Podcast: Play in new window | Download (Duration: 30:52 — 42.4MB) | Embed
Abonnez-vous gratuitement sur Spotify | RSS
Un tri risqué non sans répercutions
Doit-on chasser les pensées négatives sera abordé en trois parties ?
- La première : choisit-on ses pensées ? Déjà, c’est important de comprendre le fonctionnement de la création de la pensée, même si je vais le simplifier, bien sûr.
- Le deuxième partie : que disent nos pensées à notre sujet ?
- La troisième partie : que faire de nos pensées négatives afin de répondre à la question « doit-on chasser les pensées négatives ? ».
Un mythe s’est-il réfugié dans cette question ?
Dans la question du jour, je vois un mythe. Et quand j’en croise un, j’essaie de l’attraper pour lui tordre le cou. Plutôt, avant d’en arriver-là, je tiens à comprendre ce qu’il veut dire. J’observe la place qu’il occupe dans notre société et son impact dans nos vies. J’ai pris le temps de le faire avec cette question des pensées négatives.
I. Première partie : choisit-on ses pensées ?
Afin d’y voir plus claire, la première chose à faire est de mieux comprendre le phénomène des pensées. Et à la question « est ce que l’on choisit ses pensées ? », je réponds « non » et… « oui ».
Certaines personnes sont mal à l’aise et se sentent coupables d’avoir eu telle ou telle autre pensée. Elles ignorent ne pas avoir choisi de penser ce qui leur est venu à l’esprit. Avoir la pensée que si son frère ou sa sœur mourait, ou que ses parents avaient un accident grave arrangerait bien la vie, peut être une pensée insurmontable à supporter. Surtout si l’on ne supporte plus la présence de ces personnes. Ce genre de pensées grave sont sujet à la culpabilité quasi-automatique.
Et quand on comprend le phénomène de la création des pensées, ça peut permettre de répondre à ce genre de préoccupations pratico-pratiques et dérangeantes. D’ailleurs, j’espère que vous n’êtes pas exposé à des pensées aussi déroutantes. Si vous l’étiez, faites-moi le plaisir d’être accompagné par un professionnel. Le faire sera vraiment utile pour vous libérer, pour y voir plus clair.
Descendons dans nos pensées
Prenons un peu de hauteur pour re-situer la pensée.
Elles sont nourries par nos croyances. Si je reprends le modèle dès le départ, nous avons des valeurs que nous recevons. Nous ne les choisissons généralement pas, elles sont présentes et on se balade avec. Pendant notre vie, on fait un peu de tri en général. Je le souhaite vivement pendant la période d’adolescence et de la prime-adulte. En gros, entre quatorze et trente-neuf ans. Pourquoi trente neuf ? Si vous vous posez cette question, c’est que vous n’avez pas profité de mon travail édité dans le podcast/article intitulé « L’image de soi ». Faites-le en suivant ce lien souligné.
Et puis ces valeurs acquises, qu’on le veuille ou non, viendront nourrir des croyances ou générer des croyances. Je vous informe que j’ai enregistré un podcast qui s’intitule « Je vous assure que vous croyez en vous », dans lequel j’explique comment naissent les croyances. Donc je ne vais pas m’arrêter vraiment dans le détail là-dessus, mais je vous renvoie vers l’écouter ce podcast. Vous pourrez ainsi mieux comprendre de ce dont il est question. De plus, ça viendra étayer ce que l’on développe aujourd’hui sur les pensées.
Résumé sur les pensées
Résumons le cheminement ; (1) nos valeurs sont fondamentales, elles sont tout au fond de nous. (2) De nos valeurs naissent des croyances. (3) Des croyances naissent des pensées. (4) De nos pensées naissent des émotions (5) desquelles découlent nos actions. Nos émotions et nos actions peuvent être vues comme des moyens de féconder nos croyances.
Nos actions nourrissent nos pensées
Quelque part, nos actions viennent nourrir nos pensées. Donc quand on a certaines croyances, certaines pensées, on va adopter comportements adaptés, cohérentes avec ces données antérieures. Nos manières de réagir, de ressentir viendront valider une pensée déjà évidente en nous. Ce faisant, nous veillons à notre équilibre personnel. ON pourrait dire que ce fonctionnement rassure l’ego.
