Podcast: Play in new window | Download (Duration: 22:44 — 31.2MB) | Embed
Abonnez-vous gratuitement sur Spotify | RSS
Une approche tout en douceur, un pas après l’autre
Vous rencontrez encore des échecs et ressentez de la peine à vivre avec. C’est tout l’intérêt d’apprendre à surmonter ses échecs. D’ailleurs, parlons-nous bien d’échecs ?
Une très bonne nouvelle
Au sujet des échecs, j’ai une très très bonne nouvelle à vous annoncer. Je vous invite à bien vous installer, à vous préparer et à commencer à vous projeter dans une ouverture à la bonne nouvelle. Êtes-vous prêt·e· ? Attention ! Je compte jusqu’à 3 : 1, 2, 3, c’est parti ! : « Mesdames, Messieurs, toi qui m’écoutes, j’annonce qu’au cours de l’année 2023, vous rencontrerez des échecs » . Aïe ! Je sais, vous êtes déçu·e. En fait, vous le saviez déjà, non ? Vous n’aviez pas besoin que je vous en informe. Ok, je suis désolé pour la peine occasionnée.
Seulement, si vous regardez les événements droit dans les yeux en vous retournant vers 2022, pourquoi considérez-vous comme ayant été des échecs certains événements vécus ? Qu’est-ce qui fait la différence entre un échec et un progrès ou une expérience ?
Quelle est la différence entre un échec et un progrès ?
Généralement, c’est à ce moment-là que l’on convoque l’expérience de Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule à incandescence, qui dit n’avoir pas vécu 1000 échecs, mais 1000 façons de ne pas inventer l’ampoule électrique. D’accord, c’est beau, mais parfois ça nous paraît tellement loin, tellement distant de notre réalité qui nous arrive de nous demander s’il a vraiment dit ça ? Une manière de se permettre de douter pour nourrir une conviction qu’il ne s’agit que d’une belle histoire. Et ce qui peut nous motiver, c’est l’impression que cette histoire ne fait pas ancrage dans notre vie.
Dans le podcast de ce jour, je vous propose de regarder ces deux aspects :
1. Qu’est-ce qu’un échec ? Pourquoi l’appelle-t-on ainsi ?
2. Qu’est-ce qu’un progrès, une expérience ?
3. Quelle est la différence entre les deux ?
Qu’est-ce qu’un échec ?
Avant tout, il importe de savoir qu’un échec, comme un progrès, résulte d’un événement. Ça veut déjà dire d’emblée que l’on est face à une chose que l’on ne maîtrise pas. Par exemple, le toit de la maison s’est effondré, mon employeur m’a licencié, j’ai cassé la voiture où j’ai été en deçà des attentes formulées, il s’agit d’échecs. Une somme d’événements vécus de manière négative.
L’échec, un monument du passé
Évidemment, quand il est question d’échec, on y attache un aspect négatif. C’est une manière de penser. « J‘aurais aimé ne pas vivre cet événement-là ». Le simple fait de nourrir. Cette pensée est une façon de tailler une stèle à l’échec. C’est une manière d’y mettre une date et de l’enregistrer dans le passé comme étant inaccessible, non modifiable, in-u-ti-le !
Évidemment, ce n’est pas pour rien que j’emploie l’image de la stèle, de la pierre tombale. Il ne viendrait pas à l’esprit de considérer que le décès d’une personne soit un réel avantage pour nous (sauf quand cette personne était une catastrophe pour l’humanité, et encore !). Certaines situations qui vous semblent vous être tombées dessus, que vous accueillez comme des échecs, pour lesquelles vous n’avez tiré aucun bénéfice, peuvent faire partie de ces événements pour lesquelles vous êtes loin de vous dire. « c’est génial d’avoir vécu ça ! ». Si vous étiez en mesure de dire ça, ce ne serait pas un échec !
Un passé indélébile (un pléonasme)
À partir du moment où c’est un échec, c’est une pierre tombale, une stèle, un monument placé dans le passé, et pour lequel on a envie de s’éloigner, de cheminer et, parfois, de l’oublier. On aimerait même qu’il n’y ait eu ni pierre tombale ni stèle, rien de gravé dans le marbre. On souhaiterait même parfois que ce passé en question soit effaçable. Ce n’est pas possible. J’ajoute que ce n’est même pas bénéfique qu’il eu pu l’être.
