258# Comment avoir moins envie de mentir

Des Clés pour une Vie Plus Authentique

Vous vous rendez compte qu’il vous arrive de mentir et vous avez une manière de le vivre qui n’est pas très agréable, disons. Ça veut dire que vous vous rendez compte que ça a un impact sur votre estime de vous, sur votre image de vous. Et ce n’est pas pour rien. Parce que le mensonge n’est pas quelque chose qui fait du bien à l’image de soi. Cela donne tous encense à votre enquête, À savoir, comment avoir moins envie de mentir ?

Dans le podcast d’aujourd’hui, nous verrons ce qu’est le mensonge. Nous considérons ses motivations comme les raisons pour lesquelles nous mentons. Ensuite, nous verrons pourquoi il est bénéfique ou nécessaire de sortir du mensonge. Pour terminer, nous travaillerons sur le comment en sortir en vous confiant cinq clés.

Rappel qui fait du bien

On apprend le sujet d’aujourd’hui, il me revient le thème du podcast travailler il y a quelques semaines, qui s’intitulait «Le pouvoir des actes». Je vous encourage à l’écouter ou à le lire, si vous préférez lire articles que d’écouter les podcasts.

I. Qu’est-ce que le mensonge ?

En introduction, j’ai déjà évoqué que le mensonge avait un effet néfaste sur l’image de soi, sur l’estime de soi. Et nous prendrons le temps de comprendre pourquoi d’autant que le plat de résistance de ce podcast consistera à vous donner des clés pour sortir du mensonge. 

Connaître son ennemi est déjà en partie le vaincre

Mais vous savez qu’il est plus pertinent, pour essayer de sortir d’un endroit dans lequel on se trouve, d’apprendre à comprendre à quoi ressemble notre environnement. Savoir de quoi est-il constitué, pourquoi il est construit ainsi. 

Prison Break

C’est un peu comme ça que fonctionne une évasion en milieu carcéral. Apprendre à connaître, le lieu dans lequel on se trouve est essentiel. Ça me fait penser à la série qui s’intitule Prison Break. Dans cette série à succès, l’un des acteurs avait tatoué sur son corps le plan de la prison. 

Je trouve particulièrement intéressant d’utiliser cette image, car elle illustre à quel point le meilleur moyen de sortir d’une situation ou d’un lieu est d’apprendre à connaître la situation et le lieu dans lequel on se trouve. L’intérêt n’est pas de chercher à quitter l’espace au plus vite. Ni même de trouver un raccourci, mais de prendre le temps de savoir où on en est. Cela nous permettra de sortir de manière définitive, même s’il aura fallu plus de temps pour y parvenir. La bonne nouvelle, pour les mensonges, c’est que l’on est pas pressé. On vise le résultat, pas la rapidité d’accès à ce dernier.

Le raccourci

Le mensonge est une manière d’arriver plus vite à une fin, à un résultat. mon emploi, parce que l’on est convaincu que l’on ira plus vite qu’on empruntant un chemin non mensonger. Ce faisant, on va l’opposer à la vérité, même si je voudrais que ce ne soit pas forcément binaire. Il n’en demeure pas moins que la vérité, non pas dans le sens dogmatique du terme, mais dans le cas d’une vérité singulière, existe bel et bien en nous. en usant de mensonges, c’est elle que l’on choisira de maquiller en faisant appel à des approches mensongères. Pour faciliter notre compréhension, mensonge, j’aimerais que l’on ait à l’esprit, l’idée que le mensonge est un maquillage. Il consiste à une stratégie pour maquiller la vérité.

Le mensonge est un cocktail

Vous percevez que si les questions de maquiller, la vérité, il y a donc une part de vérité dans le mensonge. En effet, le mensonge pur à 100 % ne tirant rien  de la réalité, ne peut pas tenir la route. C’est-à-dire qu’on ne va pas croire à un bobard 100 % inventé. Il nous est impossible de gober une chose qui ne s’accroche pas, aussi infime soit elle, à une part de vérité. Il est donc nécessaire, pour rendre un mensonge crédible, de l’associer à une réalité, à la vérité. C’est le cocktail qui sert de piège, pas la pureté.