« C’est bien ce que je pensais », vient corroborer ce que l’on croyait, ce que l’on pensait déjà pour nourrir un système qui se doit d’être cohérent. La cohérence est un de nos besoins fondamentaux. Ne pas l’être peut nous faire péter un câble. On peut partir en folie. On a besoin que notre corpus de croyances, (l’ensemble de ce que l’on croit), soit logique, cohérent.
Quand on vit une expérience, on cherche à se dise « c’est bien ce que je pensais », « c’est bien ce que je pensais vivre », « ça correspond à ce que je prévoyais », « C’est cohérent avec ce que j’ai cru jusqu’à maintenant, avec ce que l’on m’a enseigné, avec ce que j’ai gardé de ce que l’on m’a enseigné ». Par ce fonctionnement, on cherche inconsciemment une cohérence pour garder vraiment quelque chose de solide, rester uni et non-éparpillé en soi.
De quoi nourrissez-vous vos pensées ?
Pour savoir à quoi vous pensez ou à quoi vous penserez, vous pouvez vous tourner vers la nourriture que vous fournissez à vos croyances et pensées. Ainsi, vous aurez une illustration intéressante. En réalité, on ne réfléchit pas en disant « tiens, je voudrais penser comme ça » ou « je voudrais penser ça », « je voudrais penser que je suis quelqu’un de bien », « je voudrais penser que là j’y arriverais », « qu’avec de la persévérance on obtient ce que l’on veut », « que c’est une bonne idée d’aller dans telle direction ou dans telle autre » ou bien « je voudrais penser ça sur untel ou untel ». On ne réfléchit pas en l’espèce. On semble emporté par un flot dans lequel on va découvrir ses propres pensées au fil du temps et de la survenue des événements.
Un accouchement sans gestation n’existe pas
Vous est-il arrivé de vous retrouver dans une discussion à émettre un point de vue que vous découvrez comme étant vôtre au moment où vous le verbaliser ? Eh oui, vous découvrez ce que vous pensez à ce moment-là. Vous ne le saviez pas en amont. La pensée était donc déjà présente donnant naissance à la conception, à l’accoucher de votre pensée au moment où l’opportunité de vous exprimer s’est présentée.
Donc on est vraiment dans un déroulement, dirais-je, qui est assez fluide et beaucoup plus fluide qu’on ne le pense. Et dans ce phénomène, on prend conscience que l’on ne maîtrise pas ses pensées. Le flot des pensées est impossible à maîtriser. Par contre, il est possible de choisir ce que l’on va utiliser pour nourrir ses pensées, ses croyances et ses valeurs.
Vous voyez que je remonte le modèle que j’évoquais tout à l’heure et que je peux me poser la question ; de quoi vais-je me nourrir ? Est-ce que je me nourrirai d’inquiétudes ? Sera-ce de certitudes ? Est-ce que je me nourrirai d’ouvertures, d’interrogations ? Parce que si je nourris mes pensées d’inquiétudes, je n’aurai pas les mêmes réactions que si je les nourris de questions ou de certitudes. Les certitudes me conduiront vers des « c’est comme ça.
Et si c’est différent, c’est que ce c’est que c’est mal, ça sent le faux ». Si je vais vers de l’ouverture avec des questions, j’aurai davantage tendance à me dire, « ce n’est pas parce que je pense ça, qu’il n’y a que ça qui existe. Peut-être qu’il y a de la place pour d’autres manières de penser, d’autres manières de voir les choses ».
L’impact de notre alimentation des pensées
Selon la nourriture apportée à nos pensées, nous fonctionnerons autrement. Notre nourriture des pensées se trouve dans ce que nous lisons, regardons, écoutons, les personnes que nous fréquentons, etc. Tous ces éléments qui rentrent en nous viennent nourrir nos pensées.
Avant de poursuivre, je veux insister sur la nourriture de nos pensées. Est-ce que je nourris mes pensées de préoccupations ou d’espoirs ? De soucis, de possibilités ? De pensées positives, de réussites ou d’échecs. Est-ce que je nourris mes pensées avec l’application portée à l’alimentation en général ?
