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Pas de panique, vous êtes sans doute normal
Vous savez que vous avez peur de changer et, en même temps, vous voulez changer? Seulement, vous vous sentez limité pour vous engager dans le changement. Je vous propose de travailler sur ce sujet aujourd’hui en vous donnant des éléments-clé pour répondre aux questions suivantes :
- Suis-je bizarre ?
- Est-ce que j’ai vraiment peur de changer ?
- Nous aborderons également la question du courage de changer.
- Et enfin, nous terminerons avec un exercice dans lequel je vous donnerai 10 éléments pour faire face à votre peur de changer.
Ainsi, vous envisagerez de vous engager dans le changement en ayant en main des outils concrets pour le faire.
Avant de lancer le sujet, je souhaite accueillir ceux qui nous rejoignent dans la communauté Heureux au présent cette semaine. Avec les nouveaux podcasts que vous recevrez, vous pouvez continuer à travailler pour vivre votre vie au mieux.
Êtes-vous bizarre d’avoir peur de changer ?
Suis-je bizarre si j’ai peur de changer ? Je présume que vous connaissez déjà la réponse ! En effet, vous n’êtes pas bizarre du tout. Pourquoi affirmer cela ?
Notre fonctionnement humain est construit de manière à limiter l’envie du changement
Éviter la mise en danger
Notre ministère de la défense intérieur (celui de notre corps) est conçu de telle sorte qu’il va tirer leçon à notre place (sans que l’on en soit pleinement conscience) en faisant appel au magasin d’armement (système de défense) et d’archivages (les souvenirs douloureux) de nos aïeux. À partir de ces outils, il veillera à construire une existence dans laquelle nous n’encourions plus le risque d’envisager des changements. Il veillera à ce que l’on soit limité au maximum dès qu’il sera question de mise en danger, selon lui.
Par conséquent, sans que l’on soit pleinement conscient due ce qui se passe, notre se déroulera de manière à éviter les mises en danger. Or, envisager un changement pourrait être synonyme de « je n’ai jamais vécu cela ». Pour notre système de défense intérieur, c’est perçu comme un danger.
Un système de réfraction
À partir de là, notre système tout entier se met donc en place pour limiter l’exploration de voies qui n’ont pas été expérimentées. Il veille à ce que l’on reste dans ce qui existe déjà, dans ce qu’il a déjà été vécu, testé, goûté, senti, etc.
Il n’est pas à dire que vous avez à fonctionnement bizarre. Le fait est que nous nous trouvons lovés dans une proche de protection piloté par notre égo.
L’ego fait de la résistance
Pour ce qui nous rejoignent depuis peu dans la communauté Heureux au Présent, l’ego est une partie de nous-mêmes qu’il est difficile de définir. On l’abordera donc sur le plan symbolique, imagé. En attendant que son rôle consiste à veiller à ce que tout ce qui se passe et se produise à notre avantage.
En effet, l’ego est uniquement égocentré. Cela a pour conséquence que, même si un changement pouvait nous être bénéfique, comme il ne l’ego l’ignore, il part du principe qu’il est préférable de ne pas aller dans la direction du changement.
Bénéfique ou réellement bénéfique ?
S’il connaît les rouages de choses qui ont été bénéfiques pour nous, il veillera à nous maintenir dans ceux-là. Toutefois, quand je dis « bénéfique », je voudrais l’employer avec des pincettes. En effet, même si on a eu l’idée de prendre des directions qui ont été néfastes dans certaines habitudes de vie, dans certains traits de consommation, des travers ou des comportements déviants, voire addictifs, à partir du moment où notre égo les connaît et à finalement l’impression que ce n’est pas si dangereux que ça (selon lui), il demandera que l’on reste sur ces rails.
Vous voyez que finalement, ça peut devenir problématique quand on a pris certaines habitudes ! Uniquement parce qu’on les connaît déjà, elles peuvent être considérées comme zone de confort ou de sécurité. Or, quand une personne est frappée par son conjoint, humiliée par son collègue, est-ce symbole de confort ou de sécurité ?
Seulement, si on l’a déjà vécu, on cherchera à le revivre. On le cherchera même si c’est un conscient. C’est-à-dire qu’il est possible de le rejeter tout en le recherchant en même temps.