Par conséquent, j’aimerais que l’on garde à l’esprit l’image du mensonge comme celle d’un maquillage de la vérité. le mensonge consistera donc à présenter la vérité, sous d’autres traits, par un choix même inconscient.

Bozo le clown

Quand vous voyez un clown au cirque, vous savez qu’il ne se présente pas sous son jour quotidien. En vrai,, il n’est pas comme ça. Il s’est maquillé, s’est transformé pour devenir l’apparence d’un clown sous nos yeux, ce qu’il n’est pas en réalité. 

Au fond, nous savons qu’il est lui-même, un humain comme les autres, sans pour autant en connaître les méandres. Je ne sais pas s’il s’appelle Paul, Jacques, Sophie, Jo ou Janine, je ne sais pas. On est sur une surface qui induira le spectateur dans une erreur d’appréciation, de perception, de jugement et d’expérience. 

Les premiers effets du mensonge

Vous percevez qu’on est dans un choix qui consiste à dérober une partie de la vie de l’autre. On cherche à lui empêcher de vivre ce qu’il aurait naturellement vécu si l’on n’avait pas apposé le maquillage en question que j’appelle mensonge au moment de la délivrance d’une information. De plus, on se prive également d’une partie de ce qu’on aurait vécu nous, les auteurs du mensonge. 

Si l’on avait délivré le message à l’autre sans le maquiller, alors on pourrait me poser la question de savoir si une stratégie de communication consistant à formuler les choses d’une certaine manière pour faciliter l’accueil de l’information par la personne cible, pourrait équivaloir un mensonge ? Parce que finalement, vous savez que, un peu comme dans le marketing, en fonction de la manière dont on dira les choses, elles seront plus facilement accueillies ou plus facilement rejetées.

Pourtant, je dirais qu’il ne s’agit pas d’un mensonge. Le mensonge est une intention de maquiller dans le but de masquer la vérité ou une partie de la vérité. Même si on ne masque que 10 %, ou même à l’inverse, on peut dire 80 % de la vérité. Vous avez compris que le pourcentage n’est qu’une image dans la mesure où on ne peut pas mesurer la proportion de ce qui est caché. 

Anesthésique ou anesthésique ?

Pour ma part, à partir du moment où l’intention est de cacher, à partir d’une des trois motivations que je mentionnerai dans quelques minutes, il y a mensonge. Même si c’est de la pub, même si c’est du marketing, c’est du mensonge. J’entends bien que ce n’est pas évident à entendre parce qu’on est tellement habitué à être marketé ou gavé à la publicité que l’on ne voit plus de mensonges. À force de consommer en étant des cibles du marketing commercial, on peut s’installer sans aucune difficulté dans l’anesthésie générale.

On vit sans se rendre compte parce qu’on n’est pas conscient. Or, je voudrais vous appeler à une esthésie, à une sensibilité consciente de ce qui se passe et de ce que vous transmettez. Ainsi, vous serez équipé pour éviter, à votre insu, de maquiller la vérité. Il est vrai, qu’en réalité, parfois, c’est bien à notre insu que nous mentons. C’est après coup qu’on se dit « mais pourquoi ai-je dit ça comme ça ?», « Pourquoi ai-je amplifiée la chose ?», « Pourquoi l’ai-je minimisée ?», « Pourquoi ai-je pris un virage pour éviter de lui dire certaines choses ?». 

Mentir sans stratégie

Vous percevez que je n’aborde pas ici la question du mensonge prémédité. Il consisterait en une stratégie assimilable à celle employés dans l’univers de la publicité et du marketing. Il est évident que dans ce monde-là, il y a forcément préméditation. On fait suivre les réunions en se creusant la tête afin de trouver les moyens de faire que le consommateur passe à l’acte acte d’achat sans se rendre compte de la manipulation mise en œuvre. On concocte des stratégies, on veut arriver à des fins à l’insu de la cible que nous sommes à leurs yeux. 

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Mais dans le cas d’un mensonge banal, on peut être témoin d’avoir menti, se découvrant en cours d’une séance de maquillage de la vérité, sans avoir rien préméditer de tout cela.

II. Les motivations à mentir

Comment pouvons-nous identifier les motivations derrière notre propension à mentir, et comment cela peut nous aider à progressivement prendre conscience de la réalité et à abandonner le mensonge ?

