87# L’intuition

L'intuition vous veut du bien

Une étrangère qui nous veut du bien

Aujourd’hui je voudrais m’arrêter sur le sujet de l’intuition en la considérant comme une intelligence émotionnelle. J’avais prévu de vous poser la question pour savoir si, selon vous, l’intuition était une forme d’intelligence émotionnelle, mais j’y viens tout de suite en ouvrant ce rendez-vous. 

Sortir du moule castrateur dans lequel nous avons appris à cultiver nos peurs

En lien avec mon accompagnement heureux au présent, je rencontre beaucoup de personnes qui ont une mauvaise estime d’elle-même. 

Or, je constate que plusieurs d’entre nous, avons grandi dans une approche moulée dans laquelle on nous a mis en avant l’importance de l’acquis. C’est très intéressant puisque, j’en ai discuté il y a quelque temps avec un jeune qui a moins de 30 ans, que je trouve particulièrement doué, brillant, intelligent dans le domaine de l’informatique, et qui est très insatisfait de sa position de salariés. Je lui demandais : « Pourquoi tu ne crées pas une société pour développer ton business et être entrepreneur en te lançant dans ta propre structure ? » L’essentiel de sa réponse a été « J’ai peur, je n’ai pas les compétences, je n’ai pas les diplômes, il faut être médecin pour ceci, il faut avoir telles capacités, telles aptitudes… ».

La majeure partie des freins que nous mettons en avant face à une projection dans, une direction particulière, qu’il s’agisse de l’exemple de cet homme ou de la plupart d’entre nous, est la peur. La peur et l’intuition sont complètement opposées. On ne peut pas mettre la peur et l’intuition dans le même camp.


Voici la vidéo de ce rendez-vous si vous préférez le regarder :

87# L'intuition, une étrangère qui vous veut du bien

Sur quoi repose donc cette peur ?

Sur quoi repose donc cette peur ? Elle est fondée sur un corpus de croyances léguées dans un cadre sociétal dans lequel il nous a été dit qu’il nous faut avoir des capacités, de savoirs, des connaissances et que les savoir-faire doivent être des savoir-faire acquis, transmis par des pères ou des paires. C’est vraiment cela qui est mis en avant et pour ma part, c’est un travers ! C’est un défaut manifeste de notre culture occidentale qui a vraiment tout misé sur la connaissance, la compétence, le savoir, le savoir-faire et, essentiellement l’acquis. 

Quand quelqu’un a une capacité qui est du domaine de l’inné, un don, une propension naturelle vers quelque chose, à l’atavisme, cela fait moins sérieux. D’ailleurs, au début du siècle, même vers la fin du 18e, on ne pouvait pas faire une carrière d’artiste en étant peintre, par exemple. Ce n’était pas considéré comme une activité professionnelle sérieuse. 

Je me souviens de Vivaldi particulièrement mécontent de voir que certains artistes étaient maltraités. Je pense même à Voltaire qui estimait outrancier que certains artistes étaient jetés dans la fosse commune alors qu’ils avaient été acclamés sur les planches ! On était déjà dans une période où« si ce n’est pas l’expression de la connaissance, l’acquisition, la compétence, ce n’était rien. » 

L’intuition est étrangère à l’acquis

Je pense que cela fait un véritable tort à l’intuition. L’intuition est complètement étrangère à tout ce que je viens de vous dire là. Elle n’a rien à voir avec une compétence, avec un savoir, elle est d’une autre nature.

Pour aller un peu plus loin sur la notion d’intuition, je voudrais me rapprocher de la notion de sens. On parle de l’intuition comme d’un sixième sens et je trouve intéressant l’usage de cette image. Puisse que pour l’usage des sens, il n’y a pas besoin d’acquisition, d’apprentissage, de compétences, de savoir, de transmission de savoir-faire, etc. Dans le domaine des sens, du toucher, de la vue, de l’ouïe, de l’odorat et du goût, on est face à des réalités qui sont des expériences personnelles. 

