138# Aimez ce que vous faites 

aimez ce que vous faites

Devenir créateur de sens

Le sujet d’aujourd’hui est exactement la suite de celui d’hier qui s’intitulait « Il est important que vous aimiez ce que vous faites». Aimez ce que vous faites inclus bien des choses que vous faites déjà e qui vous pèsent. Comment les aimer ? Est-ce possible ? 

Tout n’est pas tout blanc ou noir

Dans ce parcours « 30 jours pour vivre heureux » il paraissait évident de s’arrêter sur l’importance de cet amour pour les choses que l’on fait déjà dont certaines nous déplaisent. J’ai insisté hier sur l’importance de mettre l’emphase sur être plus que faire, vous invitant à aimer ce que vous vivez plus qu’à aimer ce que vous faites. Du coup, cela vous incite à regarder le faire comme une voie de conséquences : Quand je vis ce que j’aime, je fais forcément ce que j’aime. 

Parfois même, en vivant ce que j’aime, je ferai des choses que j’aime (des actions que j’aime) et des actions que je n’aime pas forcément. Je le ferai parce que je vis ce que j’aime.

Vous voyez pourquoi il est vraiment important de mettre l’être ou le vivre avant le faire ? Du coup, ça met vraiment l’accent sur la vision, le projet. « Vu le résultat de l’expérience que je veux vivre, je sais que certaines actions que je ferai correspondront à des choses que j’aime. Pendant que je les ferai j’aurai un plaisir considérable et, je sais que je poserai aussi des actions que je n’aime pas. Je les ferai parce qu’elles font pas partie à mon plaisir (en termes de projet). Elles me permettront de vivre ce que j’aime ».

Regarder le projet, le pourquoi 

Ça signifie que l’on est plus loin qu’un simple pas à pas. On dépasse l’impression de cette approche imagée qui fait que « Poser le pied droit, j’aime bien, mais poser le pied gauche j’aime moins. Je souhaite vraiment ne pas avoir à poser que mon pied droit pour avancer !» 

Si vous voyez la vie de cette manière-là, ce sera vraiment difficile. Vous savez avoir besoin du pied gauche pour avancer. Par conséquent, même si vous n’avez pas de plaisir particulier à le poser, vous savez qu’une fois sur deux, vous aurez besoin de ce pied-là aussi pour avancer.

Quand vous voulez vivre ce que vous aimez, que vous avez posé des actions qui correspondent à ce que vous aimez, qui vous procure du plaisir, vous intégrez le fait de poser des actions qui ne vous font pas plaisir. Vous le ferez parce que… Pourquoi les ferez-vous ? Les feriez-vous parce que vous êtes obligés ? 

Attention aux actions obligatoires

Hier, nous avons dit que l’obligation était une atteinte à la liberté. Je pense qu’il n’est pas nécessaire de prendre le temps de vraiment développer ce sujet. 

Si je vous obligeais à faire des choses que vous n’avez pas envie de faire, vous me diriez facilement « Non ! Je ne me sens pas libre ». C’est donc une évidence. 

Normalement, j’enfonce une porte ouverte en affirmant que l’obligation est une atteinte à la liberté. D’ailleurs, je vous dis que j’enfonce une porte ouverte, mais est-ce vraiment le cas ? 

Entendez-vous que vous acceptez de ne pas être libre quand vous vous sentez contraint ou obligé de faire quelque chose ? Ce faisant, vous reniez une partie de votre liberté. Et cela est contraire au principe même de vivre heureux.

La liberté est à bâtir 

Vivre heureux consiste à construire sa liberté dans quelque cadre que ce soit (sachant qu’il y a toujours un cadre, qu’il nous paraisse étroit, bien dimensionnée ou très large). L’exercice de la liberté est attaché à la notion de bonheur. On ne peut pas vivre heureux sans liberté. Je ne parle pas de liberté dans le sens de « on fait tout ce qu’on veut ! » Ce sont des aspirations de gamins dans lesquelles on disait « quand je serai grand, je ferai ce que je veux et tout ce que je veux». 

En grandissant, on se rend compte que la liberté consiste à choisir. Certains disent même que la liberté consiste à choisir ses contraintes. Peut-être qu’il y a un peu de ça dans ce que je vous propose aujourd’hui en vous demandant d’aimer ce que vous faites. 

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Pourquoi est-il important de choisir ?

Vous avez remarqué que j’ai employé le verbe « choisir ». Dans l’idée d’aimer ce que vous faites, il y a forcément à choisir.

Hier, nous nous sommes arrêtés sur l’importance de faire ce que l’on aime et, plus important encore, de vivre ce que l’on aime. Aujourd’hui je voudrais vraiment m’arrêter sur cette idée de choisir. Pourquoi est-ce important de choisir ?

Ce verbe est le déverrouilleur de la porte de la servitude qui ouvre sur la liberté. Quand je choisis, je sors de l’obligation et de la servitude. Je sors du poids et, finalement, j’entre dans la liberté, dans la légèreté, dans l’ouverture. Je m’engouffre dans la possibilité et dans le pouvoir.

