184# Le bonheur grâce au régime Paléo

le bonheur grâce au régime Paléoo

L’Interview de Jessica Mattar

Aujourd’hui, je vous propose de prendre soin de soi, dans son assiette comme dans sa tête. Pour cela, voici l’interview de Jessica Mattar qui nous propose le bonheur grâce au régime Paléo. J’ai choisi de m’adresser à elle puisqu’elle tient un Blog qui s’appelle : Madame Paléo.

Bonjour Jessica. Je suis ravi de t’accueillir sur le blog de Heureux au présent pour évoquer le bonheur grâce au régime Paléo. Succinctement, je te propose de te présenter.

Jessica Mattar est mon invitée

Jessica Mattar et sa recette

Jessica Mattar : Bonjour, Pascal, et bonjour à tous. Merci beaucoup de m’avoir proposé cette interview. 

Pour me présenter, je suis âgée de 39 ans. Je vis dans un village situé dans l’Est de la Belgique. Je suis, ce que mon mari appelle, un estomac sur pattes. Cela veut dire que j’adore manger et cuisiner. J’ai toujours aimé ça. Bien entendu, pendant des années, j’ai mangé et cuisiné comme tout le monde, plus ou moins. Puis, il y a quelques années, j’ai changé au point d’opter pour le régime Paléo.

Ce qui a motivé ma décision c’est que j’ai été touchée par un cancer. Ça date d’il y a deux ans. Du coup, pour soutenir le traitement et mon corps dans la guérison, j’ai adopté un régime anti-inflammatoire. C’est comme cela que je suis arrivé à ce régime Paléo puisqu‘il est le régime anti-inflammatoire par excellence, en fait.

Le régime Paléo est-il réservé aux personnes malades ?

Pascal Quionquion : Tout à l’heure, nous irons un peu plus dans le détail pour bien comprendre ce qu’est ce régime. Est-ce que, avant cela, tu veux bien nous dire si ce régime ne concerne que les personnes malades ?

Jessica Mattar : Pas du tout. En fait, ce que j’essaie de faire maintenant, c’est de montrer qu’il est vraiment important de commencer à prendre soin de soi avant de tomber malade. Ça permet justement de limiter le risque de maladies. Bien entendu, une fois malade, ce genre de régime aide, mais il vaut mieux commencer avant que ce soit le cas.

Pascal Quionquion : Avant de savoir ce qu’est le régime Paléo, tu pars du principe qu’il est bien de prendre des décisions et d’adopter des styles de vie alimentaire avant de tomber malade ?

Jessica Mattar : Exactement ! C’est un peu comme l’entretien d’une voiture. Si vous vous en occupez bien avant qu’il y ait un problème, elle roulera tranquillement pendant des dizaines de milliers de kilomètres et fonctionnera comme une de vos meilleures amies. Si vous ne faites pas l’entretien et que vous laissez les choses se dégrader, le moment viendra où elle cessera de rouler. Il sera donc nécessaire de faire une grande intervention. Mieux vaut donc s’en occuper avant que le problème arrive. C’est la même chose avec la santé.

Pascal Quionquion : Quelque part, tu veux dire qu’au-delà d’une maladie ou d’une pathologie particulière qui demanderait de changer de régime (et j’ouvrirai ma question au-delà du régime Paléo) tu penses qu’adopter un style de vie alimentaire et sain en soi ? Ce serait une manière de prendre la direction du bonheur, selon toi ? 

Jessica Mattar : Oui, à 100 %. Pour moi, c’est indispensable.

Prendre soin de soi ou de sa santé

Pascal Quionquion : Les habitués de Heureux au présent savent que je ne fais pas de dissociation entre la santé et la personne. Pour moi, c’est une même entité. Comment considères-tu cela ?

Jessica Mattar : Je suis tout à fait d’accord. La santé fait partie de notre personne. Elle est intégrée à notre bonheur, à notre vie. On est un, une seule entité comme on le dit. Prendre soin de sa santé c’est prendre soin de soi.

Pascal Quionquion : On pourrait aussi dire que prendre soin de soi passe par prendre soin de sa santé

Jessica Mattar : Voilà, les deux sont directement liés. En fait, on peut travailler dans les deux directions en même temps.

Qu’est-ce que le régime Paléo ? 

Pascal Quionquion : Avant de poursuivre, peux-tu me décrire maintenant ce qu’est le régime Paléo ? Nos lecteurs sauront pourquoi j’ai choisi de t’interviewer sur ce sujet en comprenant ce dont il est question.

Jessica Mattar : Le régime Paléo est basé sur ce que l’on pense que l’humain mangeait pendant l’ère paléolithique. Il se base donc sur le principe du chasseur-cueilleur. En gros, on peut manger tout ce qui se chasse ou se cueille. En conséquence, le régime Paléo contient :

  • les viandes
  • les poissons, 
  • les œufs, 
  • les fruits, 
  • les légumes, 
  • les noix, 
  • les graines.

