205# Mes astuces pour rester serein au quotidien

Simples et accessibles immédiatement

L’article d’aujourd’hui prendra une forme un peu particulière puisque j’ai choisi de participer à un événement Inter blogueurs. Il a été initié par Jessica, la fondatrice du blog, « Ondespositivesfr ». Elle m’a demandé de partager avec vous mes astuces pour rester serein au quotidien. En suivant le lien ci-dessus, vous pourrez lire les diverses collaborations d’autres blogueurs qui ont participé à cet événement : Les meilleures astuces de ces blogueurs. Faites-vous du bien en allant les lire également.

Il va de soi que je salue la communauté du blog de Jessica en plus de saluer les Heureux de Heureux au présent, mes fidèles lecteurs que je remercie. 

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Un peu d’intimité

Avant de vous donner mes astuces, je vous place le contexte. Très tôt, j’ai eu conscience d’avoir besoin de mettre en place des astuces pour rester sereine, ne pas subir le stress.

Hypersensible

Déjà adolescent, j’étais quelqu’un d’hypersensible. Même si, au présent, j’ai choisi de considérer mon hypersensibilité comme une force et un atout. Si vous êtes dans cette situation-là, je vous invite à lire le livre de Fabrice Midal «Suis-je hypersensible » qui explique très bien ce phénomène. Dans mon cas, il ne m’a pas beaucoup aidé puisque j’ai connu ce livre dernièrement. Ceci étant, il m’a permis de mieux comprendre certains fonctionnements présents mis depuis mon adolescence.

Impulsif

Ensuite, j’ai été quelqu’un d’assez impulsif. En général, ça va de pair avec l’hypersensibilité. Il suffisait que l’on touche quelque chose qui me faisait mal pour que je démarre au quart de tour. C’était également un de mes traits de fonctionnement, une de mes faiblesses, disais-je à l’époque. 

Hyper stressé

Par ailleurs, j’étais quelqu’un d’hyper stressé. Si vous connaissez l’hypersensibilité, vous n’apprenez rien du tout. C’est comme s’il s’agissait d’un pack, tout est livré ensemble. Et une des conséquences, parmi d’autres, relative à ce fonctionnement, c’était des choses relatives à ma physiologie. J’avais des poussées de transpiration accompagnées d’odeurs très fortes. Il arrivait même que j’ai besoin de me doucher plusieurs fois par jour dans certaines périodes de stress. En fait, en cas de stress important, l’odeur de ma transpiration était différente. Non, seulement, cette dernière était plus abondante, mais en plus elle était très odorante. C’était donc assez difficile.

Un stress perceptible

Je me souviens de mon ex-femme qui me disait « je sens que tu stresses ». D’ailleurs, il s’agissait d’une expression qui pouvait être prise au sens propre puisque l’odeur signifiait que c’était le cas. Or, j’avais déjà une vie publique. Je me présentais régulièrement devant des publiques, que ce soit dans le cadre de ma profession, avec la présentation de conférences, de formations, d’ateliers, où en prenant la parole devant des dizaines, des centaines et parfois un millier de personnes. J’avais aussi une activité artistique, une de mes passions. Du coup, je donnais des concerts.   

Avec cet éclairage, vous percevez combien une mauvaise gestion du stress, (liée à mon hypersensibilité, mon hyper impulsivité), me desservait. Je pouvais avoir les mains moites. Et, en tant que guitariste, les mains moites sur un manche de guitare compliquent leurs déplacements. Ma main se trouvait presque bloquée à cause de l’humidité. C’était une chose pénible. 

Le stress physique (somatisé)

D’ailleurs, pendant qu’on y est, et que j’ai choisi de jouer la transparence pour témoigner de mon expérience avant de vous présenter mes astuces, quand j’étais dans cette période d’hyper stress, j’allais systématiquement aux toilettes avant un événement dans lequel je devais me présenter devant un public. Qu’il ait s’agit d’un concert, d’une conférence, d’un atelier ou d’un séminaire, je « devais » passer par la case toilettes. 

C’était assez drôle, parce que les gens qui me voyaient sur scène me disaient « tu es tellement détendu. On voit que tu ne connais pas le stress. Tu n’as pas de trac. Comment tu fais ? ». Mais ils ne savaient pas ce qui se passait au fond de moi. Apparemment, j’arrivais à bien masquer mon trac. Mais quand j’allais aux toilettes avant ces moments-là, j’étais atteint par une forme de diarrhée accompagnée d’une odeur terrible. C’était à tel point qu’il valait mieux ne pas aller aux toilettes après moi. C’était une très mauvaise idée.

