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La vérité, rien que la vérité, toute la vérité
Je réponds très concrètement à la question : est-ce que changer prend du temps ? Certains disent que le changement demande du temps.
On ne peut pas changer du jour au lendemain. Certains disent même que l’on ne peut pas changer du tout au tout ! Autant s’arrêter sur ce sujet de manière concrète parce que, si vous êtes là, sur Heureux au présent, c’est que vous avez choisi de travailler pour changer. Vous voulez instaurer du bonheur chez vous et sans doute avez-vous enclenché des changements. Certains portent du fruit alors que certains semblent stériles et sujets à accroître certaines frustrations.
Le changement doit-il être initié tout de suite ?
J’aborderai ce sujet en deux parties. Dans la première, je répondrai « oui, le changement peut être initié tout de suite ». Attendez, restez encore un peu avant de penser, « ce n’est pas possible, il raconte des âneries ». Je vous expliquerai pourquoi j’affirme cela. Et en même temps, je vous dirai « oui, le changement s’inscrit dans le temps ».
À ce stade, vous percevez que l’on fait face à deux réalités qui ne s’opposent pas. Elles sont toutes deux pleinement pertinentes et je vous invite à souscrire à cette double dynamique de manière simultanée. Engagez-vous dans un changement immédiat et dans un changement inscrit dans le temps en même temps.
Mais, on ne change pas tout de suite !
Arrêtons-nous avant tout sur cette première déclaration commune qui possède un fondement : « on ne change pas tout de suite, on a besoin d’attendre le bon moment ». On cherche le bon moment, démarche sur laquelle je m’arrêterai tout à l’heure.
Je vous demande, je vous encourage, je vous supplie de ne pas reporter le moment du changement. Acceptez une chose importante : changez à l’instant même de votre prise de conscience. Certes, celle-ci peut s’installer sur plusieurs minutes, plusieurs heures ou une demie-journée. Peut-être avez-vous besoin d’y réfléchir, d’y méditer pour incarner l’idée afin de la remuer, de la retourner, de la réfléchir, de la reformuler, etc. Toutes ces expressions pour dire que vous avez besoin de vous l’approprier, finalement. C’est là le travail ; c’est comme si on s’inscrivait dans une sorte de macération de soi-même, dans l’idée de se marquer de la nouvelle croyance découverte.
Partie 1 : à quand reporter le changement ?
En même temps, cela ne veut pas dire que l’on reportera le changement ad vitam aeternam ou au moment opportun ! On cherche juste à savoir comment il sera possible d’incarner le changement net pourquoi le faire, pourquoi le faire sien et comment le mettre en œuvre.
Vous voyez que, finalement, on se trouve à la porte d’un changement dès lors qu’on est en train de chercher les modalités. On entre dans une démarche qui tend à imaginer à quoi le changement ressemblera. On veut savoir quelle sera sa forme ce qui permettra de mettre le pied à l’étrier pour l’envisager.
L’idée n’est donc pas de reporter le changement à une date ultérieure, à un moment plus opportun, à la prochaine fois ou quand on sera dans la nouvelle maison, quand on aura un enfant ou je ne sais-quoi d’autre ! Ce n’est pas du tout ça. Je préfère que l’on focalise sur la recherche du comment le mettre en œuvre.
En même temps, on peut choisir une légère pression pour ne pas opter pour le report de la mise en œuvre, même à une semaine plus tard. Il n’y a pas de raison de prendre autant de temps pour réfléchir à la mise en œuvre d’un changement. Mais, comment commencer à le mettre en œuvre le plus tôt possible ? Cela inclut la perspective de faire évoluer le changement dans les jours qui suivront en se disant, « finalement, vu ce que j’ai expérimenté aujourd’hui, demain, j’apporterai une modification à mon changement en cours ». Puis, quatre ou cinq jours plus tard, vous pouvez y apporter de nouvelles nuances. Intensifier tel aspect et en minimiser tel autre. Quoi qu’il en soit, le changement s’enclenche ici et maintenant, au moment même de la prise de conscience.
Le vrai délai du changement
Finalement, on vit le changement en délai zéro. Ceux qui passent commandes sur Internet auprès de certains fournisseurs savent que J+0 ou J0 signifie que vous serez livrés le jour même.