J’ai identifié trois motivations principales. 

1. Échapper pour contrôler

La première consiste à échapper à une issue qui touche à un fantasme. À partir du moment où ue situation appartient au futur, à ce qui va se passer, même si les questions d’un avenir, dans quelques secondes, ou dans quelques minutes, nous sommes dans l’incapacité de le définir avec certitude. 

La plupart du temps, on dit, « oui, mais si je dis ça à mon pote ou à ma mère, il ou elle va mal le prendre, donc je ne peux pas le lui dire ». « Si je vais demander ceci à mon employeur, il ne va pas l’accepter, donc je n’irai pas le lui demander ». « Si j’achète tel article, mon conjoint le verra de telle manière, donc je ne l’achèterai pas ». Tout cela relève du fantasmes. 

Le meilleur moyen d’obtenir la réponse concernant l’attitude de l’autre est, soit de lui demander, « si j’achète tel article, qu’est ce que tu en penses ?», ou « j’aimerais vous demander une augmentation ou une promotion. Qu’en pensez vous ?», soit d’attendre le résultat d’une action. Voyez-vous, d’autres options Vous voyez que c’est un moyen de déverrouiller le fantasme qui généralement est un fantasme de peur. 

Si je vais demander à la fille installée à un bureau là-bas au bout, si elle veut sortir avec moi, peut-être que je me prendrais un râteau. C’est un fantasme de peur car dans les faits, je ne peux pas savoir comment les choses vont se dérouler.

En vous disant cela, je pense à la chanson de Jean-Jacques Goldman intitulée. « Tout était dit ». voici le lien pour illustrer mon propos : « Tout était dit ».

Le révélateur du mensonge

Il est également question de fantasme quand on se projette en imaginant que si l’on va demander une augmentation à son employeur, il l’acceptera compte tenu de certains paramètres présents dans notre mental. Donc cette stratégie qui consiste à mentir ayant pour mission première de nous amener à échapper à quelque chose par le contrôle des événements et tout simplement du mensonge. Quand je ne vais pas demander une augmentation à mon employeur, ça me permet de contrôler une situation. On est dans une stratégie d’évitement.

2. Être plus aimé

La deuxième motivation, c’est d’être plus aimé. « Je vais mentir dans le but d’être plus aimé », affirmer quelqu’un. Vous avez noté que tout à l’heure je vous ai défini le mensonge comme étant un maquillage de la vérité. En me maquillant physiquement, si je suis une femme, mais même en étant un homme, parce de plus en plus d’hommes se maquillent, je vais embellir, améliorer une réalité. 

Je pourrais dire que le maquillage est un mensonge puisqu’en réalité, quand j’ai enlevé le maquillage, je ne suis pas comme ça pour de vrai dirais-je, comme le dirait un enfant. Je me donne à voir d’une manière améliorée à l’autre dans la relation parce que je suis convaincu qu’en m’améliorant, je serai plus aimée, je serai plus admirée, on appréciera davantage mon visage. 

En pratiquant le mensonge involontaire, je le fais dans le but d’être plus aimé. Parce que dans mon fantasme, j’ai construit l’idée que si je dis la vérité, il est fort probable que la personne qui la vivra mal me fasse porter la responsabilité et la culpabilité de son mal-être. C’est ce qui me motive à prendre un raccourci en allant chercher à maquiller la vérité.

3. Se rassurer

La troisième motivation consiste à se rassurer. Je veux être en paix, serein, éviter le conflit, éviter la tension, faire en sorte que si j’annonce une mauvaise nouvelle à quelqu’un en lui disant que son fils a eu un accident grave ou que son parent est atteint d’une maladie incurable, il risque de mal vivre les choses. Donc, pour me rassurer, je serai tenté de maquiller la vérité, de minimiser certains aspects et d’en amplifier d’autres.

L’arbre qui cache la forêt

Quand nous pratiquons le mensonge, qu’il soit question d’échapper à quelque chose qui est une stratégie pour contrôler la situation, qu’il soit question d’être plus aimé ou encore de se rassurer, ces trois dynamiques sont rattachées à une émotion principale. Il s’agit de l’émotion de peur. Les habitués de heureux au présent l’ont peut être identifié avant même que je le formule. Il s’agit bel et bien d’une peur. Or, faire un choix fondé sur la peur est systématiquement un choix erroné. Sauf quand il y a véritablement menace d’existence.

