnement, en général c’est négatif. Par contre la tension est vu comme une chose positive. Je voudrais que, sans apporter de connotation positive ou négative à la notion de conditionnement ou d’adaptation, que l’on entende le fond du sujet. Entendre que j’ai voulu prendre en considération la proximité que j’ai avec cette personne (ou la distance) pour que ce que je veux dire et fais soient acceptables, accueilli. C’est bien une capacité d’habitation.

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L’adaptation est un signe d’intelligence

Il s’agit également d’un signe d’intelligence que d’être en mesure de s’adapter. L’intelligence n’a rien à voir avec la connaissance, malgré ce que l’on entend parfois dans une réelle confusion. L’intelligence est une capacité à utiliser ce que l’on sait déjà (ce qui touche les notions de connaissances) dans une situation où un contexte dans lequel ce sera pertinent. Quelqu’un qui manque d’intelligence utilisera une connaissance de manière inadéquate. 

Je vais prendre un exemple pour expliquer ce qu’est l’intelligence. Un enfant a compris que quelqu’un qui fabrique du pain est un boulanger. Il a appris que celui qui fait de la pâtisserie est pâtissier. Il sait que quelqu’un qui fait de la couture est un couturier. C’est donc un signe d’intelligence qu’un enfant appelle quelqu’un qui ramène du courrier de la poste un postier et non un facteur. 

On peut dire que ça ne se dit pas comme ça. Même si c’est juste, on peut entendre l’intelligence de l’enfant qui fait preuve d’adaptation. Il a été spontanément en mesure d’appliquer la règle qu’il a comprise en appelant l’employé de la poste un postier. D’ailleurs, un facteur, sur le plan étymologique, fabrique quelque chose. On parle d’un facteur d’orgue pour quelqu’un qui fabrique des orgues, comme d’un facteur de piano. Il s’agit donc de quelqu’un qui a un savoir-faire, une maîtrise au point que de ses mains sortira quelque chose de sa fabrication. Or, le facteur de la poste ne fabrique rien. Il n’est qu’un intermédiaire.

Il est vrai que la deuxième acception du mot facteur est un élément qui participe à un résultat. Là, effectivement, le facteur de la poste peut presque être considéré comme tel.

Vous comprenez bien qu’il faille faire un parcours considérable pour arriver à imaginer que quelqu’un qui amène une lettre soit un facteur ! Il est plus un intermédiaire qu’un facteur. 

Tout cela pour dire que la capacité d’adaptation fait parfois appelle à l’intelligence tout en étant en mesure de s’y opposer à par ailleurs. 

Le besoin de s’adapter nous informe que le milieu ne nous est pas naturel

Nous aurons à apprendre à nous adapter en dehors de ce qui nous aurait paru naturel. Cela ne signifie pas que l’on n’est pas soi-même. Cela signifie juste que l’on va apprendre à partir de ce que les autres nous auront transmis de par leur expérience ou leur avance dans certains domaines. 

Chercher à s’adapter ou à se conformer est une manière de s’intégrer, d’exister et de vivre inhérente à l’humain. On ne peut pas effacer cette tendance.

Quand on vit dans un milieu dans lequel on a appris à chercher à plaire, pourquoi s’entretenir dans cette tendance-là ? Pourquoi choisir une vie qui aspire à plaire aux autres ? Est-ce mal de chercher à plaire ? comme on me l’a demandé cette semaine. 

Dans bien des cas, le bien et le mal ne nous aident pas à faire des choix pertinents et édifiants

Je reviens sur la notion de bien et de mal avant de me centrer sur chercher à plaire.

Sur ce blog heureux au présent, depuis la toute première émission intitulée « L’image de soi », j’ai veillé à éviter une approche axée sur des notions de bien et de mal. Vous ne trouverez pas en, en conséquence sur mon accompagnement, d’éléments qui vous permettent de penser que ceci est bien où ceci est mal. À aucun moment je ne vous demande de faire le bien et pas le mal (ou l’inverse). Je pense que chacun d’entre vous a la faculté de savoir ce qui est bien et mal. Ce n’est pas à moi de vous le dire. Je ne suis pas votre directeur de conscience et j’espère que personne ne l’est à votre place. Je ne peux donc pas vous dire si c’est bien ou mal de chercher à plaire.