Cela exclut de fait :

  • les produits laitiers,
  • les céréales,
  • les sucres 

La raison pour laquelle je parlais de régime anti-inflammatoire tout à l’heure, c’est parce que les aliments inflammatoires sont exclus du régime Paléo.  

plat de légumes

Les bases du régime Paléo selon la science 

Pascal Quionquion : Est-ce à dire que nos ancêtres du paléolithique ne mangeaient pas du tout de céréales ?

Jessica Mattar : À cette époque-là, la culture n’existait pas. N’ayant pas de domicile fixe, il n’y avait ni élevages ni cultures. On a commencé à consommer les céréales à partir du moment où l’humain s’est sédentarisé. C’est alors qu’il a commencé à cultiver les champs.

Pascal Quionquion : D’accord, j’entends que les céréales étaient trop disséminées avec quelques grains par-ci par-là. Cela ne pouvait donc pas suffire pour un bol alimentaire satisfaisant contrairement à des baies sauvages qui se trouvent généralement regroupées.

Jessica Mattar : En effet. À vrai dire, c’est ce que l’on suppose. Nous n’étions pas présents pour en avoir la certitude. Nous nous basons sur ce que nous on confié les chercheurs. 

Pascal Quionquion : Cela dit, je trouve intéressant de savoir que l’on peut savoir ce que mangeraient nos ancêtres en étudiant leur squelette. On peut le faire en se penchant sur leur dentition, leur densité et leur minéralisation osseuse. À partir de là, il est possible de tirer des conclusions sur leur style de vie.

Jessica Mattar : En effet, c’est là-dessus que les chercheurs se basent pour arriver à des conclusions. Cela dit, est-ce 100 % exact, on ne saurait pas le dire. Ce que l’on sait, c’est que, selon les recherches, c’est ce qui s’en rapprocherait le plus.

La place du plaisir est aussi dans l’assiette

Pascal Quionquion : En considérant ce que l’on intègre dans le régime Paléo, ne trouves-tu pas que ça fait un peu maigre pour se régaler à table ? Car, il est une réalité humaine qui est de vouloir se régaler quand il passe à table

Jessica Mattar : Franchement, moi qui adore cuisiner et manger, je me régale beaucoup. En réalité, nous avons à apprendre à apprécier d’autres légumes. On peut tout de même manger toutes les viandes, tous les poissons, tous les crustacés, tous les légumes, tous les fruits et toutes les graines. À cela, on peut ajouter les épices, les herbes aromatiques, les oléagineux, les champignons, etc. Il y a énormément de choses à manger, en fait.

foison de légumes et fruit dans le régime paléo

Le choix est foisonnant. Je rappelle que les trois choses qui sont exclues de ce régime sont les produits laitiers, le sucre et les céréales. Il y a donc plus à manger qu’à enlever de l’alimentation :-). Avec le reste, on peut faire des plats de «malade». Quand il m’arrive d’inviter des personnes qui ne suivent pas le régime Paléo, elles me demandent de cuisiner selon le régime Paléo et de ne rien faire de spécial pour elles. Pour quelle raison ? Elles aiment beaucoup ce que je cuisine. Je confirme que ça fonctionne très bien.

Se régaler est essentiel

Pascal Quionquion : A ce sujet, sur ton blog qui s’appelle Madame Paléo, j’ai vu une pizza sans gluten à la croûte de thon, des muffins aux pommes sans sucre, des sauces pour crudités, pour apéro, pour barbecue, etc.

Au-delà du fait de choisir un régime différent, tu travailles à faire en sorte que l’alimentation continue à être hyper goûteuse et belle. Quand je vois les photos que tu publies, je vois des choses sacrément appétissantes !

Jessica Mattar : Merci 🙂 pour ma part, il faut agir dans cette direction. J’essaye de lutter contre la frustration. Dès qu’elle s’installe, on se prépare à l’échec. C’est aussi la raison pour laquelle je n’aime pas dire « régime» Paléo. Il s’agit d’un changement alimentaire qui n’a rien d’un régime, en soi. Quand j’entends le mot «régime», ça me donne l’impression d’une frustration, de limitation. On ne peut pas manger assez, on doit compter ses calories ou se priver en permanence. Ce n’est pas du tout le but du régime Paléo. Ce n’est pas du tout sur cette base-là que les choses sont à vivre. 

On est censé se faire plaisir, manger à sa faim. On est censé trouver à se régaler quand on mange. D’ailleurs, on n’exclura que quelques aliments comme nous le faisons tous, quel que soit le régime que nous avons choisi, d’ailleurs. À part ça, on est censé se régaler en mangeant. Les personnes qui mangent Paléo adorent manger, en fait.