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Le concert mémorable

Je me suis une fois où j’ai donné un concert au Théâtre Bompart, à Marseille. J’ai subi un stress  particulier au point que je me suis dit « c‘est la dernière fois. Je ne veux plus revivre un stress aussi important ».

J’avais des sponsors dont mon banquier, que je remercie encore s’il m’écoute. J’avais des partenaires, des soutiens. Et, bien entendu, les billets avaient été mis en vente sur le réseau France billet qui permet de vendre des billets dans tous les points de vente, Fnac, Auchan, Carrefour ou autre point de vente de billets de spectacles. 

Pour préparer cet événement, pendant plus d’une année, j’avais participé à plusieurs manifestations et donné plusieurs représentations. Mon objectif était d’élargir mon public, en n’adressant pas ce concert uniquement à mon public et mes connaissances. Les dates en question se sont assez bien passées. 

Bien évidemment, le trac était présent à chaque fois, mais sans être un obstacle particulier à l’événement. Il est arrivé que je sois avec mon guitariste, Alexandre Lézy (mon prof de guitare), celui qui m’a le plus accompagné sur scène. À d’autres moments, Albator, mon Batteur, s’est joint à nous. Tous ces moments étaient supers. Nous pouvions présager que le concert allait très bien se dérouler. Mais ce n’est pas ainsi que les choses se sont produites.

La surprise d’avant concert

La veille du concert, les musiciens sont venus chez moi. Certains membres de ma famille avaient fait le déplacement pour me soutenir. Nous étions là, tranquille à discuter et, de manière insidieuse, alors que j’allais dire quelque chose, je découvre que je n’ai plus de voix

Prenez conscience que c’est vendredi soir. Le concert allait avoir lieu dans un peu moins de 24 heures. Je réalise que je n’ai plus de voix. Je ne sais pas ce qui explique cette aphonie. Avec le temps, j’ai compris que c’était lié au stress, mais vous comprenez que, dans ma situation, ça a créé le stress que je percevais déjà à ce moment-là. Je pensais « comment je vais faire ? Est-ce que j’annule le concert ? ». 

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Le petit comité

J’ai rassemblé deux musiciens et ma femme que j’ai consultés. Il s’agissait de savoir que faire. Je ne m’imaginais pas donner un concert à un public qui se verrait imposer un chanteur aphone. 

Cette situation a participé à accroître considérablement le stress que je percevais. Je me souviens particulièrement avoir passé une très très mauvaise nuit. Ce qui est véritablement déconseillé quand on a un problème de voix. Ceux qui connaissent le milieu du chant savent que les deux meilleurs amis d’une voix sont le repos et de l’eau. J’ai pu apporter à ma voix le soutien de l’eau à laquelle j’ai ajouté quelques plantes pour améliorer la situation. Mais le repos faisait véritablement défaut.

Bien entendu, j’avais projeté plusieurs siestes dans la journée de samedi de manière à être prêt et optimiser les chances d’assurer ce concert. Mais je faisais face à de réelles difficultés à gérer mon stress et comme vous l’avez compris, il s’était accru par la disparition de ma voix.

Les recours connus

J’ai appliqué quelques techniques recommandées par certains coachs de chant, telles que le mordillement du bout de la langue, un moyen de sécréter davantage de salive et d’hydrater davantage les cordes vocales. Boire de l’eau à température ambiante et même à la chauffer légèrement était évidant. J’ai multiplié les divers soins que je connaissais pour optimiser le confort vocal. Et tout cela, jusqu’au soir du concert que nous avons décidé de ne pas annuler, et pour lequel je me suis pointé en me disant « Pascal, tu as intérêt à ce que ta voix soit de retour ».

Bien entendu, j’ai passé la journée du samedi quasiment en silence, sans parler. Et je ne sais pas combien de fois je me suis demandé « Pascal, seras-tu en mesure d’assurer le concert ?». Je me répondais à moi-même « tu dois être en mesure de donner ce concert ».