Loin d’être un réflexe utile

Quand je suis attaqué par un animal ,je fais un choix fondé sur la peur. C’est un choix réflexe éjecté par le cerveau reptilien de manière à favoriser la survie. Certes, je fais un choix réflexe, mais un choix qui ne s’installera pas dans la durée parce que je ne peux pas fonder la construction d’une attitude dans la durée à partir d’une suggestion du cerveau reptilien. Son rôle est de me sauver, d’éviter que je passe par une situation gravissime dans laquelle je serai en péril véritable.

Or, annoncer à quelqu’un que son être cher va décéder ou qu’il lui reste trois mois à vivre ne me met pas en péril. Annoncer à quelqu’un qu’on a accidenté son véhicule parce qu’on a manqué d’attention ou annoncer à quelqu’un que l’argent qu’il nous a prêté a été dilapidé et qu’en plus, on n’a pas les moyens de le rembourser ne fais pas appel au cerveau reptilien. De même, annoncé que l’on n’a finalement pas obtenu le poste espéré ou essayer de faire durer le temps pour tenter de trouver le meilleur moment pour le lui dire, n’a rien à voir avec une mise en danger réelle. Tout ça ne relève absolument pas d’une fonction du cerveau reptilien. On est dans un travers, dans un biais, dans un biais cognitif.

Un auto-sabotage

Or, ce biais-là a pour conséquence de nous abîmer nous-mêmes. D’autant plus que quand on a peur, et les exemples que j’ai mentionnés l’illustrent parfaitement, on n’a jamais peur pour l’autre, on a toujours peur pour soi. Nous nous faisons croire que notre intention est de protéger l’autre, mais en réalité, c’est pour se protéger soi-même, se rassurer, être plus aimé et être dans le contrôle pour éviter certaines choses qui risqueraient de se produire, selon notre lecture et nos projections.

Pourquoi sortir de l’habitude de mentir ?

Pourquoi maintenant est-il nécessaire de sortir de cette habitude qui consiste à mentir, même si, comme je l’ai dit, on est dans un mensonge non prémédité ? Parce que vous l’avez compris déjà avec ce que j’ai présenté au début de ce podcast, on s’abîme. On s’abîme soi-même, on impacte l’image de soi, on impacte l’estime de soi, on se tord soi-même, on s’étire, on s’amplifie, on se minimise on se distord. 

Ce qui fait que quand on est dans le miroir, on ne se dit pas « c’est magnifique ce que tu as fait. Je suis ravi de ce choix. Il était pertinent, éclairé, judicieux ». Non, ce n’est pas vrai. On a une image réduite de soi. J’ai envie de dire qu’on se chiffonne comme quand on prend une page de papier et que l’on écrase, qu’on en fait une boulette de papier.

Et certains pourraient dire « on peut la rouvrir et l’étaler ». C’est juste, on peut la rouvrir et l’étaler.  Tout à fait. Mais elle ne sera jamais plus comme avant. Un mensonge change définitivement le cours de l’histoire. On ne peut rien réparer. Ça n’existe pas. C’est chiffonné, ce sera toujours chiffonné. On peut déchiffonner la feuille de papier. au maximum. Certes, on le peut. On peut essayer de la repasser avec une pattemouille. Quoi qu’on fasse, elle restera toujours chiffonnée, je vous l’assure. Mieux vaut ne pas s’installer dans cette démarche-là, celle du mensonge qui transforme la vérité.

L’art de se mentir soi-même

Si vous êtes déjà installé dans cette démarche dans laquelle vous vous rendez compte que vous avez menti, que vous avez une facilité à mentir, parce que vous pratiquez ce sport régulièrement, rien n’est clos définitivement. Sachez toutefois que, plus on s’inscrit dans le mensonge, même s’il n’est pas prémédité, et plus on se retrouve régulièrement avec une volonté d’échapper à quelque chose en faisant appel au contrôle, à veiller à être plus aimé en maquillant la vérité et finalement en se rassurant, en se disant en fait, « je ne lui ai pas dit la vérité parce qu’il n’aurait pas été capable de l’entendre, parce qu’il aurait trop mal vécu, ça aurait été trop difficile pour lui, etc etc ». Et on finit par se mentir à soi-même pour essayer de redresser la barre.