J’aimerais que vous soyez livrés de votre changement en J0, le jour où vous avez pris conscience de quelque chose. « Le jour où j’ai découvert que j’avais telle manière de voir les choses, que j’avais tendance à me sentir victime, à me sentir bourreau, à être égoïste…, j’ai immédiatement enclenché un changement ». Quoi que vous décidez de changer, je vous demande que systématiquement, dans le ici et maintenant, vous enclenchiez le premier pas du changement.
Contentez-vous de changez, laissez les miracles aux autres
Vous savez que si vous changez une seule action, vous avez déjà changé. L’idée n’est pas de faire des miracles en renversant le monde !
Prenons un exemple botanique. Si vous êtes habitué à Heureux au Présent, vous savez que j’aime observer la nature que je trouve riche d’enseignements. Si vous choisissez de se semer des radis dans votre jardin ou dans une jardinière située sur votre balcon, attendrez-vous… Qu’attendrez-vous, exactement pour enclencher le changement relatif à votre décision ? D’avoir une jardinière ? D’avoir du terreau ? L’un comme l’autre se règlent en deux jours ! Il vous suffit d’aller dans un magasin pour acheter le nécessaire et semer vos radis le jour même. Éventuellement, le lendemain.
Toutefois, le faite d’avoir placé sur votre agenda la décision d’aller acheter une jardinière, même si c’est le lendemain ou le surlendemain, est déjà un changement. Vous n’avez pas la jardinière, vous n’avez pas de radis, vous n’avez pas de semi et j’affirme que vous avez déjà commencé à changer.
Revenons à votre jardinière. Vous y placer le terreau et n’avez pas encore semé de radis. Vous êtes tout de même déjà dans un changement, ayant enclenché les actions qui vous conduisent à jouir, par avance, du résultat du changement enclenché.
Je passe sur les étapes qui consiste à semer, arroser, désherber, etc. Vous viendrez régulièrement regarder votre jardinière qui semble vide de radis. Vous n’avez donc rien à manger, en termes de résultats. Tout est invisible pourtant, le changement est réellement enclenché même si vous n’avez pas de radis.
Souvenez-vous que le but n’était pas d’avoir une jardinière, mais d’avoir des radis ! Ainsi, vous comprenez que le changement peut paraître invisible. Si quelques jours après votre installation, quelqu’un vient chez vous, il verra une jardinière sans radis.
Que retenir de cette section :
1. Quand vous vous projetterez dans une idée de changement, ne reportez pas à je ne sais pas quand. Le changement s’enclenche rapidement. Je rappelle que j’attends un délai en J0.
2. Livrez-vous aujourd’hui même ce que vous voulez voir changer aujourd’hui.
Sortir de la forêt des prétextes
À partir du moment où vous placez un autre chiffre que zéro derrière le jour du changement, il s’agit d’un prétexte. C’est dur à entendre, n’est-ce pas ?
J’ai pris l’exemple de la jardinière pour engager un changement, mais je me permets d’en prendre d’autres qui me semblent plus engagés pour votre quotidienne.
Supposons que vous optiez pour un changement ressemblant à : « je décide de …
- Consommer moins de sucre,
- Pratiquer plus de sport,
- Travailler à mon orthographe pour faire moins de fautes,
- Perdre du poids,
- Faire preuve de d’avantage de bienveillance,
- Être plus à l’écoute,
- Etc.
Comprenez que, parmi les six exemples que je viens de mentionner, six peuvent commencer en J0. Il n’existe aucune raison qui pourrait conduire à reporter un de ces changements à… tout à l’heure. Eh oui, j’ai bien dis, à tout à l’heure !
Je commence demain est une excuse pour ne pas changer
Mais direz-vous, il est 10h du matin, je suis au travail et j’ai décidé de faire plus de sport. Vous pourriez donc me dire que vous commencerez tout à l’heure. Mais dites-moi, est-il possible de se lancer immédiatement ? Oui. En allant, aux toilettes, commencez à faire des flexions dans le couloir qui vous y conduit. Vous pouvez commencer à faire des pompes toutes les 30 minutes dans votre bureau et enclencher la première série immédiatement ! Ainsi, vous pouvez faire cinq pompes toutes les demi-heures en commençant tout de suite. Vous voyez qu’il y a bien souvent des moyens de mettre en place le changement maintenant, même pour faire du sport.