Jamais je n’avais jamais annulé de concert. Je n’avais jamais vécu de situation similaire avec une perte de voix soudaine. De plus, je ne voyais pas d’hypothèses pour afficher à l’entrée de la salle. « le concert n’aura pas lieu parce que Pascal est aphone ». C’était hors de question. J’avais trop préparé cet événement pour être contraint de l’annuler.

Mes astuces pour rester serein

Avant de vous raconter la suite, cela me conduit aux astuces que j’ai mise en place pour rester serein.

Étant conscient de l’ensemble des somatisations qui, pour moi, étaient des handicaps, je n’avais pas de moyen de canaliser cette énergie autrement. Elle avait tendance à m’asseoir, à me paralyser, à me rendre muet en me laissant impuissant. C’est donc une des raisons pour lesquelles j’ai voulu trouver des solutions. Ça a été valable pour ce concert comme pour de nombreux autres événements, vous imaginez bien. 

Je ne voulais plus avoir de transpiration qui donne l’impression qu’il y a un cadavre dans le coin. Je ne voulais plus vivre de « super diarrhée » avec la tentation d’afficher un symbole ressemblant à celui des zones irradiées :-). 

Première astuce : La thérapie émotivo-rationnelle

Comme je l’avais déjà étudiée depuis de nombreuses années, la thérapie émotivo-rationnelle conduit à solliciter la cognition pour adopter un regard rationnel sur ce que l’on vit. C’est généralement le premier outil que j’utilise.   

« Pascal, que se passe-t-il ? Tu n’as pas de raison d’avoir autant les chocottes parce que c’est essentiellement du film qui te fait peur ». D’ailleurs, en vous disant ça, me revient un extrait du livre que je lis en ce moment et qui s’intitule « Trois amis, enquête de sagesse », écrit par Christophe André, Mathieu Ricard et Alexandre Jollien.

Ces trois auteurs parlent de la souffrance. Ils disent que 90 % de notre souffrance est générée par notre mental. C’est notre film intérieur, que j’appelle le Spielberg, avec les personnes que j’accompagne. On fait tourner la caméra pour se projeter des choses alors qu’en réalité, ça ne se passe pas comme ça. D’ailleurs, on peut même dire que ça ne se passera pas comme ça. On n’a pas le contrôle sur ce qui arrivera. On a uniquement le contrôle sur sa propre manière de vivre ce qu’il va se passer.

C’est en étant conscient de ça que j’entre dans cette première astuce qui me permet de prendre de la hauteur. Elle nous permet de rationaliser et de raisonner pour adopter un regard objectif sur ce que l’on vit. En conséquence, il nous permet de commencer à faire baisser la température. Et moi qui vous parlais de mon hyper transpiration un peu plus haut, vous comprenez que cette image de température est tout à fait adaptée :-). Donc, je cherche à faire baisser la température.

Eclairage : la thérapie émotionnelle-rationnelle (TER) est un type de thérapie qui vise à aider les individus à identifier et à comprendre les émotions négatives qui peuvent causer des problèmes de comportement ou de pensée. Il utilise une approche de raisonnement pour aider les individus à remplacer les croyances irrationnelles qui peuvent causer des émotions négatives avec des croyances plus rationnelles et plus adaptatives. La TER est souvent utilisée pour traiter des troubles tels que la dépression, l’anxiété et les troubles de la personnalité.

Deuxième astuce : je mobilise mon corps par le sport

Le corps est le premier support sur lequel le stress sera matérialisé. En conséquence, toutes les astique à venir s’appuyèrent sur une sollicitation du corps. 

Un fondement incontournable

On peut difficilement être en colère quand on est couché. D’ailleurs, on peut difficilement être en colère avec les mains levées et les bras en croix. On peut difficilement être déprimé en étant debout et en sautillant dans son salon en écoutant une musique joyeuse. On peut difficilement être déprimé en souriant aux gens qui nous croisent dans la rue. Ce genre d’émotion s’efface avec l’exercice de la pratique, de la mise en mobilisation du corps. Il est donc possible de passer par une posture consciente pour canaliser ses propres émotions. Nul n’est tenu de passer d’abord par la tête, le raisonnement ou l’analyse des ressentis émotionnels

Ayant appris cela dans le cadre de mes formations, je le pratique et le conseille à beaucoup des personnes que j’accompagne. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi cette mobilisation du corps comme deuxième astuce. À vrai dire, il m’arrive aussi de solliciter le corps en première intention, avant la thérapie émotivo-ratiuonnelle.