Le terme régime revu et corrigé

Pascal Quionquion : J’entends vraiment la notion de plaisir et de bonheur dans ton assiette. Je voudrais juste ouvrir une parenthèse. Le mot régime donne l’impression d’une restriction, mais un régime est un cadre. Sur le plan politique, on parle d’un régime politique. Il s’agit d’un cadre dans lequel on va exercer sa gouvernance ou sa liberté. 

Sur le plan alimentaire, c’est la même chose. Il s’agit d’un cadre dans lequel on pourra faire tout ce que l’on veut sans qu’il y ait forcément de restrictions. C’est à la personne qui met le régime en place de choisir la taille et la portée du cadre qu’elle choisit. 

Jessica Mattar : C’est juste, et je pense que c’est un peu la faute de tous les magazines féminins qui ont donné une connotation très négative au régime. Systématiquement il s’agit de régimes draconiens dans lesquels on mange des pommes pendant une journée pour perdre 10 kg sur trois jours avant de partir en vacances ! Ce qui est juste une des pires choses que l’on puisse faire à un corps humain.

Déclencher l’envie de manger Paléo

Pascal Quionquion : Il est donc possible de manger Paléo et de se régaler. Avant toute chose, de se régaler avec les yeux, parce que c’est quand même plus de 50 % de la mise en appétit. Mais aussi, avec la bouche.

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Donne-nous quelques éléments qui pourraient nous pousser de manger Paléo. Au tout début de notre rendez-vous, tu as parlé des effets anti-inflammatoires. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Explique-nous pourquoi, au-delà de la notion de cancer ou de maladie, il est intéressant, voire bénéfique, de se diriger vers ce régime Paléo.

Jessica Mattar : Il est important d’adopter une alimentation anti inflammatoire. Il importe de savoir que l’inflammation passagère dans le corps est tout à fait normale, elle est même souhaitable. C’est ainsi que fonctionne notre organisme pour lutter contre des attaques pathogènes. Quand on se blesse, que l’on a une réaction allergique ou un microbe qui s’introduit, notre organisme produit des cellules anti-inflammatoires. On doit pouvoir s’enflammer pour se défendre, c’est indispensable à notre santé.

Toutefois, cette inflammation doit rester de passagère. Quand elle s’installe dans le corps, c’est là que commencent les problèmes. Cette inflammation durable (appelée chronique) est la cause de nombreuses maladies comme le diabète de type deux. C’est également le cas pour des maladies cardio-vasculaires. De nouvelles études ont montré que cela pourrait être la cause de la maladie d’Alzheimer et de certains cancers. C’est la raison pour laquelle il faut adopter une alimentation anti-inflammatoire pour lutter contre le risque de l’installation de ces maladies. 

C’est aussi un moyen de fournir un autre organisme les moyens de bien faire son travail. Grâce à cela, il pourra se battre de manière plus efficace contre toutes sortes de maladies.

tarte végggie au saumon brocolis
RECETTE PIZZA BROCOLI AU SAUMON de Madame Paléo

Baisser l’inflammation réduit le risque de maladies

Pascal Quionquion : Si je comprends bien, le phénomène inflammatoire est naturel. Il sert de système de défense et d’urgence, mais on peut comprendre qu’un système d’urgence sollicite en permanence se fatigue. En conséquence, il s’abîme. C’est la raison pour laquelle adopter un style de vie anti-inflammatoire (et donc une alimentation anti-inflammatoire) est nécessaire. 

Je me permets de parler de style de vie parce qu’on sait que le stress est un facteur inflammatoire. Cela corrobore ce que tu disais tout à l’heure valorisant l’intérêt d’adopter un style de vie, bien au-delà d’une volonté alimentaire, sans attendre d’être malade. N’est-ce pas ? 

Jessica Mattar : Exactement.

Pascal Quionquion : Est-ce que ça veut dire que, dans le cadre des maladies que tu as eu, avant d’adopter le régime Paléo, tu vivais comme la plupart d’entre nous. Tu mangeais des pizzas, des frites, du steak et des burgers ? 

Jessica Mattar : Bien entendu, j’ai mangé comme tout le monde avec une assiette typique composée d’une viande en sauce, de féculents et de quelques légumes à côté. Évidemment, tout cela était suivi d’un dessert sucré.

Une idée de menu Paléo

Pascal Quionquion : Aujourd’hui, à quoi ressemble ton assiette ? Et pendant qu’on y est, pourquoi ne pas aborder carrément un menu ! 

Jessica Mattar : C’est simple. Aujourd’hui, 70 % de mon assiette est composée de légumes. Ensuite, vient la viande. En réalité, si l’assiette est composée de 70 % de légumes, il faut que ces dernières aient des textures et des couleurs variées. On ne peut pas se contenter d’un brocoli et de poulet à la vapeur. En servant ça, on ne peut pas espérer passer à côté de la frustration avant la fin du repas.