On n’a pas besoin de me dire que ceci est amer pour le trouver amer ! Ni que ça c’est acide, chaud, froid, salé… Chacun aura une expérience qui lui sera propre indépendamment de l’expérience d’un autre, d’un père et d’une mère et qui peut être complètement différente sans être forcément jugée. 

Cela n’enlève en rien le fait que nous aimons juger. Quand l’enfant goûte un aliment et qu’il nous dit « Ah c’est amer ! » La tendance générale peut-être de lui dire : « Mais non, ce n’est pas amer ». Nous pouvons avoir ce naturel de vouloir le remettre dans la case de ce que l’on estime comme étant la norme, notre vérité. Nous trouvons que c’est trop sucré par conséquent, tout le monde doit le trouver trop sucré.

Accueillir l’intuition comme une expérience des sens

Vous voyez que dans l’expérience des sens que nous venons d’évoquer, le toucher, l’odorat, l’ouïe, la vue, le goût, il n’y a pas de connaissances, d’acquisition, de compétence, de savoir, d’analyse, etc. On est vraiment dans une réalité innée. Tout le monde est né équipé de ces aptitudes, sauf quand il y a maladie telle que la cécité. Personne n’a besoin d’apprendre le sens du toucher, de l’odorat, etc. On apprendra que telle odeur est celle de la menthe. Mais la faculté de percevoir cette odeur même sans y mettre de nom est innée.

L’intuition est une faculté innée

On a tendance à vraiment favoriser l’acquis. Or, l’intuition est également au carrefour des cinq sens. Cela signifie que l’on fera confiance au le corps, dans sa biologie interne, quand à son aptitude à percevoir une odeur. Ce sera la même chose quand il sera question de percevoir une odeur dangereuse ou une odeur agréable ! C’est la même chose quand il est question d’un goût agréable ou de la nécessité de recracher ce qui a été mangé. Cette confiance-là est présente dans l’intuition. L’intuition est donc cette capacité à se faire confiance pour aller dans un univers dans lequel je voudrais un peu plus loin dans une description de ce rendez-vous d’aujourd’hui.

L’intuition ne demande aucune réflexion

De la même manière que je ne réfléchis pas pour voir, goûter, entendre, toucher ou sentir, je ne réfléchis pas quand il agit d’intuition. Je ne réfléchis pas quand il est question de sentir une réalité intérieure (qui n’a rien à voir avec le domaine de l’olfaction), mais qui est du domaine d’un ressenti intérieur. L’intuition est une aptitude à regarder attentivement, à contempler quelque chose qui est en soi-même. Plus encore, elle consiste à porter du crédit à cette chose que l’on perçoit en soi-même.

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J’ai pris la citation d’Alexis Champion, citation qui est un peu longue, mais que je vais prendre soin de vous la lire parce que je la trouve intéressante. Avant tout, il donne la définition de l’intuition de la manière suivante : « L’intuition est la capacité immédiate à connaître la vérité sans utiliser de raisonnement ». Alexis champion précise que cette définition ne vient pas de lui, il la tient du dictionnaire.

J’insiste sur le fait qu’il est bien question de la capacité immédiate à connaître la vérité sans utiliser le raisonnement. Cela signifie que l’on ne va pas se baser sur quelque chose qui a véritablement été expérimenté, acquis ou découvert et à partir de laquelle on arrivera avec intelligence à faire des connexions pour analyser ce qui est juste ou pas. Il n’y a aucun appel à sa réalité là ! Il s’agit de quelque chose d’immédiat, d’instantané dans lequel on a la conviction de la vérité, d’une direction à prendre, d’une réalité qui va nous permettre de prendre une décision.

Le regard d’in scientifique sur l’intuition

Voilà ce que dit Alexis champion : « Cette capacité que nous aurions à savoir des choses (tout type de choses) a cette spécificité d’y arriver sans utiliser notre analyse logique, donc, sans le raisonnement. Sans faire de liens entre des choses que l’on saurait déjà. Donc, l’intuition, contrairement à ce que l’on pourrait parfois penser, ne s’appuie pas sur de la connaissance déjà acquise.