La puissance de l’entrainement

Un des moyens efficaces de mobiliser, le corps n’est pas de respirer à le solliciter de manière ponctuelle. Le mieux est d’entrer dans une démarche d’entraînement. Notez qu’on ne peut pas anticiper le stress avenir. C’est quand on sera en situation de stress que l’on se rendra compte que l’on a été submergé par ce dernier. Par conséquent, si on a pratiqué un entraînement, comme ça a été le cas avec des sports de combat que j’ai pratiqués en étant jeune, le résultat peut s’avérer hyper efficace. Je constate aujourd’hui que certains réflexes me reviennent avec surprise. 

A deux doigts de la boulette

En parlant de ça, il y a quelques jours, je revenais d’un rendez-vous alors que ma femme était à la maison. Je la vois et l’écoute me parler dans l’entrebâillement de la porte du bureau. Je réponds à ces questions et, tout à coup, une personne ouvre la porte du bureau dit me dit « boouuuuu !». À ce moment-là, j’ai constaté que j’avais déjà le poing serré, prêt à découcher un coup. Je me suis arrêté juste parce que j’ai reconnu le visage de mon amie. Je n’ai rien anticipé en me disant « si je suis surpris chez moi par quelqu’un qui ne devait pas y être et que l’on cherche à me faire sursauter, je serrerai le poing de manière à me poster en défense ou en attaque ». C’est le réflexe d’une pratique répétée maintes fois. 

Je profite de la force de la répétition

C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de pratiquer de manière répétée certaines activités qui me servent d’évacuation du stress. Je les vois comme des véhicules énergétiques. Et parmi ces activités-là, je marche 40 minutes 6j/7, dont 1h le dimanche. C’est dans mon agenda. Que je sois chez moi, en vacances, qu’il vente, qu’il neige, qu’il pleuve, je marche. J’ai choisi que la météo n’ait pas d’impact sur mon choix. C’est ce qui fait que je marche. S’il pleut des cordes, je m’habille en conséquence. S’il fait froid, je rajoute des couches, mais je vais marcher. Je ne réfléchis pas le matin pour savoir si j’y vais. J’y vais, point barre. 

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C’est pour moi une astuce pour rester serein. Une manière de dire « je choisis de vivre ce que je veux vivre sans que quiconque ou quoi que ce soit ne viennent l’entraver. Personnellement, j’avance. 

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Troisième astuce : je mobilise mon corps par la musique

La troisième astuce que je fais pour mobiliser mon corps est de jouer de la musique. J’ai appris à jouer plusieurs instruments depuis un bon moment. Et comme j’ai le nécessaire chez moi pour faire mes propres enregistrements, j’ai choisi une matinée par semaine pendant laquelle je joue et j’enregistre. 

D’ailleurs, j’ai remarqué que, quand je ne le fais pas, je vais moins bien. L’imprégnation du stress s’avère plus forte sur moi.

Quatrième astuce : je mobilise mon corps par l’écouter attentive de la musique

Pour mettre en œuvre cette astuce, j’écoute des œuvres musicales quasi-quotidiennement.

Si ma femme était là, elle me dirait que je ne suis pas sérieux, puisque, dans mon rituel du coucher, je mets de la musique systématiquement quand je vais à la douche. Je la mets assez forte pour être enveloppé par cette dernière.

Il y a une chose que j’aime faire également, c’est, une fois couché, écouter une œuvre musicale dans mon lit. Ça peut être une chanson, du Boy George, Michael Jackson, Stevie Wonder, Bach, Brahms, Haendel, Gregory Porter ou autres. Je mets un titre que j’écoute. D’ailleurs, ça fait sourire ma femme, puisque elle me dit qu’elle ne connaît personne qui n’écoute qu’un seul titre. Pour elle, on écoute de la musique pendant 20 minutes, une demi-heure ou tout un album. 

Personnellement, j’ai choisi de mettre un seul titre. Ça me permet d’entrer dans l’œuvre que j’écoute, de laisser cette œuvre faire son chemin en moi pour me faire du bien, m’apaiser, me nourrir. En fait, je suis dans une démarche qui consiste vraiment à écouter la musique, pas à l’entendre seulement.