Vous comprenez que ce parallèle imagé peut-être parlant. Ai-je tendance à nourrir mes pensées pour me remplir ? Le but, serait-il d’éviter le vide, ce qui me conduirait à mettre l’accent sur la quantité, comme si j’étais insatiable. Cela pourrait se manifester par un besoin de se remplir de musique que l’on n’écoute pas vraiment, de mettre la télé en marche comme une présence qui remplit l’espace sans l’écouter vraiment. Cela pourrait être une façon d’éviter de penser.
Ce faisant, j’opterai pour une façon de nourrir ses pensées qui équivaudrait à un moyen d’éviter de penser réellement. Il s’agirait de se remplir. Remplir sa tête. Allez en soirée, dans un bar, seul ou avec des potes, discuter de tout et de rien pour autant que ce remplissage annihile nos pensées conscientes. Malheureusement, c’es aussi une façon de nourrir ses pensées.
Comment nourrir ses pensées par choix ?
Nous sommes responsables de ce que nous utilisons pour nourrir nos pensées. Pas nécessairement des pensées en termes de résultat, mais en amont. Nous y viendrons dans quelques minutes.
Au lieu de se remplir, on peut choisir de se nourrir et donc de profiter de ce que l’on pense. Ainsi, on pourra profiter de ce que l’on va utiliser pour nourrir ses pensées. On mettra alors l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité. Et au lieu d’être insatiable, impossible à satisfaire, on choisira de penser en conscience.
II. Deuxième partie : Ce que disent nos pensées
A présent, abordons la deuxième partie sur ce que disent nos pensées à notre sujet.
Quelques chiffres. On dit qu’on a à peu près 4 à 8 pensées par minute, ce qui donne une pensée environ toutes les six secondes, en moyenne. Vous comprenez combien il est impossible d’être attentif à toutes nos pensées. Une toutes les 10 secondes ! Ça va beaucoup trop vite pour nous.
La plupart de nos pensées, pour ne pas dire que c’est le cas de la très large majorité, est inconsciente. Il reste une petite minorité de pensées conscientes. Pour ainsi dire, la majorité de ce qui se promène dans nos têtes se déplace et sans nous, sans notre assentiment et sans contrôle. Des personnes disent d’elle-même qu’elles pensent beaucoup. J’ai entendu l’une d’elle me dire « j’aimerais bien réussir à moins penser ».
Je ne sais pas pourquoi cette préoccupation pourrait donner l’idée qu’il serait possible de moins penser. A vrai dire, je préférerais travailler en amont en proposant de nourrir ses pensées avec des choses bénéfiques et enrichissantes. Je choisi sciemment de ne pas donner d’illustration à « bénéfiques et enrichissantes » pou laisser chacun choisir ce qui lui est bénéfique et enrichissant.
C’est un excellent exercice pour constater que les pensées se trouvent influencées par ce que l’on a utilisé en amont pour les nourrir. Par conséquent, on exprime un satisfaction de se percevoir en train de penser à ceci, de penser à cela et peut être même d’utiliser des canaux qui permettront de canaliser et de ralentir le phénomène de la pensée pour en profiter davantage encore.
Deux catégories de pensées
Je rappelle que l’on ne contrôle qu’une infime partie de nos pensées. Tout cela sur plusieurs milliers de pensées par jour. Parmi nos pensées quotidiennes, on pourrait dresser deux catégories. Les pensées spontanées et les pensées en conscience.
Les pensées spontanées
Penchons-nous d’abord sur les pensées spontanées ou involontaires.
Comme leur nom l’indique, elles sortent toutes seules, surviennent comme ça et sont motivées par des stimuli. C’est par de petites choses que l’on voit, que l’on entend, que l’on sent ou des lieux dans laquelle on se trouve que surgissent ces pensées.
Pour en déclencher, il suffit de minuscules parcelles, comme si ces dernières étaient les pièces d’un immense puzzle qui nous renvoyaient à l’image d’un déjà vu. Le fait de voir une partie de ce puzzle nous conduit à poursuivre vers la construction d’une image passée ou projetée vers l’avenir. C’est comme si l’on était là, au présent, en connexion avec une énorme partie de notre histoire qui enregistrée, archivée en nous. Et d’un coup, avec le tout petit bout dune scène qui se déroule dans la rue, au boulot, ou avec un mot, un parfum, un geste, etc., nous renvoie vers des archives personnelles.
