119# Avant tout, aimez-vous

aimez-vous

Remettons les choses dans le bon ordre (si vous tenez à vivre heureux)

J’espère que vous êtes vraiment dans cette dynamique des 30 jours pour vivre heureux en ouvrant ce nouveau chapitre qui s’intitule avant tout, aimez-vous. «Avant tout, aimez-vous» ressemble à une supplication, à une inspiration. Pourtant elle est une demande de remettre les priorités dans l’ordre juste.

Comme cela a été le cas il y a quelques semaines, je rencontre bien des personnes qui ont une vraie difficulté à s’aimer elle-même. Je vais prendre l’expérience d’une maman qui a deux enfants. Elle est passée par une période de divorce assez récente qui fait qu’elle le vit avec une certaine douleur encore présente. 

J’ai eu l’occasion d’écouter cette maman pendant un entretien pendant lequel elle a joué franc-jeu en ouvrant son cœur. Elle a partagé également sa prise de conscience dans la responsabilité, étant pleinement consciente que sa situation n’était pas d’une responsabilité unilatérale. Elle avait cette capacité à exprimer son vécu sans culpabilité.

La tendance à penser aux autres d’abord est trop bien vue

En l’écoutant, après avoir posé quelques questions pour comprendre sa projection, je l’entends me parler de ses enfants, de grands ados et jeunes adultes. Elle partage une préoccupation pour eux qui est complètement compréhensible. Elle souhaite que ses enfants soient vraiment accompagnés par un professionnel. 

Dans le cadre de l’entretien, je lui pose la question quant à son propre accompagnement à elle. Elle me répondit « non non, je tiens à ce que mes enfants soient accompagnées et qu’un professionnel soit en mesure de les écouter parce qu’elles en ont vraiment besoin. Moi, je me ferai accompagner quand ça ira mieux ». 

L’erreur à comprendre 

J’ai entendu cette posture installée dans la vie de plusieurs personnes que je croise. Elle consiste à se projeter en disant « j’attendrai que mon enfant, que mon parent, que la situation aille mieux pour prendre soin de moi ». Pour ma part, il s’agit vraiment d’une erreur.

Je ne vous demande pas d’être d’accord ou pas. Je vous demande, avant tout, d’entendre. Il s’agit là d’une erreur que de se projeter dans une prise de soin personnel uniquement après avoir pris le temps d’aimer ou de prendre soin d’une personne qui a besoin de nous.  

  • Quelle est notre motivation profonde quand nous voulons donner la priorité d’amour à un autre que soi ?  
  • Qu’est-ce qui peut motiver cette posture ? 
  • Est-ce la crainte de ne pas avoir suffisamment de ressources pour aimer deux personnes à la fois ? 
  • Avons-nous l’impression qu’en prenant soin de nous, en travaillant à notre bonheur, on risque de se sentir coupable de ne pas suffisamment aimer l’autre ? 

Si nous avons adopté cette croyance, ça signifie que nous avons l’impression de ne pas avoir de stock suffisant pour aimer la personne et s’aimer soi-même en même temps !

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Regardez cette video avant de poursuivre la lecture de cet article et retrouvons-nous juste après

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J’aime prendre cet exemple pour bien expliquer la situation. Les choses sont claires, à présent. « une fois que vous avez mis votre masque, vous pouvez aider d’autres personnes dans l’avion », et cela inclut vos enfants ! 

Pourquoi ne demande-t-on pas aux parents de donner la priorité aux enfants d’autant que l’on dit souvent, « les enfants d’abord ! » ? Parce que l’on sait très bien que le parent sera en mesure de prendre soin de son enfant (ou des autres) après avoir pris soin de lui-même. 

Je voudrais vraiment que vous intégriez cette réalité qui montre à quel point vous avez besoin de prendre soin de vous. Plus encore si vous avez autour de vous des personnes dont vous avez besoin de prendre soin. Des personnes que vous avez choisi d’accompagner parce qu’elles passent par des moments difficiles, quels qu’ils soient. C’est valable tout simplement pour aimer des personnes qui vous sont chères.