Par exemple, si je prends ce que j’ai mangé hier soir, il y avait : des spaghettis de courgettes jaunes et vertes avec des scampis. Là-dessus, j’ai mis une sauce coco curry avec de la coriandre fraîche et des graines de sésame. Ça a été très simple et très goûteux. Je tiens à préciser que, à deux, nous avons mangé quatre courgettes.

Pascal Quionquion : Ah ! Vous mangez bien. Quand tu parles de spaghettis, il n’y a pas de pâtes du tout.

Jessica Mattar : En effet, il s’agit de lamelles de courgettes réalisées avec un éplucheur-spaghettis (appelé couteau à julienne, dans les milieux professionnels). Il s’agit d’un éplucheur qui rape les légumes sur la longueur pour en faire de fines lanières qui ressemblent à des spaghettis. Cela fonctionne avec n’importe quels légumes. Il peut s’agir de carottes, de potiron ou autre.

Pascal Quionquion : En entendant la description de ton repas d’hier soir, cela paraît très bon. Est-ce que tu veilles en conscience à satisfaire le plaisir et le bonheur autour de la table ?

Jessica Mattar : Clairement oui. Pour moi, faire à manger à mon mari ou à ma famille est toujours un partage d’amour. C’est déjà le cas parce que j’adore cuisiner et faire plaisir. Depuis que je cuisine selon le régime Paléo, je cherche à faire plaisir, mais aussi à leur faire du bien. Finalement, je me dis que je fais doublement plaisir parce que c’est bon (pour la santé) et c’est bon (au goût). 

recette paléo spaghetti aux courgettes
SPAGHETTIS DE COURGETTES AUX CREVETTES de Madame Paléo

Un bénévolat prometteur de rémunération

Pascal Quionquion : Je te remercie parce qu’en entendant ce que tu exprimes, j’ai l’eau à la bouche en plus d’avoir l’eau à l’esprit ou au cœur. J’entends bien la notion de plaisir. Tu t’appliques à faire quelque chose de chouette pour toi comme pour les personnes que tu accueilles.

Est-ce que la promotion du régime Paléo est devenue ton activité principale, ton métier ? 

Jessica Mattar : Pour l’instant, c’est le cas. C’est ma seule activité. Il s’agit d’une activité-passion à 100%, sachant que je ne gagne aucun centime avec mon blog. Je suis véritablement dans le partage d’idées pour aider d’autres personnes à voir le monde d’une manière différente. Il me tient à cœur de prendre soin. C’est ma démarche actuelle. 

Veiller à éviter la frustration

Pascal Quionquion : J’entends aussi que tu es très sensible à la frustration. Pourquoi y es-tu aussi attentive ?

Jessica Mattar : Honnêtement, je ne sais pas. J’adore manger et je déteste avoir faim. Quand j’ai faim ou que je ne suis pas satisfaite d’un plat, je suis d’une humeur exécrable pendant les heures qui suivent. C’est une catastrophe ! Ça a toujours été comme ça sans que je sache pourquoi. Ce n’est pas comme si je n’avais pas eu assez à manger quand j’étais enfant. J’ignore le traumatisme qui pourrait être à l’origine de cela, mais si mon estomac n’est pas content, je ne suis pas contente. Du coup c’est très important de veiller à avoir du plaisir autour d’une table pour être, moi-même, de bonne humeur. 

Pascal Quionquion : Cela fait donc partie de tes actions-bonheur. Ceux qui connaissent Heureux au présent savent à quel point je suis attaché à ces actions-bonheur, ces actes que l’on décide de faire de manière consciente, récurrente et quotidienne. On les fait parce qu’on sait qu’ils nous procurent du bonheur. C’est donc ton cas ?

Jessica Mattar : Tout à fait.

Par où entamer le changement ?

Pascal Quionquion : Je pense que tu peux comprendre les personnes qui pourraient s’affoler en entendant la possible frustration liée à l’idée d’enlever les frites. La même peur pourrait se présenter pour quelqu’un qui raffole de Pizza. C’est presque pécher, pour certains, de ne pas manger de pizza ou de burgers pendant une semaine. Est-ce que tu pourrais nous donner des conseils pour débuter quand on veut adopter un nouveau cadre de vie alimentaire, pour ne pas employer le terme régime ?

Jessica Mattar : Déjà, il faut savoir qu’en adoptant le régime Paléo, il y a un substitut à tous ou presque. On ne mange plus de pizza, mais on peut faire des pizzas Paléo comme on peut également faire du pain Paléo. Quasiment tout est «paléolisable» dirais-je.

Comme pour chaque grand changement, qu’il soit alimentaire ou dans un autre domaine, le plus important est de commencer petit pas par petit pas. Mieux vaut ne pas essayer de tout changer du jour au lendemain.