Le sable mouvant

C’est une erreur de se mentir à soi-même parce que nous continuons à nous abîmer. Pourquoi ? Puisqu’au fond de nous-mêmes, nous savons que nous l’avons fait pour nous, même si a priori nous avons eu l’impression que c’était pour le bien de l’autre. Pour vrai, c’est rarement le cas. 

Je rejoins bien des psychologues et des pédopsychiatres pour dire la vérité à nos enfants. Leur parent est malade, il risque de décéder ? Disons-leur la vérité. C’est un moyen d’ancrer en eux une des valeurs parmi les plus importantes, une valeur vertébrale : dire la vérité. Bien entendu, l’adulte est invité à le lui dire avec des mots qui lui permettront de la comprendre en plus d’être présent auprès de l’enfant pour l’entendre et l’accueillir sa manière de vivre la formation aussi difficile soit-elle.

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Mal vivre la vérité

Et si l’interlocuteur vivait « mal » la vérité ? Vous avez remarqué que j’ai utilisé les guillemets. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas parce la personne se met à pleurer, qu’elle tape par terre et crie, suite à l’annonce d’une maladie grave qui touche le conduisant, assurément à la mort dans trois mois, qu’il vit « mal » la situation. Il s’agit d’une interprétation. 

J’aimerais bien, moi, qu’une personne qui découvre une nouvelle aussi difficile pleure, tape des pieds, crie et dise que c’est injuste. En fait, on devrait s’inquiéter qu’une personne à qui on dit une chose comme celle-là ne manifeste rien d’explicite. J’entends par-là que cette personne ne ressent pas le besoin d’extérioriser sa peine, une incompréhension, une révolte, une volonté de ne pas accepter la réalité. C’est bénéfique pour un humain de ne pas accepter la réalité quand elle est, j’ai envie de dire, inacceptable qu’elle devrait susciter l’indignation. Vous comprenez ?

Préparons nous à accepter que les gens vivent « mal », certaines annonces que nous leur énonçons sans porter la responsabilité de la attitude sur nos propres épaules. Cela nous aidera à éviter d’opter pour le mensonge, éloignant de nous, l’envie de maquiller la vérité. 

Comment avoir moins envie de mentir ?

Arrêtons-nous, à présent, sur les cinq clés que je vous propose pour baisser l’envie de mentir et aspirer à ce que quelqu’un nous aime davantage.

À ce stade, vous avez déjà compris qu’une des premières choses que vous pouvez faire, même si je ne le mentionnerai pas dans les cinq clés tellement, ça me paraît évident et fondamental, c’est d’apprendre à vous aimer. 

En fait, en apprenant à vous, aimer, vous serez en mesure de penser que ce n’est pas parce que vous lui avez dit la chose et qu’il l’a mal prise et qu’il vous a dit qu’il ne voulait plus vous voir ou qu’il vous détestait. 

D’autre part, pourquoi auriez-vous besoin qu’il vous aime ? On percevant l’émergence de cette prise de confiance, vous êtes déjà en train de répondre à une question fondamentale, racinaire. Quand je dis racinaire, cela signifie qu’elle est vraiment enfouie. Elle est colossale, considérable, car à partir de la préoccupation que je viens d’évoquer, la stature de la plante ou de l’arbre que nous symbolisons va prendre une direction ou une autre.

La première clé : identifier ses peurs

Première clé que je vous propose, c’est d’identifier votre peur. Connectez-vous à vos émotions, repérez que vous avez peur, et quand vous voyez que vous avez envie d’être plus aimé, comprenez que vous avez peur de ne pas l’être ou de l’être bien moins. Vous avez envie de vous sentir rassuré. Comprenez que vous avez peur que la situation vous échappe. Cela rejoint la notion de contrôle avec l’échappatoire évoquée en première motivation. En vous connectant à vous-même, vous pouvez vous raisonner en vous disant : « Ça y est, je comprends que là, je suis dans une situation dans laquelle je risque, même si c’est inconscient, d’avoir recours au mensonge, de maquiller la vérité.» 