Par exemple, l’expertise n’est pas de l’intuition, bien qu’un expert puisse faire appel à son intuition. Mais l’intuition n’est pas une manière d’élaborer une information, une pensée ou un ressenti, à partir de choses que l’on connaîtrait déjà, cette élaboration et ses liens qui seraient faits en nous par notre cerveau qui resteraient cachées compte tenu de la vitesse de traitement et qui, tout d’un coup, viendraient à la conscience. Si l’intuition est élaborée à partir de souvenirs, cela signifie qu’une part de raisonnement est mis en jeu, immanquablement, même si c’est inconscient. On peut avoir l’impression qu’un raisonnement inconscient fulgurant est de l’intuition, mais ce n’est pas le cas. »

À partir du moment où il est question de raisonnement, d’analyse, de connexion de bouts de connaissances avec une autre pour en tirer une conclusion, on sort du domaine de l’intuition. Et il continue : «  L’intuition ne va pas se nourrir de ce que l’on connaît déjà. » Alexis Champion, https://www.inrees.com/abo/inexplore-magazine-inrees-tv

L’intuition, une étrangère qui nous veut du bien

Elle est une chose étrangère au domaine de la cognition, une capacité innée (j’insiste sur l’innée) à percevoir une vérité sans connexion avec une expérience, une connaissance, à un savoir antérieur.

Ça signifie que nous avons tous, dans ce domaine, une égalité à utiliser cette capacité innée. L’inégalité se fait dans l’acquis. « Mon père m’a appris ceci, ma mère m’a appris cela, mon prof d’histoire était meilleur que le vôtre. J’ai fréquenté un établissement ou un milieu social qui m’a favorisé et qui a fait que j’ai pu acquérir telles et telles compétences alors que ce n’est pas le cas pour vous. »  Alors que dans le domaine des intuitions nous sommes tous égaux. Nous avons tous en nous la capacité de faire appel à nos intuitions. 

L’intuition à cette force de faire que, sans savoir particulier, le corps, le cerveau, notre siège émotionnel et intuitionnel déclenchera des aptitudes à prendre des décisions pour aller dans des directions. Nous saurons dire non ou dire oui, ouvrir des portes et fermer des fenêtres, tout simplement parce que notre intelligence interne n’a pas besoin d’être nourrie par l’extérieur. 

L’intelligence du coeur

Je sais que ce n’est pas évident, mais, encore une fois, sur le site de l’INREES, vous verrez que des scientifiques s’expriment sur ce sujet. Ces études ne datent pas de l’année dernière. Ça fait une bonne cinquantaine d’années que des études sont menées par des chercheurs qui travaillent et parviennent à une forme d’émerveillement face à cette capacité humaine qu’est l’intuition. Ce n’est pas valable uniquement pour les humains puisqu’il semble que les animaux soient capables de cette intelligence naturelle.

5 moyens pour développer votre intuition : 

homme intuition

J’ai pris note de 5 moyens pour vous aider à développer votre intuition. Certains des moyens demanderont de développer des moyens antérieurs. 

Comme je vous l’ai dit, nous avons été moulés, calibrés de manière à ne plus nous faire confiance, pour ne plus être en alerte. De ce fait, nous avons perdu notre capacité à être sensible à la nature qui nous environne.

Lors du tsunami en Asie, on a vu que les animaux sont partis les premiers. Les humains qui était là ont dit qu’ils avaient perçu une sorte de silence s’instaurer dans la nature. Les animaux ont eu une intuition que quelque chose se passait. Ils ont senti des vibrations, des énergies que les humains n’ont pas senties parce qu’ils se sont déconnectés la nature.

1. Se reconnecter à soi-même

L’intuition demande premièrement d’arriver à se reconnecter à soi-même. Ça demande également de se reconnecter à la nature. Qui dit se connecter à la nature dit également de se reconnecter à soi-même, nous faisons partie de la nature. Que nous soyons en mesure de nous reconnecter à nos propres signaux corporels. Que dit mon corps ?