Vous voulez travailler à votre orthographe ? Qu’est-ce qui vous empêche de commencer maintenant ? Certes, vous réfléchirez en cherchant comment mettre le changement en place. Disons que chaque courrier que vous écrirez aujourd’hui, que ce soit à votre collègue, à votre patron, à vos fournisseurs et clients soit relus (par vous-même) plusieurs fois. Peut-être, je les ferez-vous relire par quelqu’un d’autre pour qu’une personne vous signale les fautes qu’elle y voit sans les corriger elle-même. Savoir demander de l’aide est un signe de force, si vous l’ignoriez !
Cette manière de travailler peut s’appliquer à chacun des exemples que j’ai écrit ci-dessus. Si vous choisissez de baisser votre consommation de sucre, dès le prochain café ou repas, vous pouvez choisir de mettre ce changement en œuvre. Ce serait dur dès le début, mais ça reste accessible.
Un secret du changement
Voici un petit secret ; ce sera difficile au début, disons, pendant trois jours environ. Ensuite, ça deviendra un peu plus facile à vivre. Ensuite, pendant une vingtaine de jours, vous vivrez des hauts et des bas, oscillant entre difficulté et facilité.
Passée cette période de 21 à 30 jours, vous constaterez que votre changement sera plus facile à vivre. En effet, je mentionne des cycles de changements qui sont des multiples de 3 x 7. Cela n’a rien de scientifique. Il ne s’agit que d’un constat expérimental (et expérimenté empiriquement) qui se trouve présent dans différentes expériences. Je vous laisse poursuivre vos recherches dans ce sens si ces multiples vous intéressent et tirer le vrai du faux.
Je rappelle le délai idéal pour mettre un changement en place est J0. Je ne veux pas faire de pub pour la campagne de François Hollande, qui est loin derrière nous, avec son slogan, « le changement, c’est maintenant ». Il avait au moins compris ça 🙂
Le signal à traquer
Dès que vous percevez une volonté d’échapper au changement immédiat, vous savez que c’est un prétexte. Même si vous décalez d’une heure ou d’un jour, ça commence à sentir le prétexte.
Comme vous l’avez remarqué, les changements que je vous ai donné en exemple permettent tous de un début d’action en moins d’une heure. Qu’il s’agisse de faire du sport, d’être plus bienveillant, de faire moins de fautes d’orthographe ou autres. Entendez-vous bien, observez-vous, apercevez que votre volonté de reporter est systématiquement synonyme de prétexte.
Pourquoi l’appel aux prétextes pour ne pas changer ?
Si vous prenez conscience de cela, interrogez-vous ; pourquoi ce prétexte ? Une approche synonymique du mot prétexte est « pourquoi je me raconte des mensonges ? ».
En général, la livraison du mensonge à soi-même est en J zéro. Il est très rare que les livraisons soient reportées. On se crée des excuses et des prétextes immédiatement pour éviter d’avoir à se mettre en changement. Or, toute raison que vous puissiez trouver sera fondée.
En effet, vous n’êtes pas fada, comme on dit à Marseille ! Si vous trouvez une raison pour ne pas enclencher un changement, vous trouverez une raison qui paraisse pleinement pertinente à vos yeux. Certes, aux yeux de quelqu’un d’autre, les choses peuvent varier, mais pour vous, c’est pertinent, c’est censé, logique et cohérent. Pourquoi ?
Notre égo est très à l’aise avec les excuses
Notre cerveau a besoin d’un fondement logique, cohérent et pertinent. Du coup, ne vous dites pas, « comme ma raison est pertinente, logique et cohérente, c’est donc qu’elle est bonne ! ». Pas du tout. Ça peut rester un vrai mensonge.
Il n’y a pas de raison que vous déplaciez le début d’un changement à plus tard, à demain ou à la semaine prochaine. Même si, je le répète, la raison est magnifique, pertinente, intelligente, justifiée, elle reste trop souvent un mensonge que vous livrez à vous-même. C’est un prétexte. Ne reportez pas.