A contrario, je peux vous dire que quand on est dans une dynamique qui consiste à chercher à plaire on a tendance à se limiter. On se cantonne, on se renferme et, finalement, on se rabougrit en réduisant son champ de liberté. Par contre, quand on est dans une dynamique dans laquelle on a compris la nécessité de sortir de cet automatisme qui pourrait consister à chercher à plaire, on se trouve dans une approche d’ouverture. On prend la direction de l’épanouissement, de l’affirmation de soi en prenant le risque de déplaire. C’est un moyen de vivre dans une dynamique bien plus ouverte et plus proche de la notion de liberté que celle qui consisterait à savoir ce qui est bien et mal.

Finalement, s’interroger sur ce qui est bien ou mal ou ce qui est autorisé ou non nous tire vers un esprit de fermeture. J’aime regarder dans la direction de ce qui est possible au détriment des obligations. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, sur ce blog Heureux au Présent, je ne donne aucun devoir. Je ne donne que des pouvoirs quand je propose un exercice. C’est un moyen de vous inciter à entrer dans une dynamique d’ouverture. Je préfère que vous vous interrogiez sur ce qui est possible comme sur ce que vous pouvez faire plutôt que de focaliser sur ce qui est mal ou interdit. 

Comment identifier votre tendance à chercher à plaire ?

Si vous avez conscience de chercher à plaire, je vous dis bravo ! C’est une prise de conscience qui n’est pas forcément évidente. Et pour vous aider à l’identifier, fiez-vous à vos dissonances intérieures.

Quand je parle de dissonances, il s’agit de vos prises de conscience quand vous n’avez pas agi dans le but de vous adapter à l’autre, mais pour lui plaire. Cette dissonance est présente quand, au fond de vous, vous sentez émerger un tiraillement. C’est justement ce tiraillement que j’appelle la dissonance. 

Pour illustrer la dissonance, c’est comme si vous aviez envie d’aller à droite sentant que c’est bien là qu’il est préférable d’aller alors que vous allez finalement à gauche. Vous percevez la tension. Quand vous êtes dans cette prise de conscience de la dissonance, vous êtes dans la dynamique de l’enfermement, de la limitation, de la castration, de l’autocensure, etc. Ayant pour projet de chercher à plaire. 

La semaine dernière, je vous ai encouragé à changer vos croyances pour changer votre vie. Si vous changez ne serait-ce que la croyance « j’ai besoin de faire ça pour plaire. Si je ne le fais pas, je ne plairais pas… », vous verrez votre vie changer considérablement. Bien des choses que vous faisiez disparaîtront. Vous ne les ferez plus jamais parce que vous aurez pris conscience de la dissonance présente en vous. Vous aurez également pris conscience de ce que vous avez vécu sous la pression d’une microsociété à laquelle vous avez cherché à plaire. Or, si vous voulez vraiment être vous-même, vous ne vivrez plus ces choses-là. Vous changerez de métier, de lieu de vie, de manière de vous alimenter, etc. 

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Est-ce mal de chercher à plaire ? 

Ce qui serait bien (sans se placer en opposition avec le mal) est que vous soyez vous-même. Que vous soyez dans votre propre développement personnel, en capacité de vous rapprocher de votre propre réalité à être enfin dans ce présent à qui vous voulez être. 

Quand vous sentez en vous raisonner une dissonance, une tension entre ce que vous voulez faire et ce que vous faites, croyez que vous êtes en mesure de dissoudre cette tension. Comment ? En faisant le choix d’aller dans la direction qui ne génèrera pas de dissonance. Entendez-le comme un moyen d’être en paix avec vous-même. L’objectif n’est pas de chercher à satisfaire quelqu’un ou de vous satisfaire vous-même, mais de vous apaiser. C’est le moyen d’être en cohérence avec vous-même. Dans le même temps, vous participerez à accroitre l’estime que vous vous portez à vous-même. 

