101# Comment faire bonne impression

faire bonne impression

Une préoccupation gourmande 

Au sommaire : 

  • Une question révélatrice d’un sujet plus profond 
  • Avez-vous une bonne impression de vous-même ? 
  • Donner la juste impression vaut mieux que de donner une bonne impression
  • Le test pour se situer dans la tendance à vouloir faire bonne impression
  • Comment sortir de cette volonté de faire bonne impression
  • La question de secours
  • L’art de décevoir
  • Une approche gagnant-gagnant

La question de savoir comment faire bonne impression est tout à fait d’actualité. On arrive à une période des entretiens d’embauche, avec l’été qui a commencé les nouveaux diplômes obtenus. La préoccupation est donc tout à fait légitimement présente. Certains se demandent « comment faire bonne impression ? », « Comment m’assurer de décrocher l’emploi que je veux obtenir ? ». Cela dit, cette préoccupation dépasse largement celle du travail puisque certains se demandent «  Comment vais-je faire bonne impression sur la plage, pour essayer de « pécho » comme disent les jeunes de mon âge 😉 ? 

Comment faire bonne impression est une question qui nous revient régulièrement. Elle se pose quand on est invité à une soirée. C’est la même chose quand on est invité chez nos voisins, chez un collègue, chez des amis ou même, parfois, dans notre famille. On a cette préoccupation de vouloir faire bonne impression. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je veux m’arrêter sur cette question dans ce rendez-vous heureux au présent.

Répondre à cette question, je commencerais par une première question : pourquoi s’interroger sur comment faire bonne impression ? 

La question qui pose question

Ce que je trouve particulièrement intéressant et que le faite de se poser cette question pose question. Elle peut servir de révélateur.

Si on l’apprend sur le cadre professionnel qui essuie la bouche, on peut y trouver un caractère complètement légitime. On doit chercher à séduire puisque l’on est dans une sorte de concours. Vous savez que si ce n’est pas vous qui êtes retenu, ce sera le suivant ou un autre. Par conséquent, vous avez à jouer des coudes et à miser de manière à faire en sorte que la balance penche de votre côté si vous tenez vraiment au poste. Pour que ce soit vraiment vous, vous allez mettre toutes les chances de votre côté pour faire bonne impression. Cela signifie que vous allez chercher à ajouter quelque chose à qui vous êtes. Oui, c’est ce qui se trouve présent à cette démarche. Quand on est dans la préoccupation du comment faire bonne impression, on est dans la recherche de ce que l’on peut faire de plus pour que notre employeur potentiel se disent c’est lui ou c’est elle.

Quand je vous invite à vous demander pourquoi se poser cette question, c’est parce qu’elle est révélatrice de quelque chose.

Comment faire bonne impression et une question révélatrice

Elle est révélatrice d’une impression que l’on peut avoir de n’être pas suffisamment reconnu dans ses compétences, dans son profil, de devoir se battre, me chercher à séduire pour faire tomber le patron ou le DRH dans mes filets.

Pourquoi ai-je besoin de donner bonne impression, en faite ?

Cette approche consiste à mettre l’accent sur les apparences. On va donc chercher à plaire plutôt que de mettre l’accent sur le fond. On va se montrer non pas pour plaire, mais parce que l’on est soi-même sinon on sort de cette démarche consiste à chercher à faire bonne impression. Cette réalité est en écho avec le rendez-vous de la semaine dernière que ça intitulé « pourquoi voulez-vous changer vos proches » dans lequel nous avons abordé la question de plaire ou de déplaire. 

Avez-vous une bonne impression de vous-même ?

Avoir une bonne impression de soi-même et peut-être une question de base. La réponse à cette question et peut être en écho avec la préoccupation qui peut être de chercher à faire bonne impression. Quelle image avez-vous de vous ? Est-ce que l’image que vous avez de vous est fondée sur votre moi réel ou sur un mythe de votre moi réel ? En d’autres termes, est-ce que vous vous connaissez vraiment au point d’être en relation avec la réalité de vous-même ou est-ce que vous êtes en train de jouer un rôle dans le but de montrer une réalité de vous-même que vous savez d’être pas vraie ?