Je sais que ce n’est pas évident d’entendre cette vérité. Mais, sur Heureux, au présent, mon travail ne consiste pas à vous donner des choses évidentes à entendre. Mon travail consiste à vous donner des outils pour que vous créiez votre bonheur, que ça vous paraissent pertinent ou non, c’est comme ça que ça fonctionne ;-).
Comment identifier le meilleur moment pour un changement ?
Quand vous voulez reporter en vous disant, « je préfère le faire un meilleur moment », comment identifier le meilleur moment ? Si vous décidez d’apprendre à jouer d’un nouvel instrument de musique, quand sera le meilleur moment ? Quels sont les critères pour un meilleur moment ? En effet, s’il y a « meilleur moment », cela signifie que le moment présent n’est pas adapté. Pourquoi ne correspondrait-il pas ? En quoi ? Bon, j’arrête les questions et passons à la démonstration.
Prenons le même exemple que tout à l’heure. Je me trouve au bureau, il est 10 heures et je choisis d’apprendre à jouer d’un instrument de musique. Je viens de lire un article qui dit que, sur le plan cognitif, psycho-émotionnel et psychomoteur, jouer d’un instrument est bénéfique. Jouer d’un instrument ralentirait les risque de maladies neuro-dégénératives. Ma motivation devient perceptible.
Une suite de pas enclenchent le changement
Pourquoi pourrais-je reporter à demain ? Il n’y a aucune raison. Ah si ! Je n’ai pas d’instrument de musique.
Mais vu que j’ai dit que si vous commencez à chercher un vendeur ou un instrument vous place dans le mouvement, vous êtes déjà dans le changement. Je pourrai donc décider d’utiliser une partie de ma pause méridienne pour commencer à regarder la qualité requise pour l’instrument que je veux jouer. Identifier les critères de choix. Si je me lance dans cette démarche, j’ai déjà commencé à implanter un changement. Vous avez remarqué que je suis un mouvement. Or, le bonheur est dans le mouvement, comme je l’explique dans une série enregistré sur le podcast Heureux au présent. Je vous encourage à l’écouter.
Je poursuis. Je n’ai pas l’instrument. Par conséquent, le temps que survienne la livraison, je vais chercher un professeur, opter pour une méthode, acheter des partitions dans un magasin me permettant de continuer à ancrer le changement. Je continue ainsi à implémenter le changement dans ma démarche, puisque je place des actions qui sèment la mise en œuvre du changement que je veux instaurer chez moi.
Nous venons de répondre à la question ; le changement tout de suite est-il pertinent ? Depuis le début de ce podcast, vous avez marqué que je réponds pas l’affirmative. D’ailleurs, j’ai été très clair en disant que le changement immédiat était pertinent tout comme le changement à inscrire dans le temps. Ces deux réalités ne s’opposent pas, elles se complètent. Il est bien question d’une approche inclusive et non exclusive.
Partie 2 : comment envisager le changement dans le temps ?
Cette question me conduit vers la suite logique de ce que nous venons d’évoquer jusqu’ici. On peut donc s’inscrire dans une action immédiate en J0 en étant en même temps convaincu que ce n’est pas parce que l’on a reçu l’instrument de musique, que l’on a acquis une jardinière, de la terre et des graines de radis, que nous pourrons manger des radis rapidement ou jouer de la clarinette ou du saxophone aussi rapidement. On fera confiance à une chose qui s’appelle l’effet cumulé. Sur Heureux. Au présent, je l’appelle la puissance de la répétition.
- Le changement s’opère, premièrement, à partir du moment où l’on a implanté la décision de se mettre en mouvement.
- Deuxièmement, dès que l’on place la toute première action pour implémenter le changement et la faire suivre d’actions qui paraissent pertinentes pour valider la direction prise vers le changement projeté.
- Troisièmement, en même temps, on s’inscrit dans la force de la répétition, parce qu’on sait qu’agir aujourd’hui, et plusieurs fois dans la même journée, dans la semaine, le mois et l’année fera que le changement portera du fruit.
Le temps est un facteur-allié au changement
Je reviens sur la jardinière de radis. J’ai la jardinière, le terreau et j’ai semé les radis. Je suis venu arroser maintes fois, j’ai même désherbé plusieurs fois pendant des jours et des semaines avant que les pouces de radis ne commencent à sortir. Quand les pouces ont commencé à poindre, que j’arrose, que j’expose la jardinière au bon endroit par rapport à l’ensoleillement ou vent, dans combien de temps, pourrai-je commencer à consommer des radis ? Il faudra des semaines.