Si on n’a pas du tout l’habitude du régime Paléo, il ne sert à rien de dire « à partir de demain, je supprimerai toutes les céréales, tous les produits laitiers, tous les sucres et toutes les légumineuses d’un coup ». En agissant ainsi, on risque d’être frustré·e et de se retrouver devant des assiettes qui ne feront pas envie. On s’expose à ce risque si on n’a pas pris le temps d’aller à un rythme adapté. Mieux vaut donc commencer à choisir un produit que l’on pourrait commencer à éliminer, par exemple.

Le sucre est la toute première priorité

Pascal Quionquion : Alors justement, par lequel proposerais-tu de commencer ?

Jessica Mattar : Le tout premier, et le plus important à éliminer de tous ces produits, c’est le sucre. C’est le pire aliment de tous ceux qui existent. Bien entendu, je vise le sucre transformé, industriel. Ce serait donc la première grande chose à supprimer de son alimentation.

Il est vrai que pour beaucoup de personnes, il sera difficile d’éliminer tous les sucres d’un coup. On n’en mange tout le temps. Qu’on le prenne dans le café, dans des sodas, dans du vin, dans un dessert, dans un biscuit, on consomme du sucre. Pourtant, c’est la première étape à franchir ; éliminer le sucre. C’est l’aliment qui cause le plus de problèmes au corps.

Par la suite, on pourra cibler les laitages. Il s’agit d’aliments très inflammatoires aussi.

Enfin, on visera les céréales.

En résumé, et dans l’ordre, on supprimera : 

  1. Le sucre
  2. Les produits laitiers (animaux)
  3. Les céréales

Face à la drogue la plus sournoise du monde

Pascal Quionquion : En m’arrêtant sur le sucre, je tiens quand même à préciser que c’est une des drogues, l’une des plus puissantes que l’on connaisse sur la planète. De plus, elle est sournoise en plus d’être légalisée.

À cela, on peut ajouter qu’il s’agit d’une drogue que l’on consomme à doses régulières généralement croissantes. En plus, en période de sevrage, elle génère des phénomènes de manques. Il est donc juste intéressant de savoir que, si l’on veut arrêter le sucre, au bout de deux ou trois jours, on risque de sentir des maux de tête, de la déprime et de la morosité.

Du coup, me vient la question suivante : comment faire pour pallier cela ?

Jessica Mattar : Honnêtement, la seule manière de faire et de mordre sur sa chique et d’attendre que ça passe :-). On peut aussi diminuer peu à peu (lire : « 12 conseils pour un sevrage en douceur« ) Si on a habitude de boire 1L de coca tous les jours, on peut commencer par ne boire qu’un seul verre le soir. C’est une manière de s’approcher peu à peu de son objectif d’être sevré·e. Mais à un moment donné, il va falloir couper et les signes de manque se manifesteront de toute façon.

C’est comme quand on arrête la cigarette, on a des signes de manque qu’on ne sait pas éliminer, même si on peut les atténuer. Comme tu le disais, c’est une drogue. Or, quand on arrête une drogue, on doit passer par des périodes de sevrage. Il n’y a rien à faire. Seulement, quand on sait pourquoi on le fait et que l’on est convaincu·e de ce qu’on fait, ça aide beaucoup.

Ça donne la force de tenir surtout quand on sait qu’il ne s’agit que de quelques jours à passer. On ne tremble pas non plus pendant trois mois avec des maux de tête. Il ne s’agit que de quelques jours. Après cela, les signes corporels disparaissent et il ne reste plus qu’au mental d’accepter la nouvelle situation.

Muffins paléo aux pommes sans sucre
RECETTE DE MUFFINS AUX POMMES SANS SUCRE de Madame Paléo

Bonne nouvelle : le sevrage du sucre ne tue pas

Pascal Quionquion : Je suis ravi que tu le précises parce qu’on pourrait avoir l’impression de mourir pendant deux ou trois jours. Mais rassurant nous, personne ne meurt d’un sevrage de sucre. Bien au contraire, on parle d’un regain d’énergie avec une clarté, une brillance, un apaisement avec une baisse de tension générale. On est plutôt dans une approche encourageante.

Si je reviens sur ce que tu viens de partager, tu proposes de commencer par enlever le sucre. Mais par quoi va-t-on le remplacer ? 

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Jessica Mattar : À la place du sucre, on ne met rien. Il n’existe pas de substitut bon pour la santé. Certainement pas les édulcorants que l’on vend sont souvent encore pires (Lire : Consommer des édulcorants augmenterait le risque de cancer, selon une vaste étude)

Maintenant, quand on veut faire des desserts, il y a possibilité de sucré avec des fruits. C’est le cas avec des bananes, des dattes, des figures des raisins secs, des pommes, etc qui ont un pouvoir sucrant très élevé. On peut également utiliser du miel qui est un sucre naturel. Cela reste du sucre, mais il est quand même bon pour la santé.