Un échec peut être transformé
Un échec est donc bien un événement passé, mais sur lequel on peut choisir de ne pas placer de pierre tombale. On peut choisir d’en faire autre chose. Il est tout à fait possible de construire dessus. Un monument, tel un arc de triomphe, peut s’ancrer dans l’histoire de notre patrie personnelle symbolique. Seulement, avant d’opter pour un arc de triomphe, il va falloir faire quelque chose de l’événement en question. Il nous incombera de transformer cet échec en autre chose.
Waterloo, un échec ou une victoire ?
Si, en bon français, vous vous réjouissez de la bataille de Waterloo, cela signifie qu’il y a un problème ! Vous n’êtes peut-être pas si patriote que ça. Pour la France, cette bataille n’est pas un bon souvenir, elle remémore une raclée, une défaite, un échec. Par contre, si vous traversez la Manche, la bataille de Waterloo est synonyme de victoire.
Bibliographie utile :
Jean-Claude DAMAMME, La Bataille de Waterloo, Paris, Perrin, 1999
Gunther E. ROTHENBERG, Atlas des guerres napoléoniennes : 1796-1815, Paris, Autrement, 2000.
Un échec est un événement inscrit dans le passé, qui peut ne pas se retrouver écrit sur une pierre tombale, mais qui peut se retrouver sur un monument ou une stèle, à condition qu’une chose bien spécifique se produise. De quoi s’agit-il ?
Entrons dans le progrès
J’ai déjà évoqué le progrès la semaine dernière en le plaçant comme un accélérateur de bonheur. Mesurer son progrès et faire en sorte que ce dernier ne soit pas le fruit du hasard, mais d’une décision, d’un choix qui conduit à un, passage à l’action résolu.
Avant de poursuivre, laissez-moi vous donner quelques exemples de situations que je convoquerai, pour certains d’entre eux, dans la suite de cet article :
- Le toit m’est tombé sur la tête.
- J’ai eu un accident de voiture parce que quelqu’un me rentrer dedans.
- J’ai été licencié
- Un de mes proches est décédé
- Un de mes enfants est interdit de maladies graves.
- Je suis touché par une maladie incurable
- Etc.…
La différence entre en ou y
Par conséquent, quand une des situations ci-dessus survient, je n’ai pas de contrôle, bien évidemment. Je peux la prendre comme un échec, sachant que, si ce que je fais, cela signifie que j’ai le sentiment très fort d’impuissance, ce qui aura pour conséquence d’inscrire, au moins l’impression de ne rien pouvoir en faire. En réalité, je ne peux rien y faire. Je ne peux pas éviter que l’événement se produise, parce qu’il s’est déjà produit, en l’occurrence. Par contre, est-ce que je peux en faire quelque chose ?
Une (autre) excellente nouvelle
Et bien, je vous annonce, Mesdames et Messieurs, toi qui m’écoutes, que j’ai une excellente nouvelle, une bien meilleure nouvelle que celle que j’ai précédemment annoncée (même si elle peut paraître aussi bonne que la précédente) : en réalité, toute situation qui ressemble à un échec peut devenir une réelle opportunité, une occasion de progrès, une expérience, une zone d’apprentissage.
Tout échec peut servir de tremplin
J’entends que ça puisse ne pas vous réjouir autant que je le souhaiterais. Peut-être vous dites-vous « est-ce que tout ce que je vis peut s’inscrire dans cette dynamique du progrès ? Si le toit me tombe sur la tête, que je perds un être proche, que j’ai été licencié, puis-je le prendre comme un progrès, comme une zone d’apprentissage ? ». La réponse est « oui ». Avez-vous d’autres questions ? Parce que je me prépare à vous répondre, par l’affirmative, une fois encore.
C’est qui ferez la différence entre échec et expérience
En réalité, ce qui peut faire que vous décidiez qu’un échec devienne une opportunité, un progrès, une zone d’apprentissage ou une expérience, c’est vous. C’est uniquement lié à votre manière de voir les choses. Ce que vous déciderez d’en faire est déterminant. Vous ne pouvez rien faire d’un événement, en amont, avant qu’il ne se produise. On pourrait dire que vous ne pourriez rien y faire, mais vous pouvez choisir d’en faire quelque chose.