Le signal de l’attente de gratitude

Quand vous sentez que vous faites quelque chose dans le but de recevoir et non plus dans celui d’avoir du plaisir à donner, vous pouvez prendre conscience de la dissonance dans laquelle vous vous installez.  En prenant connaissance de cette dissonance, vous pouvez percevoir que vous agissez en espérant recevoir quelque chose en retour. Pourquoi avez-vous besoin que l’on vous rendre quelque chose ? Si vous êtes conscient de cette nécessité de vous placer en attente d’un retour quand vous donnez, c’est parce que vous avez de la difficulté à vous aimer vous-même. Vous avez de la difficulté à vous servir de ce que vous pouvez vous-même mettre en place indépendamment des autres pour remplir votre réservoir émotionnel et être satisfait. Vous êtes dans une dépendance affective.

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Ecoutez / Lisez aussi : 62# 4 conseils de Christèle Albert pour sortir de la dépendance affective

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L’avantage de sortir de cette dépendance émotionnelle est de ne plus chercher à plaire. En réalité, le meilleur moyen de vous défaire de cette quête quasi permanente est d’arriver à vous nourrir indépendamment de ce que vous donnent les autres.

  1. Vous aurez choisi de ne plus dépendre des autres pour vous nourrir.
  2. Ensuite, vous vous attacherez à vos propres choix, à vos propres actions.
  3. Vous poserez des actions suffisamment quantitatives et qualitatives pour vous retrouver face à votre propre vie avec un réservoir émotionnel plein. 

Cesser de chercher à plaire ouvre sur la liberté

Si vous vous en rendez compte que vous êtes inscrit dans cette recherche consistant à chercher à plaire, vous avez besoin de vous affranchir pour retrouver votre liberté. Affranchissez-vous pour vivre indépendant. Je ne veux pas dire que cela implique de vivre sans les autres ! Cela implique que vous n’aurez plus à chercher les moyens d’utiliser les autres pour votre plaisir et vos besoins personnels. Vous ouvrirez ainsi une porte qui vous permettra de servir les autres plus que de vous servir des autres. Votre vie s’ouvrira sur une lumière qui vous permettra de vivre dans une dynamique de plaisir considérable. 

Quand vous verrez qu’une personne s’est servie de ce que vous avez fait pour créer son bonheur vous vous rendrez compte que vous n’avez pas besoin qu’elle vienne vous remercier. Vous n’aurez plus besoin qu’elle vous remercie ou qu’elle fasse la holà pour vous dire « c’est vraiment grâce à toi que j’ai pu vivre ceci et cela ». Vous aurez suffisamment de lucidité et d’humilité (dans son sens étymologique) pour vous nourrir et vous satisfaire même si la personne ne reconnaît pas le bien-fondé de ce que vous avez fait et ne vous remercie pas pour votre action. 

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Ecoutez / lisez aussi : 39# L’humilité bien comprise est plus belle que vous ne le pensiez

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Résumons-nous : en quoi serait-ce mal de chercher à plaire ? 

Il n’y a ni bien ni mal. Seulement, si vous êtes conscient d’être dans cette dépendance qui vous pousse à chercher à plaire, utilisez les outils que je viens de vous donner pour travailler sur vous-même afin de vous détacher et de vous attacher autrement à vos relations. 

Si vous voulez comprendre les raisons pour lesquelles vous avez de la peine à vous détacher, vous pouvez aller écouter l’interview de Leslie Agasson, psychologue clinicienne. Suivez le lien qui est juste ici : l’attachement. Vous y trouverez les raisons pour lesquelles vous avez de la difficulté à vous détacher des autres puisque c’est en relation avec l’attachement. Savoir s’attacher permet de savoir se détacher. Il n’est pas de détachement appréciable sans attachement satisfaisant. 

chercher à plaire

Si vous avez conscience de chercher à plaire, entrainez-vous à dire « non » à la culpabilité 

Avant de terminer, je tiens à vous inciter à ne pas vous installer dans une potentielle culpabilité après la prise de conscience que vous avez besoin de chercher à plaire. L’avantage de ne pas répondre par l’affirmative à cette question « Est-ce mal de chercher à plaire ?» limite les risques de culpabilisation. Nous avons d’ailleurs une tendance trop facile à la nourrir. 