Si vous vous aimez d’abord, que vous vous aimez bien, vous pourrez davantage aimer les personnes qui sont autour de vous.

Vous aimez-vous vous-même ? 

Je vous pose la question : « Est-ce que vous vous aimez ? »

Certains sont en difficulté pour répondre à cette question. Ils associent systématiquement l’amour à une émotion, un ressenti. Puisque vous ne ressentez rien pour vous-même, vous pouvez avoir l’impression de ne pas vous aimer. Pourtant, c’est faux parce que l’amour n’est pas (seulement) une émotion ou un sentiment. Il est aussi une action. Aimer est un verbe d’action. Il ne s’agit pas seulement d’une pensée, d’un ressenti même si ça peut déboucher là-dessus. Il s’agit aussi d’une action.

Choisissez d’aimer avec des actions

Quand je vous demande si vous vous aimez, vous pourriez répondre à la question en entendant que je vous demande de me donner les actions que vous faites à votre égard en étant conscient d’être le bénéficiaire de vos propres actions. Cela correspondrait à « Je m’aime ».

Les actions les plus simples, les plus accessibles, qui permettent de répondre à cette question, sont celles qui touchent au soin de vous-même. Vous vous alimentez, vous dormez le nombre d’heures nécessaires, vous continuez à mettre en place des actions bonheur (dont j’aurai l’occasion d’évoquer quelques-unes pendant ces 30 jours), et que vous mettez en œuvre ces actions-là quoi qu’il arrive. 

Je dirais même que, quand vous avez conscience de passer par un moment difficile, vous vous précipitez pour mettre ces actions en œuvre. Ainsi elles témoignent que vous vous aimez. L’avantage d’un verbe d’action est qu’il permet de voir. On n’est pas dans un amour pensé ou dans un ressenti uniquement. On est dans une action qui débouche sur la possibilité de voir le déroulement de cette action tout comme ses effets. 

Identifier les actions bonheur

Quelles sont les actions que vous mettez en place et qui montrent que vous vous aimez ? Si vous avez de la peine à les trouver, je vous proposerai de prendre votre cahier de vie pour commencer à les noter. Si vous ne savez pas ce qu’est le cahier de vie, allez écouter le rendez-vous « Rendez-vous avec vous-même ». Pour l’instant, prenez une feuille de papier (si vous n’avez pas de cahier de vie) et notez-y vos actions bonheur. Comment les identifier me direz-vous ?

  • Repérez ce que vous faites et qui vous fait du bien 
  • Est-ce que vous jouez de la musique ? 
  • Suivez-vous des cours de théâtre ? 
  • Bricolez-vous ?
  • Cuisinez-vous ?
  • Jardinez-vous, etc. ? 
  • Aimez-vous lire, courir, danser, pratiquer d’activité physique intense… ? 

Quelles que soient les activités et choix qui vous procurent du bonheur, notez-les. Je ne sais pas s’il est utile que je précise qu’une action qui procure du plaisir et dont les effets sont néfastes dans le moyen et long terme ne peuvent pas faire partie de cette liste. Je ne m’y arrêterai donc pas. Si vous avez des questions ou des doutes, allez au bas de cet article pour me poser vos questions.

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Les actions bonheur à ne pas sous-estimer

Parmi ces actions bonheur peuvent apparaître des choses simples. Ce peut-être le bonheur de vous maquiller, de vous faire les ongles, d’être seul sur un banc pour réfléchir, pour chanter, fredonner ou peut-être, crier, que ce soit dans la forêt ou dans votre oreiller sur votre lit. Peut-être aussi le bonheur de ne rien faire. D’être seulement. Si ça vous fait du bien (au-delà d’une action à court terme), identifiez-le comme une action bonheur. 