Je trouve cette idée intéressante, parce que dans le « en » de « en faire », ons’inscrit dans le « in » latin. Il s’agit d’entrer dans l’événement, de rentrer en soi. Grâce à ce mouvement, on peut choisir d’utiliser l’événement, de l’habiter. C’est alors que l’on peut en faire quelque chose.
À partir de là, je vous assure que vous vous essayerez au volant de votre vie quand vous commencez à penser ainsi. Et je vous imagine les deux mains sur le volant. Attention, cela ne signifie pas que les événements à venir seront sous votre contrôle. Aucun événement ne se trouve sous votre contrôle. Mais il n’en demeure pas moins que vous pourrez choisir et d’utiliser les événements qui s’ouvriront à vous pour en faire quelque chose. Ainsi, vous pourrez les utiliser comme des ingrédients dans une sauce.
Questions utiles
Le toit vous est tombé sur la tête ? Que choisissez-vous d’en faire ? Quelles expériences voulez-vous vivre ? Êtes-vous prêt à apprendre quelque chose ? Quelque chose sur vous, sur ce que vous avez peut-être négligé au sujet de ce que vous aurez à mettre en place pour que ça ne se reproduise plus ou que l’événement ait un tout autre impact sur vous s’il survenait de nouveau.
Peut-être avez-vous besoin d’apprendre à vivre heureux même si le toit vous est tombé sur la tête. Certes, vous serez relogé pendant quelque temps. Comment vivrez-vous ce relogement temporaire ? Comment suivrez-vous le chantier de reconstruction de vous-même ?
Nous sommes en chantier
Je trouve l’image du chantier intéressante parce qu’elle peut tout à fait être adaptée à ce que nous vivons dans notre propre vie, avec les chantiers sur lesquels nous travaillons sur nous-mêmes. Avez-vous vécu un burnout ? Avez-vous été licencié·e ? Qu’avez-vous choisi de faire de ces événements ?
Après avoir été licencié·e, vous pouvez rentrer chez vous et penser « je n’ai pas de bol. Ça m’est encore tombé dessus ». Ce serait une manière de regarder l’événement sans savoir quoi en faire, et c’est normal que vous vous sentiez impuissant·e. Vous l’êtes puisque vous ne pouvez empêcher les événements, je vous rappelle. Acceptez cette impuissance face aux événements. Elle est permanente et pas prête de changer.
Mais si vous regardez l’événement, que vous y entrez en choisissant de l’animer, de participer à son évolution comme à son dénouement, vous pouvez vivre « votre » licenciement en choisissant d’en faire quelque chose. Vous pouvez, face à un de vos enfants gravement de maladie, de profiter de la situation pour… Quoi ? Qu’en ferez-vous ? Un échec ou un progrès ?
On peut dire qu’un échec ne reste échec qu’à partir du moment où on n’entre pas dans l’événement pour… :
- l’habiter,
- l’incarner,
- l’accepter,
- l’accueillir
- et décidé d’en tirer l’essence et la moelle…
dans le but d’en apprendre ou d’en tirer quelque chose.
Tout échec comporte une invitation
Tout échec dans lequel on a habité, que l’on a accueilli, pour en apprendre quelque chose ne s’avère plus être un échec. Il est devenu un progrès, une expérience, une opportunité.
La semaine dernière, j’ai évoqué la courbe Mikitani, avec le fondateur de Rakuten. Je pourrais l’évoquer encore cette fois-ci, en disant qu‘il suffit que 0,5 % de différence soit apportée à votre manière de vivre une situation pour que vous soyez déjà dans le progrès.
Supposant que vous ayez déjà été licencié·e, il y a 5,10 ou 15 ans. Si vous êtes licencié·e depuis peu, ne pensez pas, « je revis le même échec ». Vous pouvez choisir, dans le licenciement actuel, de modifier de 0,5 % votre manière de vivre le licenciement pour qu’il soit différent, qu’il s’inscrive dans le progrès. « Je choisis donc de… » et passez à l’action.
Choisissez librement (encore un pléonasme)
- Prenez la décision de choisir librement :
- Choisissez de travailler sur la manière dont vous choisirez, dorénavant
- Optimisez votre efficacité
- Passez par un temps d’écriture. Mettez sur le papier ce que vous voulez apprendre sur vous. Notez ce que vous voulez apprendre de ce licenciement, décès, accident, ou autre et voyez ce que vous pouvez en faire.