Pour jouer d’un instrument de musique, c’est à peu près pareil. Pour la pratique sportive également. On s’inscrit dans une démarche immédiate et en même temps, dans la puissance de la répétition.
C’est pourquoi que je voudrais que nous focalisions en même temps notre attention sur la puissance de la répétition. Il est bien souvent prématuré de penser « dans trois ou six mois, je voudrais être capable de jouer telle œuvre musicale ». Il existe des lois qui font qu’il n’est pas possible de manger les radis 15 jours après les avoir semés. C’est indépendant de notre volonté.
Vous voulez être capable de jouer la clarinette en trois mois ? Je ne sais pas quel est votre milieu familial, votre niveau musical. Peut-être ne le connaissez-vous pas non plus. Il peut apparaître utopique d’envisager de jouer de la clarinette dans trois mois. D’un autre coté, c’est peut-être envisageable !
Le risque du résultat dans la marche du bonheur
Bien souvent, se projeter avec un résultat anticipé peut-être encourageant pour certaines personnes. Et, comme beaucoup de coachs et d’accompagnants, je demande que l’objectif soit S.M.A.R.T.. Si vous ne savez pas ce dont il est question, cliquez sur le lien précédent afin d’en avoir l’explication. J’en ai déjà parlé sur Heureux au Présent, dans le podcast que vous trouverez en cliquant juste sur la ligne précédente.
Parmi plusieurs choses, il est recommandé qu’un objectif S.M.A.R.T. soit mesurable en plus d’être inscrit dans le temps. Cela signifie que votre objectif intégrera le temps nécessaire pour parvenir à jouer de la clarinette ou avoir des radis. Et votre objectif ne sera S.M.A.R.T qu’en prenant en considération ces réalités-là.
Si vous décidez de consommer moins de sucre, vous ne pouvez pas placer d’objectifs S.M.A.R.T. Finalement, si. Il pourrait ressembler à, « je veux baisser ma consommation de sucre de 50 % d’ici un mois ». En effet, c’est une formulation d’objectifs S.M.A.R.T. Encore faut-il avoir l’information de la consommation présente quotidienne de sucre. Cela inclut la nécessité de la mesurer afin de conduire l’objectif de manière à ce qu’il soit S.M.A.R.T.
Du coup, il est possible dans un mois d’atteindre cet objectif. Cela implique d’enclencher un rétro-planning pour décider que la réduction de la consommation sera de tant la première semaine, de tant le seconde, de tant la troisième pour atteindre -50% la quatrième semaine. Au bout d’un mois, la consommation se trouve donc réduite de 50 %.
Cette méthodologie permet d’obtenir un objectif S.M.A.R.T. Si vous avancez le nez en l’air en tentant d’atteindre un objectif S.M.A.R.T, ce sera difficile. C’est comme les goélands qui volent autour de moi en ce moment dont certains volent, peut-être, parce qu’ils volent, sans objectif aucun ! (à supposer que ce puisse être le cas).
Avancer sans rêver, c’est s’opposer au changement
Quand on a pas d’objectif, on risque plus facilement de se retrouver ailleurs. Ailleurs que où ? Ailleurs que là où l’on ne sait pas que l’on serait allé.
Le bonheur n’a pas besoin de résultat
Si vous voulez vraiment attendre un résultat, placez un objectif. Toutefois, il n’est pas nécessaire de viser un résultat. Je rappelle juste que le développement du bonheur n’a rien à voir avec le résultat. Il a plus à voir avec le chemin, l’expérience, le processus. C’est là que l’on a rendez-vous avec le bonheur, c’est là qu’il est grand.
Finalement, si je reprends l’exemple de la jardinière, le bonheur n’est pas seulement dans le fait de manger des radis, mais il est plus longuement installé et instauré dans la démarche démarrant dès la première action pour faire en sorte que des radis poussent dans la jardinière jusqu’au moment où il sera possible de les consommer.