Par contre, si on on a pour habitude de boire des sodas, on ne pourra pas les remplacer par les sodas light. C’est impossible.

Par quoi remplacer le sucre ? 

Pascal Quionquion : Alors, que faire du sirop d’agave, du sirop d’érable, du sirop de dattes, du xylitol, du sucre de fleur de coco, etc. ? Enlève ton tout cela ?

Jessica Mattar : C’est mieux que du sucre, mais je ne dirais pas que les consommer est Paléo. S’il faut mettre du vrai sucre parce qu’il paraît très difficile de se tenir à une abstinence de sucre à 100 %, mieux vaut utiliser du sucre de fleur de coco ou du sucre de boulot (xylitol) qui sont des sucres à indice glycémique bas. En tout cas, mieux vaut prendre cela que du sucre blanc raffiné industriel. C’est une manière de limiter les dégâts, disons-le comme ça.

Pascal Quionquion : Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est l’indice glycémique, je précise que l’indice glycémique à 100 est le glucose. Ce sera donc l’étalon le plus élevé en Europe. Pour donner une idée, le sucre de fleur de coco est à 30 à 35 % d’indice glycémique. Vous voyez que l’on est bien loin de la teneur du glucose. C’est pourquoi le sucre de fleur de coco peut aider à se sevrer du sucre (saccharose).

Quand tu parles d’enlever les produits laitiers, tu cibles tous les produits laitiers animaux ou essentiellement les produits laitiers de vaches ?

Les produits laitiers 

Jessica Mattar : Le mieux est de tous les éliminer. Malgré tout, la première source de produits laitiers à supprimer est celle de la vache. Le lait de vache est très inflammatoire. Au-delà de ça, il est souvent rempli d’antibiotiques et de pesticides. Ce que mangent nos vaches se retrouve dans leur lait, or, étant donné qu’elles mangent des herbes dans lesquelles il y a des pesticides on les retrouve concentrés dans le lait.

À cela, s’ajoute le fait que nos animaux sont souvent élevés en captivité. Ils ne sortent quasiment jamais. Ils sont bien souvent nourris avec des aliments peu naturels. Forcément, on y retrouvera une concentration de toxines en plus des pesticides et des antibiotiques.

Le lait de vache étant le plus commercialisé, c’est lui qui est le plus exploité. Cela explique aussi pourquoi ces animaux sont moins bien nourris.

Pascal Quionquion : Dans ces conditions, on pourrait consommer du lait de vache biologique !

Jessica Mattar : Oui, c’est déjà mieux, mais ça reste un aliment inflammatoire. Le lactose, le sucre contenues dans le lait de vache, est très mal assimilé par le corps humain. À la télé, on essaye de nous dire le contraire, mais de nombreuses nouvelles études montrent les effets négatifs du lait de vache sur le corps humain (Lire : «Le lait est-il mauvais pour la santé des adultes ?» Sur 750g, le blog de recettes de cuisine).

Dans le passé, on disait que le lait de vache était bon pour le calcium et pour les os, mais on sait que ce n’est pas du tout le cas. Le calcium du lait de vache n’est pas du tout assimilé par le corps humain. Mieux vaut donc manger du chocolat noir que de boire du lait de vache :-). 

Pascal Quionquion : On peut également prendre du calcium dans des légumes et des fruits secs, voir des oléagineux

Jessica Mattar : Mieux vaut laisser le lait de vache au veau. Il sera beaucoup mieux toléré chez eux.

vitalité régime paléo

Comment remplacer le lait animal

Pascal Quionquion : Nous avons mentionné le sucre, les produits laitiers animaux. Mais, par quoi remplacer les produits laitiers animaux ? 

Jessica Mattar : Si on veut le remplacer, on peut utiliser des laits végétaux. Il existe de lait d’amande, de noisettes, de riz…

Pascal Quionquion : aïe, aïe, aïe ! En France, il est interdit de parler de lait quand il ne s’agit pas de sous-produits animaux. On parle donc de boissons végétales.

Jessica Mattar : C’est vrai, on parle de boissons végétales ? Vraiment ?

Pascal Quionquion : Et oui ! La législation et très carrée sur ce sujet. 

Jessica Mattar : Ah ! Je ne savais pas. Alors, je me corrige ;-). Il y a donc moyen de remplacer le lait par des boissons végétales telles que celles que j’ai mentionnées tout à l’heure. J’ajoute d’ailleurs, la boisson de coco (lait de coco), le chanvre tout en veillant à les prendre sans sucres ajoutés, bien entendu.

Étant donné qu’il y a de plus en plus de personnes qui deviennent végétariennes, végétaliennes et végans. Du coup, le nombre de boissons végétales commercialisées augmente considérablement. Elles ont la cote, en ce moment.