- Passer par un temps d’écriture et de relecture est nécessaire, car la mémoire à ses limites. L’écrit a l’avantage de rester. Faites-vous confiance, pour que, face à ce que vous êtes en train de vivre, vous soyez convaincu·e de pouvoir apprendre quelque chose, de pouvoir, de grandir, d’en tirer des leçons, les enrichissements. Attention, il est nécessaire de passer à l’action pour améliorer son quotidien.
Le temps de l’exercice
Le temps de l’exercice est arrivé ! Je vous demanderai donc, en ce début d’année, de prendre votre cahier de vie ou une feuille de papier libre, si vous n’avez pas encore de cahier de vie. D’ailleurs, si c’est le cas, courez chez le papetier ou dans le magasin dans lequel vous savez que vous pourrez acheter un beau cahier, costaud et bien épais dans lequel vous trouverez des pages de qualité. Équipez-vous d’un stylo dédié pour celui-ci, et vous pourrez coucher l’exercice que vous aurez commencé sur papier libre aujourd’hui, avant de clore ce podcast.
Je vous encouragerai à suspendre votre lecture pour faire l’exercice au fur et à mesure. Si ce n’est pas possible, vous le ferez plus tard, mais j’aime l’idée que l’on prenne le temps de travailler avant de découvrir les étapes suivantes de l’exercice. Sans quoi, on peut se trouver influencé·e par ces dernières.
Première étape : La liste complète
Vous pouvez commencer par écrire les événements que vous considérez comme des échecs de votre vie. Bien entendu, vous pouvez puiser dans l’année 2022 qui vient de s’écouler. Mais en même temps, vous avez l’entière liberté d’aller glaner des situations de votre histoire pour les placer lors de votre liste.
Si en plus, vous pouvez les dater, c’est encore mieux. D’ailleurs, si vous n’êtes pas habitué·e au cahier de vie, en haut à droite de votre feuille, vous savez l’importance d’y écrire la date du jour.
Si vous écrivez plusieurs fois dans la même journée, précisez l’heure à laquelle vous avez écrit de manière à faciliter le sens de vos relectures futures. Si vous écrivez trois fois dans la journée, vous pouvez ne pas mettre l’heure exacte, mais la période comme, matin, midi ou soir. Quoi qu’il en soit, la présence de la date permettra de mesurer vos propres progrès, votre évolution, votre marche vers avant. En effet, quand vous lirez vos écrits dans un mois ou dans un an, vous n’aurez pas accès à la chronologie si vous ne précisez pas les dates d’écriture.
J’insiste pour que vous écriviez tous les échecs qui vous viennent sans passer à côté de ce que vous considérez comme étant vos plus gros échecs. Dressez cette liste de manière à ce qu’elle soit la plus complète que possible. Nous savons qu’elle ne peut pas être exhaustive, mais elle peut être très complète. Il est temps de passer à l’action avant de passer à l’étape suivante.
Deuxième étape : Le top 5
Je vous demanderai d’identifier les cinq plus gros échecs notés sur votre liste. Si vous voulez aller au-delà de cinq, parce que ça vous vient spontanément, allez-y librement. Mais prenez quelques instants pour focaliser votre attention sur les cinq premiers. Je vous demande de ne pas en mettre moins de cinq.
Prenez quelques instants pour avancer avant de poursuivre votre lecture.
Troisième étape : La première place
Parmi vos cinq plus gros échecs, lequel placeriez-vous en tête de liste, selon vous ? Cela veut dire que c’est celui qui aura sans doute le plus grand impact sur votre vie, en termes d’image de vous et d’estime de vous. Il est sans doute à la racine de l’impression que vous pouvez avoir de vivre une vie qui n’est pas en phase avec ce que vous auriez voulu vivre si cet échec n’avait pas existé dans votre histoire.
Je vous laisse le temps de l’identifier avant de poursuivre la lecture de cet article.
Quatrième étape : Une relecture avec l’absent
À présent que vous avez identifié l’échec qui a le plus gros impact sur votre vie, cherchez à repérer ce qui aurait changé dans votre vie, si cet événement n’avait pas été un échec. Supposons qu’il ait été un succès ou qu’il n’ait pas du tout émergé dans votre vie. À quoi ressemblerait votre vie ?