Une expérience puissante vous attend
Il est quand même important de replacer des choses en perspective, en se disant, « (1) je vais travailler de manière à implémenter un changement ici et maintenant en acceptant que tout report est un prétexte. (2) En même temps, j’ai conscience que l’instauration d’un changement nécessite l’implication dans le temps. (3) J’ai également compris que la répétition dans le temps, le chemin, est ce qui génère, accroit et promeut le bonheur », je vis une expérience puissante.
Peut-être pourrais-je reprendre les exemples évoqués au début pour les ré-illustrer avec le facteur temps. Les voici de nouveau :
- Consommer moins de sucre,
- Pratiquer plus de sport,
- Travailler à mon orthographe pour faire moins de fautes,
- Perdre du poids,
- Faire preuve de d’avantage de bienveillance,
- Être plus à l’écoute,
Comprendre le processus d’apprentissage aide à garder le moral
L’effet de la répétition fera que l’on passera par des phases dans lesquelles on se sentira en plein développement. On verra du progrès avec une véritable satisfaction. On passera également par d’autres moments dans lesquels on aura l’impression d’avoir régressé ou stagner jusqu’à avoir le sentiment d’avoir tout perdu. Je vous en informe pour que vous sachiez que ces phases sont tout à fait normales, ordinaires.
Si vous rencontrez ces étapes-là, souvenez-vous qu‘il s’agit des phases d’apprentissage. On parle d’acquisition ou de régression, en général, alors que je préfère parler d’acquisition et d’intégration. Pourquoi ? Parce qu’en réalité, dans la phase de régression, on régresse pas.
Mais comme on ne sait pas faire plusieurs choses en même temps, quand on a appris quelque chose, on apprend, et on trouve ça super. On a l’impression de grandir et on franchi des étapes rapidement. Et puis, dans la phase d’intégration, on ne peut pas s’imprégner énormément, et en même temps, être super efficient dans la mise en œuvre. C’est la raison pour laquelle dans la phase d’intégration ou d’imprégnation, après la phase d’acquisition, on a l’impression de régresser.
En réalité, c’est que l’on est en phase d’intégration. C’est alors que l’on peut en rêver, faire des cauchemars au point de voir des morceaux de sucre ou des bars chocolatées voler au-dessus de notre tête, par exemple :-). C’est une phase d’intégration ou d’imprégnation. Cela veut dire que vous continuez à incarner le changement que vous avez commencé à mettre en œuvre.
Avancer avec la foi et en action
Quels que soient les exemples que j’ai mentionné avant, sachez que vous aurez ces deux phases dans lequel vous aurez l’impression que ce que vous avez commencé à apprendre ne sert à rien, ça ne prend pas. Mais attention ! Ce n’est pas parce que vous ne le voyez pas, que vous ne percevez pas que ça ne se produit pas.
Si vous décidez de pratiquer du sport six jours par semaine, de faire de la course et de la muscu, disons, et que vous commencez dès demain matin (je préfère que l’on pratique le sport le matin. D’ailleurs, j’ai enregistré un Podcasts suite à une déclaration de Décathlon qui recommande de ne pratiquer le sport en fin de journée, mais de le pratiquer le matin).
Pour pratiquer du sport dès le matin, cela signifie que, dès ce soir, je préparerai ma tenue de manière à avoir tous le nécessaire. S’il manque des choses, avant la fin de journée, j’aurais fait les achats nécessaires de manière à être prêt demain matin.
Si vous voulez faire de la muscu, vous savez que vous pouvez commencer sans avoir à investir dans du matériel de musculation. Vous pouvez porter des bouteilles en plastique remplies d’eau, vous pouvez faire des pompes et employer bien des choses qui existent déjà chez vous avant d’envisager d’acheter du matériel.
A quand les effets visibles du changement ?
Quoi qu’il en soit, si vous avez décidé de commencer à faire du sport dès demain matin, quand commencerez-vous à percevoir des effets physiques ? Des bénéfices ?
Avant d’en voir les bénéfices, vous aurez des courbatures. Vous ne vous sentirez pas plus musclé, vous n’aurez pas augmenté votre endurance et votre musculation en quelques semaines. Ce n’est pas parce que ce n’est pas perceptible que ce n’est pas.