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Du matériel Heureux au présent pour travailler sur le besoin de faire bonne impression

Pour vous aider dans ce sens, j’ai enregistré un rendez-vous qui s’intitule « soyez égocentrique ». Allez l’écouter et vous pourrez travailler sur votre mois réel. Vous comprendrez à quel point votre capacité à être égocentrique participera à faire que vous donnerez une bonne impression. L’idée ne sera pas de chercher à plaire à votre potentiel employeur ou à la personne qui sera assise en terrasse du café que vous zieutez ! Travaillez à votre égocentrisme, nourrissez-le et vous verrez que votre préoccupation à chercher comment donner bonne impression baissera. Quelque part vous baisserez votre propre pression interne, celle que vous vous imposez à vous-même.

Des rendez-vous faits sur-mesure pour donner la juste impression

La question de la bonne impression est valable également sur le plan physique. « Si votre apparence comptait bien moins que vous ne le pensez » est le titre d’un rendez-vous qui est très récent et qui peut vous permettre de comprendre à quel point votre capacité à être vous-même dans votre réalité acceptée peut vous donner les moyens de faire une bonne impression. 

L’avantage considérable attaché sera de limiter la déception. Je reviendrai un peu plus tard.

Pour nourrir encore votre réflexion à ce sujet, j’ai enregistré un rendez-vous Heureux au Présent qui s’intitule « L’humilité bien comprise est plus belle que vous ne le pensez » aller également le lire ou l’écouter. Il vous permettra de prendre conscience de vos qualités, de vos forces et de vos faiblesses. D’ailleurs, le rendez-vous la semaine prochaine portera sur les qualités et les défauts. Vous avez également dans le rendez-vous « L’image de soi » des éléments qui vous permettront de travailler sur votre identité ce qui sera un moyen de réfréner l’envie de « jouer » à faire bonne impression.

Ces exercices vous permettront de faire émerger la conscience que vous avez de vous-même sur laquelle vous n’avez peut-être pas pris suffisamment pris le temps de vous arrêter. 

On est vraiment dans un exercice touchant à son moi réel dans lequel on va travailler. On le fera donc sur son égocentrisme, sur son humilité, sur l’image de soi en relation avec ses propres valeurs pour répondre à la question « Ai-je besoin de faire bonne impression ? ». Si je suis conscient de qui je suis, de mes qualités de mes défauts, de mes valeurs et mes croyances, je me rendrais compte que je n’ai pas besoin de chercher à faire bonne impression. De la même manière, si ce que j’attends ne fonctionne pas, j’accepterai que ça n’a pas marché, c’est tout ! Si ça a marché, tant mieux ! J’accepterai la réalité telle qu’elle est. On entre là dans le lâcher-prise. 

bonne impression en étant vrai

Vivre le lâcher-prise fait perdre de vue la volonté de faire bonne impression

Finalement, je vais accepter de ne plus contrôler. J’entrerai dans une démarche dans laquelle je ne chercherai plus à faire bonne impression. J’accepterai la liberté de l’autre qui inclut le fait qu’il ou elle est responsable de sa propre impression à mon sujet. Je ne chercherai donc pas à contrôler l’impression que j’ai sur l’autre.

La préoccupation de faire bonne impression touche toutes nos relations

On pourrait avoir tendance à centrer ce genre d’exercice dans le cadre professionnel. Toutefois, pour ma part, cette dynamique trouve tout aussi en dehors du cadre personnel. Évidemment, dans le cadre professionnel on est dans un concours. Par conséquent, on se bagarre, on joue des coudes, on essaye de s’habiller mieux que d’habitude, etc.. Mais on est tout de même inscrit dans cette possible prise de conscience que l’on n’est pas responsable de l’impression que l’autre a de nous. L’autre est 100 % responsable de l’impression qu’il a de nous. Par conséquent, on pourra vivre soi-même au présent. Et le faire avec bienveillance et être OK avec ça, quoi qu’il arrive, que l’on plaise ou non

Je suis en paix avec le fait que je suis moi-même

Quelque part, je pourrais dire que je suis en paix sur le fait que je suis moi

Si j’accepte cette réalité, j’accepterai la responsabilité de l’autre comme l’éventuel refus de l’autre de me donner un statut privilégié. Tout cela sans chercher à le corréler à une pensée toxique. Cette dernière pourrait être « je ne suis pas aimé » ou « je ne vaux rien ».