Je n’expliquerai pas ce paradoxe aujourd’hui. Notez juste que ça nous paraît paradoxal, bien que ce ne le soit pas, en définitive. Sur le plan psycho-émotionnel, c’est tout à fait cohérent. Ces deux réalités ne s’opposent pas. Elles se complètent dans cet apparent paradoxe.
Poursuivons sur la deuxième question :
Ai-je vraiment peur de changer ?
La question est tout de même pertinente, puisque vous n’êtes peut-être pas touché par une peur de changer, après tout ! Peut-être est-ce une peur de souffrir.
1. La peur de souffrir
Si c’est le cas, ce n’est pas l’objectif ou le but qui pourrait servir de frein.
Si l’on prend l’exemple de l’arrêt tabagique, si vous pensez, « je voudrais arrêter de fumer, mais c’est trop dur. Je n’y arriverai pas malgré plusieurs essais. Finalement, je n’arrive pas à la changer », est-ce par peur de souffrir ? Est-ce par peur du manque ? Serait-ce par crainte de ne plus vivre ce qu’on appelle la phase orale ? Peut-être serait-ce par criante de ne pas savoir comment se comporter quand dans un groupe dans lequel se trouvent des fumeurs ? Peut-être est-ce l’impression d’être exclu, différent ?
Tous ces éléments-là, peuvent être des causes de souffrances auxquelles s’adosse la peur du rejet, une souffrance physiologique, peut-être mentale ou psychologique. Cela peut concerner la boulimie, « Je mange par peur de ne pas savoir gérer mon émotion. Je me retrouve donc face à moi-même ». Par ailleurs, « si je ne dis pas ce que je pense, c’est peut-être mieux. Si je le dis, je risque de souffrir et d’être rejeté, ne pas être aimé et accepté », etc.
Voyez, dans ces exemples, des éléments qui peuvent vous pousser à refuser le changement. Ils nourrissent un discours intérieur de type, « je dis ce que je pense parce que ce qu’ils ont exprimé me paraît inacceptable et irrespectueux. En conséquence, je donne mon avis ».
La volonté de se retenir relève de la peur de souffrir. On va manger par peur de souffrir comme on va continuer à fumer par peur de souffrir. On peut ajouter, parmi ces exemples, le choix de continuer à rester avec quelqu’un qui nous fait mal, qui nous blesse, nous manque de respect sur le plan conjugal ou amical par peur de souffrir. « Je ne donnerai pas ma démission au boulot, même si je suis harcelé moralement, par peur de souffrir ».
Appel à la bienveillance
Il n’y a aucune bizarrerie à avoir peur de changer ou de souffrir, finalement. J’aimerais que l’on adopte un regard bienveillant envers les personnes que l’on rencontre et qui expriment une situation d’inconfort dans laquelle elles disent souffrir tout en ne voulant pas changer. Ce changement leur fait peur parce qu’elles posent un regard sur la situation qui s’avère complètement cohérent. Soyons bienveillant avec ces personnes-là. De même, soyons bienveillant avec nous-même et à l’écoute en disant, « j’ai dit que j’en ai marre, que je ne veux plus ça, et je le fais quand même ! ».
Comprenez que c’est la peur qui vous pousse à agir ainsi. Je voudrais symboliser la peur par le chemin. C’est le chemin qui vous conduira à l’expérience sur lequel vous avez conscience (même s’il s’agit de projections, de fantasmes, puisque vous ne savez pas si ça se passera comme ça) que vous vivrez les choses de telle manière, que vous verrez tel événement qui sera présumé douloureux. Or, vous ne voulez pas passer par la souffrance. Pourtant, je ne connais pas de changement qui se soit instauré sans souffrance.
Petit rappel
Vous avez peut-être oublié que, quand vous avez commencé à marcher ou à courir, vous avez galéré. Quand vous avez commencé à ne plus porter des couches, vous vous êtes fait dessus et on vous a nettoyé. Peut-être avez-vous été disputé pour des fuites, et vous avez continué à travailler vers la maturité de vos sphincters pour éviter de vous retrouver dans une situation similaire.