Le phénomène de réminiscence
Nous faisons va-et-vient flash entre maintenant et des pages passées. On peut parler de réminiscence. Par exemple, imaginons un vers de chanson ou de poésie que vous n’avez pas appris par cœur. Un jour, cette phrase vous vient comme ça. Vous n’avez pas cherché à le retenir, vous n’y avez même pas pensé. Mais il a suffi d’un déclencheur (stimuli), un événement pour qu’avec une fraction d’événement vous vous référeriez à cette phrase pour construire un fils de pensées.
Même si vous êtes en non-contrôle de ces fameuses pensées, vous pouvez aussi en prendre le contrôle si vous le voulez. Cependant, la plupart du temps, n’on est en non-contrôle. On ne sait pas pourquoi on n’aime pas ceci, que l’on adore cela, que l’on n’aime pas tel lieu, et raffole de tel autre.
C’est en grande partie parce qu’on puise dans notre histoire et que, à partir de quelques fragments, micro-fragments même, on a construit une réaction-émotion-action qui a pris sa naissance dans le passé de nos pensées.
Les pensées en conscience
Le sujet des pensées conscientes est un petit peu plus facile, de prime abord. On peut les percevoir parce qu’elles ont un nom très explicite. En effet, les pensées conscientes sont celles que l’on expérimentera quand on cessera de courir dans tous les sens . Elles naissent plus aisément quand on choisi de se poser. Voilà, je prends le temps de me poser pour savoir ce que je pense de…
- Ma journée,
- Ce que je veux faire de ma journée,
- La relation que j’ai eue avec mon fils, avec un collègue ou avec un ami.
- Tel événement social.
- Etc.
Là , on est en pensées conscientes, on est dans une sorte de pratique volontaire de la pensée.
Maintenant, la question consiste à savoir quand est-ce que je vis la pensée spontanée et la pensée consciente ? Ma pensée consciente est-elle isolée de la pensée spontanée ?
Il est difficile, voire impossible sur le plan scientifique, de dissocier ces deux éléments-là. Donc je dirai que la pensée spontanée et la pensée consciente sont toutes deux entremêlées avec une impossibilité de faire la part des choses entre l’origine des deux catégories de pensées. En fait, même si je me pose pour savoir ce que je pense d’un sujet en particulier, ma construction de pensées conscientes sera fondée en grande partie sur mes pensées spontanées. Or, nous avons dit qu’elles trouvaient naissance dans nos croyances. Du coup, il existe forcément une sorte de partenariat ou de collaboration entre les pensées spontanées et les pensées conscientes, même si l’on prend le temps de penser en conscience.
Une travail d’équipe
Une des conséquences est que si l’on veut changer certains paramètres de son mode de pensée, même dans la pensée consciente, on a tout intérêt à choisir de nourrir ces croyances autrement. On y revient ! Penser autrement aura un impact évident sur les pensées spontanées et par effet ricochet, sur la pensée consciente.
Puisqu’on ne peut pas vraiment dresser une frontière nette de non-communication possible entre les pensées spontanées et les pensées conscientes, les unes influencent les autres et vice et versa. En effet, plus je construis ma pensée consciente, plus elle nourrira des pensées qui généreront spontanément certaines autres pensées à l’avenir. Il serait question d’une sorte de ramifications considérables qui nous échappent.
Se battre contre ses pensées mène à l’échec
Si vous vous rendez compte que vous avez certaines pensées à votre sujet, ne vous battez pas contre elles. Vous vous vous épuiseriez. Il est impensable de se battre contre un événement qui se présente à vous plusieurs milliers de fois par jour sans perdre les batailles successives. Sachez d’avance que vous partez perdant. C’est beaucoup trop de travail et d’efforts, beaucoup trop. Que faire ?
Comprenez que le phénomène des pensées est automatisé pour nous permettre d’économiser de l’énergie. On ne peut pas donner autant d’attention à toutes nos pensées. Même sans chercher à les combattre, mais uniquement de chercher à les observer toutes, on serait crevé 20 minutes après le réveil matinal. Évidemment, on aurait consommé tellement d’énergie pour être attentif aux 4 à 8 pensées par minute !
Dans le mystère des émotions, enregistré antérieurement, je me suis arrêté sur le caractère neutre de nos émotions. Difficile de dire ce qui est positif ou négatif dans une émotion. Mieux vaut la détacher de positif et de négatif pour l’accueillir en l’état et mieux savoir quoi en faire. En fait, il en est de même pour les pensées.