Plusieurs des fidèles de Heureux au Présent savent que j’aime l’exercice du pouvoir. En réalité, vous avez du pouvoir et, la raison pour laquelle je l’emploie c’est que le pouvoir est attaché à une capacité d’être et d’action. C’est-à-dire que le pouvoir se voit.

Quelqu’un qui vous dit « j’ai du pouvoir » et qui ne passe pas à l’action n’a pas de pouvoir, à vos yeux. « Tu dis que tu as des pouvoirs alors, montre-le-moi ! » Par contre, quand cette personne passe à l’action et que l’on voit le résultat de son action, on comprend l’exercice du pouvoir. Faire son choix dans sa tête en disant « je ne ferai plus ça et je ferai cela » reste du pipeau tant que l’action n’a pas été posée. 

Le pouvoir doit se voir sans quoi c’est du pipeau

L’exercice du pouvoir se manifeste dans l’action. Notamment, aujourd’hui, dans votre choix d’aimer ce que vous faites, vous pouvez exercer ce pouvoir. Il est vrai que vous n’aimez pas certaines choses que vous faites, et c’est peut-être le cas depuis un bail. 

Nous avons également évoqué le fait que « se faire violence » était une manière de vivre une violence. C’est donc également une manière d’aller à l’encontre du développement bonheur.

Quand on prend conscience de cela, on peut prendre un peu de hauteur en notant ce que l’on n’aime pas faire.

Ensuite, dans un deuxième temps, on peut écrire les raisons pour lesquelles on n’aime pas faire ces choses-là. Vous comprenez combien ça peut être intéressant de le savoir. En fait, ce n’est pas parce que vous ne l’aimez pas que ce n’est pas bien ou insupportable, inacceptable ou que ça ne devrait pas se faire. Il y a bien des choses que vous faites pour lesquelles vous dites « je l’ai fait parce que je suis obligé de le faire et que si je ne le faisais pas ça ferait… » Qu’est-ce que ça ferait au juste ? Quelles  en seraient les conséquences ?

Prenons un exemple 

« Mon fils fait de la danse et ma fille fait du rugby (J’ai choisi, à dessein, de ne pas genre ses activités. Je pense que vous l’aviez compris 🙂 et je me dis « je n’ai pas envie d’aller l’emmener à l’entraînement. J’ai horreur de la danse et de toute façon, ce sont les filles qui devraient faire de la danse, pas les mecs. Pour moi, ma fille qui fait du rugby, c’est n’importe quoi. Mes enfants ont fait ce choix, qu’ils se débrouillent. Je ne les amènerai pas à l’entraînement et je ne paierai pas les entraînements…»

Vous pouvez faire vos choix, comme ce père, pour répondre à votre propre règle qui est je ne fais que ce que j’aime faire/vivre. C’est sûr ! 

LIEN Billy Elliot

La suite du travail consisterait à s’interroger : 

  • Pourquoi je n’aime pas amener mon fils à la danse ? 
  • Que se qui se passe en moi ?
  • Pourquoi je ne veux pas amener ma fille au rugby ? 
  • Pourquoi je n’accepte pas qu’une fille fasse du rugby ? 

Vous comprenez que le problème n’est pas dans le choix de ma fille ou de mon fils. Le problème se situe en moi ! 

  • Pourquoi je… ? 
  • Pourquoi ça bloque chez moi ? 
  • Qu’est-ce que je choisis de bloquer chez moi (même si c’est inconscient) ? 

«En fait, je n’aime pas, mais je me rends compte qu’il n’y a pas de loi qui s’oppose à ça. Je réalise qu’il y a un problème avec mes valeurs, finalement. Je ne l’aime pas parce que ça ne résonne pas avec mes valeurs » 

Souvenez-vous que c’est ce que nous avons évoqué hier dans notre rendez-vous. Quand vous faites ce que vous aimez, vous répondez à vos valeurs, à vos forces et à vos besoins (dans lesquelles nous avons également inclus vos manques). 

Le temps des questions de fond

Peut-être pouvez-vous vous poser la question :

  • Qu vous manque-t-il au point que vous n’aimez pas et ne voulait pas emmener votre fils à la danse ?
  • Qu’est-ce qui vous manque et vous pousse à un ras-le-bol quand vous ne voulez pas emmener votre fille au rugby où est la voir sur un match ou un tournoi ? 

Que se passe-t-il en vous ? C’est vraiment un travail que vous pouvez faire seul. Personne ne peut le faire pour vous. Vous avez besoin de vous retrouver seul devant votre cahier de vie et devant vous, dans le cercle A, ce cercle relationnel dans lequel il n’y a aucun rideau, aucun voile entre vous et vous-même. Dans celui-là, vous êtes véritablement vous, vrai, vraiment vous. 

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Puisez en vous, à ce moment-là. Ne vous attendez pas à trouver la réponse du premier coup en vous disant « oui c’est ça ! ». Une fois que vous avez posé la première réponse, continuez en vous interrogeant sur le pourquoi : Pourquoi est-ce ça ?