Quand vous avez appris à faire du vélo, du cheval ou que sais-je, vous avez souffert. Souvenez-vous que je ne connais pas, comme vous ne connaissez pas, les chemins qui vous ont conduit à une acquisition, à un changement (ce qui est synonyme), sans passer par la souffrance. Intégrez que toute acquisition est synonyme de changement.
Ces choses que vous ne saviez pas faire
Vous ne saviez pas écrire et vous savez le faire à présent. Vous ne saviez pas marcher et vous savez marcher. Pour conduire une voiture, c’est pareil. Or, pendant les heures de conduite, vous avez souffert. Peut-être avez-vous mal pris certaines remarques du moniteur ou certaines erreurs que vous avez faites pendant vos cours d’auto-école. Ce n’est pas le cas pour tout le monde, certes. Certains ont vécu de belles expériences dans leur apprentissage de la conduite.
Mais il est indéniable que d’autres ont mal vécu cette expérience au point de se remettre en question sur le plan existentiel, « c’est un croyable ! Je suis un incapable. Je n’y arriverai jamais ! », ont-ils pensé. Malgré tout, même si vous avez échoué à votre premier examen de conduite, vous avez persévéré au point de le passer plusieurs fois jusqu’à l’obtenir (enfin, j’espère !).
Ce phénomène se produit également pour passer un examen en vu de l’obtention d’un diplôme. Si vous avez pris des cours de musique, j’opterais pour la clarinette, vous avez travaillé malgré les bas, jusqu’à l’obtention de votre diplôme. Vous saviez que vous souffririez. Peut-être l’aviez-vous minimisé, mais vous savez avoir souffert. De même, vous savez que les chemins qui s’ouvrent devant vous passeront indéniablement par la souffrance. Tant que vous poserez les deux pieds sur la Terre, vous ne pourrez ne pas souffrir.
Une choix éclairé à faire
Quelque part, vous avez le choix entre deux types de souffrances :
- Soit la souffrance conséquence de « je n’ai pas voulu changer. Par conséquent, je n’ai pas changé parce que j’avais peur…».
- Soit la souffrance de, « je veux changer, par conséquent, j’intègre que sur le chemin de mon changement, je rencontrerai des souffrances ».
À vous de choisir la souffrance que vous voulez. Je ne veux pas dire que tout est souffrance, bien entendu. Je vous rappelle que nous sommes sur Heureux au présent. Vous savez que l’on sème le bonheur, ici, sur ce podcast. Seulement, il est intéressant d’intégrer que le bonheur n’est pas un état de non-souffrance. La souffrance, comme la douleur, fait aussi partie du chemin du bonheur.
Quand on part en rando et qu’on a des ampoules, ça reste génial de randonner. Le paysage n’est pas devenu moche parce qu’on avait des ampoules aux pieds, qu’on a boité ou qu’on a eu une épine dans le pied, voire même, qu’on s’est cassé la jambe ! Le paysage est resté magnifique, identique. On peut s’être régalé AVEC une belle ambiance AVEC les copains de rando. L’expérience a été formidable AVEC un accident ou un incident s’il a eu lieu. La jouissance ne s’efface pas au profit de la souffrance.
Est-ce que vous vivez réellement une peur de changer ? La première réponse est « non ». Vous avez sans doute une peur de souffrir sur le chemin qui vous conduit au changement.
Le chemin est déjà un changement
Pour ma part, le chemin est déjà un changement.
Vous avez peut-être peur de souffrir et/ou de ne pas vivre le but que vous visiez, le point d’arrivée, ce que vous vouliez. En conséquence, vous avez peur de la frustration ou de la déception relative à l’objectif final. Une manière de se dire, « le résultat est moins bien que je le pensais ».
D’une part, je pense qu’il est préférable de ne pas focaliser toute son attention sur l’objectif, sur le résultat, mais de trouver du plaisir dans le chemin. Je rappelle que c’est quand même une des clés du bonheur. Le bonheur se vit dans le chemin, dans le cheminement, dans l’expérience avant même d’arriver au but. C’est d’autant plus pertinent que, par essence, le but sera éphémère.
Si votre but, pour être heureux, est d’obtenir un objet, de vous retrouver dans un lieu ou dans une condition, vous pouvez y arriver. Et, une fois cet objet, cette condition ou ce lieu atteint, vous vous trouvez en difficulté !