Le test révélateur si vous cherchez à faire bonne impression

Tout à l’heure, j’ai évoqué la relation professionnelle à l’embauche avec ce concours qui y est attaché. Répondez à ce test rapide pour vous situer : 

  1. Cherchez-vous à être devant, à être en tête de liste dans votre vie personnelle ? 
  2. Percevez-vous cette tendance à concourir dans votre vie privée ? 
  3. Vous percevez-vous dans une recherche qui consiste à être le plus beau ? La plus belle ? Le plus fort ou le plus grand ? 
  4. Cherchez-vous à être celui qui fait le plus rire ou celui que l’on regarde le plus ? 
  5. Avez-vous tendance à chercher les moyens d’être celui que l’on écoute le plus ou celui qui est le plus crédible ? 

Résultat : Si vous avez répondu «oui» à une de ces questions, vous cherchez à faire bonne impression. 

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Comment sortir de la recherche de faire bonne impression ? 

  • Alors, lâchez prise. Laissez tomber et abandonnez cette approche. Réalisez qu’elle vous pousse vers une volonté de contrôle de l’ambiance.
  • Sortez du contrôle des autres pour vous tourner vers un contrôle de vous-même. 
  • Vous pouvez vivre ce contrôle de vous-même en étant dans un choix conscient.
  • Présentez aux autres quelqu’un qui n’est autre que vous même.
  • Cessez de vouloir faire bonne impression. 

Est-on obligé de faire bonne impression sur le plan professionnel ?

Bien entendu, bien nombreuses sont les personnes qui disent qu’on est obligé de faire bonne impression sur le plan professionnel. Vous ne pourrez pas aller à un entretien d’embauche en tongs, avec un sombrero , un paréo autour de la taille et vêtu d’une chemise hawaïenne ! 

Cela dit, tout dépend du poste pour lequel vous postulez. Si vous voulez vendre des chouchous sur une plage sur lequel ce genre de tenue est adaptée, pourquoi pas !

Est-ce que le fait de choisir une tenue vestimentaire correspondant au poste souhaité est une recherche pour faire bonne impression ? Pas forcément. Ça peut correspondre à une forme d’intelligence. 

Postuler pour être agent d’accueil dans une banque vous conduira à vous habiller comme vous avez vu que sont habillés les agents d’accueil d’une banque. Il n’est donc pas question de faire bonne impression, mais de faire preuve d’intelligence dans une démarche d’adaptation au milieu. La nuance est considérable. Si vous postulez comme serveur dans un restaurant de plage, vous ne vous habillerez pas de la même manière que si vous avez postulé comme serveur au restaurant de l’Intercontinental de Genève ! 

Il s’agit là d’une intelligence. C’est une adaptation au milieu comme le fait le gendarme qui accepte la tenue de gendarmes pour travailler. Il sait qu’il ne peut travailler en tongs et en T-shirt, ni même en costard-cravate. L’idée n’est pas de faire bonne impression, mais de s’adapter au milieu.

Par contre, quand vous êtes conscient, dans votre projet professionnel, de chercher à aller au-delà de l’adaptation vous pouvez commencer à vous interroger. Vous savez suivre la tendance à chercher à faire bonne impression. 

La question de secours 

Pour vous aider à vous interroger, je vais vous donner quelques questions. En réalité, si vous vivez dans un concours d’embauche qui consiste à être en tête de liste avec la prise de conscience d’avoir endossé le rôle de quelqu’un qui n’est pas vous-même, pour réussir à décrocher le job et que vous parvenez à le décrocher, vous êtes heureux sur le moment ! Et si je vous interroge 18 mois après, serez-vous heureux ?