Je vous laisse écrire votre réponse avant de poursuivre la votre lecture.
Cinquième étape : La projection révisée
J’aimerais, maintenant, avec l’échec que vous avez placé tout en haut de votre liste, que vous regardiez votre vie. Demandez-vous : comment pourriez-vous vivre la vie qui ressemble à celle que vous venez d’écrire dans la quatrième étape à partir de maintenant ?
Si vous avez été amputé·e d’une jambe ou d’un bras, vous êtes conscient·e que certaines choses sont irréversibles. Vous pourriez avoir tendance à vous dire que ce n’est pas possible. J’aimerais que vous intégriez la limitation de la faculté en vous lançant, malgré tout dans la projection à laquelle je vous invite. Du coup, que pourriez-vous vivre qui se rapprocherait le plus de ce que vous avez écrit sur votre cahier et qui ressemblerait à votre vie si l’événement n’avait pas eu lieu. Prenez le temps d’écrire cela avant de poursuivre la lecture de l’exercice.
Sixième étape : intégrons les 0,5% de Mikitani
Il me reste à focaliser sur la notion de progrès. Qu’est-ce qui, dans votre vie présente, peut être modifié de 0,5% (même s’il s’agit d’une proportion symbolique, non mesurable sur le plan rationnel) ? Soyez attentif·ve à ce que vous pourriez très légèrement modifier et qui pourrait constituer un progrès vous permettant de vous rapprocher de la vie que vous avez écrite il y a quelques minutes. Prenez le temps de l’écrire avant de lire la suite de cet article.
Accueillez vos freins
J’attends que certains freins intérieurs se soient peut-être manifestés en vous face à cette dernière étape de l’exercice. C’est tout à fait «entendable».
J’aimerais que vous acceptiez que votre résistance s’avère tout à fait naturelle. Votre système tout entier s’est placé dans un mode « sécurité » pour que vous ne vous trouviez pas dans une situation qui pourrait ressembler à celle qui s’est avérée douloureuse dans le passé.
Notez qu’il est bien question d’une situation que vous avez située en place numéro une de votre top, cinq ! Votre ego, vos émotions et tout votre système de défense se mettent légitimement en mode sécurité. Les freins se mettent naturellement à se serrer pour éviter de se rapprocher d’une situation antérieurement douloureuse. Ce que vous vivez est tout à fait normal, légitime, naturel. Ne vous dites pas « je n’ai pas la force, je suis incapable ou minable ». Soyez bienveillant·e avec vous en entendant que c’est normal, naturel. Votre cerveau fonctionne bien si vous avez ressenti, les freins se serrer. D’accord ?
Rassurez la part affolée
Maintenant, vous pouvez dire à votre cerveau, celui qui a peur, qui veut vous protéger, et éviter qu’un événement similaire se reproduise. Dites-lui qu’il peut se calmer, se rassurer. Vous savez, sur le plan rationnel, qu’un événement similaire n’existe pas. Vous ne pouvez pas revivre ce que vous avez déjà vécu, ce n’est pas possible. Certes, vous pouvez vous rapprocher d’événements qui vous rappelleraient des situations passées, mais ce n’est pas parce qu’il vous les rappelleraient qu’elles seraient identiques.
L’illustration allergique
Je sais que c’est ainsi que peut fonctionner notre système immunitaire en réaction allergique. Il se peut qu’une personne qui mange une noisette, alors qu’elle est allergique à l’arachide, déclenche une réaction allergique. C’est possible si la noisette torréfiée dégage un parfum qui rappelle au cerveau l’odeur de l’arachide. De fait, les réactions allergiques peuvent se manifester alors qu’il ne s’agissait pas de l’allergène. Nous fonctionnons parfois de cette façon-là.
Accueillez que la réaction peut être naturelle. Ce n’est pas parce qu’elle l’est que nous devons nous soumettre à cette dernière. Vous pouvez exercer votre choix, sans aucune pression d’un poids naturel, auquel le cerveau hyper protecteur répondrait au doigt et à l’œil.
Offrez-vous un discours rationnel rassurant
Sachant que son rôle est d’éviter que vous reviviez une mauvaise expérience, vous pouvez lui dire « oui, j’entends que tu ne veux pas que je révise cette expérience. C’est tout à fait exact, je ne tiens pas à la revivre, même si je n’ai pas le contrôle pour empêcher qu’elle se revive. Je sais, sur le plan rationnel, qu’il n’est pas possible que je revive la même situation. Par contre, ce que je veux, c’est amener un progrès, aussi minime soit-il. Je refuse donc que tu m’en empêches, mon chef cerveau (émotionnel) ».