Ce n’est pas de votre faute si vous cherchez à plaire. D’ailleurs, nul n’est besoin de chercher un coupable ! Prenez juste conscience de cet état de fait. Chercher à identifier un responsable ne changera rien à votre situation présente. Vous pouvez, quel qu’aient est pu être les raisons, aller dans une dynamique dans laquelle vous pouvez chercher à vous détacher de votre besoin de chercher à plaire.

Ne vous culpabilisez pas, tranquillisez-vous en accueillant et en acceptant votre tendance. Elle n’a rien de naturel. Elle est acquise. L’avantage de ce qui est acquis est qu’il est possible de le désapprendre pour apprendre autre chose à la place.

Chercher à plaire est une manière d’acheter l’affection que vous recevez

Aucune affection n’a autant de valeur à nos yeux que celle qui nous est offerte gracieusement, sans qu’on l’ait méritée. Elle part un peu de sa force nourricière quand on l’a demandé, quémandée, voire, méritée.

  1. Sortez de la culpabilité si vous prenez conscience que vous cherchez à plaire. 
  2. Puis entrez avec légèreté (sans aucune culpabilité et sans obligation) sur cette nouvelle voie qui consiste à vous nourrir sans dépendre des uns et des autres. 
  3. Appréciez la possibilité de vivre vos choix. 
  4. Acceptez de vous planter, de vous tromper. 
  5. Accueillez vos erreurs comme des étapes nécessaires à votre cheminement. Je ne connais personne qui ne vive que de succès. Sur le plan rationnel, je ne connais aucune personne qui ne se trompe pas. Vous pouvez continuer à réfléchir et à chercher. Vous n’en trouverez pas. Croire à cette éventualité est un mythe. Cessez d’arroser ce mythe et prenez le temps d’apprendre à vous connaître en vivant vos difficultés, vos galères, vos échecs et en vous disant que vous êtes sur ce chemin qui vous affranchira en vivant heureux au présent.
  6. Ne vous projetez pas encore vers un bonheur à venir dans lequel vous pourriez vous dire « quand je serai conscient de ne plus chercher à plaire, je serai heureux ». Non ! Soyez heureux d’être conscient de chercher à plaire. C’est déjà une étape de bonheur présent. Soyez heureux en étant conscient d’avoir entre les mains des outils (notamment ici sur ce blog comme ailleurs) pour commencer à fouler ce nouveau chemin dans lequel vous vous affranchissez du besoin de plaire aux autres. Soyez heureux de cela.

À chaque étape franchie, soyez heureux de l’avoir franchie.

La transition inclut la fréquentation d’habitudes anciennes

Vous savez que l’humain ne peut pas quitter un terrain pour arriver dans un nouvel espace sans transition. Vous savez donc que vous revivrez des moments dans lesquelles vous aurez envie de chercher à plaire. 

Quand vous vous en rendrez compte, prenez-en conscience et toujours sans aucune culpabilité. 

Accueillez ces moments sans vous dire « je n’ai pas réussi. Je suis encore retombé dans mes travers… » Non ! Prenez-les comme des opportunités pour prendre conscience de votre aptitude à être alerté à cette tendance. Plus vous serez en mesure d’identifier ces moments de désir de plaire aux autres et plus cela signifiera que vous êtes sur un chemin dans lequel vous vous libérez de ce besoin de plaire. Vous serez en voie de vous en affranchir. Ne vous culpabilisez donc pas de. Ce sera bon signe. Au contraire, réjouissez-vous-en. Cela signifie que vous serez sur la bonne voie. 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine

Bye-bye 

11 commentaires

  1. Super thématique, encore tellement de choses à dire tellement le sujet est vaste ! J’aime beaucoup quand tu dis que l’adaptation fait parfois appel à l’intelligence et parfois s’y oppose ! C’est très vrai !
    Mais alors, comment reconnaître et prendre conscience de ces moments de transition qui nous poussent à vouloir plaire ? Car nous ne nous rendons pas toujours compte que nous traversons des changements dans nos vies…

    1. Author

      Bonjour Melanie
      D’abord, merci pour ton commentaire. Et pour répondre à ta question, il est possible d’identifier les moments de transition qui nous pousse à vouloir plaire quand on se rend compte de ce que j’appelle la dissonance. On sent au fond de soi que l’on voudrait aller dans une direction alors qu’on va dans une autre. Je veux bien justement dans le podcast. Peut-être pourrais-tu le réécouter pour mieux le comprendre.
      Au plaisir de te lire

  2. Bonjour Pascal,

    Pour rebondir sur vos paroles, « Si vous vous rendez compte que vous cherchez à plaire, c’est que vous êtes dans une dépendance émotionnelle quotidienne ».
    Je me retrouve dans « chercher à plaire à autrui ». C’est un comportement que j’ai souvent adopté auparavant car j’avais peur de ne pas être acceptée si je ne faisais pas attention à ce que je disais, si je n’adaptais pas mon comportement à mes interlocuteurs.
    Récemment, je me suis rendu compte que pour moi, chercher à plaire aux autres revient à nécessiter leur validation pour dire si je suis OK ou pas. Et que c’est ce qu’ils pensent qui est exact. Ainsi, si les gens m’aiment, alors j’ai été bien, et s’ils ne m’aiment pas, alors j’ai fait quelque chose de mal et je ne suis pas aimable.
    Alors, j’accorde plus d’importance à leur avis qu’au mien.

    En référence à votre rendez-vous « Changez vos croyances et vous changerez de vie », moi j’avais la croyance très forte que j’étais bête. Donc je pensais que les autres avaient raison mais pas moi. Si on me trouvait bizarre, alors j’étais bizarre. Sauf que moi aussi j’ai mes opinions, mes avis, et je me suis rendu compte que croire les autres plutôt que moi revenait à ne pas me prendre en compte. Désormais, je sais que mon avis a la même importance que ceux des autres.

    De plus, je me sens responsable de ce qu ils pensent de moi alors que je ne sais pas ce qu’il y a dans leur tête, ni sur quoi ils se basent, s’ils sont de bonne humeur ou mal lunés, s’ils sont préoccupés par quelque chose.  En revanche, je sais ce qu’il y a dans ma tête.
    Donc je pourrais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que quelqu’un d’autre m’apprécie, être irréprochable, et il pourrait quand même choisir de ne pas m’aimer.
    Je choisis maintenant de me plaire d’abord et centrer mon attention en premier sur mon avis.

    Plutôt que de croire à la croyance irrationnelle que je suis bête, je veux croire aux idées que j’ai construites par mes raisonnements, à mes valeurs. C’est donc à elles que je pense, avant de penser à l’avis des autres, car mon avis compte tout autant.

    Belle journée à tous et bon cheminement vers le bonheur 😉

    1. Bonjour Camille, j’ai beaucoup aimé la sincérité de ton message. Je trouve très beau le fait d’avoir perçu qu’il été mieux d’écouter son murmure intérieur que le bruit extérieur. Bravo pour ça !

      Je pense qu’il n’y a rien d’irrationnel de croire d’être bête, c’est une croyance que tu as intégrée pour répondre au besoin de t’intégrer (je suppose évidemment, à toi de confirmer). Croire que c’est irrationnel c’est croire que justement c’était un comportement contre toi alors que ton esprit créé des croyances pour toi.

      Parfois, la complexité fait que tu crées des croyances limitantes, mais sans que ce soit irrationnel. Dans un sens, nous sommes tous bêtes quelque part.