Parfois, ça a marché. Il arrive que l’on soit tellement loin de la personne qui nous a embauché (surtout si la société est grande) qu’elle ne puisse pas se rendre compte de l’écart qu’il y a entre la personne qu’elle a rencontré lors de l’entretien d’embauche et la personne qui se retrouve au bureau numéro 123 au bout du couloir à gauche. Une fois par an, au cours de la rencontre d’évaluation réglementaire, elle aura des éléments qui seront remontés de bouche à oreille par vos supérieurs, mais sans plus. 

Par contre, quand le rapport est plus court et que vous êtes plus proche quotidiennement de la personne qui vous a embauché, vous savez vous pouvez savoir à l’avance que vous avez semé de la déception à retardement. Cela vous servira de révélateur que vous avez veillé à faire bonne impression lors de l’embauche. Vous l‘avez fait en étant au-delà de vous-même, en étant quelqu’un d’autre que vous, vous vous exposer naturellement au risque que la personne se rendre compte de votre subterfuge. Elle constatera la différence qu’il y a dans votre manière de vous habiller, de vous exprimer, etc.. 

Faire bonne impression est l’art de décevoir

Il est possible qu’elle ait l’impression d’avoir embauché quelqu’un d’autre que la personne qui travaille avec elle au quotidien. C’est valable dans la relation professionnelle comme dans la relation amicale. Si vous êtes sur la plage, attablé sur une table voisine à celle d’un groupe de jeunes et que vous avez réussi à les faire rire, ayant fait bonne impression, leur donnant l’image que de quelqu’un d’hyper ceci ou hyper cela, si au bout de quelques mois, quelques jours ou quelques semaines, vous abandonnez la façade pour redevenir à vous-même, ils seront choqués ou déçus. Ils se diront « Mais c’est toi çà ? ». 

Vous y gagnerez à être vous-même même un entretien d’embauche. Que vous ayez un langage qui corresponde à qui vous êtes, que votre manière de vous habiller révèle une part de qui vous êtes. Tout cela en veillant à ce que dans 5, 10 ou 20 ans, vous continuiez à vous ressembler, dans votre fidélité à vous-même.

Plus vous serez vous-même et moins vous sèmerez de la déception

Plus vous serez vous-même et moins vous sèmerez de déception chez les personnes qui vous entourent et auprès desquels vous avez cherché à faire bonne impression. A cela s’ajoute que plus vous serez vous-même, plus vous aurez de satisfaction et de gratitude envers vous-même comme avec les personnes avec lesquelles vous êtes en relation. Vous saurez que les personnes sont en relation avec vous-même et non pas avec l’image que vous avez pris soin de construire pour faire bonne impression. De quoi nourrir l’estime de soi, n’est-ce pas ?

On n’y gagne systématiquement à être soi-même

On n’y gagne systématiquement à être soi-même. Même si vous avez l’impression que ça va déplaire. Même si vous avez l’impression que ce n’est pas génial et qu’on en faisant un petit peu plus vous serrez mieux aimé. Au final, vous risquez de perdre. Et cette perte sera non seulement présente dans l’image que vous vous renvoyer à vous-même. 

Si l’on prend le cadre professionnel et que vous avez décroché le poste, vous savez que ce poste n’est pas pour vous mais pour l’image que vous avez donnée de vous-même. Vous savez par conséquent que cela vous met une pression qui fait que vous savez qu’on attendra de vous quelque chose qui n’est pas vraiment vous-même, mais qui correspond à ce que vous avez donné l’impression d’être capable de fournir. 

Ça compte énormément que d’être vous-même. Sans doute beaucoup plus que vous n’avez jamais imaginé.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.

Bye-bye

Crédit Photo : Pexels

2 commentaires

  1. Très pertinent. C’est exactement ce que je pense. Je n’Aurais Pas mieux dit ! C’est ce que je viens de vivre pour un entretien de recrutement, hier !! Je suis restée fidèle à moi-même quitte à déplaire. Ainsi, je me suis respectée.
    Merci pour cette belle synchronicité

    1. Author

      Merci Estelle pour ton expérience concrète. Au moins, si tu es embauchée, tu sauras que c’est bien toi qui a été prise et non un mythe ou un mirage de toi. Bonne continuation

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