Les actions exclues d’office

J’insiste sur le fait que cela doivent vous faire uniquement du bien. Il n’existe pas d’action bonheur qui génère de la douleur, même s’il s’agit d’une activité sportive. Aucune mutilation ne peut donc faire partie des actions bonheur. Il n’est possible de mettre dans cette liste que des actions qui correspondent à des choses qui vous font du bien sans jamais être potentiellement à votre détriment. Boire un verre d’alcool peut faire partie de votre liste si vous n’en buvez qu’un. Si vous dépassez le simple verre glissant vers un état à votre détriment, vous ne pouvez pas la faire figurer dans la liste des actions bonheur.

Je réagirais de la même manière si vous me disiez que vous buvez 5 litres d’eau pour votre bonheur ! Étant potentiellement mauvais pour votre santé, ce serait exclu. Excluez donc de votre bonheur tout ce qui peut potentiellement vous nuire dans un plus ou moins court terme. Les actions bonheur ne procurent que des bénéfices.

Vous savez que, quand voulez pratiquer une action bonheur, vous vous aimez. Prenez-en conscience pour dresser une liste sans « parasites ».

Les choses dans le bon ordre

Comme j’ai commencé à l’évoquer tout à l’heure, vous savez que, quand vous aurez commencé à pratiquer vos actions bonheur vous vous aimez. Alors, après cela, vous pourrez prendre du temps pour prendre soin des personnes que vous aimez.

Faire l’inverse est une manière de proposer à ces personnes un amour de «moins bonne qualité». Vous aimerez mieux vous disposera à mieux aimer, à être plus disponible et plus à l’écoute. 

Je sais que vous pouvez ressentir une certaine culpabilité à cette idée. C’est ce qui fait que vous avez le souhait de passer toute la journée au chevet de votre parent malade. Vous ne voulez plus prendre le temps de bien manger, de vous oxygéner, d’aller pratiquer votre sport. D’ailleurs, pour certains d’entre vous, vous annulez votre programme habituel, puisque votre parent est malade. Plus de cours de danse, plus de cours de guitare, plus de cours de théâtre. 

Ne faites plus cela. C’est une erreur de supprimer ses actions bonheur. Votre parent a aussi besoin, pour éviter lui aussi de se sentir coupable (entre autres), que vous continuiez à pratiquer vos actions bonheur. Vous n’avez pas a porter la facture et le poids de la difficulté d’une personne que vous aimez. Aimez-vous et vous pourrez mieux aimer quelqu’un d’autre.

Revenons à mon anecdote de départ

Comme je l’ai dit à cette maman, la situation est logiquement à inverser (sur le plan rationnel). Prenez soin de vous, aimez-vous, prenez le temps de consulter vous aussi pour être accompagnée et ce sera en pleine cohérence. Ainsi, vous pourrez dire à vos filles d’aller consulter quelqu’un à leur tour. Vous aurez un poids bien différent à les encourager à faire cela si vos filles voient que vous le faites pour vous-même. C’est bien plus cohérent, n’est-ce pas ?

Être au chevet d’un malade hospitalisé et insister pour qu’il continue à s’alimenter en veillant à la qualité de ce qu’ils mangent alors que vous-même sautez des repas pendant des jours pour être à ses côtés est un cohérent. Si vous l’aimez, vous l’encouragerez à s’aimer lui-même et accueillir l’amour que vous lui donnerez. Alors, pourquoi ne pas envisager de manger à côté de lui, de manger avec lui en partageant les mêmes repas, par exemple ? Vous régaler avec lui peut participer à vous faire vivre des actions bonheur s’il s’agit là d’une action bonheur pour vous-même. 

Je vous le redemande : avant tout, aimez-vous et comprenez à quel point, en vous aimant vous-même, par voie de conséquences et sans même y réfléchir, vous aimerez les autres avec bien plus d’implication. Vous le vivrez en étant bien moins en attente qu’ils vous aiment. Tout cela parce que vous aurez su vous nourrir par l’amour que vous apportez à vous-même.

Je vous dis à demain

Bye-bye

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