Vivre de la spéléologie intérieure 

Poursuivons sur l’exemple que j’ai pris avec la danse et le rugby :

– Pour moi, le rugby est un sport de mec. Une nana ne doit pas être comme ça, brute, etc. 

Voilà la première réponse qui pourrait me venir à l’esprit.

Maintenant, il importe que je continue à creuser dans un dialogue avec moi-même :

  • Pourquoi est-ce un sport de mec ? Pourquoi donner un genre à un sport ? 
  • Parce que c’est comme ça. Ça a toujours été comme ça.
  • Et pourquoi, parce que c’est comme ça et que ça a toujours été comme ça, ça doit continuer à être comme ça ?

Et là, je continuerai à descendre dans mes couches intérieures : 

  • Comme ça a toujours été comme ça, c’est sans doute parce que c’est bien !
  • Est-ce que tout ce qui a toujours été comme ça est vraiment bien dans ma vie, dans la vie des autres dans la société ?
  • Non. Certaines choses ont toujours été comme ça et elles ne sont pas forcément bien, ouais. C’est d’ailleurs le cas de (et je peux évoquer quelques exemples)
  • En fait, quand je vois le choix de mes enfants, j’ai l’impression d’avoir échoué dans mon rôle de père. Voir mon fils faire de la danse et ma fille faire du rugby me renvoie à mon image de père. Peut-être ai-je raté quelque chose dans mon éducation ?
  • Là, je me rends compte que mon blocage n’a rien à voir avec ma fille ou avec mon fils. Ça vraiment à voir avec moi. Et si je pouvais me convaincre que ce n’est pas parce que j’ai raté quelque chose dans mon éducation que mes enfants ont fait ces choix-là, peut-être pourrais-je le vivre de manière apaisée et choisir de les amener l’une au rugby et l’autre à la danse. Je pourrais même devenir un supporter de la et de l’autre.
aimez ce que l'on fait est une libération de soi

A la recherche du pourquoi, la quête de sens

Vous pouvez faire le travail seul sur votre cahier de vie. Vous pouvez le faire en descendant une couche après l’autre pour aller à votre rencontre dans ce cercle A, le lieu dans lequel il n’y a aucun voile, dans lequel vous êtes véritablement vous, dans la pure vérité. L’endroit où vous êtes dans la prise de conscience de qui vous êtes.

Ainsi, vous pouvez découvrir pourquoi vous n’aimez pas ce que vous faites. Pourquoi vous avez l’impression de faire certaines choses en les percevant comme des obligations de faire.

J’avais compris que, dans cette démarche grâce a laquelle on va descendre couche par couche dans le fond de soi-même pour aller à sa propre rencontre, dans la pure vérité (pour reprendre une expression) on entre dans la quête de sens. On avait donné à la chose un sens négatif, un sens limitant, qui est venu impacter notre propre regard sur nous-mêmes. Cela a conduit à un impact sur notre propre image de nous-mêmes, et par conséquent, sur notre propre estime.

La rencontre avec soi transforme

En gardant l’exemple de ce père qui a un réel problème avec sa fille qui fait du rugby et son fils qui fait de la danse, il aura un plaisir considérable à être un supporter de ses enfants dès qu’il aura trouver du sens à ce qu’ils font et à ce qui le bloque lui-même. Il se retrouvera à trouver du plaisir amener son fils à la danse et sa fille au rugby. Il pourra même passer par une phase dans laquelle il dira « Je suis désolé. J’ai été à côté de mes pompes parce que je n’avais rien compris. Et alors que je pensais être un mauvais père parce que vous aviez fait des choix qui ne correspondaint pas à ce que j’attendais, j’ai été un mauvais père de ne pas accepter que vous soyez vous-même, dans l’accomplissement de vous en faisant ce que vous aimez, finalement ». 

Enfin de compte, il sera conscient que le problème était chez lui, c’est lui qui bloquait. Par conséquent c’était pour lui que l’action était pénible, il n’y avait pas trouvé de sens se privant d’aimer l’action. 

Quand vous prenez le temps de vous retrouver avec vous-même et de regarder des choses que vous faites que vous n’aimez pas faire vous pouvez changer votre vie. Si en prenant ce temps, vous descendez couche après couche pour aller dans les profondeurs de vous-même, vous vous offrez le privilège de découvrir que vous pouvez choisir d’aimer ce que vous faites bien que ce ne soit pas valable pour toutes les actions que vous n’aimez pas. Seulement, vous pouvez le faire avec beaucoup et installer la liberté de vivre. 

Si vous êtes vraiment descendu au fond de vous-même, cherchant à visualiser les émotions dites négatives (peur, colère, tristesse, honte) vous pouvez accéder plus facilement aux raisons des blocages et de votre dégoût de certaines choses que vous faites et vivez. En vous rencontrant, vous vous comprenez.

Utilisez les émotions négatives vous permettre d’attraper le bout de la raison pour laquelle vous n’aimez pas ce que vous faites. À partir de là, vous pourrez choisir de trouver du sens. À vrai dire, je préfère que vous choisissiez de créer du sens. 

Au boulot ! Créez votre bonheur pour vivre VOTRE vie en mieux !

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