Viser le chemin avant tout
Cela me rappelle une personne qui m’a dit « j’ai 30 ans, tous mes objectifs de vie sont éteints. Je ne sais plus quoi faire de ma vie ». Cette personne a oublié que le plus important n’est pas le but, mais le chemin.
Je tiens à ce qu’on mette l’accent sur le chemin avant tout. Cela nous renvoie au point précédent qui est la peur de souffrir. Ça nous permet de prendre une distance avec « ce sera moins bien ou pas aussi bien que… ».
Percevez que, dans votre tête, vous avez une sorte de balance qui travaille au bénéfice–risque. « Je veux bien obtenir tel avantage, mais je ne veux pas trop souffrir ». C’est ainsi que notre mental projette notre perspective de changement. Par conséquent, cela nous pousse ou nous retient de changer.
Quelque part, nous pensons « changer, ce serait bien, mais…» en ajoutant « si le bénéfice n’est pas aussi important que je voudrais » ou « si je dois souffrir…». Vous entendez-vous raisonner ainsi ? Cette approche peut être expérimentée par notre mental de façon consciente ou inconsciente. Si vous raisonnez ainsi de manière consciente, vous travaillez alors sur une réalité existentielle tenue à pleine main. Si cette manière demeure inconsciente, allez la chercher dans votre « poche », là où elle se trouve.
Courage
Voici une citation sur le courage que j’ai trouvé intéressante. Cette dernière corrobore ou flirte avec la difficulté de changer. Je vous parle de citation, mais à vrai dire, je vous partage le fond de la pensée en n’ayant pas la citation exacte. La teneur de ce que Neil Gaiman écrit est « le courage, c’est avoir peur et avancer quand même ». Si vous allez chercher sur Internet, vous trouverez la formulation exacte. Ici, je mets uniquement l’accent sur le fond.
« J’ai peur et j’avance quand même », en somme. Il me paraît fondamental de comprendre qu’ici se trouve une chose apparemment paradoxale, mais qui ne l’est pas tant que ça, comme je l’ai évoqué depuis le début de ce podcast. Vous pouvez avancer AVEC votre peur. Ce ne sont pas les personnes qui n’ont pas peur qui avancent. Ce sont les personnes qui ont peur, et qui choisissent d’avancer, quand même. Inutile donc d’attendre que la peur passe son chemin.
Avancer AVEC sa peur
En définitive, je vous demande d’entendre votre peur et d’avancer quand même. Je ne vous demande pas de ne pas avoir peur ! Mais que, quoi qu’il en soit, vous continuiez à avancer.
Je partage à présent une citation d’Alfred Jarry, contenue dans « La chandelle verte » dans laquelle il a rassemblé plusieurs revues sur une période d’environ quatre ans. Dans cette dernière, il écrit « le courage est un état de calme et de tranquillité en présence d’un danger. État rigoureusement pareil à celui où l’on se trouve quand il n’y a pas de danger ».
Je trouve cette pensée très, très, très enrichissante. D’ailleurs, vous pouvez-vous demander, « est-ce que je manquerai de courage ? ». En fin de compte, je viens de répondre à cette question. Mais vous comprenez que le courage consiste finalement à faire le choix d’avancer tout en ressentant la même chose que s’il n’y avait pas de danger. En fait, il y a danger, j’ai peur ET j’avance.
Question sur le courage et la volonté de changer
Si je reviens à ma question, on peut dire « en effet, je n’ai pas de courage, je n’ai pas de persévérance. Il me manque de la ténacité ». Est-ce que ce genre d’affirmation est vrai ? Pour ma part, je répondrais que c’est faux. Il n’est pas question de manquer de courage. Nous pouvons avoir l’impression que le courage, comme la volonté, serait une chose que l’on reçoit. On pourrait penser, « À la naissance, je n’ai pas été livré d’un pack de courage aussi important que le tien. C’est donc normal que je n’ai pas autant de courage ou de volonté que toi. Toi, tu as été sacrément gâté, côté volonté ». Ça ne marche pas comme ça ! Il n’y a pas de justice et d’injustice relative au courage ou à la volonté.