Beaucoup de choses sont imperceptibles et sont malgré tout. Il est bien des choses imperceptibles dans l’air que l’on respire. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas une chose qu’elle n’existe pas. Or, dans la puissance de la répétition, il est nécessaire d’intégrer cette croyance. « Je ne vois pas que je deviens plus musclé, je ne vois pas les bienfaits de consommer moins de sucre, je ne vois pas les bienfaits d’aller me coucher plus tôt, de perdre du poids, d’être plus à l’écoute, d’être bienveillant ».
Peut-être qu’en étant plus à l’écoute, vous serez davantage au contact des problèmes des gens et que ça vous « gonflera ». Vous ne percevrez peut-être pas les bienfaits que vous chercherez à ressentir, mais ce n’est pas parce que vous n’en percevez rien que les bienfaits ne sont pas présents.
Je crois que cette affirmation est à ancrer, à marteler. Répétez-vous la phrase suivante à haute voix, si vous en avez besoin : « je ne le fais pas pour un résultat. Je le fais parce que ça me paraît bien, bon et bénéfique ». Inscrivez-vous dans une approche égocentrique qui se détache de la perception. Peut-être verrez-vous certains effets au fil du temps, mais qu’importe. Faites-le, parce que vous avez la foi que ce que vous faites est bon, bénéfique, bien même si vous ne percevez pas d’effets au fil des mois.
Le temps de l’exercice
Vous êtes sur Heureux au présent, vous savez donc que je vous donnerai un exercice. Je vous le donnerai en plusieurs étapes. Notez que je fais exprès de vous donner deux actions dans la première étape de l’exercice et je tiens à ce que vous percevez ces deux actions distinctes.
1. Observer et identifier
Première action : s’observer. Apprendre à savoir comment vous fonctionnez, qui vous êtes. Si vous voulez apporter un changement dans votre vie, percevez comment ça se passe en vous pour l’implémentation de ce changement. Identifiez le moment, les acteurs, les aides et les supports qui vous permettront de mettre en œuvre ce changement.
D’abord, on est dans une phase d’observation, et ensuite on cherche à identifier. Si vous vous précipitez dans la mise en place du changement sans observer votre fonctionnement, vous risquez d’être en inadéquation avec votre propre fonctionnement. Vous vous direz « c’est bizarre, je ne me sens pas à l’aise. J’ai plutôt tendance à préférer me lever tard. De plus, j’ai besoin de stress et de faire les choses à la dernière minute pour aller au travail. Comment pourrai-je donc placer un temps pour faire du sport dans la matinée, alors que j’ai compris qu’il était préférable de pratiquer un exercice physique avant 17 heures, par exemple ? ».
Vous comprenez que c’est dans l’observation de soi qu’il sera possible de faire des choix éclairés. Pour garder notre exemple, peut-être pourriez-vous faire du sport dans la pause méridienne. Peut-être pourriez-vous vous arranger avec votre employeur pour trouver une pause d’une heure dans la matinée et réduire votre pause méridienne, que sais-je ? De nombreuses options existent pour faire en sorte que le changement s’enclenche rapidement.
2. L’invisible n’est pas visible
Deuxième action de l’exercice : interrogez-vous en cherchant à savoir ce qui serait visible assez rapidement et ce qui serait invisible dans le changement prévu. Qu’est-ce qui relève du perceptible et de l’imperceptible ?
Grâce à cette question, quand vous vous projetterez dans votre répétition quotidienne, vous saurez d’avance qu’il est tout à fait logique de ne pas voir certains effets puisque vous les aviez identifiés parmi les effets imperceptibles. Soyez donc conscient de ce qui vous paraît non-perceptible pour éviter les signes de frustration dans x temps parce que vous ne voyez pas les effets. Prenez conscience que vous le saviez au moment même où vous avez implémenté le changement.
3. Virez les obstacles prétextes
Troisième action : enlevez ce qui peut vous empêcher de mettre le changement en mouvement en J0. Vous vous y attendiez ! Je ne faisais donc qu’enfoncer une porte ouverte, j’espère.
4. Ne viser que l’accessible
Quatrième action : vous lancer dans ce qui vous paraît uniquement, et uniquement (j’insiste) accessible à vous au moment présent. Il n’est pas question de se dire, « dès demain matin, je fais cent pompes ». Je ne sais pas combien de pompes vous faisiez avant, mais si vous en faisiez cinq, vous comprenez qu’opter pour un changement de ce type participe à vous décourager. Vous penserez, à juste titre, que ce n’est pas pour vous !