Si vous voulez avoir un exemple très concret de cette réalité, aller écouter le rendez-vous de la semaine dernière dans lequel j’ai interviewé Odile Soulas. Elle a été en mesure, en tant que cadre supérieur de la fonction publique, chercheur à l’INSEE, ayant travaillé à l’ARS et du Préfet de région, s’est rendu compte que son corps disait quelque chose. C’est quand le CHU lui a fait comprendre qu’il n’y avait pas de maladie en termes de pathologie particulière dans son corps, qu’il fonctionnait très bien, elle a compris qu’elle avait besoin de prendre le temps d’entendre ce que disait son corps. Elle a fonctionné en tâtonnement en suivant son intuition pour aller là où elle est en phase avec elle-même.

La capacité à être à l’écoute de son corps fait partie de cette recentration, aptitude intuitionnelle qui va nous permettre de se dire « mon corps me dit quelque chose, je l’écoute ».

Ce peut être une maladie, un mal-être, un ressenti très positif ou une jouissance. Quoi qu’il en soit, accueillez cette chose comme un moyen de vous reconnecter à vous-même pour entendre vos intuitions.

J’ai noté quelques éléments qui peuvent vous aider et que je vous propose :

  • Pratiquer un sport, 
  • Faire de la cohérence cardiaque (dont j’ai parlé plusieurs fois dans Heureux au présent) avec lequel vous arriverez à vous centrer sur vous, sur votre respiration, vos pulsations cardiaques et reprend le contrôle de vos émotions en remettant de l’harmonie dans l’amplitude est dans la fréquence de vos respirations). 
  • Faire également du yoga, de la sophrologie, des activités qui vous permettent de vous recentrer sur vous-même et de prendre connaissance de ce qui se passe dans votre corps. Vous prendrez conscience de vos pulsations, de vous respiration, de savoir où ça se passe, qu’est-ce que cela veut dire, à quel moment ça intervient… 
  • Pratiquer un art. Grâce à cela, vous pourrez accroître la sensibilité corporelle avec des activités qui touchent au toucher. Percevoir, quand vous touchez quelqu’un, ce que vous donnez comme ce que vous recevez, 
  • Etc.,

Prendre conscience de ce qui se passe dans le corps, de ce qui se passe à l’intérieur  de vous-mêmes, dans le siège de vos émotions, dans notre ressenti corporel va participer à nourrir une aptitude à accueillir son intuition.

2. Vivre le détachement et la bienveillance envers soi-même

Deuxième outil qui peut permettre de donner davantage de place à l’intuition, est de vivre le détachement, la bienveillance envers soi-même. C’est la capacité à s’accueillir sans jugement, d’accepter de se tromper sans jugement. C’est vraiment se faire confiance.

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Ça signifie que finalement, je me tromperai moins, considérant une expérience comme étant une situation qui ne s’est pas produite ou qui n’a pas été fécondée comme je m’y attendais. Ça ne veut pas  dire que je me suis trompé. J’ai peut-être vécu une expérience préliminaire à une autre.  

Je repense à l’expérience de Steve Jobs qui avait vécu une rencontre avec un ensemble de geeks qui lui ressemblaient. Il avait assisté à la présentation de l’ordinateur qui s’appelait l’Alto, si je ne me trompe pas. Il s’agissait d’un ordinateur en kit qu’il était possible d’acheter et de monter chez soi. Steve Jobs s’est dit « C’est inacceptable de proposer à chacun de monter son ordinateur dans sa cuisine ou dans son bureau. » Il voulait prévoir un produit qui soit fait de A à Z, que les gens n’aient qu’à l’ouvrir, le brancher, l’allumer et l’utiliser. Mais en même temps, même si cet ordinateur là, en kit, n’a pas fait un succès énorme, il a été tout de même embryonnaire pour l’invention de l’ordinateur individuel. Celui que vous avez à la maison pour ne pas dire ce que vous avez à la maison.

Si cette approche n’avait pas existé, l’ordinateur individuel n’aurait pas existé non plus. Ce n’est donc pas une erreur, même si sur le plan commercial ça n’a pas été un succès, d’aller dans cette direction.