Nourrir la raison
Manquer de courage ou de volonté est le signe d’un besoin non-assouvi dans la projection de vous-même. C’est le révélateur que vous n’avez pas encore assez nourrit la raison pour laquelle vous envisagez un changement. On peut ajouter à cela que vous n’êtes pas au clair sur le pourquoi vous voulez apporter ce changement.
Vous n’avez donc pas de lacune de volonté ou de courage. Il vous reste donc à travailler, non pas pour avoir plus de volonté ou de courage, mais pour vous équiper de manière à avoir moins peur de changer.
Vous constatez que je n’ai pas dit que vous n’aurez plus peur de changer, mais moins peur. Ne plus avoir peur de changer, c’est dans les films ! Avoir moins peur de changer est une réalité quotidienne. C’est là que je vous invite à avancer aujourd’hui.
Comment faire pour que vous puissiez vous dire « j’ai peur de changer ET je vais changer ». Je rappelle que ce n’est pas parce que vous avez peur de changer que vous ne changerez pas. Nous avons bien dit que le courage consiste à avoir peur ET à avancer quand même.
Vous avez perçu que j’ai envoyé le mot « et » plutôt que « mais ». Pourquoi donc ? Parce que le second est un mot d’opposition qui souligne le contraire, alors que le « et » vient ajouter une chose à ce qui était présenté avant. C’est pourquoi je préfère dire « vous avez peur de changer ET vous avancez quand même ». Comment faire pour rendre cela concret ? Je vous donne maintenant 10 éléments dans l’exercice que je vous présente aujourd’hui.
Exercice en 10 étapes :
1. Mieux vous informer sur le chemin comme sur le résultat
Finalement, il est important de comprendre que la plupart de nos peurs se trouvent dans le fantasme relatif au projet de changement. Plus vous vous informez (quel que soit le domaine) et plus vous faites baisser votre peur.
Vous n’avez jamais pratiqué de canyoning, jamais fait de randonnée ou de trek dans le désert ? Jamais escaladé de montagne, cuisiné un plat de chef. Plus vous vous informerez, plus vous verrez votre peur baissera progressivement. À cela, j’ajoute que cette peur baissera au niveau du chemin comme en matière de résultat, de but à atteindre.
Attention de continuer à rester conscient sur le fait que le chemin comme le résultat sont singuliers. Si vous vous êtes informé sur la manière dont les autres vivent une expérience parce que vous voulez apporter en changement, votre cheminement comme le résultat ne ressembleront pas à ce que vous avez vu chez quelqu’un d’autre. Vous êtes vous, pas quelqu’un d’autre ! Étant donné que c’est votre vie que vous avez « en main », votre expérience sera teintée par votre réalité singulière.
2. Accueillir la peur comme une amie qui vous veut du bien
Vous savez que ce n’est pas parce que votre amie vous veut du bien qu’elle vous fera du bien ! Ça consiste donc à dire « OK, la peur, j’entends que tu es une amie qui me veut du bien, sachant que malgré le fait que tu sois pétrie d’une bonne attention, le résultat ne sera pas forcément bénéfique. Toutefois, je veux t’écouter et… ». Et quoi selon vous ?
Accueillir l’intention de la peur
Accueillir l’intention, c’est véritablement la première étape. « Ma peur, j’accueille ton attention ». Après cela, j’ajoute le « et » qui permet de choisir l’action au lieu de la subir. Il n’est donc pas question de subir l’impact ou le choix de la peur, mais de faire votre propre choix. Ainsi, vous créerez votre bonheur comme vous le voulez.
Choisir l’action suite à la peur
En effet, la plupart du temps, nous sommes soumis à notre peur comme pour dire « ma peur, je te laisse en main la perception ET l’action ». Non ! Je dis non. Dites à votre PEUR, « je veux bien entendre ta perception et ton attention ET je prendrai en main l’action ».
Face à votre peur
Pour ce faire, je vous propose de discuter tranquillement avec votre peur. « Ma peur, je te remercie parce que je sais que tu es une amie qui me veut du bien. Alors merci pour le signal que tu m’as envoyé. Maintenant, pourquoi me l’envoies-tu ? Que veux-tu pointer en moi ? ».