Si vous en faisiez cinq, demain, je vous propose d’en faire quatre, voire cinq maximum. En d’autres termes, commencez à votre niveau. D’ailleurs, dans l’observation de vous, vous avez identifié ce qui correspond à votre niveau pour vous mettre à l’action dans une chose qui se trouve à votre portée.
5. Eh vive la gratitude !
Cinquième action : formulez de la gratitude. Vous avez fait une chose, soyez immédiatement reconnaissant.
Vous avez acheté la jardinière pour planter vos radis, soyez reconnaissant. Vous avez arrosé, désherbé, alors soyez reconnaissant. Même si ça ne fait que trois semaines, manifestez de la reconnaissance parce que vous avez pensé à venir arroser votre terreau.
De même, si vous avez chaussé vos baskets, que vous avez pris rendez-vous pour faire du sport, que vous avez diminué votre consommation de sucre, quelle que soit la quantité, manifestez de la reconnaissance. Quoi que vous fassiez, faites-le avec de la gratitude envers vous-même. Et faites-le plusieurs fois par jour. Ne vous dites pas, « je serai reconnaissant à la fin de la journée ». Vous avez fait l’action, manifestez de la gratitude tout de suite quitte à en remettre une couche en fin de journée.
6. Savourer la puissance de la répétition
Sixième action : souvenez-vous que vous travaillez dans la répétition. Du coup, dès que vous avez terminé votre action, vous savez déjà quand vous vous mettrez la suivante. Ne pensez pas, « on verra demain, ce soir ou dans 15 jours ». Vous avez choisi d’être bienveillant, vous avez manifesté de la bienveillance envers votre collègue, votre père, votre voisin, prenez le temps de savourer par la gratitude ce que vous avez vécu. Et dès que c’est terminé, projetez-vous vers la prochaine action que vous poserez pour viser votre changement.
En d’autres termes, je vous demande de penser, « je veux manifester de la bienveillance à quelqu’un d’autre aujourd’hui ». Faites-le même si vous ne savez pas qui sera la prochaine personne qui en bénéficiera.
7. Un changement peut doit en cacher un autre
Septième action : quand vous avez mis un changement en place, dites-vous, « quel sera le prochain ?». En effet, c’est super de vous mettre en mouvement sur un changement tout en étant attentif à travailler sur un seul, voire deux changements à la fois. Une fois que le premier est enclenché, vous pouvez en enclencher un autre.
Observez-vous et sachez où vous en êtes. Apprenez à vous connaître dans l’égocentrisme : « Je sais mon fonctionnement ». Notez que ce n’est pas parce que vous fonctionnez ainsi que vous ne pouvez pas changer ! Justement, on y travaille. Vous pouvez alors penser, « vu ce que j’ai déjà vécu dans le passé, je travaillerai sur un ou deux changements simultanément, sachant que, dans le passé, j’en avais enclenché trois ou quatre, et que j’ai vécu une déception ». À partir de là, vous vous mettrez en mouvement dans une dynamique de changement. Sachant que le bonheur s’inscrit. Dans le mouvement on ne peut pas s’inscrire le bonheur sans changement.
Maintenant, à vous !
Je compte sur vous pour partager ce podcast. Si besoin, réécoutez le podcast ou relisez cet article et prenez des notes. Mettez vos commentaires ci-dessous et mettez-vous en mouvement pour inscrire le changement, synonyme du bonheur dans votre vie.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.
Bye-bye
Super article ! Pour moi la vie est un changement permanent, et c’est la possibilité de changer qui lui donne toute sa valeur. Des qu’on accepte que rien n’est permanent, on vis plus profondément les hauts, et moins à cœur les bas, car rien ne dure.
Je te rejoins vraiment.
Je souhaite que tu continues à construire ta vie comme ça
Intéressant! La réflexion sur l’observation de l’imperceptible me parle beaucoup… Merci!!!
Tu m’en vois ravi, Sylvie. Le fait de regarder ta vie en intégrant ces paramètres t’aidera sans doute à persévérer dans tes choix et changements.