Pensées positives et pensées négatives
Finalement, ce qui sera positif et négatif dépendra de trois facteurs. Ça dépendra de ce que vous attendez. De l’impact de ce que vous vivrez. Et des retombées et des conséquences de ce que vous expérimenterez.
En résumé conceptuel, je dirais donc que ça dépendra de :
1) L’attendu,
2) L’impact,
3) Les retombées.
Si les trois éléments nous paraissent positifs, nous aurons tendance à considérer que c’est un événement positif. Il n’y aura donc aucune une inquiétude, mais une interrogation qui ouvrira sur du positif.
Par contre, si dans cet ensemble, on a l’impression que la majorité nous paraît négative, nous aurons tendance à penser que c’est une pensée négative. Ce genre de pensées peut survenir en fonction de notre interprétation du moment sans généralisation. Car ce n’est pas parce que l’expérience a été négative aujourd’hui qu’elle le sera dans trois jours même si l’événement ressemble énormément à ce que l’on a vécu ce fameux aujourd’hui.
L’équation de lecture des pensées positives et négatives
Et pour étayer la lecture de positif et négatif en considérant l’attendu, l’impact et les retombées est aidant de comprendre que notre perception est attachée au fait que plus l’écart est minime entre l’attendu, l’impact et les retombées, et plus on a l’impression de vivre une expérience positive ou d’avoir des pensées positives. Plus l’écart est important entre l’attendu, l’impact et les retombées, et plus on a le sentiment d’avoir des pensées négatives ou une expérience négative.
C’est bénéfique de s’entendre penser. Et dirais-je, de le faire en détachant la notion de positif et négatif, même si l’écart est moindre.
Un exercice pour vous aider
Peut-être vous pourriez vous amuser à faire l’exercice. À moins que vous viviez une vie dans laquelle vous vous dites « ça y est, je suis quand même relativement heureux. Je n’ai que quelques points à travailler dans mon existence pour continuer à développer mon bonheur. Mais ça va relativement bien. ». Dans ce cas, vous pouvez de ne travailler que sur les aspects qui vous paraissent pour l’instant négatifs et entendre vos pensées pour mieux vous connaître sur les aspects négatifs.
Mais si vous avez l’impression de ramer et que votre vie ressemble à quelque chose qui n’a rien à voir avec ce que vous auriez voulu vivre, travaillez pour vraiment considérer ces éléments-là en détachant la notion de positif et de négatif. Regardez vos pensées sans les considérer comme étant positives ou négatives.
Regardez-les uniquement comme des pensées. Elles sont là, je vous les voyez, enfin les quelques-unes que vous percevez (parce que je rappelle que quatre à huit pensées par minute ça fait beaucoup trop ! Mais celles que vous arrivez à capter, à attraper, regardez-les et dites-leur, « voilà, tu es là, je t’accueille parce que je sais que tu dis des choses à mon sujet ».
III. Troisième partie : Que faire des pensées négatives ?
Et qu’est -qu’on est face à ces pensées qu’on appelle trop négatives ? Est-ce qu’on pourrait aseptiser nos pensées finalement et faire en sorte de ne conserver que les pensées positives en virant les négatives ? D’autant plus qu’il y a de nombreux outils de nombreuses tendances aujourd’hui pour inciter aux pensées positives et éviter le négatif. Ces outils peuvent parfois nous donner l’impression que ce qui nous paraît négatif est un problème. Est-ce que c’est un problème quand ça paraît négatif ? Pas forcément.
Le positif peut paraître négatif, le négatif peut paraître positif. Du coup, on peut difficilement identifier le problème. On saura si c’est un problème que dans x décennies. Parfois, on peut ne pas avoir d’éléments pour le percevoir. Absolument pas.
Nos pensées sur tapis rouge
Pour l’heure, je demande que l’on accueille nos pensées sur un tapis rouge. Ou du moins, que l’on se dise « je prends conscience qu’en accueillant mes pensées, c’est moi que j’accueille. ». Je sais que ça peut vouloir dire que vous accueillerez des pans de vous que vous n’avez pas envie de voir. Des réalités que vous n’aimez pas et que vous voudriez voir différentes. Mais je vous demande de vous accueillir, vous, sans espérer être différent en amont. Ce sont vos pensées.