L’intuition ouvre la porte vers des expériences et réduit la notion d’erreurs 

Dans l’intuition, je vous invite à cette même démarche dans laquelle vous accueillerez chaque étape de votre existence comme expérience. Ça ne veut pas dire que chaque étape sera encadrée avec une prime, des coupes et des médailles ni même l’applaudissement des foules. Accueillez ce que vous avez vécu avec bienveillance. Le faire est une manière de vous préparer à vivre davantage votre intuition.

L’intuition ouvre l’esprit dans le regard posé sur les autres

Cela signifie que vous aurez le même regard sur votre environnement, incluant vos enfants, vos collègues, votre conjoint, etc. Comme je l’ai évoqué il y a peu de temps, d’intégrer que votre enfant ne fait pas de bêtises, mais qu’il fait des expériences. 

Si un enfant suit son intuition, ce n’est pas pour rien. Plus il est jeune et plus ce que je vous dis est probant. S’il prend un objet pour le transformer en autre chose ou qu’il  le détourne de son usage premier parce qu’il sent en cet objet une autre façon de l’utiliser, laissons-le faire. Nous pouvons même aller plus loin en encourageant notre enfant à faire ces expériences parce que ça veut dire qu’il est en mesure d’expérimenter son savoir intuitionnel, naturel, sans qu’on ait besoin de lui apprendre quelque chose. Le faire est manière de vous préparer à vivre davantage votre intuition. Encourager son enfant à faire ça est une manière de favoriser l’intelligence.

3. Ecrire ses expériences personnelles

Troisième étape qui permet de vous pousser à retrouver cette intuition consiste à écrire vos expériences. J’en parle régulièrement. 

Je ne sais pas s’il y a un rendez-vous Heureux au présent dans lequel je ne parle pas du cahier de vie, depuis des mois. J’en parle dans le rendez-vous qui s’intitule « La maturité », dans « Rendez-vous avec vous-même », dans le rendez-vous qui s’intitule « Est-ce que vous réfléchissez ? »… C’est une manière de se regarder avec bienveillance. 

Cela permet de les regarder en les analysant, en envoyant que l’on a peut-être eu raison de se faire confiance, en voyant l’intérêt qu’il y a eu à se faire confiance. Je préfère c’est approche plutôt que la raison parce qu’elle pourrait sous-entendre l’idée d’avoir eu tort. L’intérêt de découvrir le bénéfice à avoir su accueillir ses intuitions. 

Écrivez vos expériences. Prenez un cahier de vie ou des feuilles si vous préférez, mais si vous voulez savoir ce qu’est un cahier de vie, allez voir les rendez-vous que je viens de mentionner. L’intérêt est de vivre cet élément que je trouve exceptionnel qui consiste à prendre de la hauteur sur soi-même pour se voir vivre, réfléchir, penser et agir et se faire confiance.

Faites-vous confiance. C’est vraiment là le sens de l’intuition, faites-vous confiance.

4. Appuyer sur le frein de la réflexion 

Quatrième moyen pour écouter son intuition :

Appuyez sur le frein de la réflexion. C’est essentiel parce que vous avez compris que l’intuition est cette intelligence qui ne nécessite pas de se connecter à une part de ce que l’on connaît. Ni même de se connecter à aucune des parts de ce que l’on acquit, appris, expérimenté. 

Donc, appuyer sur le frein de la réflexion, c’est entrer dans l’intuition. La réflexion et l’intuition ne font pas bon ménage. Par conséquent, vivez en étant en déconnexion d’avec vous-même. 

Je ne vous encouragerai pas à prendre des psychotropes, mais il a été constaté, comme cela a été le cas avec Steve Jobs. Cela leur a permis de se déconnecter de cette part de cognition excessive dans laquelle on est dans l’univers du raisonnement et de l’analyse.