Cinquième astuce : je mobilise mon corps par la lecture

Une autre activité qui mobilise mon corps, c’est la lecture. J’ai dit qu’elle mobilise mon corps puisque l’activité de lecture est très spécifique. Elle mobilise ma cognition en ce sens que je suis en train de lire quelque chose que je vais chercher à comprendre pour m’en imprégner. Elle mobilise également mon corps, dans la mesure où j’adopte une posture pour lire. Et enfin, elle m’apaise. 

Quand je lis, j’ai l’impression d’être un peu suspendu dans le temps. Coupé d’autres préoccupations, je m’immerge. En plus, avec la phase interprétative et analytique nécessaire, qui, de plus, sollicite l’imaginaire (même s’il ne s’agit pas de romans, puisque je préfère des livres qui font travailler mes capacités d’analyse, de jugement et procurent un véritable apprentissage), j’aime cette expérience qui me coupe, m’enrichit, me nourrit et me déstresse. 

Sixième astuce : je mobilise mon corps par la respiration contrôlée

Une autre astuce que je peux pratiquer en situation de stress, ou même quand je le sens venir, c’est d’inspirer et d’expirer de façon consciente. Je le fais d’ailleurs systématiquement le soir quand je me couche. C’est une manière de symboliser l’évacuation du stress et des tensions de la journée. Ainsi,  je dépose mon corps sur mon lit, comme un abandon, un choix de ne plus contrôler.

Je prends une grande inspiration avant d’expirer lentement. D’ailleurs, je ne le fais qu’une fois, contrairement à ce que préconise la pratique de la sophrologie. En agissant, ainsi, j’ai l’impression que mon corps rentre profondément dans le matelas comme je m’enfoncerai dans le sommeil.

Il ne me reste qu’une astuce à vous présenter.

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Septième astuce : je mobilise mon corps par l’écriture

Dans mon activité professionnelle, je passe beaucoup de temps à écrire. Ça me fait un bien considérable. D’ailleurs, dans les podcasts que je produis de manière hebdomadaire, je consulte des résultats d’analyses, d’études, de méthodes. Mais j’ai choisi également de produire moi-même certains exercices, de les créer personnellement. En construisant ce matériel et ces produits à votre intention,  je les mets à votre disposition après avoir sollicité ma part de créativité. 

Or, je constate qu’il est hyper déstressant pour moi de produire. C’est comme si une part de ma personne se trouvait projetée dans mon œuvre, qu’elle soit en composition de chanson, de production de matériel d’accompagnement ou d’écriture d’un livre.  

L’objectif de l’écriture est de mettre mon Spielberg en pause, de sortir de derrière la caméra où j’ai tendance à filmer, à me projeter avec une aspiration à maîtriser les événements. Après cela, je peux passer devant la caméra en tant qu’acteur, pour jouer mon rôle, ma vie. Ça change beaucoup de choses dans mon existence.

Tout est bien qui fini

Vous vous souvenez que je m’étais engagé à vous raconter la suite de ce qui s’est passé au concert du Théâtre Bompart.

Je me souviens être installé dans une salle de l’étage du théâtre. Je prenais conscience de ne pas avoir de voix en me demandant comment gérer cette situation. J’avais pris plusieurs fois le temps d’écrire, pour ne pas parler, pour éviter de solliciter mes cordes vocales. Je savais que même en chuchotant, on les sollicitait. D’ailleurs, certains disent que le chuchotement abîme davantage les cordes vocales que la voix pleine. A vérifier !

Je prends quelques ampoules d’un oligo-éléments dont je tairai le nom. Il permet de baisser le stress. J’en étais à ma troisième ampoule, prise les unes à la suite des autres avec un intervalle de 20 minutes. Je porte un espoir avec ce dernier soutien. Je me centre sur moi en respirant en conscience, bien assis et détendu. 

En même temps, je sais que les gens sont en train d’entrer dans la salle. Depuis l’étage, je jette un œil et constate que la salle se remplit. On me précise qu’il y a quelques ventes de billets qui se font à l’entrée, même si l’essentiel a été vendu en ligne. Et je ne sais toujours pas si j’aurai de la voix.

Le soutien amical est un bon anti-stress

Mon bassiste vient me voir. À l’époque, c’était encore Luma Losange. Il vient me voir et me dit « Pascal, ça va ? J’ai confiance », poursuit-il, en ajoutant « je suis convaincu que c’est le stress ». Serein, avec sa posture détendue, il ne faisait qu’enfoncer une porte ouverte. Il avait été sur scène avec moi pendant tellement de concerts qu’il ne s’imaginait pas rentrer à la maison sans donner celui-ci, lui non plus. 