Accueillez-les. Installez un tapis rouge pour les accueillir, les encourager à se manifester. Être capable d’accueillir ses pensées négatives (a priori), c’est grandir en soi. C’est se préparer à accueillir des avis différents, à accepter ou à entendre des approches différentes. C’est aussi se préparer ou se former à la contradiction de ce que pensent les autres, mais aussi à ses propres contradictions.
L’ouverture
Je voudrais que vous accueilliez des avis différents. Je voudrais que vous les conserviez comme des avis différents des vôtres sans en être dérangé. « Avant, j’avais telle approche, je voyais les choses comme ça, je croyais ça. Maintenant, je vois qu’il y a une évolution en moi. Si je travaille là-dessus, je faciliterai mon aptitude à l’acceptation sans l’ombre d’un doute. Je pourrai évoluer sans rejeter ou sans me juger, en me disant que j’étais con ou que penser ça, c’est n’importe quoi. Non, je penserai différemment de ce que je pense aujourd’hui.
Autrement, j’ai évolué. J’ai choisi d’accepter l’ensemble de mes pensées sans considérer que certaines sont négatives. J’ai pensé ça. Et c’est ok pour moi. J’ai vu, j’ai entendu, j’ai perçu, j’ai senti tout ce que j’ai vu, entendu, perçu et senti. Je l’accueille et je l’accueille sur tapis rouge en me disant que c’est comme ça. Oui, je le perçois, je ne juge pas, je me détache de la tentation de me trouver nul, pervers, tordu ou minable. ».
La biodiversité des pensées
Plus aucun rapport au jugement. Vous accueillez, entendez, prenez connaissance et acceptez la biodiversité de vos pensées.
Vous comprenez que si l’on ne veut sélectionner que des pensées positives au détriment des pensées négatives, c’est une manière de ne vouloir garder sur la planète que ce qu’on appelle autrement que mauvaise herbe. Finalement, ne garder que les bonnes herbes, les herbes que l’on connaît, les herbes qui nous font bien (d’après nos connaissances du jour).
Mais si l’on agit ainsi, flinguer aussi les herbes que l’on ne connaît pas et qui nous font bien ! On ne peut pas posséder une pharmacopée correcte sans orties par exemple. Je rappelle que l’ortie, que ce soit l’ortie feuilles, l’ortie racine, fait partie de la pharmacopée avec un large spectre.
Dans les médicaments, on en consomme beaucoup pour la circulation sanguine, pour se reminéraliser, pour le soin des cheveux, les articulations, la vitalité, etc. Im s’agit bien d’une des « mauvaises herbes » les plus connues.
Les vertus cachés du non jugement des pensées
Cette manière de voir est valable pour plein d’autres mauvaises herbes dont on ne connait même pas le rôle et qui sont très importantes. Je pense à la ronce, notamment, une mauvaise herbe casse-pied elle aussi ;-). Considérer que l’écosystème est un équilibre à préserver permet de se dire, « ah oui, j’ai des pensées que je considère comme négative. Ce n’est pas qu’elles le sont. C’est qu’elles ne sont que ce sont des pensées dont je ne sais pas quoi en faire. Je ne les connais pas assez, je ne les ai pas encore assez fréquentées et j’ai l’impression, de prime abords, qu’elles m’amènent sur des chemins que je ne veux pas fréquenter.
Interroger ses pensées dites négatives
Les mauvaises herbes sont des plantes dont on ne connaît pas encore les vertus. Pourquoi avez-vous des pensées désagréables ou pas sympa ? Vous ne le savez pas. Seulement, entendez-les, recevez-les et cherchez à comprendre la raison. Que veulent-elles dire ? En effets leur simple présence signale qu’elle on à dire quelque chose à votre sujet. Elles sont présentes dans votre écosystème. Elles vous appartiennent au moins en partie, n’est-ce pas ? Iln’est pas poussé de penser qu’elles vous caractérisent, vous signent.
Elles se manifestent parce que vous avez vécu quelque chose qui fait qu’elles ont raison d’être présentes. Quand on est dans le dans le high, je ne voudrais pas que l’on considère que ça va super bien parce que l’on a que des pensées positives comme si c’était normal. Ce n’est pas vrai.