Inscrivez-vous dans un tout petit changement, la mini touche d’une autre manière de vivre une chose qui pourrait ressembler à une expérience antérieurement connue. Vous savez que c’était un moyen de faire en sorte que de moins en moins de situations de votre vie soient considérées comme des échecs.
Le progrès se trouve déjà inscrit en vous
Quoi que vous viviez, que ce soit difficile, douloureux ou pénible peut devenir un progrès. Si vous choisissez d’apporter un changement de 0,5 %. Est-ce que ça vous dit ? J’imagine que vous ne voulez pas vous retrouver avec un tableau d’échecs dans votre vie. Vous pouvez garder tous ces événements et choisir de les inscrire dans votre tableau, précisément dans la colonne de vos progrès. Bien entendu, vous avez l’entière liberté de faire vos choix, ceux auxquels je vous invite.
Marquez des points
Utilisez cette méthode pour aller construire ce que vous voulez vivre et vous rapprocher de cette image qui vous vient à l’esprit étape par étape. Faites des pas, les uns après les autres, avec une incrémentation de 0,5 % seulement. Vous sentez qu’on est loin de produire des changements à hauteur de 10, 20 ou 50 %. Il ne s’agit que de 0,5 %, un tout petit pas, un tout petit changement minuscule. Aussi petit soit-il, il s’agit déjà d’un changement et donc, d’un progrès.
Pour en tirer de véritables bénéfices, transformez vos échecs en progrès. Je vous rappelle la nécessité de prendre rendez-vous avec vous-même. Placez un créneau de 2h par semaine sur votre agenda. Il s’agit du rendez-vous que vous avez avec vous-même. Il est bloqué. Que rien ne rivalise avec lui. Vous en avez besoin, vous le méritez, et vous pourrez témoigner de l’enrichissement de ces temps passés avec vous, au bout de quelques mois, déjà.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.
Bye-bye
——————————
Il est important de prendre conscience que l’échec fait souvent partie du chemin menant à la réussite.
Merci pour cet article de qualité
Pauline, je te remercie d’avoir lu cet article. En même temps, je me réjouis que tu sois arrivé à cette conclusion au sujet des échecs.
Je te souhaite donc un bon usage.
merci de nous montrer comment accepter ses freins. Rassurer notre cerveau, être bienveillant envers nous-même et accepter ses imperfections.
Oui, Christelle, la répétition du verbe «accepter » que je représente dans ton commentaire montre à quel point tu es consciente de ce besoin.
Je te souhaite un beau chemin dans ce sens.
Bonjour Pascal, merci pour cet article très optimiste et très complet.
De mon point de vue, les échecs sont nécessaires pour progresser, par contre il est important de ne jamais refaire 2 fois la même erreur.
La cloison est parfois en effet mince entre l’échec et le succès.
Merci pour ton retour, Diane,
Ta position sur les erreurs renouvelées me parait bien rigide. Pourquoi ne pas faire plusieurs fois la même erreur ?
Sur un plan rationnel, objectif, nous ne faisons pas la même erreur, en réalité. Ce n’est pas possible étant donné que des paramètres nouveaux se sont alignés. En ce sens, ce n’est jamais la même erreur.
Ensuite, si les apparences signalent la « même » erreur, ce n’est pas un hasard. Accueillant la vie comme un terrain d’apprentissage, il peut s’avérer nécessaire de « faire la même erreur » (avec toutes les nuances précédemment mentionnées) pour parvenir à passer un palier et à se rendre à l’étape supérieure. Cette même erreur (si elle est vue comme telle) peut servir de frein à une progression, et ce serait dommage.
Je t’encourage à regarder tes possibles « répétitions » comme des besoins, des signaux, des expression d’attente d’autre chose et, notamment, de résolution et d’acceptation.
Quand tu as l’impression de refaire la même erreur, applique-toi à la bienveillance envers toi (non-jugement). Cesser de te juger pour t’accueillir te fera le plus grand bien. C’est un socle à partir duquel tu parviendras mieux à apprendre, à aimer.