La deuxième clé : dissocier le risque

Deuxième clé que je vous propose sur la manière d’avoir moins envie de mentir, c’est de dissocier le risque de rejet et d’abandon de l’expérience que vous allez vivre avec la personne à qui vous dites la vérité. 

Si je reprends l’exemple évoqué tout à l’heure, avec le prêt d’une forte somme d’argent, si vous n’avez pas la capacité de la rembourser, vous pourriez vous dire que si vous le dites à la personne qui vous a prêté l’argent, elle risque de vous rejeter, de vous abandonner, de se sentir trahie. Il se pourrait qu’elle ne veuille plus de relation avec vous. 

Donc vous avez emprunté un raccourci pour lui raconter une histoire de manière à limiter le risque fantasmé. Dissociez ce que vous allez vivre avec votre interlocuteur de ces risques-là? Vous trouverez davantage de ressources pour dire la vérité.  

Ce n’est pas parce que la personne à qui je dirais : « Écoute, l’argent que tu m’as prêté, je l’ai dépensé et je n’ai pas les moyens de te rembourser. Je suis vraiment embêté » que je serai automatiquement, rejeté ou menacer. Si cette personne vit très « mal » la situation, encore une fois, il s’agit d’un jugement, tu interprétation de son attitude. Car si elle le vit en exprimant une déception, de la colère, ou une émotion qui s’apparente à celle que je viens de mentionner, vous comprendrez que c’est tout à fait légitime. Dans les faits, vous avez effectivement abusé de sa confiance. 

Par conséquent, elle a le droit d’exprimer son émotion comme bon lui semble. C’est même bénéfique pour elle. Et c’est quand même quelque chose de libérateur d’entendre ça.

Troisième clé : accepter la différence entre responsabilité et culpabilité

Troisième clé pour sortir de cette tentation à vouloir mentir, c’est de comprendre la différence entre la responsabilité et la culpabilité. Vous n’êtes pas responsable de la réaction de l’autre, comme je l’ai évoqué juste avant. 

Quand vous lui amenez quelque chose de difficile à vivre, même si vous êtes coupable, vous n’êtes pas responsable de la manière dont l’autre vit ce qu’il vit. Pour ces deux derniers points, je ne m’arrêterai pas davantage, car c’est une chose difficile à travailler qui mérite d’être accompagné plutôt que de l’entendre juste comme ça au risque de tomber à la renverse. 

Si vous avez besoin de faire une pause, que cela vous est difficile, je l’entends. Si vous avez des questions, allez sur Go! Je passe à l’action pour profiter des 30 minutes offertes dans lesquelles on peut commencer à travailler et changer sur certains aspects. Si vous le préférez, prenez rendez-vous directement si vous voulez développer votre bonheur.

La quatrième clé : fréquenter les personnes « honnêtes »

Quatrième clé que je vous propose, c’est de fréquenter des personnes honnêtes. J’ai mis des guillemets à honnêtes sur mes notes parce que « honnêtes » est une interprétation, une lecture choisie. Il suffit que vous soyez avec quelqu’un qui ment un peu moins que vous, mais qui ment quand même pour que vous ayez l’impression que cette dernière est honnête. 

Pour dire vrai, avec un regard rationnel, qui peut affirmer ne jamais mentir, ne jamais avoir l’intention d’améliorer la vérité, de l’embellir, de veiller à ce que l’interlocuteur réagisse plutôt de telle ou telle manière plutôt que d’une autre ? Qui refuse naturellement d’être dans le contrôle et, par conséquent, de nourrir une émotion de peur et des fantasmes relatifs à la peur ?

Le fait de fréquenter des personnes honnêtes est donc à faire en étant pleinement conscient que ces personnes sont honnêtes dans la mesure de leurs valeurs respectives. Je vous le dis parce que je ne voudrais pas qu’en fréquentant une personne honnête, vous soyez déçu de vous dire au bout de quelques mois, au point de vous dire, « finalement, elle m’a dit quelque chose qui n’était pas vrai.»  

L’honnêteté à 100 % existe-t-elle ?