Voyez que je ne dis pas à la peur, « je ne veux pas te voir, casse-toi. J’en ai ras-le-bol que tu me donnes les chocottes au point que je transpire, que j’ai les mains moites et mal au ventre… ». Souvenez-vous qu’elle est là pour vous aider. Votre égo a pour mission de vous aider, alors ne le virez pas, ne le licenciez pas et ne le critiquez pas en vous disant, « je suis nul, je suis minable. J’ai encore peur. Du coup, je sais que je suis con. Je suis aussi un incapable ».
Un échange posé avec la peur
Au contraire, accueillez la peur, écouter là, discuter avec elle. « Tu veux me dire quelque chose alors, je t’écoute. Peut-être sur une chose que tu as repérée chez mes ancêtres et que tu veux me léguer pour que j’en sois bénéficiaire. Tu veux que j’en tire le meilleur. Et j’entends que ce n’est pas parce que tu veux cela que ce sera comme ça. Je voudrais que tu entendes maintenant que j’ai pris l’information que tu m’as transmise. Je vais me renseigner, m’informer et discuter parce que je ne veux pas que tu sois un obstacle. Par contre, je tiens à ce que tu continues à jouer ton rôle d’aide. Or, ce n’est pas parce que tu me présentes des films souvenirs qui ont été difficiles dans le passé que cela veut dire que c’est ce que qui m’attend de nouveau à l’avenir ».
Je vous encourage à vous nourrir de l’apparent échec de certains sportifs. Je pense, notamment, a Olivier Giroud qui ne marquait plus de buts pendant de nombreux mois. Il a été critiqué par des journalistes. Je ne sais pas comment il a géré son expérience, mais il est remonté au top au point de posséder le record de buts en équipe de France. Ce que j’ai entendu, c’est qu’il avait peur de ne pas réussir à marquer et de ne pas retrouver le haut du tableau. Il a travaillé sur lui, comme pour dire à sa peur, « je veux reprendre les choses en main, alors c’est moi qui vais choisir mes actions ».
3. Choisir son intention
Qu’est-ce que je veux vivre ? Ça, c’est l’intention. Passez par un exercice d’écriture pour identifier vos intentions.
Ce temps d’écriture inclut le chemin, avant tout. Ensuite, il peut inclure le but qui se trouvera tout petit, comme dans un coin par rapport au chemin. Je rappelle, à ce sujet, que le but reste éphémère. Si vous faites une randonnée sur le GR 20, un chemin de randonnée très célèbre en France, quand vous arriverez au terminus, toute la satisfaction aura été de parcourir le chemin, pas forcément d’être arrivé à destination.
Mettez donc ainsi l’accent sur le chemin en incluant d’abord le chemin. Écrivez bien ce que vous voulez vivre. Quelle est votre intention ? Si elle est « d’avoir », vous augmenterez les chances de vivre des frustrations et de baisser votre expérience du bonheur. Par contre, si votre intention est de « vivre » quelque chose qui soit constructif, bénéfique et enrichissant, vous entrez dans une dynamique inverse.
4. Accepter l’impuissance face aux événements
Vous n’avez de pouvoir que sur vous-même, pas sur les choses. En conséquence, quand vous avez l’intention de vivre quelque chose, notez que vous visez l’intention de ce que vous conduirez à vivre dans votre état intérieur, pendant les événements. C’est donc votre manière de vivre les événements qui sera en première ligne, que ces derniers soient heureux ou pas. Vous percevez qu’il y a un jugement de valeur, dans la formulation.
J’insiste pour que, quels que soient les événements, vous disiez, « je veux en tirer le meilleur ». Et finalement, même un événement qui paraîtrait malheureux s’avérera heureux ou un chemin vers une expérience bénéfique, enrichissante et réjouissante.
5. Identifier votre motivation
La motivation répond au « pourquoi ». Un peu plus haut, nous évoquions l’intention. À cette dernière, nous venons adosser le « pourquoi ». Passer également par un chemin d’écriture pour identifier votre motivation. Par exemple, « voilà pourquoi je veux vivre ça ».