Trouver la motivation

Pascal Quionquion : Tout à l’heure, tu parlais de motivation pour franchir les étapes qui conduisent à changer de régime. Quelle motivation proposerais-tu quand on n’a pas de risque de maladie particulièrement grave dans ses antécédents familiaux. Qu’est-ce qui pourrait faire que l’on adopterait le régime Paléo ou un autre qui s’en rapprochait ?

Jessica Mattar : Même si on n’a pas de problème de santé, en changeant, on se rendra rapidement compte que le confort quotidien s’améliore :

  • On perçoit beaucoup plus d’énergie, une fois que l’on a enlevé le sucre, entre autres 
  • On voit une amélioration de la peau 
  • Une meilleure digestion 
  • Moins de fatigue
  • Une baisse des ballonnements 
  • Une baisse en nombre et en intensité des migraines
  • etc. 

Bien des inconforts que l’on vit au jour le jour, sans vraiment se rendre compte qu’il s’agit d’anomalies, disparaissent quand on adopte une nouvelle manière de s’alimenter. À ce moment-là, on se rendra compte que ces anomalies dysfonctionnelles étaient relatives à une manière de s’alimenter.

Témoignages personnels 

Ça a été le cas chez moi comme chez mon mari. Quand on a changé notre alimentation, même si ça a été pour une raison bien précise, on s’est rendu compte que des dizaines de petites choses qui nous embêtaient avaient disparues. 

À chaque fois mon mari mangeait, il avait le ventre qui gonflait et il ressentait des coups de pompe. Tout cela a disparu. Si on est fatigué après un repas, c’est qu’on a fait quelque chose de travers. On ne peut pas être fatigué d’avoir mangé ! C’est tout le contraire qui devrait se passer. Quand survient le coup de barre après le repas et que l’on fait une sieste, ça veut dire qu’on a mal mangé. Ces inconvénients disparaissent une fois que l’on mange bien. On est en forme et de meilleure humeur parce qu’on se sent mieux

Le régime Paléo et l’acné

Avant d’adopter le régime Paléo, j’avais beaucoup de problèmes d’acné. Aucun médecin ne savait me dire comment en sortir. Ils me disaient qu’il s’agissait d’un problème hormonal. Par contre, depuis que je ne mange plus de sucre, je n’ai plus aucun bouton. De même, je transpirais beaucoup. Depuis que je ne mange plus de sucre, de céréales et de lait, je ne transpire plus.

Il y a un tas de petites choses qui vont disparaissent avec l’adaptation alimentaire. On ressent un bien-être général. C’est super intéressant parce que ça donne la motivation de tenir. Toutes ces petites choses que l’on constate assez rapidement nourrissent la motivation.

Jessica Mattar est Madame Paléo

Les effets rapides du sevrage

Une fois que l’on arrête 100 % de la consommation de sucre (saccharoses et autres sucres ajoutés), au bout d’une petite semaine on constate les premières améliorations. C’est assez flagrant.

Pascal Quionquion : C’est donc quelque chose de rapide !

Jessica Mattar : C’est très rapide. Si on s’y tient vraiment fort, c’est hyper rapide. Seulement, pour voir des résultats en moins d’une semaine, il faut éviter toutes les exceptions. Si on se dit « j’arrête le sucre » et qu’on mange un gâteau tous les deux jours pour se féliciter d’avoir tenu pendant deux jours, ça ne fonctionnera pas.  

Pascal Quionquion : Personnellement, je trouve encourageant que tu exprimes le fait qu’il y a des résultats rapides. Ça veut dire qu’on n’aura pas à attendre plusieurs mois avant de percevoir des bienfaits. Après, la question suivante se pose : si je suis invité à une soirée ou un apéro, que l’on me propose quelque chose à manger qui n’est pas inclus dans le régime Paléo, ou dans le nouveau cadre alimentaire que je me suis donné, que faire ?

Les risques de déroger au régime Paléo

Jessica Mattar : On peut faire des exceptions de temps en temps, tant qu’elles ne deviennent pas la règle. Dans mon cas précis, maintenant que ça fait deux ans que je suis le régime Paléo, si je fais une exception parce que je suis invitée, ou que j’ai envie de faire un écart, je le sentirai passer rapidement. 

Si je mange des frites ou une pizza, une ou deux heures après, je commencerai à me sentir lourde et à me dire « franchement, je n’aurais pas dû manger ça ». Ça va assez vite. En fait, notre corps s’habitue relativement vite à avoir de la bonne nourriture. Il nous fait donc la remarque quand on change d’alimentation pour aller dans une direction qui lui semble mauvaise, une manière pour lui de nous dire « écoute, je ne suis pas fan ! Je préférais avant ».