      Ton partage fait plaisir à voir en tout cas et encore bravo pour avoir écouté ta voix intérieure, témoignage très inspirant

      1. Author

        Eh si, David, se croire bête est irrationnel, je l’affirme haut et fort. Pour mieux comprendre, je te propose le rendez-vous intitulé « Je vous assure que vous croyez en vous » (https://www.heureuxaupresent.com/je-vous-assure-que-vous-croyez-en-vous/).
        Ceci étant, pour rappel, nos approches irrationnelles ont pour but de nous procurer des bénéfices. Nous pouvons donc nous faire du mal pour nous sauver nous-mêmes (à priori) tout en nous auto-condamnants. C’est bien là une réalité quotidienne. Il est donc heureux que Camille ait pris conscience de son propre regard irrationnel sur elle-même.
        Bonne écoute, David J !
        Au plaisir

    2. Author

      Bonjour Camille,
      Quel plaisir de lire ton témoignage. Il peut être une source d’encouragements pour ceux qui commencent un travail sur eux-mêmes. Merci d’oser vivre la vérité avec toi-même et avec nous.
      Cela dit, ton besoin de liberté, d’affranchissement ne passera que par un choix personnel. Le veux-tu ? Cesser de chercher à plaire ouvre sur des champs de responsabilités qui implique aussi ta liberté. Je te souhaite vraiment de t’affranchir de l’aval des autres.
      Enfin, bienvenue dans l’univers de la prise de conscience de l’irrationnel/rationnel. Vivre ton quotidien en conscience te facilitera bien souvent la vie.
      Fais-toi confiance et avance en priorisant tes convictions. L’avis des autres fera alors la queue pour être entendu sans pour autant faire poids.
      Prends soin de toi (d’abord)

  3. Excellent toute cette réflexion autour de la question sur le besoin de plaire. Qui vient selon moi du besoin de relationnel et d’intégration. Au moment où j’écris ce message, je vois que le livre du moment est « libérer votre cerveau » d’Idriss Aberkane, que j’aime beaucoup.

    Idriss parle dans une de ses conférences de « skin in the game », concept reprit de l’essayiste Nassim Nicholas Taleb qui signifie « jouer sa peau » en français.

    Dans le livre de Nassim « Jouer sa peau », il est dit que la vertu vient du courage de faire une action sans la récompense de la gratification. Je trouve que ça rejoint ce que tu enseignes dans ton article, dans le relationnel, il faut assumer qu’il on est sans chercher cette gratification.

    Un peu de philosophie pour finir : »Je préfère être détesté pour ce que je suis plutôt que d’être aimé pour ce que je ne suis pas. » de Georges Simenon.

    Merci pour tous ces bons conseils 🙂

    1. Author

      David, je suis ravi de lire ton retour. Oui, il est en relation avec le besoin relationnel et d’intégration en plus d’être en raciné plus profondément dans la peur du rejet (une peur de mort émotionnelle avant d’être potentiellement libérale). Nous avons, en effet, l’impression de jouer notre peau, comme le dit justement Nocholas Taleb.
      La citation de Simenon est difficile à accueillir pour certains publics rompus à cette impression d’être détestés. Ils préfèrent, au contraire, être faussement aimés que pas aimés du tout. C’est une manière de sauver leur peau. Sans passer par un travail sur soi, une personne en carence d’estime cherchera tous les moyens d’exister aux yeux des autres pour arriver, enfin, à exister aux siens.
      La pensée de Georges Simenon n’est donc applicable qu’à des personnes qui s’aiment déjà suffisamment. Je ne peux espérer que c’est ton cas.
      Bien à toi

  4. La question de départ en elle même est déjà passionnante et signe d’une ouverture d’esprit à ne pas vouloir voir tout blanc ou tout noir. Les réflexions qui en découlent tout au long de cet article sont très intéressantes et plutôt que donner une réponse elles invitent à se poser des questions, à faire de son mieux simplement. Merci

    1. Author

      Merci Pierrick,
      Tu dis que « Les réflexions qui en découlent tout au long de cet article sont très intéressantes et plutôt que donner une réponse elles invitent à se poser des questions ». J’en déduis donc que l’article est réussi, car c’est véritablement un but que de chercher à vous faire vous poser des questions. Bonne pioche !
      Bien à toi et au plaisir pour d’autres échanges.


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