6. Prendre conscience des risques
Et puis, dans l’état présent, noter les risques que vous prenez à envisager ce changement. Lister les tous. D’ailleurs, vous pouvez faire une deuxième colonne en écrivant les risques à ne pas changer. He oui ! C’est quand même intéressant de les regarder également.
Par exemple, « je veux arrêter de fumer, je vais pratiquer un sport, je veux être plus bienveillant, je veux être moins critique, je veux être plus accueillant…». Alors, quels sont les risques à changer, et quels sont les risques à ne pas changer ? Si je reste aussi critique qu’avant, quels sont les risques ? Si je deviens moins critique, quels sont les risques ? Il est très aidant de les écrire, noir sur blanc. Doutez sincèrement de votre aptitude à les retenir pendant des mois.
Bien entendu, vous pourrez les compléter au fil des jours de manière à continuer à vous informer (comme je l’évoque dès le premier point) des effets de votre changement.
7. Savoir pour qui changer ?
Ne tombez pas dans le piège de changer pour quelqu’un d’autre. Je vous demande, s’il vous plaît, d’envisager de ne changer que pour vous. Que ce soit pour vous seul, rien que pour vous. Ici, je vous invite à l’ego centrisme. Si vous êtes mal à l’aise avec cette notion, cliquez sur le lien situé juste au-dessus pour écouter le podcast qui s’intitule « soyez égocentrique ».
8. Comprendre comment changer ?
Ici, nous nous trouvons sur un grand chemin de vie qui s’installera sur des années. Peut-être demandera-t-il des outils de coaching ou d’accompagnement afin de savoir dans quel ordre commencer en identifiant les étapes. C’est surtout quand il s’agit de véritables changements existentielles que l’accompagnement devient nécessaire. Il est vrai que si vous voulez uniquement savoir comment intégrer des cours de gym ou de clarinette dans vos semaines, vous n’avez sans doute pas besoin d’être accompagné.
9. Quand commencer à changer ?
Je ne m’arrêterai pas sur ce point aujourd’hui puisqu’il sera abordé la semaine prochaine. Je prendrai le temps de répondre clairement à la question, « Est-ce que changer prend du temps ? ». Ce podcast sera diffusé en audio et en vidéo avec un magnifique paysage que vous verrez derrière moi. C’est donc dans ce cadre incroyable que je répondrai à cette question.
10. Écrire son évolution
Il est indéniable que le fait d’écrire l’évolution et le vécu du changement sera aidant. Au fil de votre processus de changement, vous pourrez écrire :
- Les choses qui vous paraissent difficiles,
- Celles qui sont sublimes,
- Celles qui vous paraissent magnifiques,
- Écrire les choses enrichissantes,
- Les difficultés,
- Ce que vous avez appris comme celles que vous n’avez pas apprises,
- Vous pourrez également ajouter ce qui vous a manqué,
- Ce qui vous a fait du bien,
- etc.
C’est un travail sur l’anti-amnésie, en fin de compte. C’est un enrichissement possible du vécu avec :
- Une prise de recul,
- Une nourriture de gratitude afin de pouvoir utiliser tous ses outils plus tard.
Alors, vous avez encore peur de changer ? Que cela fasse partie du passé, ou que ce soit encore bien actuel, mettez en place l’exercice pour créer votre bonheur. Comme vous le voyez, dans les 10 points de cet exercice, je fais de vous des acteurs à 100 %. C’est un des moyens de vivre votre vie en mieux.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne semaine.
Bye-bye.
Merci pour cet article tres instructif !
La façon dont tu abordes la peur du changement, qui est une réalité pour de nombreuses personnes, est très interessante et utile pour aider à passer à l’action malgré cette peur qui est tout à fait normal.
J’ai bien aimé le fait d’accepter et de prendre la peur comme une amie… ça fait moins peur 😁
Merci pour votre retour. Je l’accueille comme un encouragement.
Merci pour cet article très complet. Persévérer est essentiel pour arriver au bout. Le chemin est bien sûr plus important que le résultat, il est dommage de voir des 30 ans ne plus avoir de projets.
Merci Diane pour ton retour.
Dans le podcast qui paraîtra demain, je donnerai davantage d’outils pour vivre le changement. Je suis certains que cela te permettra d’accroitre ta satisfaction quant à la persévérance que tu évoques ici.