A l’écoute de son corps

Pascal Quionquion : Finalement, ça veut dire qu’on a permis à notre corps de recommencer à nous envoyer des signaux ?

Jessica Mattar : En effet, il faut apprendre à réécouter son corps. Il sait ce qui est bon pour nous. Nous, les humains, sommes des champions pour ignorer ce que notre corps essaye de nous dire. 

Pascal Quionquion : Je pense qu’on a tendance à penser, dans nos civilisations modernes, que la tête est supérieure au corps. En effet, elle est au-dessus, mais ce n’est pas pour autant qu’elle lui est supérieure. Elle en fait pleinement partie. On est donc dans une impression de pouvoir contrôler alors que, justement, quand on entre dans l’approche telle que celle que tu présentes à l’instant, on se reconnecte à soi-même, redevenant en mesure d’entendre ce que nous dit notre corps. C’est quand même génial.

Une aide concrète et pratique de Madame Paléo

Jessica, je te remercie parce qu’on trouve dans ton intervention des motivations et des éléments concrets. Sur ton blog Madame Paléo on trouve de belles recettes, des photos, des aides, des conseils pour savoir comment enlever le gluten et autres aliments. Et je trouve génial que l’on ne soit pas dans une théorie, mais dans une véritable aide pratique et concrète pour adopter une nouvelle manière de vivre. Alors, chapeau ! Merci. 

Jessica Mattar : C’est vraiment avec plaisir. J’espère que j’ai pu convaincre une ou deux personnes à tenter de mieux s’alimenter.

Pascal Quionquion : Même s’il n’y en a qu’une, c’est déjà intéressant 😉

Jessica Mattar : C’est juste, je serai déjà contente.

Pascal Quionquion : Je crois que tu proposes des recettes, si on s’inscrit sur la newsletter de ton blog. C’est bien ça ?

Jessica Mattar : Tout à fait. En s’inscrivant à la Newsletter, on reçoit déjà un petit guide du régime Paléo. Il s’agit d’un eBook (livre numérique) qui présente les bases du régime avec la liste détaillée des aliments autorisés et non autorisés. À la fin du livre, j’offre également trois recettes.

Et puis, à chaque fois j’ai créé une nouvelle recette, je l’envoie à tous les abonnés.

assiette poisson paléo

Madame Paléo répond à vos questions

Pascal Quionquion : ça veut dire que tu proposes un outil qui permet d’être accompagné·e dans cette démarche. Est-ce que, en cas de questions, tu réponds ? Comment ça fonctionne ?

Jessica Mattar : Oui, bien sûr. On peut m’envoyer un email ou utiliser le formulaire de contact que j’ai mis en place sur le blog. Je lis mes e-mails tous les jours, ce qui me permet de répondre dans les deux à trois jours ouvrables.

Pascal Quionquion : Une fois encore, Jessica, je te remercie pour ta fraîcheur comme pour ce cadeau que tu nous fais de partager quelques pages de ton parcours.  

Jessica Mattar : Merci de m’avoir donné l’occasion de cette interview que j’ai trouvée très sympa et dans laquelle j’ai eu beaucoup de plaisir. 

Pascal Quionquion : Sache que c’est bien partagé. Je te souhaite bon vent et beaucoup de succès pour que tu soies davantage connue. J’ajoute que je te souhaite d’être un jour rémunérée pour le travail que tu réalises sur ton blog Madame-Paléo.com.

Jessica Mattar : Merci et à bientôt 

Pascal Quionquion : Au revoir

4 commentaires

  1. Merci parce que j’ai appris ce qu’était ce régime dont je n’avais jamais entendu parler.

    1. Author

      Laurent,
      Je suis ravi que tu ai appris une chose qui, en plus, est vraiment intéressant pour envisager une vie qui diminue le risque de fréquenter la maladie grave hors patrimoine génétique

  2. Je comprends bien que l’idée est de quitter l’industrie de la malbouffe. Mais n’est-ce pas trop extrême d’enlever tant d’aliments ? Les céréales ne sont pas néfastes si elles sont consommées en quantités raisonnables.

    1. Author

      C’est juste, Marie-Pierre, les céréales ne sont pas forcément néfaste consommer en quantité raisonnable. Seulement, ils importent d’intégrer que dans l’industrialisation (ce qui est le cas de toutes les céréales vendues) les modifications génétiques de ces dernières depuis leur semence A entraîné des troubles dont beaucoup sont encore ignorés. Nous aurons la surprise, dans quelques décennies, d’apprendre des maladies nouvelles liées à la consommation de ses produits industrialisés.
      Finalement, les céréales font partie de la ligne des produits industrialisés excepté quand on les cultive soi-même, dans son jardin, ce qui est tout à fait possible. Bien entendu, est à exclure la chaîne de production de certains aliments céréaliers bio produits en quantité moyenne et vendu dans les environs de leur lieu de production.

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