L’approche du verdict

Je descends alors avec le cœur moins battant, grâce à mes exercices de respiration consciente. Bénéficiant de leur effet, je me suis rapproché de la cohérence cardiaque, comme certains peuvent le comprendre.

Quand j’arrive près de la porte qui donne sur la scène, les musiciens ont commencé le premier morceau. C’est parti, c’est lancé ! Je rentre sur scène sans savoir ce qu’il va advenir de ma voix. Je prends ma guitare et rejoins mon équipe dans le morceau, continuant l’introduction du premier titre du concert. Le ton avait été donné. 

Et quand est venu le moment où je devais prononcer ma première phrase en chantant, je découvre que ma voix est là. Elle était au rendez-vous. J’étais au rendez-vous, entièrement présent au rendez-vous.

Le grand soulagement

Vous imaginez le soulagement et la joie de découvrir que je pouvais donner tout un concert sans aucun problème vocal. Et en même temps, la prise de conscience forte que ma voix était partie à cause du stress me marquerait à vie !

Conclusions (au pluriel)

Si je partage ce témoignage avec vous, comme ces astuces pour baisser le stress, c’est aussi pour vous dire que, même si vous êtes dans une situation de stress important des issues existent pour en sortir. Nous ne sommes pas obligés de subir le stress. S’il nous tombe dessus, on le subit, mais après, on peut choisir ce que l’on veut en faire, comment le gérer. Mieux encore, comment va-t-on le gérer à l’avenir, quand il ressemblera à des situations qui nous rappelleront les souvenirs plus ou moins désagréables.

J’imagine que la plupart d’entre vous découvrez dans ce podcast que je suis aussi auteur, compositeur-interprète passionné de musique. Je vous mets donc un lien ci-après pour que vous écoutiez un titre de ma composition. C’est l’occasion pour vous de découvrir ce que je vous propose avec le pan de l’artiste qui est pleinement complémentaire à mon travail de développement personnel, le bonheur et la relation d’aide.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.

Bye-bye. 

Pascal Beyre - Allez savoir (Clip officiel)

4 commentaires

  1. Merci pour cet article. Je reconnais que le stress nous puise beaucoup d’énergie au quotidien et connaître des outils pour l’évacuer au mieux est très utile !

    1. Je t’en prie. Non seulement c’est aidant, mais c’est aussi vital dans la mesure ou l’essentiel de nos maladies trouvent leurs racines dans le stress chronique, celui qui se manifeste sur une longue durée. .

  2. Hello Pascal,

    Je pratique (ou pratiquais) pas mal des astuces dont tu parles dans ton podcast.

    Notamment le sport, quand je vivais à Lyon et que j’étais salarié d’un groupe de 1500 personnes en Europe j’avais pas mal de stress et de pression. Je me suis rendu compte que les semaines ou j’allais nager 1.5km à la piscine, je dormais mieux, et j’étais bien moins stressé. Je prenais les choses avec beaucoup plus de philosophie.

    Et concernant l’odeur, ce qui se passe dans notre corps l’influence beaucoup ! Seulement, ce n’est pas tout le temps perceptible pour l’humain.

    Les chiens d’assistance pour les personnes diabétiques sont entrainés à reconnaitre quand l’odeur corporelle de leur humain change et que la personne bascule vers l’hypoglycémie. Quand le chien remarque que l’odeur de son humain change, il le prévient en lui donnant des coups de truffe. Alors que pour nous l’odeur est imperceptible…

    a+

    Benoit

    1. Bonjour,
      Je suis ravi de voir que tu as utilisé de ces astuces. Ce qui compte, c’est ta perception de leur efficacité.
      Quant à l’odeur, tu as raison. Notre odorat d’humain est hyper limité. Mais, dans mon cas, même avec une limite humaine, c’était hyper fort, insupportable, une odeur à faire tourner la tête d’un passant comme à mettre à mal les plus puissants déodorants conçus jusqu’alors !
      Mais, tout est rentré dans l’ordre à présent. Je n’ai pas besoin de coup de truffe pour me dire que quelque chose cloche 😉

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