247# Le jeu des opposés

S’opposer sans foire d’empoigne

Je me réjouis du jeu que je vous présente aujourd’hui parce que c’est un jeu que j’aime beaucoup. C’est le jeu des opposés. 

développer son point de vue

Organiser le jeu

Vous pouvez vivre ce jeu à plusieurs. Ça pourra être entre amis, entre collègues ou en famille. Pouce faire, vous allez prendre des petits papiers sur lesquels vous mettrez des sujets préparés. Ensuite, vous inviterez la personne qui tirera le papier à compléter le sujet dont elle trouvera juste l’amorce. 

Par exemple : 

  • Si j’étais le président, voici les trois premières actions que je mettrais en place
  • Ma position sur le célibat est…
  • Sur l’homosexualité, je pense que…
  • Je conduirais une politique économique qui ressemblerait à…
  • Au sujet de l’égalité homme-femme, je pense que… 
Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   12# Se nourrir de positif

Voilà, vous pouvez choisir les sujets que vous voulez. Vraiment, tous les sujets qui vous paraissent promouvoir l’expression d’opinions claires. 

Le temps de la réflexion

Vous pliez ces papiers, vous les mettez dans un récipient de manière à ce qu’on puisse les tirer au sort. 

On décidera de commencer le jeu par ordre alphabétique des prénoms. Je m’appelle Alphonse (c‘est loin d’être le cas ;-), je prends un papier et je l’ouvre. « Si j’étais président, je ferais les trois choses suivantes en priorité…». 

Le temps de l’exposé

Une fois que j’ai rempli mes trois actions, vient le temps de les exposer à ceux qui sont autour de moi ; « voilà ce que je ferais si j’étais président. Je ferais ceci, je ferais ça et je ferais cela…».

Le jeu des opposés

Une fois que j’ai terminé mon exposé, je vais me taire et les interlocuteurs auront pour rôle de s’opposer à ce que j’ai dit. J’ai bien dit s’opposer. Ça veut dire que personne ne doit être d’accord avec moi, même si au fond de lui, il l’est. On doit contre-argumenter ma position en disant « écoute, j’ai vu que tu as dit ça, ceci et cela et il y a une faille de raisonnement dans ta démarche puisque, en effet, il me paraît trop ambitieux ou prématuré d’envisager ceci ou cela parce que…». 

présenter ses arguments

De la véritable opposition

Je veux de la véritable opposition. Attention ! Je veux tout de même de l’opposition bienveillante sans moquerie, et sans traitement de l’opposition de fond, même si ça peut être une ambiance agréable et qui permette de nous habituer à entendre de l’opposition. 

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   225# A écouter en temps d’épreuve

Les opposé de surfaces

Alors, c’est vrai que c’est un jeu. Mais dans la vraie vie, j’aimerais qu’on s’habitue davantage à entendre de l’opposition. On n’a pas vraiment cette habitude-là et on a parfois l’impression, surtout si l’on n’est pas bien dans ses propres baskets, que quand quelqu’un n’est pas d’accord avec nous, eh bien finalement, il tente de nous réduire, de nous enlever un petit peu de valeur ou de virer notre place. Non, pas du tout. C’est faux. 

Entrainons-nous à l’opposition. Mais après, quand vous aurez terminé le jeu, un peu plus tard ou dès demain, amusez-vous avec des gens qui ne sont pas d’accord avec nous. Souvenez-vous que ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas d’accord avec vous qu’ils vous rejettent. Que ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas d’accord avec vous que vous avez moins de valeur, que vous êtes minables, tout simplement. 

En conclusion

Vous trouverez dans ce jeu collectif de quoi normaliser le désaccord sain tout en valorisant chacun, même en cas d’opinions divergentes. Une porte s’ouvrira vers un meilleur équilibre émotionnel intérieur et relationnel.

Amusez vous bien !

Photos : pexels

10 commentaires

  1. Un jeu super intéressant! S’entraîner pour ensuite mieux gérer la situation au quotidien, j’aime bien l’idée. Pour moi, c’est le manque de bienveillance des autres qui empêche de développer des sujets. Des personnes pensent avoir toujours, alors mieux vaut écouter. C’est aussi un des principes du livre « comment se faire des amis ». Ecouter vraiment, laisser parler et ne pas donner son opinion.

    1. Caroline, merci pour ton commentaire. J’ai vu que tu as écrit « c’est le manque de bienveillance des autres qui empêche de développer des sujets ». Et je suis désolé de te donner un avis bien différent. Je parle d’avis, mais à vrai dire, c’est plus une conclusion issue de la psychologie cognitive.

      En réalité, ce n’est pas le manque de bienveillance des autres qui agit sur nous.
      Nous choisissons de ne plus nous exprimer parce que nous craignons le manque de bienveillance des autres. Les autres n’y sont donc pour rien. C’est nous qui nous nous auto-censurons. C’est là que c’est vraiment dommage. Nous nous libérerions de choisir de continuer à se dire en toute liberté en faisant fi de ce que pense les autres. Mieux encore, de s’en enrichir comme je prends le temps de l’approfondir dans le podcast qui paraitra ce vendredi sous le titre « Comment modeler son cerveau pour l’acceptation ».
      Je pense que tu pourras t’en enrichir.
      A vendredi 😉

  2. Haha. Ça doit être très intéressant en famille pour faire apprendre a nos enfants a défendre des points de vue, mais aussi écouter l autre et comprendre son avis. Je retiens et jb ai hâte de le tester en famille.

    1. Oui, c’est un jeu hyper aidant pour les enfants. Si nous avions appris plus jeune à vivre l’opposition sans charge émotionnelle, nous le vivrions bien mieux une fois adulte.
      Je te souhaite de beaux moment de jeux en famille. (Je suis preneur de ton retour d’expérience)

  3. Merci pour ce super jeu ! Je pense que c’est une très bonne façon constructive d’améliorer nos compétences en communication et de favoriser un équilibre émotionnel. 🎲🗣️

    1. Exactement. Nous choisissons d’attacher des émotions à bien des oppositions. Ce faisant, nous nous coupons l’herbe sous les pieds. Nous ne parvenons pas à nous enrichier de ces que dit l’autre. C’est comme si l’emballage d’un produit valait plus que son contenu.
      Quand nous repérons une opposition, nous focalisons tellement d’attention sur le fait que nous n’entendons pas le sujet et les idées de fond. Gloups ! Nous passons ainsi à côté de l’opportunité de s’en enrichir comme je prends le temps de l’approfondir dans le podcast qui paraitra ce vendredi sous le titre « Comment modeler son cerveau pour l’acceptation ».

  4. Très bien comme jeu car il pousse à la réflexion et aussi à être imaginatif. Merci pour cette idée intelligente. Par contre, il y a du bruit dans le podcast, on n’entend pas toujours très bien.

    1. Oui Tania, merci pour ton retour. Le bruit est dû au fait que je me trouve en bord de mer et je n’ai pas réussi enlever le bruit du vent. Ma boulette ;-).
      Pour mieux comprendre le jeu, tu peux te rendre sur YouTube où j’ai tout sous-titré.
      Au plaisir

  5. Je trouve que ce jeu est intéressant. En Jouant avec les situations sociales d’opposition, cela permettra de développer une plus grande maturité émotionnelle puisqu’on pratique en lieu sûr et serein des situation qui deviendront bien réelles dans nos vie quotidienne. Très bonne idée !!!

    1. Merci Ralph,
      J’entends une certaine expertise dans ta réponse. Merci donc pour ton retour d’expérience et d’experts.
      Je te souhaite de te régaler.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.