Je suis persuadé que vous savez qu’il n’existe pas de personnes 100 % honnêtes, comme vous ne le serez jamais non plus. Je rappelle que notre démarche consiste à savoir comment avoir moins envie de mentir, pas comment ne plus mentir ? J’ai été très clair dès le début en choisissant le titre de ce podcast. Je ne vous ai pas raconté de salades ! Justement, ça aurait été le comble, dans un podcast sur comment avoir moins envie de mentir, de vous mentir ;-). Hors de question.

La cinquième clé : vous faire accompagner par un professionnel

Et puis la cinquième clé, c’est de vous faire accompagner. Pourquoi ? Parce qu’en fait, si vous n’êtes pas accompagné et que vous avez déjà pris l’habitude de mentir, vous ne vous rendrez pas compte de vos mensonges. 

Combien de fois, même en accompagnement, il m’arrive de dire à certaines personnes qu’elles se racontent des salades. Que la réponse qu’elles sont en train de me donner ne correspond pas à la réalité ? Parfois, elle ne correspond même pas à la réalité à laquelle elle croit elle-même. 

La difficulté à s’entendre soi-même

Il est très difficile de s’entendre soi-même, même si avec le travail que je fais avec les personnes que j’accompagne conduit progressivement chacune d’elle à se rendre compte qu’elles avaient installer des blocages, des verrous pour éviter de toucher à certains aspects qui leur faisait peur. 

Bien évidemment, sans surprise, dirais-je, elles avaient peur. Par conséquent, elles voulaient garder le contrôle, elles voulaient échapper à certaines situations, cherchant à se rassurer.

Je m’arrête ici pour vous laisser travailler avec ces éléments. Bien entendu, vous savez que je reste à votre écoute pour vos questions, vos réactions. Et comme je l’ai dit dans les cinq clés que je vous ai proposées aujourd’hui, si vous avez le souhait que ce soit moi qui vous accompagne, ce serait avec plaisir. 

Une opportunité de développement personnel

Comme avec toutes les personnes que j’accompagne, nous vivons des expériences chouettes de développement personnel. Et si c’est quelque chose qui vous attend, ne vous retenez pas, faites le pas. 

Parfois, on se dit non, que ça suffit. On va s’y prendre autrement pour éviter l’accompagnement, comme si c’était réservé à des gens qui allait plus mal, ou qui était plus en difficulté. Puis un jour, on se rend compte qu’au bout de quelques semaines, le résultat n’est pas encore celui qu’on aurait souhaité. On réalise s’être trompé d’objectif ou ne pas avoir les outils pour atteindre les objectifs visés. 

Bref, si vous avez besoin d’être accompagné, cessé de renvoyer les choses aux calendes grecques. Faites-le, passez à l’action que ce soit avec moi ou avec un autre praticien. Ça vous permettra, pendant quelques mois d’accompagnement, peut-être, de véritablement voir une libération se mettre en place. Parce que vous aurez réussi à accepter la réalité, à vous accepter, à accepter les autres comme ils sont, et du coup, à avoir moins envie de mentir. 

Je vous laisse mettre vos cinq étoiles sur les réseaux sociaux. 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine. 

Bye bye !

4 commentaires

  1. Le mensonge est une véritable plaie dans le contrat de confiance. Malheureusement, certaines personnes tirent plus d’avantages du mensonge que de la vérité. J’ai été et je suis encore face à ce type de personne. Cela peut faire partie d’un réel trouble de la personnalité diagnostiqué par un psy.

    1. Il n’est pas possible de tirer plus davantage du mensonge que de la vérité. C’est impression, peut-être une impression de surface, en apparence, mais dans le fond, ce n’est pas vrai. L’avantage du mensonge et qu’il procure un bénéfice immédiat, comparable du plaisir. Mais tout comme le plaisir, il ne peut pas s’installer dans le temps. C’est au bout de quelques kilomètres parcourue que l’on constate les dégâts du mensonge sur la personne qui a menti, avant tout, comme sur son entourage, quand celui-ci se rend compte du subterfuge.
      En lisant ton message, j’ai envie de te rappeler que tu es également pratiquante du mensonge. Personne entre nous n’en est exempt. L’important est d’en prendre conscience pour limiter au maximum ses déviances.

    1. Merci. En effet, je trouve parlante puisque nous avons tous vécu l’expérience d’une feuille chiffonnée.

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