Je trouve particulièrement intéressante l’expérience de la société Google qui permet à ces jeunes d’avoir des espaces de jeux énormes. Ils peuvent jouer à des jeux en ligne, au baby-foot ou un autre jeu. En même temps, on leur fait suffisamment confiance, convaincue que dans un détachement plein, sans avoir un objectif de résultat, le fait de se lâcher et d’être vraiment eux-mêmes leur permet d’avoir des éclairs de génie qui les placeront en initiative spontanée puisqu’ils écouteront leurs intuitions.

C’est ce qui se passe chez Google comme dans d’autres grandes sociétés la Silicon Valley. Cette pratique est encouragée au point que, s’il n’est pas un gameur, on ne peut pas vous embaucher. On a compris que les gameurs sont capables de prendre une distance sérieuse d’avec la réalité pour s’immerger dans un autre univers en se déconnectant de la phase cognitive (raisonnement, analyse, recherche) pour laisser la spontanéité à l’intuition. Tout d’un coup, ils ont raison. Ils se lancent dans l’invention de la vie de demain. Ce sont des personnes qui chamboulent tout !

Entrer dans une nouvelle dimension intérieure

Pour soi-même, on n’en est pas là. On est juste dans une dynamique qui consiste à chambouler sa propre existence en se faisant confiance. Il est alors possible de vivre en plein détachement pour réussir à accueillir la vérité en laissant venir le déclic de l’intuition.

5. S’ancrer dans le «ici et maintenant»

Pratiquer l’intuition incite à s’installer dans le «ici et maintenant». On oublie ce qui s’est passé avant. S’ouvre la fin de la cognition. Une sortie de l’analyse de ce qui était bien, de ce qui était mal, de ce qui a fonctionné ou dysfonctionné. Le sujet n’est pas, non plus, dans la projection. Dans cette dernière, on s’interroge sur les conséquences de la décision que l’on va prendre. Il est question d’oublier tout cela. Ensuite, on peut entrer dans le «ici et maintenant». Se demander ce qui est bien, ce qui est bon, ici et maintenant se suspend. En cherchant à coller à ce qui est vrai pour soi. L’intuition est cette capacité à vivre le « ici et maintenant » en prenant une décision sans tenir compte des conséquences futures.

Accepter d’être déraisonnable est incontournable pour vivre l’intuition

Je sais que ça paraît déraisonnable puisque, une fois encore nous sommes dans une société dans laquelle nous encourageons l’obésité de la connaissance, de l’analyse, de la réflexion. L’importance de l’individu, de l’humanité, de l’humain, du soi, a été oubliée, négligée.

L’intuition est cette aptitude que nous avons à être là, maintenant, à profiter du maintenant parce que maintenant est bon, juste et vrai. On est en relation avec sa propre identité. On n’est pas dans une évasion, mais plutôt dans une recherche dans laquelle on va être complètement sot.

Travaillez dans cette direction. Soyez à l’écoute de votre intuition, soyez vous pleinement et régalez-vous dans le bonheur que vous aurez à vous rendre compte que vous êtes dans cette vérité, vous êtes dans votre vérité. Qu’importe ce qu’en pensent les autres, faites-vous confiance. Faites davantage de choix en écoutant votre sixième sens, en étant à l’écoute de vos intuitions.

Dans les ressources de ce rendez-vous, je vous mets un lien vidéo avec un chercheur qui s’appelle Alexis Champion. Il a travaillé sur cette question de l’intuition. Il prend le temps d’expliquer un programme qu’il a mis en place avec son bureau de recherche et termine son entretien sur ce qu’est l’intuition avec, notamment, la citation que je vous ai donnée tout à l’heure.

Surtout, faites-vous confiance.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine, 

Bye-bye


RESSOURCES SUR L’INTUITION :

L'intuition, qu'est-ce que c'est ? - BEYOND S5E5

« DU CHAOS À L’HARMONIE »

une série intéressante en 4 tomes proposé gratuitement. Elle donne à réfléchir et à entendre l’intuition de certains scientifiques quant à l’avenir de notre monde. Cliquez sur le lien pur la regarder : https://tv.inrees.com/video/chaos-harmonie-film#video-modal

Photo de Andrea Piacquadio provenant de Pexels

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