Et puis à l’inverse, ce n’est pas parce que l’on ne va pas bien, qu’on est dans down, qu’on n’a que des pensées négatives. On a aussi des pensées positives même quand ça ne va pas bien. Je vous l’assure.
Donc si l’on prend le temps d’accueillir ses pensées, on prend le temps de s’accueillir soi-même. On prend le temps de s’aimer soi-même. Finalement, à la question « doit-on chasser les pensées négatives ? » La réponse est… pas encore.
Le risque de chasser le négatif
Si l’on chasse les pensées négatives, on flingue aussi les pensées positives ou les pensées a priori positives. Donc posons-nous, prenons le temps de se connaître, de s’entendre, de s’accueillir, de ne pas se juger, de faire preuve de bienveillance et puis d’admirer.
Je dirais, laissons la biodiversité de nos pensées se faire en toute quiétude. Nous avons beaucoup à apprendre sur nous-même grâce à nos pensées. Souvenons-nous qu’elle sont là pour nous permettre de révéler certaines croyances et fonctions que nous avons et qui étaient peut-être présents chez nos aïeux.
L’acceptation bienvenue
Voilà que l’on se pose tranquillement en acceptant, dans une acceptation bienveillante, avec toutes ces pensées (toutes, qu’elles soient a priori positives ou négatives), dans une biodiversité qui va finalement s’équilibrer pour enrichir le terrain, enrichir notre univers, notre micro-univers, celui dans lequel on vit, nous, en tant qu’humains solitaires.
Ainsi, nous permettrons aussi la relation sociale avec ceux qui nous entourent. Et dirais-je, en étant aussi moins jugeant vis à vis d’eux quand ils prononcent des propos qui révèlent des pensées qui nous dérangent. Oui, l’impact relationnel social s’en trouve bonifié à partir du moment où l’on choisit de ne plus se miner dès le départ, en grillant les étapes pour éviter les pensées qui nous paraissent négatives.
Je vous laisse un exercice à télécharger en bas de la retranscription du podcast dans lequel je vous propose de travailler sur vos pensées. Je vise celles qui vous paraissent négatives et vos préoccupations du moment pour être plus précis. Allez-y, téléchargez-le ! Profitez-en et donnez-moi vos retours.
Bien entendu, je compte sur vous pour partager des commentaires, des remarques, mettre vos 5 étoiles sur les réseaux et me dire si vous n’êtes pas d’accord. J’aime entendre ceux qui ne sont pas d’accord et je pense que ce que je vous dis ne surprend personne.
Et puis, bien sûr, partagez ce podcast. Faites-le connaître et pensez à télécharger le livre que j’ai mis à votre disposition gratuitement « J’ai attrapé le virus du bonheur, trois remèdes efficaces pour ne pas en guérir ».
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.
Bye bye !
EXERCICE offert à télécharger en cliquant sur : Exercice offert !
J’ai bien aimé ton sujet sur les pensées.
Mais tu ne parles pas des pensées obsessionnelles qui sont, pour ma part, négatives selon tes 3 critères d’évaluation.
Pas simple de les accueillir en permanence !!
C’est juste. Seulement, je préfère également ne pas classer les pensées obsessionnelles parmi les pensées négatives. Ces pensées-là aussi ont quelque chose à dire vu qu’elles s’expriment. Je préfère les entendre et leur donner le droit à la parole. C’est ainsi que je saurai ce qui m’habite, l’obnubilation et pour lequel j’aurai à construire pour les rassurer.
Quand des pensées viennent en boucles, c’est qu’elles ne sont pas entendues. Écoute-les elles aussi. Les écouter c’est t’écouter.
Pas simple de les accueillir en permanence, mais possible de créer le temps de les accueillir. Un des moyens est d’utiliser le Cahier de vie pour discuter avec ses pensées. Fonce !
Merci pour cet article très intéressant!
Ce que je retiens principalement c’est ta phrase ; « je prends conscience qu’en accueillant mes pensées, c’est moi que j’accueille », et ainsi laisser de la place pour l’accueil.
Je me réjouis que tu ai retenu cette phrase. Je ne peux qu’espérer que tu utilises pleinement dans ta capacité à t’accueillir.